Le quatrième sommet islamo-chrétien du Centre international pour le dialogue interreligieux s’est tenu du 6 au 9 novembre à Téhéran, sur le thème : « Respecter et préserver la dignité humaine, préparer la voie à la paix et à la sécurité mondiales ».
Il y avait là le cardinal John Onaiyekan, archevêque d’Abuja, au Nigeria. Il a souligné l’harmonie entre chrétiens et musulmans dans son pays, même s’il y a parfois des heurts. Les gens veulent la paix, a-t-il dit, et beaucoup travaillent dur pour arriver à cet objectif, comme « ceux qui sont présents à cette réunion, et certainement ce sommet est une de ces étapes qui conduisent l’humanité à la paix ».
Le Sheikh Mahdi Sumaidaie, grand mufti d’Irak, a souligné le problème de l’extrémisme qui ensanglante notamment son pays. Il a appelé les chrétiens, les musulmans et les juifs à travailler ensemble pour rétablir la coexistence pacifique, qui a existé et existe toujours non seulement en Irak mais dans d’autres pays du monde arabe et en Occident. « Certains critiquent les chefs sunnites qui restent silencieux face à la violence extrémiste, mais ce n’est pas vrai, car nous faisons entendre notre voix, et nous invitons tout le monde à travailler pour la paix. »
L’ayatollah Taskhiri, l’un des plus proches collaborateurs de l’ayatollah Khamenei, guide suprême de la Révolution islamique, a exhorté les religions à s’engager sur la voie du dialogue sur un pied d’égalité. « Nous ne devons pas oublier la valeur du dialogue interreligieux pour les intérêts de la paix et de la sécurité, comme c’est écrit dans le saint Coran. »
L’ayatollah Mohaghegh Damad, président du département des études islamiques à l’Acédémie des sciences d’Iran, a rappelé que le pays avait toujours été une terre de dialogue et que cela avait favorisé le travail de révision des préceptes de la foi dans le contexte du sommet. Une tâche entreprise sans préjugés et fondée sur la valeur de la dignité humaine contenue dans les Ecritures. Il a appelé les médias à répandre le message de paix du sommet fondé sur les « valeurs d’amitié, de réconciliation et d’amour qui lient le christianisme et l’islam depuis des siècles et pour les années à venir ».
Abouzar Ebrahimi Torkaman, président de l’Organisation de la culture et des relations islamiques, a souligné que la violence dans les religions n’a pas de racines religieuses, mais qu’elle est générée par l’ignorance des préceptes de la foi, et par l’irrationalité. Le combat contre l’extrémisme doit être mené dans et par l’éducation dans les écoles.
*
Non, ce n’est pas une blague. Mais il convient seulement de savoir que le Centre international pour le dialogue interreligieux, qui organisait le sommet, est une émanation de l’Organisation de la culture et des relations islamiques qui dépend de la Direction du ministère iranien de la Culture, autrement dit de la censure islamique…
La présence d’un cardinal était-elle bien nécessaire ?