Le Salon Beige attire l’attention sur un amendement de Cyrille Isaac-Sibille (Modem) au projet de loi « confortant le respect des principes de la République » :
Le deuxième alinéa de l’article premier de la loi n° 94‑665 du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française est complété par une phrase ainsi rédigée : « Toute activité cultuelle, culturelle ou éducative est prioritairement dispensée à l’écrit et à l’oral en langue française. »
EXPOSÉ du député :
Le présent amendement vise à préciser que toutes les activités, qu’elles soient culturelles, cultuelles ou encore éducatives, doivent être dispensées dans la langue française.
Cultuelle ?
Donc il ne peut plus y avoir de messe traditionnelle, ni de messe de Paul VI en latin, ni de divine liturgie en grec, en arabe ou en slavon.
Culturelle ?
Donc il ne peut plus y avoir de représentations d’opéras en langue originelle autres que français, ni de récitals de lieder, ou de chants corses, bretons, basques, alsaciens...
Educative ?
Donc il ne peut plus y avoir d’enseignement des langues « en immersion », tant des langues régionales que des langues étrangères.
Si cet amendement était voté et appliqué, nous entrerions dans une dictature telle qu’il n’y en a jamais eu dans l’histoire. Naturellement il ne le sera pas. Mais le seul fait qu’un député ait pu le rédiger et le faire imprimer par l’Assemblée nationale fait froid dans le dos.