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Politique française

  • Témoignages

    Les deux témoignages qui suivent ne sont en rien des événements. Il s’agit de la chronique ordinaire des « quartiers populaires », comme ils disent (comme on le voit en permanence par exemple chez Fdesouche).

    *

    D’un boulanger de Vénissieux :

    « Une de nos vendeuses a donné une quiche aux lardons à des personnes musulmanes en pensant que c’était au fromage. Si je ne suis pas là, je pense qu’ils la prennent par les cheveux et la défoncent. Je leur ai bien sûr remboursé, ils ont pris le billet et l'ont jeté à la vendeuse “qu’elle aille se laver la chatte avec”. Ils voulaient tout brûler tout casser. Pour calmer on ne fait plus de jambon. Sinon ils brûlent tout. »

    Mais finalement il vaut mieux mettre la clef sous la porte :

    « Après les différentes pressions depuis plusieurs mois pour faire du halal je craque je refuse que l’un de mes salariés ou moi-même risquent quoique ce soit. On est à Vénissieux la ville que j’aime avec tellement de choses biens, que l’on sous-estime. On ne veut plus de nous. Maintenant on reçoit des 1 étoile sur Google. Je ne déposerai pas plainte je les comprends. Au revoir vous avez gagné. »

    *

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    Dans les « quartiers Nord » de Marseille : pour l’heure, la maison médicale de La Viste est fermée 7j/7. Suite à l’agression d’une femme médecin.

    Lundi 12 août, elle était seule au cabinet quand une jeune femme et une adolescente se sont présentées à l'heure de la fermeture, vers 18h30. « En fait, elles voulaient une ordonnance pour quelqu'un à la maison qui ne voulait pas de déplacer », raconte le docteur Saïd Ouichou qui partage le cabinet. La jeune femme médecin refuse, le ton monte, elle appelle la police, qui refuse de venir. Le ton monte encore. Quand elle reprend son téléphone c’est un déchaînement de violence. « La grande, âgée de 24-25 ans, lui arrache les cheveux, elle lui bloque la tête entre les jambes, la tabasse, la mord, elle appelle la petite jeune de 14 ans, et elles se sont mises à la frapper toutes deux. Elles se sont acharnées sur elle » avant de partir.

    Le docteur Saïd Ouichou dit que là où il exerçait avant : « Au début, c'était une fois par mois, et après, c'était quasiment tous les jours. » Alors il a ouvert cet espace santé sécurisée, équipé de vidéosurveillance, et il a fait venir sa jeune collègue « en lui disant “tu ne crains rien, ça se passe bien, les gens sont sympas”, et voilà ! » « Si elle s’en va, je ne sais pas si je vais rester. Dans les quartiers Nord, il n'y a pas de spécialistes ou très peu, et demain, il n'y aura plus de médecins, plus de soignants. »

  • Ubu constitutionnel

    Les députés LFI avaient demandé au Conseil constitutionnel d’invalider l’élection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale, au motif que 17 ministres avaient participé au scrutin et qu’elle a été élue avec seulement 13 voix d’avance. Or, séparation des pouvoirs oblige, un ministre ne peut évidemment pas participer à un scrutin législatif. Et si besoin en était, la Constitution le dit explicitement :

    « Les fonctions de membre du gouvernement sont incompatibles avec l'exercice de tout mandat parlementaire. »

    Mais dans ce pays qui parle d’autant plus d’état de droit qu’il le piétine, il allait de soi que le Conseil constitutionnel allait donner raison aux ministres. La question était de savoir par quel biais.

    Eh bien c’est très simple :

    « Aucune disposition de la Constitution ou d'une loi organique prise sur son fondement ne donne compétence au Conseil constitutionnel pour statuer sur une telle demande. Par conséquent, les requêtes ne peuvent qu'être rejetées. »

    Et donc le gouvernement peut violer allègrement et impunément la Constitution, sous les regards complices du Conseil constitutionnel, et l’on peut même voir un Premier ministre en exercice se faire président de groupe parlementaire…

    Et l’on ose faire la leçon aux autres…

  • Toujours plus fort

    Non seulement des ministres ont participé à l’élection des postes de direction de l’Assemblée nationale, au mépris de l’article 23 de la Constitution, mais il y en a même un qui a été élu vice-président ! Un ministre vice-président de l’Assemblée nationale…

    *

    Le groupe de loin le plus important de l’Assemblée nationale n’a obtenu aucun des 22 postes clés du fonctionnement de l'Assemblée. Ce qui est non seulement contraire à un respect minimal de la démocratie, mais contraire au règlement même de l’Assemblée.

    Addendum. Ce groupe n'a obtenu aucune présidence de commission.

    *

    La démocratie française est plus que jamais un modèle pour le monde.

  • Le cirque politique

    Le 17 juillet 2024, Ursula von der Leyen est condamnée par la Cour de Justice de l’UE.

    Le 18 juillet, elle reçoit un soutien « triomphal » du Parlement européen pour cinq ans de plus à la tête de la Commission européenne.

