Allelúia, allelúia. Pascha nostrum immolátus est Christus.
Alléluia, alléluia. Le Christ, notre Pâque, a été immolé.
« La plus frappante pensée de l’épître de ce jour a été appelée à devenir l’une des plus belles créations du chant choral », comme dit dom Dominic Johner. C’est le pendant de l’introït, qui est aussi « une des plus belles créations du chant choral », et peut-être la plus belle. L’introït est la contemplation divine du huitième jour, des retrouvailles éternelles du Père et du Fils dans le Saint-Esprit, l’alléluia est le chant de victoire du Fils de l’Homme immolé pour être notre Pâque (non exempt de très haute contemplation).
A la fin on ne reprend pas l’alléluia parce qu’on poursuit aussitôt avec la séquence.
Víctimæ pascháli laudes ímmolent Christiáni.
A la victime pascale, que les Chrétiens immolent des louanges.
Agnus rédemit oves : Christus ínnocens Patri reconciliávit peccatóres.
L’Agneau a racheté les brebis : le Christ innocent a réconcilié les pécheurs avec son Père.
Mors et vita duéllo conflixére mirándo : dux vitæ mórtuus regnat vivus.
La vie et la mort se sont affronté en un duel prodigieux : l’Auteur de la vie était mort, il règne vivant.
Dic nobis, María, quid vidísti in via ?
Dis-nous, Marie, qu’as-tu vu en chemin ?
Sepúlcrum Christi vivéntis et glóriam vidi
resurgéntis,
J’ai vu le tombeau du Christ vivant, et la gloire du ressuscité,
Angélicos testes, sudárium et vestes.
les témoins angéliques, le suaire et les linceuls.
Surréxit Christus, spes mea : præcédet vos in Galilǽam.
Il est ressuscité, le Christ, mon espérance : il vous précèdera en Galilée.
Scimus Christum surrexísse a mórtuis vere : tu nobis, victor Rex, miserére.
Nous le savons : le Christ est ressuscité des morts : ô Vous, Roi vainqueur, ayez pitié de nous.