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  • Dédicace des Basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul

    Postcommunion :

    Deus, qui de vivis et electis lapídibus ætérnum maiestáti tuæ prǽparas habitáculum : auxiliáre pópulo tuo supplicánti ; ut, quod Ecclésiæ tuæ corporálibus próficit spátiis, spirituálibus amplificétur augméntis. Per Dóminum nostrum.

    O Dieu qui préparez à votre majesté un temple éternel fait de pierres vivantes et choisies, venez en aide à votre peuple suppliant, afin que ce qui est utile à votre Église en fait d’espaces matériels soit l’occasion d’accroissements spirituels.

  • Saint Grégoire le Thaumaturge

    Réjouis-toi, qui t'illustras par ta sainte théologie, colonne de l'Eglise, son ferme docteur, admirable instrument du Paraclet, esprit céleste, cithare de l'Esprit, sublime pasteur et toi-même doux agneau, brebis chérie du suprême Pasteur, fontaine d'où jaillissent la doctrine et les flots de guérisons, pontife Grégoire, prie le Christ d'accorder à nos âmes la grâce du salut.

    Réjouis-toi, splendeur des pontifes sacrés, brillante demeure des vertus, soutien de l'Eglise et modèle de dignité sacerdotale, fleuve regorgeant des flots divins dont s'abreuve la terre entière pour donner en abondance les fruits spirituels du salut et qui nettoient le bourbier des hérésies, Ange terrestre, homme du ciel, bouche méditant la loi de Dieu, Grégoire, digne héritier de celui qui offre au monde la grâce du salut.

    Sous les pluies de tes prières sacrées tu fis sécher un étang qui entre frères était source de conflit; au moyen d'un bâton changé en arbre, tu barras par grâce divine le cours d'un fleuve débordant, Grégoire, et détruisis les autels des démons; par la chaleur de tes prières vers Dieu tu fis cesser la froidure de l'impiété; par tes miracles tu affermis les âmes, pour les mener au Bienfaiteur de l'univers, dont tu reçus le salaire mérité; prie-le d'accorder à nos âmes la grâce du salut.

    Liturgie byzantine, laudes.

    Saint Grégoire de Nysse a écrit la Vie de saint Grégoire le Thaumaturge.

  • Macron : deux questions

    La déclaration de candidature d’Emmanuel Macron est semble-t-il un événement planétaire, puisque les chaînes d’information continue ne parlent que de ça aujourd’hui (et donc n’informent plus, si tant est qu’elles le fassent d’habitude).

    Mais, alors qu’on parle uniquement de Macron, je ne vois personne se poser deux questions que je me pose, et encore moins y répondre.

    1 - Il a inauguré son QG de campagne, dans le 15e arrondissement de Paris, des locaux « trois fois plus grands » que ceux qu’il avait à la Défense. Macron n’ayant pas derrière lui l’appareil d’un parti, qui paye ?

    Je ne conteste à personne le droit de donner de l’argent à Emmanuel Macron, mais ce pourrait être intéressant de savoir qui paye ces locaux – et ceux qui y travaillent.

    2 – Est-on sûr qu’il aura ses 500 signatures au point qu’il est inutile d’en parler ?

    Ce qui est sûr est qu’il n’aura que très peu de signatures socialistes, puisque les élus sont tout sauf courageux et qu’il suffira à l’appareil du PS de signaler aux distraits que bien entendu ils n’auront plus l’investiture s’ils signent pour Macron…

    A priori on se dit que Macron pourra compter sur de nombreuses signatures « de droite » puisque sa candidature rend encore plus inéluctable l’absence d’un candidat de gauche au second tour, et donc l’élection du candidat « de droite ».

    Sauf si… sauf si Macron prend un positionnement tellement « centriste » qu’il puisse faire sérieusement de l’ombre au candidat « de droite » qui sera centriste.

    La question ne se pose-t-elle vraiment pas ?

  • Eh oui, soumises…

    Les activistes qui se disent « Ni putes ni soumises » ont bien été obligées de se soumettre à l’ordre d’expulsion de leurs locaux parisiens.

    Lesquels avaient été inaugurés en 2006 par le président de la République en personne, Jacques Chirac.

    Mais elles n’ont jamais payé le loyer… Normal : leur patronne, la socialiste Fadela Amara, devenait ministre de Sarkozy l’année suivante. Quand t’es ministre tu ne payes pas, non ?