    *

    Dans son discours elle a réitéré sa volonté qu’il y ait un commissaire à la Défense, parce qu’il faut « une vraie défense européenne ». C’est impossible selon les traités européens. Mais les traités sont violés en permanence (Ursule en connaît un rayon) et on ose faire la leçon aux autres sur l’état de droit. La « vraie défense européenne » sonnera la fin du peu qui reste des souverainetés nationales dans l’UE.

    *

    Manon Aubry, égérie « insoumise » et co-présidente du groupe La Gauche au Parlement européen, tire à boulets rouges contre Ursule avant le vote. Petit extrait :

    Est-ce que vous avez agi pour la transparence, face à la toute-puissance des lobbies ? Non ! là aussi, plutôt que de faire primer enfin l’éthique sur le fric. Vous venez d’ailleurs de vous faire condamner, madame, par la Cour de Justice européenne pour l’opacité des contrats pour les vaccins contre le covid. Aujourd’hui, Mme von der Leyen, vous ne devriez même pas vous présenter face à nous, mais davantage face à un juge.

    Et en conclusion :

    Nous refusons de participer à la mascarade de votre coalition mortifère !

    Après le vote, elle enlace Ursule avec un grand sourire épanoui pour la féliciter. Et après cela, alors que d'autres courtisans se pressent, elle reste figée en arrière-plan avec un sourire extatique.


    Critiquée par des malveillants, l’égérie très soumise ne craint pas de répondre que c’est « un usage républicain et institutionnel », ce qui est évidemment faux. Doublement faux. Et à toujours répéter les mêmes mantras elle oublie qu’il y a six monarchies dans l’UE.

    *

    Le grain de sel de Maria Zakharova (et son unique commentaire sur tout ce cirque) :

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    Ursula Von der Leyen a déclaré qu'elle commençait à former la nouvelle composition de la CE, chaque pays de l'UE devant présenter deux candidats : un homme et une femme.

    Il me semble que les droits des personnes transgenres et non binaires sont violés.

    *

    Quelques heures plus tard, c’est à Paris le vote pour la présidence de l’Assemblée nationale. Selon le réel usage républicain, chaque votant serre la main du benjamin de l’Assemblée, qui est assesseur. Et le benjamin est RN. Les amis de Manon Aubry (et aussi la ministre Nullachier - ou un nom dans ce genre-là) refusent ostensiblement la main tendue .

    Les temps changent :

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    Ursule déconsidérée à Bruxelles est reconduite. A Paris, Macron honni par une très large majorité de Français réussit à faire réélire au perchoir la Braun-Pivert. Bref on fait des élections pour que rien ne change. Et bien entendu avec une magouille ouvertement contraire à la Constitution : la Braun-Pivert a été élue avec 13 voix d’avance. Or parmi les votants il y avait 14 ministres. Ce qui est interdit par la Constitution, article 23 : « Les fonctions de membre du Gouvernement sont incompatibles avec l'exercice de tout mandat parlementaire. »

  • Républicain ?

    Il faut établir un "front républicain" contre le Rassemblement national. Il faut réunir un "arc républicain" contre le Rassemblement national. En quoi le Rassemblement national n'est-il pas "républicain" ? Ce n'est jamais dit. Forcément. Mais, le gag, c'est que la République donne désormais à ce parti "non républicain" beaucoup plus que ce qu'il donne aux partis "républicains" :

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  • Bon sens

    Après avoir évoqué le « pitoyable spectacle » de la campagne électorale américaine, Serguei Lavrov a évoqué hier les élections françaises : « Prenons une autre démocratie, la France. Le premier tour est passé, et il y a deux tours. Le second tour, apparemment, est précisément conçu pour manipuler la volonté des électeurs du premier tour. Quand certains candidats peuvent retirer leur candidature pour barrer la route aux, comme ils disent, conservateurs ou populistes, cela ne ressemble pas vraiment à une démocratie. Si les résultats du premier tour servaient de base à la formation du Parlement, il y aurait des changements très sérieux en France. »

    Je ne sais pas s’il y aurait eu des changements très sérieux, mais le fait est, comme on l’a vu depuis l’émergence du mouvement de Jean-Marie Le Pen, que le scrutin à deux tours permet de manipuler l’élection et d’empêcher les gêneurs d’arriver au pouvoir.

    Cela est confirmé par cette réalité occultée par les médias que, même au second tour, après la campagne hystérique du « barrage à l’extrême droite », le Rassemblement national a récolté plus de 10 millions de voix, soit un million et demi de plus que l’ensemble de toutes les gauches, des sociaux-démocrates à l’extrême gauche en passant par les Verts, ce qui en fait de loin le premier parti français. Ainsi les médias qui le taisent et qui titrent sur la victoire de la gauche sont tous des menteurs, même si par la manipulation du second tour les gauches ont plus d’élus.

    Avec nombre de situations véritablement ubuesques, la plus spectaculaire étant sans doute l’ancien Premier ministre Elisabeth Borne conspuée par la gauche notamment pour son gouvernement dictatorial à coups de 49-3, cible de nombreuses motions de censure de gauche, et réélue avec le soutien actif de cette même gauche…

    En pourcentage il en est évidemment de même : le RN a obtenu 37,4% des voix, le ramassis des gauches modérées, extrêmes et vertes dont on chante la victoire : 26,8%.

