Une autre superbe hymne des chérubins, ce matin au monastère Saint-Nicolas de Verkhotourié.
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Dimanche dans l’octave de la Nativité
Très beau commentaire de l’épître de la messe de ce jour par dom Guéranger :
L’enfant, né de Marie, couché dans la crèche de Bethléhem, élève sa faible voix vers le Père des siècles, et il l’appelle mon Père ! Il se tourne vers nous, et il nous appelle mes Frères ! Nous pouvons donc aussi, en nous adressant à son Père éternel, le nommer notre Père. Tel est le mystère de l’adoption divine, déclarée en ces jours. Toutes choses sont changées au ciel et sur la terre : Dieu n’a plus seulement un Fils, mais plusieurs fils ; nous ne sommes plus désormais, en sa présence, des créatures qu’il a tirées du néant, mais des enfants de sa tendresse. Le ciel n’est plus seulement le trône de sa gloire ; il est devenu notre héritage ; et une part nous y est assurée à côté de celle de notre frère Jésus, fils de Marie, fils d’Ève, fils d’Adam selon l’humanité, comme il est, dans l’unité de personne, Fils de Dieu selon la divinité. Considérons tour à tour l’Enfant béni qui nous a valu tous ces biens, et l’héritage auquel nous avons droit par lui. Que notre esprit s’étonne d’une si haute destinée pour des créatures ; que notre cœur rende grâces pour un bienfait si incompréhensible.
Epître de saint Paul aux Galates :
Mes frères : Aussi longtemps que l’héritier est enfant, il ne diffère en rien d’un esclave, quoiqu’il soit le maître de tout ; mais il est soumis à des tuteurs et à des curateurs jusqu’au temps marqué par le père. De même, nous aussi, quand nous étions enfants, nous étions sous l’esclavage des rudiments du monde. Mais lorsque est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils, formé d’une femme, né sous la Loi, pour affranchir ceux qui sont sous la Loi, afin de nous conférer l’adoption. Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans vos cœurs l’Esprit de son Fils, lequel crie : Abba ! Père ! Ainsi tu n’es plus esclave, tu es fils ; et si tu es fils, tu es aussi héritier grâce à Dieu.
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Les années passent...
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Terrorisme ukrainien
En représailles du massif bombardement russe d’hier, qui a détruit un certain nombre d’usines d’armement et d’entrepôts militaires en Ukraine, les Ukrainiens ont bombardé aujourd’hui le centre-ville de Belgorod avec des armes à sous-munitions, tuant 14 civils dont deux enfants, faisant une centaine de blessés, et détruisant ou endommageant de nombreux bâtiments civils, dont une galerie marchande.
Réaction de Maria Zakharova :
« La Grande-Bretagne est à l'origine de l'attaque terroriste car, en coordination avec les États-Unis, elle incite le régime de Kiev à mener des actions terroristes car elle comprend que la contre-offensive de l'Ukraine a échoué. Londres, comme l'ont récemment déclaré les représentants du bureau présidentiel ukrainien, a interdit au régime de Kiev de tenir des pourparlers avec la Russie, misant sur une “victoire sur le champ de bataille”. N'ayant aucune chance d'améliorer la situation déplorable de l'armée ukrainienne sur le terrain, les Anglo-Saxons ont adopté la tactique des attaques terroristes contre les civils.
« La responsabilité de l'attaque terroriste incombe aux États de l'UE, qui continuent de fournir des armes aux terroristes de Kiev qui utilisent des armes à sous-munitions contre les civils.
« L'attaque terroriste sur Belgorod sera au centre d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU - la Russie a demandé une telle réunion. »
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Et pendant ce temps les bombardements sur Donetsk continuent inlassablement (de même qu’ils sont quotidiens dans la région de Belgorod). Aujourd’hui un drone a lâché des explosifs sur une ambulance, blessant le personnel médical qui allait secourir un patient.
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Suivante !
Valery Zaloujni, le commandant des forces armées ukrainiennes, a nommé le 26 décembre une nouvelle conseillère et consultante, Tetyanka Efremova. Elle a débord travaillé dans le commerce de détail de produits alimentaires, pharmaceutiques et cosmétiques, puis au service juridique du district de Poltava.