    Mais le tribunal d’instance a froidement constaté qu’il y avait un impayé de 140.000 euros et que ça suffisait comme ça…

    Grandeur et décadence des lobbies de la République…

  • il y a encore une loi sur le meurtre ?

    Le parquet général de Lyon a formé un pourvoi en cassation contre la relaxe en appel de Jean Mercier, qui avait tué sa femme au nom des principes du lobby de l’euthanasie dont il est membre.

  • "Radicalisées"

    BFM TV nous apprenait hier qu’il y a de plus en plus de femmes radicalisées en prison. Leur nombre a doublé en moins de six mois à Fleury-Mérogis.

    « L’augmentation des femmes radicalisées au sein de la détention a entraîné plusieurs difficultés», explique Marcel Duredon, du syndicat FO pénitentiaire. «  La première, c’est l’augmentation du prosélytisme au sein de la détention et le second point, c’est la prise en charge difficile pour le personnel puisqu’ils sont face à des femmes qui sont très déterminées, qui font preuve d’une violence verbale extrême. »

    Mais on ne sait pas ce qui se cache sous cette « radicalisation ». Il ne semble pas que ces détenues soient membres du Parti radical, ni du Parti radical de gauche.

    Selon certaines rumeurs non vérifiables, ces radicalisées exigeraient la « messe en latin » et « le rosaire pour tous »…

  • Dans le pays de l’islam modéré

    Le gouverneur chrétien de Djakarta a été inculpé pour « blasphème de l’islam ». Un moins après sa citation controversée du Coran, et moins de deux semaines après une manifestation monstre dans la capitale indonésienne, le chef commissaire de Djakarta, le général Ari Dono Sukmanto, a déclaré que les 40 témoins qui avaient été entendus ont fourni assez de preuves pour poursuivre le gouverneur, qui a désormais interdiction de quitter le territoire.

    Le général Tito Karnavian, chef de la police nationale, a souligné que les audiences du procès seraient télévisées, afin que les citoyens voient ce qui arrive quand on diffame la religion.

    Ahok risque théoriquement cinq ans de prison. Mais il est évident que le seul but du procès est d’empêcher qu’il soit réélu gouverneur de Djakarta en février prochain. Conformément à la sourate qu'il citait...

  • Le cardinal Burke et François

    Dans une interview du cardinal Burke au Natonal Catholic Register :

    — Que se passe-t-il si le Saint-Père ne répond pas à votre acte de justice et de charité et n’apporte pas la clarification de l’enseignement de l’Eglise que vous espérez obtenir ?

    — Alors nous devrons faire face à cette situation. Il y a, dans la Tradition de l'Eglise, la pratique de la correction du Souverain Pontife. C'est clairement quelque chose de très rare. Mais s'il n'y a pas de réponse à ces questions, alors je dirais que nous devrons poser un acte formel de correction d’une grave erreur.

    Addendum

    Traduction complète de l'entretien chez Benoît et moi.

  • Sainte Gertrude

    Que l'abîme de la Sagesse incréée appelle l'abîme (1) de la Toute-Puissance admirable, pour exalter cette bonté incompréhensible qui fit descendre les torrents de votre miséricorde jusque dans la profonde vallée de ma misère. J'avais atteint ma vingt-sixième année, et nous étions le lundi (jour béni pour moi) qui précédait la fête de la Purification de votre très chaste Mère. La susdite férie tombait cette année au sixième des calendes de février (2). A l'heure qui suit Complies, heure si favorable du crépuscule, vous aviez résolu, ô Dieu qui êtes la vérité plus pure que toute lumière et plus intime que tout secret (3), d'éclairer les épaisses ténèbres qui m'environnaient. Usant d'un procédé plein de douceur et de tendresse (4), vous commençâtes par apaiser le trouble qu'un mois auparavant vous aviez excité dans mon cœur. Ce trouble, je le crois, était destiné à renverser la tour de vaine gloire et de curiosité élevée par mon orgueil (5). Orgueil insensé  car je ne méritais même pas de porter le nom et l'habit de la Religion. Toutefois c'était bien le chemin que vous choisissiez, ô mon Dieu, pour me révéler votre salut (6).