    *

    Une autre histoire se déroule à Bruxelles. Sous l’égide de l’étonnant Viktor Orban. Il y a une semaine, il lançait un nouveau groupe au Parlement européen (puis il se rendait à Kiev, à Moscou, à Pékin pour faire la paix en Ukraine…) intitulé « Les patriotes pour l’Europe ». Il s’agissait de ses 10 députés Fidesz, de 6 autrichiens (FPÖ), et de 7 tchèques (ANO). Or il faut 23 députés de sept pays pour constituer un groupe. Une semaine plus tard, Orban (le banni du PPE que les médias disaient plus isolé que jamais) a rallié les Espagnols de Vox, les Belges du Vlaams Belang, les Néerlandais du parti de Wilders, les Portugais de Chega, les Danois du parti populaire, et, ce matin, la Ligue de Salvini, et... le gros bataillon du Rassemblement national (30 députés). Ce qui devrait constituer un groupe de 84 députés, le troisième du Parlement européen… Dont la présidence devrait revenir à un Français du parti de Marine Le Pen (Bardella ?)…

    Addendum

    Oui, ce sera Bardella.

  • Un curieux arrêté

    Publié ce matin au Journal Officiel :

    Article 1

    Il est créé une zone protégée comprenant les locaux occupés par la présidence de la République et constituant la « Maison Elysée », répartis sur trois niveaux et situés au 88, rue du Faubourg-Saint-Honoré (75008). La zone protégée est délimitée par un trait de couleur rouge sur les plans annexés au présent arrêté et non publiés.

    Article 2

    Pour l'accès à la zone protégée, le commandant militaire de la présidence de la République met en place le dispositif ci-après :

    1° Un filtrage approprié et un contrôle permanent aux accès extérieurs de l'emprise décrite à l'article 1er ;

    2° Une signalétique placée à l'extérieur de la zone portant la mention : « Zone protégée, interdiction d'y pénétrer sans autorisation sous peine de poursuites.

    Hier, Macron a reçu Gérard Larcher, lequel a précisé que c’était uniquement dans le cadre institutionnel en tant que président du Sénat et non dans le cadre de la préparation du futur gouvernement. Le président du Sénat assure l’intérim de la présidence de la République quand le président est mort ou empêché…

  • Tant pis…

    Je m’étais réjoui trop vite de la déception d’Alexandre Tharaud sur le fait que les musiciens classiques paraissaient indifférents au terrifiant danger du fascisme qui pouvait sortir des urnes. Finalement il y a bien eu une tribune de « plus de cinq cents acteurs et artisans du monde musical classique » appelant à « faire front contre l’extrême droite », publiée sur le site internet de Télérama l’avant-veille du premier tour.

    Il n’y aura donc eu aucune portion de la société absente du délire « antifasciste » de 2024.

    (Cela dit, et ce doit être le cas de nombre de ces pétitions, si l’on va y voir de près, on constate que la plupart des « 500 » sont de parfaits inconnus, et que manquent à l’appel de très nombreux vrais musiciens, dont presque tous ceux qui m’ont marqué ces dernières années.)

  • Pauvre Tharaud

    Vedette médiatique du piano dans la petite bulle de la musique classique en France, évidemment de gauche pour pouvoir être le chouchou des institutions, Alexandre Tharaud a eu le courage, ou plutôt l’héroïsme, de se prononcer clairement contre le Rassemblement national. Il espérait en outre pouvoir faire briller son nom en tête d’une belle pétition de la musique classique contre « l’extrême droite ». A cet effet, il a « contacté trois personnalités de la musique classique dont la voix porte, pour leur proposer d’écrire une tribune ensemble », mais elles ont dit non…

    Alors Alexandre est dépité, et il épanche ses états d’âme à France Musique, où il a ses habitudes. Il va même jusqu’à soupçonner qu’une partie des musiciens « glisse vers l’extrême droite »…

    C’est horrible…

  • Leur politique

    Les antifascistes patentés de Libération ont dénoncé le candidat du RN de Vannes comme un ignoble antisémite, au vu d’un tweet étrange de 2018 : « Le gaz a rendu justice aux victimes de la shoah ». Tous les donneurs de leçons politico-médiatiques se sont immédiatement engouffrés pour crier haro sur le Martin (Joseph). Et le RN a aussitôt retiré son soutien au candidat. Il a été « viré dans la minute », a dit Sébastien Chenu.

    En réalité le Joseph Martin en question est un philosémite notoire, qui avait écrit son tweet au lendemain de la mort de Robert Faurisson, après un autre tweet qui disait : « Quand le Gaspard, il faut pas rester », allusion à la fête de saint Gaspard, le jour de la mort de Faurisson.

    Le jeu de mots était nul, mais tout le contraire d’antisémite.

    Voir un échantillon de la haine « républicaine » chez (par exemple) Morandini, qui n’a toujours pas modifié son lynchage.

    Le RN non plus.