Elle remplace Alla Martynyouk, que Zaloujni a dû virer après des propos tenus à la télévision qui ont défrayé la chronique :
« Il n'y a pas lieu de paniquer à l'idée que votre fils va mourir à la guerre. Nous mourrons tous, et il vaut mieux mourir dans la dignité que lorsqu'une brique vous tombe sur la tête ou que vous êtes renversé par une voiture. »
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Les arméniens attaqués à Jérusalem
Pendant le génocide de Gaza, l’éradication des chrétiens continue à Jérusalem. Les attaques contre les Arméniens ont franchi un nouveau seuil de violence jeudi. Voici une traduction du deuxième communiqué du patriarcat.
UNE ATTAQUE PHYSIQUE MASSIVE ET COORDONNÉE A ÉTÉ LANCÉE CONTRE DES ÉVÊQUES, DES PRÊTRES, DES DIACRES, DES SÉMINARISTES ET D'AUTRES MEMBRES DE LA COMMUNAUTÉ ARMÉNIENNE À JÉRUSALEM DANS L'HEURE QUI A SUIVI CETTE ANNONCE. PLUSIEURS PRÊTRES, DES ÉTUDIANTS DE L'ACADÉMIE THÉOLOGIQUE ARMÉNIENNE ET DES ARMÉNIENS AUTOCHTONES SONT GRAVEMENT BLESSÉS.
Plus de 30 provocateurs armés et masqués avec des armes létales et non létales, y compris de puissants agents neurotoxiques qui ont paralysé des dizaines de membres de notre clergé, ont fait irruption dans l'enceinte du Jardin des Vaches et ont commencé leur assaut brutal. Nous soulignons à nouveau que plusieurs prêtres, diacres et étudiants de l'Académie théologique arménienne, ainsi que des Arméniens autochtones, ont été gravement blessés. LES ECCLÉSIASTIQUES ARMÉNIENS DE JÉRUSALEM LUTTENT POUR LEUR VIE CONTRE DES PROVOCATEURS IMPUNIS.
C'est la réponse criminelle que nous avons reçue à la suite de l'introduction d'une action en justice auprès du tribunal de district de Jérusalem pour le Jardin des Vaches, qui a été officiellement reçue par le tribunal il y a moins de 24 heures. C'est ainsi que l'homme d'affaires australo-israélien Danny Rothman (Rubenstein) et George Warwar (Hadad) réagissent aux procédures judiciaires.
La menace existentielle qui pèse sur le patriarcat arménien est désormais une réalité physique. Les évêques, les prêtres, les diacres, les séminaristes et les Arméniens autochtones luttent pour leur vie même sur le terrain. Nous demandons aux autorités du monde entier et aux médias internationaux de nous aider à sauver le quartier arménien d'une disparition violente soutenue localement par des entités anonymes.
Nous demandons au gouvernement et à la police israéliens d'ouvrir une enquête contre Danny Rothman (Rubenstein) et George Warwar (Hadad) pour avoir organisé leurs attaques criminelles incessantes contre le Patriarcat et la communauté arménienne, attaques qui semblent ne pas devoir s’arrêter.
Israël est un Etat de droit et d'ordre et un tel comportement criminel ne peut être toléré et rester impuni.
Les Arméniens de Jérusalem, rappelle RT France qui a publié le communiqué, étaient descendus dans la rue le 23 novembre pour faire part de leur colère face au projet de rachat d'un quart de leurs terres sur un bail de 99 ans par des colons israéliens qui veulent y construire un complexe de luxe. Le 16 novembre, le patriarcat arménien de Jérusalem avait tenté d'alerter la communauté internationale sur « cette menace existentielle et territoriale ». Il dénonçait notamment un contrat foncier « entaché de fausses déclarations, d'influence indue et d'avantages illégaux ». Les promoteurs ont « préféré opter pour la provocation, l'agression et d'autres tactiques de harcèlement et d'incendie, notamment la destruction de biens, l'embauche de provocateurs lourdement armés et d'autres formes d'instigation », accusait la communauté arménienne.
Il n’y a plus que 2.000 chrétiens environ dans la Ville sainte.
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6e jour dans l’octave de la Nativité
Duccio, 1308.