    J'étais donc à cette heure au milieu du dortoir, et selon les usages de respect prescrits dans l'Ordre, je venais de m'incliner devant une ancienne, lorsque, relevant la tête, je vis devant moi un jeune homme plein de charmes et de beauté. Il paraissait âgé de seize ans, et tel enfin que mes yeux n'auraient pu souhaiter voir rien de plus attrayant. Ce fut avec un visage rempli de bonté qu'il m'adressa ces douces paroles : « Ton salut viendra bientôt. Pourquoi es-tu consumée par le chagrin ? Est-ce que tu n'as point de conseiller pour te laisser abattre ainsi par la douleur ? » (7) Tandis qu'il prononçait ces mots, quoique je fusse certaine de ma présence corporelle dans ce dortoir, il me sembla néanmoins que j'étais au chœur, en ce coin où je fais habituellement, une oraison si tiède c'est là que j'entendis la suite des paroles : « Je te sauverai, je te délivrerai, ne crains pas. » (7) Après ces mots, je vis sa main fine et délicate prendre ma main droite comme pour ratifier solennellement ces promesses. Puis il ajouta : « Tu as léché la terre avec mes ennemis et sucé du miel parmi les épines. Reviens vers moi, et je t'enivrerai au torrent de ma volupté divine » (8). Pendant qu'il parlait ainsi, je regardai, et je vis entre lui et moi, c'est-à-dire à sa droite et à ma gauche, une haie s'étendant si loin, que ni devant ni derrière je n'en découvrais la fin. Le haut de cette haie était tellement hérissé d'épines que je ne voyais aucun moyen de passer jusqu'à ce bel adolescent. Je restais donc hésitante, brûlante de désirs et sur le point de défaillir, lorsque lui-même me saisit tout à coup et, me soulevant sans aucune difficulté, me plaça à côté de lui. Je reconnus alors sur cette main qui venait de m'être donnée en gage, les joyaux précieux des plaies sacrées qui ont annulé tous les titres qui pouvaient nous être opposés. Aussi j'adore, je loue, je bénis, et je rends grâces autant que je le puis à votre sage Miséricorde et à votre miséricordieuse Sagesse. Vous vous efforciez, ô mon Créateur et mon Rédempteur, de courber ma nuque rebelle sous votre joug suave, en préparant un remède si bien accommodé à ma faiblesse. Dès cette heure, en effet, mon âme retrouva le calme et la sérénité ; je commençai à marcher à l'odeur suave de vos parfums (9), à comprendre combien votre joug et doux et votre fardeau léger (10), que peu auparavant je tenais pour insupportable.

    Le Héraut de l’Amour divin, livre II, première partie, chapitre 1.

    (1) Abyssus abyssum invocat, psaume 41.

    (2) 27 janvier 1281.

    (3) Omni luce clarior, sed omni secreto interior : saint Augustin, Confessions. Gertrude dit « serenior » (plus sereine) au lieu de « clarior » (plus éclatante).

    (4) Blande leniterque : Genèse 50,21, dont le contexte (Ne craignez pas : nolite timere) annonce la citation qui va suivre d’un répons basé non sur la Genèse mais sur Isaïe et Michée…

    (5) Turrim vanitatis, allusion à la Tour de Babel qu’on trouve déjà chez sainte Hildegarde (Visions I,4).

    (6) Iter quo ostenderes mihi salutare tuum : allusion à la fin du psaume 49 : iter quo ostendam illi salutare Dei.

    (7) Cito veniet salus tua: quare maerore consumeris? numquid consiliarius non est tibi, quia innovavit te dolor? * Salvabo te, et liberabo te, noli timere. Répons des matines de l’Avent par lequel le Seigneur applique à Gertrude ce que la liturgie applique à Jérusalem.

    (8) Le début de cette parole fait allusion au psaume 71 (inimici ejus terram lingent) et la fin au psaume 35 : « Et torrente voluptatis tuæ potabis eos. »

    (9) Allusion au Cantique des cantiques.

    (10) Matthieu 11,30.

  • Dictature LGBT

    Marc-Yvan Teyssier, responsable du Parti chrétien démocrate dans le Rhône, a été condamné à 3000 euros d'amende, dont la moitié avec sursis, pour « provocation à la haine envers les homosexuels ».

    Il avait twitté contre le projet de loi de dénaturation du mariage, parlant d'"abomination", de "perversion", de "réalité décadente", de "déviance", montrant l'"homosexualité dans toute son horreur".

    Il n’y a là aucune haine envers qui que ce soit. De même que l’Eglise n’a jamais la moindre haine du pécheur, quel que soit son péché. Si l’on ne peut plus critiquer ce que l’Eglise catholique juge très officiellement comme une déviance, c’est qu’il y a un vrai problème de liberté d’expression.