Considérons, dans ce sixième jour de la Naissance de notre Emmanuel, le divin Enfant étendu dans la crèche d’une étable, et réchauffé par l’haleine de deux animaux. Isaïe l’avait annoncé : Le bœuf, avait-il dit, connaîtra son maître, et l’âne la crèche de son seigneur ; Israël ne me connaîtra pas. (I, 3.) Telle est l’entrée en ce monde du grand Dieu qui a fait ce monde. L’habitation des hommes lui est fermée par leur dureté et leur mépris : une étable lui offre seule un abri hospitalier, et il vient au jour dans la compagnie des êtres dépourvus de raison. Mais ces animaux sont son ouvrage. Il les avait assujettis à l’homme innocent. Cette création inférieure devait être vivifiée et ennoblie par l’homme ; et le péché est venu briser cette harmonie. Toutefois, comme nous l’enseigne l’Apôtre, elle n’est point restée insensible à la dégradation forcée que le pécheur lui fait subir. Elle ne se soumet à lui qu’avec résistance ; elle le châtie souvent avec justice ; et au jour du jugement, elle s’unira à Dieu pour tirer vengeance de l’iniquité à laquelle trop longtemps elle est demeurée asservie.
Aujourd’hui, le Fils de Dieu visite cette partie de son œuvre ; les hommes ne l’ayant pas reçu, il se confie à ces êtres sans raison ; c’est de leur demeure qu’il partira pour commencer sa course ; et les premiers hommes qu’il appelle à le reconnaître et à l’adorer, sont des pasteurs de troupeaux, des cœurs simples qui ne se sont point souillés à respirer l’air des cités.
Le bœuf, symbole prophétique qui figure auprès du trône de Dieu dans le ciel, comme nous l’apprennent à la fois Ézéchiel et saint Jean, est ici l’emblème des sacrifices de la Loi. Sur l’autel du Temple, le sang des taureaux a coulé par torrents ; hostie incomplète et grossière, que le monde offrait dans l’attente de la vraie victime. Dans la crèche, Jésus s’adresse à son Père et dit : Les holocaustes des taureaux et des agneaux ne vous ont point apaisé ; me voici.
Un autre Prophète annonçant le triomphe pacifique du Roi plein de douceur, le montrait faisant son entrée dans Sion sur l’âne et le fils de l’ânesse. Un jour cet oracle s’accomplira comme les autres ; en attendant, le Père céleste place son Fils entre l’instrument de son pacifique triomphe et le symbole de son sacrifice sanglant.
Telle a donc été, ô Jésus ! Créateur du ciel et de la terre, votre entrée dans ce monde que vous avez formé. La création tout entière, qui eût dû venir à votre rencontre, ne s’est pas ébranlée ; aucune porte ne vous a été ouverte ; les hommes ont pris leur sommeil avec indifférence, et lorsque Marie vous eut déposé dans une crèche, vos premiers regards y rencontrèrent les animaux, esclaves de l’homme. Toutefois, cette vue ne blessa point votre cœur ; vous ne méprisez point l’ouvrage de vos mains ; mais ce qui afflige ce cœur, c’est la présence du péché dans nos âmes, c’est la vue de votre ennemi qui tant de fois est venu y troubler votre repos. Nous serons fidèles, ô Emmanuel, à suivre l’exemple de ces êtres insensibles que nous recommande votre Prophète : nous voulons toujours vous reconnaître comme notre Maître et notre Seigneur. C’est à nous qu’il appartient de donner une voix à toute la nature, de l’animer, de la sanctifier, de la diriger vers vous ; nous ne laisserons plus le concert de vos créatures monter vers vous, sans y joindre désormais l’hommage de nos adorations et de nos actions de grâces.
Dom Guéranger
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La persécution
Le 20 décembre, la Cour suprême d’Ukraine a annulé le jugement d’expulsion de la paroisse Saint-Nicolas de Kamianets-Podilskyï et de transfert de l’église à la « réserve ». La décision de première instance avait été confirmée en appel. La Cour suprême reconnaît donc que le bail signé en 1990 était perpétuel.
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Le 23 décembre, la cour économique de Ternopil a annulé la décision du conseil municipal de retirer à la communauté de l’Eglise orthodoxe ukrainienne orthodoxe le terrain situé sous la cathédrale en l'honneur des martyres Foi, Espérance et Charité et de leur mère Sophie. Le conseil municipal a aussitôt déclaré qu’il faisait appel.
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Le 23 décembre, le maire de Nadvirna, dans la région de Lvov, Zinoviy Andreyevitch, a annoncé « un moment historique sur le front spirituel » : « les activités de l'église Saint-Georges dans notre communauté ont été liquidées ». « Le chemin vers la liquidation de l'église ennemie n'a pas été facile, car nous avons dû passer par la procédure des audiences publiques et plusieurs mois d'attente », mais « l'adresse légale des moscovites en robe noire a été liquidée ». Les « audiences publiques » étaient les réunions interdites aux fidèles pour supprimer la paroisse et « éliminer les diables en soutane noire ». Le maire a précisé qu’avant la « liquidation » la paroisse fonctionnait « dans la clandestinité ». Selon lui certains fidèles sont passés à l’Eglise du pouvoir, les autres sont « traités par les services spéciaux ».
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Le 25 décembre a été diffusée une allocution de Zelensky, tout seul dans la cathédrale du monastère des Grottes de Kiev dont les moines ont été chassés. Il s’est félicité que « tous les Ukrainiens » fêtent Noël le même jour pour la première fois. « Aujourd'hui, l'Ukraine célèbre Noël ensemble, comme une grande famille, comme une seule nation - à une seule date. » Il a osé le dire juste à côté des moines qui célébreront Noël le 7 janvier, comme la grande majorité des orthodoxes ukrainiens. Zelensky oublie qu’il avait été devancé par les nazis en 1941, et il aurait pu reprendre leurs propres termes : « Cette année, les fêtes de Noël seront célébrées simultanément avec les forces armées allemandes, à savoir les 24, 25 et 26 décembre. » « Depuis l'entrée héroïque de l'armée allemande sur le territoire de l'Ukraine et l'annexion de l'Ukraine à la famille des nations européennes, le temps est venu d'unifier la chronologie du calendrier parmi tous les peuples civilisés et de passer à un nouveau style de chronologie dans toutes les sphères de notre vie pour réglementer nos fêtes. »
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Le 25 décembre, la réserve de Tchernihiv, qui avait expulsé en octobre la communauté orthodoxe de la cathédrale de la Transfiguration, y a organisé une liturgie avec l’évêque local de l’Eglise du pouvoir. Les fidèles de l’Eglise orthodoxe ukrainienne n’ont pas été autorisés à entrer. L’évêque de l’Eglise du pouvoir a déclaré qu'il s'agissait d'un « événement historique qui se produit pour la première fois depuis 300 ans ». Mais le directeur de la réserve a rappelé que pendant l'occupation nazie, en 1942, l'Eglise orthodoxe autonome ukrainienne y avait célébré un office. Il s’est félicité d’avoir pu enlever cette majestueuse église à « l’occupation spirituelle du monde russe » et a remercié les présents d’être de « vrais Ukrainiens ».
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Dans une interview au magazine italien L’Espresso, le chef de l’Eglise grecque-catholique ukrainienne, Sviatoslav Chevtchouk, déclare que l'Église orthodoxe ukrainienne est un « vestige de l'impérialisme soviétique et russe » et qu'elle doit être décommunisée » : « Le pays connaît un processus de décommunisation et de dérussification dans divers aspects de notre vie. Je pense que l'environnement religieux de l'Ukraine doit subir le même processus. Aujourd'hui, la société ukrainienne exige la dérussification et la décommunisation même du milieu orthodoxe, qui, malheureusement, porte ce bagage négatif. »
Et Chevtchouk d’ajouter : « Il est important que l'État ukrainien se souvienne enfin que les laures des Grottes de Kiev et de Potchaïev sont la propriété de l'État, qu'elles sont des monuments sacrés de l'État, qui n'appartiennent pas à une confession particulière, mais à l'ensemble du peuple ukrainien ».
Mais il n’a pas expliqué comment on décommunise des bâtiments qui n’appartiennent à l’Etat que parce qu’ils ont été volés à l’Eglise par l’Etat communiste…
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Le 26 décembre, le métropolite Longin a été victime d’une crise cardiaque dans le véhicule qui le transférait d’un hôpital à un autre : la voiture a été arrêtée et longuement fouillée par la police.
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Le 26 décembre, la cour d'appel régionale de Rivne a classé sans suite l'affaire de l'archiprêtre Viktor Zemlianoy, secrétaire de l'éparchie de Rivne, qui était accusé d’« incitation à la haine sectaire » pour des brochures qu’il aurait distribuées en… 2015. Lors de l’audience de première instance, l’unique « victime » qui témoignait avait avoué ne pas connaître le prêtre. La cour a constaté qu’il y avait prescription.
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Le porte-parole de l’Eglise du pouvoir, Yevstratiy Zoria, a souligné à la télévision que le projet de loi interdisant l’Eglise orthodoxe ukrainienne interdit en réalité toute organisation religieuse liée à l’étranger agresseur. « L'idéologie du "monde russe" ne caractérise pas seulement le patriarcat de Moscou. Nous constatons que les principaux centres religieux des musulmans, des communautés protestantes et même des communautés juives sont tous extrêmement focalisés autour de cette idéologie impériale. Et ils utilisent leur influence à travers la connexion administrative entre les structures religieuses ukrainiennes et les structures religieuses russes comme un outil dans la guerre hybride. » Par conséquent l’Etat a non seulement le droit, mais l’obligation, d’interdire aussi les organisations musulmanes, protestantes et juives…
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Le 27 décembre, la cour d’appel de Vinnitsa a reporté au 22 janvier l’audience qu’elle devait tenir dans l’affaire du métropolite Jonathan qui a été condamné à cinq ans de prison pour des tracts qui ont été placés chez lui par le SBU lors de la perquisition (ainsi que le montre une vidéo). Le motif est que la présidente de la cour a démissionné.
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Le 28 décembre, les fidèles de la cathédrale de l'icône de Kazan de la Mère de Dieu, à Ladyjyn, dans la province de Vinnitsa, ont réussi à empêcher les pillards de l’Eglise du régime de prendre leur lieu de culte. Une dizaine de paroissiens, et le prêtre, ont toutefois été blessés au cours des affrontements, qui ont duré plusieurs heures. Les assaillants étaient en uniforme militaire. La police est restée bras croisés. Les portes arrachées ont été remises en place et les fidèles ont l’intention de rester dans l’église le temps qu’il faudra.
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Selon l’entreprise de gestion de bases de données Opendatabot, depuis le 24 février 2022, 589 communautés de l’Eglise orthodoxe ukrainienne ont été « transférées » à l’Eglise du pouvoir. Il reste 8.193 communautés de l’Eglise orthodoxe ukrainienne sur le territoire contrôlé par l’Ukraine. Le plus grand nombre de « transferts » a eu lieu dans la région de Kiev (138), Khmelnytskyï (125) et Vinnitsa (67).
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Un nouveau témoignage
« Nous avons passé deux mois - mars et avril (2022) - à discuter avec la délégation russe d'un éventuel accord de règlement pacifique entre l'Ukraine et la Russie. Comme vous vous en souvenez, nous avons conclu ce que l'on appelle le communiqué d'Istanbul. Entre la mi-avril et la fin avril, nous étions très près de mettre fin à la guerre par une sorte d'accord de paix. Pour une certaine raison, l'accord a été ajourné. Nous avions réussi à trouver un véritable compromis. Le président voulait vraiment parvenir à un règlement pacifique avec l'Ukraine. »
Le propos est d’Alexander Tchaly, lors d'une conférence au Centre de politique de sécurité de Genève, confirmant ce que d'autres avaient déjà dit.
Et ce n’est pas un propos en l’air. Alexander Tchaly participait aux négociations ès qualités d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire d’Ukraine. Il a été vice-ministre des Affaires étrangères et chef adjoint du secrétariat du président de l’Ukraine, et il est vice-doyen de la faculté de droit de l’université de Kiev.
(En 2017, Poutine avait créé la surprise en proposant le déploiement de casques bleus sur la ligne de démarcation entre l’armée ukrainienne et les « rebelles pro-russes » dans le Donbass. Idée repoussée avec horreur par Porochenko et sa clique, alors qu’ils avaient été les premiers à le demander. Alexander Tchaly avait été le seul à dire que c’était une chance à saisir, un premier pas pour mettre fin à la guerre. « Si cela venait de Macron ou de Merkel, les autorités ici sauteraient de joie. Mais comme cela vient de Poutine, c’est le scepticisme absolu. Dommage… » Alexander Tchaly croyait encore à l’application des accords de Minsk…)
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Les Moldaves
Selon un sondage effectué par l’Institut de recherche Imas-Chisinau (créé en 2001 par… l’institut roumain Imas), 63% des Moldaves souhaitent que leur Église maintienne son statut actuel comme partie de l’Église orthodoxe russe, tandis que 27% souhaitent leur rattachement au patriarcat de Roumanie.
On retrouve là le clivage moldave entre pro-UE et pro-Russie, et le danger de la marche forcée de la Moldavie vers l’UE sous pression des lobbies et sous la direction d’un gouvernement complètement inféodé à Bruxelles.