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  • Aoun, le grand retour…

    Comme quoi on ne peut jurer de rien. Le 13 octobre 1990, Michel Aoun était chassé du palais présidentiel libanais par les Syriens et leurs alliés libanais, et celui qui était alors président du conseil, ministre de la Défense, de l’Information, de l’Intérieur, des Affaires étrangères, et commandant des Forces armées, devait demander la protection de la France et s’exiler sur la Côte d’Azur.

    26 ans et 18 jours plus tard, à près de 82 ans, le revoilà au palais présidentiel. Cette fois en tant que véritable président en titre, au terme d’une vacance de deux ans et demi et de 46 séances du Parlement boycottées par son parti et le Hezbollah. Parce que les principales factions en présence ont fini par s’entendre sur son nom, sous la pression des puissances de la région. Michel Aoun, qui avait le soutien de ses vieux amis du Hezbollah (l’Iran), a obtenu le soutien du parti de Hariri (l’Arabie saoudite et les Etats-Unis) et des Druzes de Joumblatt, et finalement des Forces libanaises de Geagea. Son grand rival Sleiman Frangié (lié à Assad), qu’on donnait président il y a quelques mois, venait de décider que ses amis voteraient blanc.

    Saad Hariri va donc sans doute redevenir Premier ministre.

    Si l’on en croit les réactions, tout le monde est enthousiaste.

    Mais L’Orient le Jour n’oublie pas les contingences :

    Cette percée intervient dans un contexte de paralysie des institutions publiques à cause d'un malaise politique généralisé dans un Liban voisin de la Syrie en guerre. Les autorités, minées par la corruption, s'avèrent également incapables d'offrir à la population les services de base comme le ramassage des ordures, le courant électrique, l'eau potable ou l'épuration des eaux usées.

  • Ethique européenne

    Le comité d’éthique (sic) de l’UE s’est réuni pour statuer sur l’embauche de José Manuel Barroso par Goldman Sachs, et a conclu qu’il n’y avait rien à reprocher à l’ancien président de la Commission européenne.

    Le contraire m’eût étonné…

  • Pourriture

    La BBC diffuse une série racontant l’histoire d’un garçon qui est devenu une fille en ingérant des hormones. La série s’adresse aux enfants de 6 à 12 ans.

    L'idéologie du genre n'existe pas, mais elle entend pourrir les enfants.

  • La dictature LGBT

    Un boulanger pâtissier de Belfast, Daniel McArthur, a été condamné en appel pour avoir refusé de confectionner un gâteau avec la mention « Soutenez le mariage homosexuel ». Il s’agissait évidemment d’une provocation ourdie par un militant LGBT local.

    La cour d’appel a confirmé la condamnation de première instance pour « discrimination ».

    Le plus fort est que le soi-disant mariage entre personnes de même sexe est interdit en Irlande du Nord.

    Autrement dit le pâtissier est condamné pour avoir respecté la loi.

    Mais cela lui a permis de témoigner hautement de sa foi à la télévision.

  • A Qaraqosh

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    Deux ans et trois mois après la prise de la ville par l’Etat islamique, Mgr Youhanna Boutros Moshé (en français Jean Pierre Moïse), archevêque catholique « de Mossoul des Syriens » s’est rendu hier à Qaraqosh avec quelques prêtres et des fidèles, surtout des membres des milices chrétiennes, et il a célébré la messe en l’église de l’Immaculée Conception, la grande église syriaque catholique du centre ville (celle qu’on voit sur l’ancienne photo ci-dessus) dévastée par l’Etat islamique qui a tenté de la brûler. Le haut du clocher a été détruit.

    Il faudra des mois pour que les habitants de Qaraqosh puissent revenir chez eux.

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    Mgr Moshé a fait le tour des églises, constatant notamment les dégâts sur la grande église Saints Behnam et Sara, récemment construite et fierté des habitants de Qaraqosh (galerie de photos ici). Le clocher a été détruit mais les structures de l’église semblent intactes.

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    Le Notre Père, par le chœur Asdiqaa' Yassou':


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  • (Vigile de la Toussaint)

    Pendant longtemps je ne me suis pas demandé pourquoi Pie XII avait supprimé la plupart des vigiles. Pour la bonne raison que je suivais mon bréviaire et que celui-ci avait été imprimé juste avant les réformes de Pie XII. Quand j’ai appris que Pie XII avait supprimé les vigiles, je me suis dit que c’était pour supprimer une série de désagréables jours de jeûne. Mais ça ne tient pas. Parce que j’ai découvert aussi que, hormis quelques hurluberlus prenant au sérieux l’Evangile, la liturgie, les pères de l’Eglise et la plupart des saints, il y avait belle lurette qu’on ne jeûnait plus dans l’Eglise latine (je précise bien : latine).

    Or nulle part je ne vois la raison pour laquelle Pie XII a supprimé les vigiles, et donc une série de messes particulières, et de lectures de pères.

    Puis j’ai pensé à Mgr Léon Gromier, chanoine de Saint-Pierre de Rome, consulteur de la Sacrée Congrégation des rites, qui avait écrit un texte très critique sur le décret de « simplification des rubriques ».

    Voici ce qu’il disait :

    On aimerait savoir pourquoi S. Laurent conserve sa vigile, tandis que les apôtres perdent la leur. La vigile de S. Laurent a bien sa messe propre, mais la vigile de plusieurs apôtres avait aussi la sienne. S. Laurent avait bien une octave, mais il ne l'a plus.

    Hormis ces vigiles, auxquelles s'ajoutent les deux privilégiées de Noël et de la Pentecôte, toutes les autres, générales ou particulières, sont supprimées.

    Ces vigiles ne compliquaient pas beaucoup la liturgie. La plupart de leurs messes ne manquaient pas d'intérêt.

    Les vigiles communes qui tombent un dimanche ne sont pas anticipées au samedi; elles sont omises.

    L'anticipation des vigiles était fondée sur le jeûne, qui est exclu par le dimanche. La vigile disparaîtra avec le souvenir du jeûne.

    La vigile disparaîtra avec le souvenir du jeûne. C’est le souvenir même du jeûne qu’il faut supprimer. C’est pourquoi en 1969 on a supprimé la mention du jeûne de toutes les oraisons du carême. Il fallait en supprimer jusqu’au souvenir…

    Voici ce que dit dom Pius Parsch de ce jour :

    “Le Seigneur a magnifiquement glorifié ses saints et il les exauce quand ils crient vers lui.” La Vigile d’une fête est moins, actuellement, une nuit de veille qu’un jour de pénitence et de purification ; une purification de la demeure de l’âme pour la grande fête. Les vigiles sont des jours tout indiqués pour la confession. Précisément la vigile d’aujourd’hui a un caractère plus strict aux yeux du peuple à cause du jeûne. Si nous voulions attribuer à la vigile d’aujourd’hui une formule liturgique, nous choisirions probablement la première partie du Confiteor : En présence du chœur de tous les saints, je confesse mes péchés : mea culpa, mea maxima culpa !

  • Les vraies religions

    Selon François, pape de l’Eglise catholique, il y a plusieurs vraies religions. Il ne dit pas combien. Mais il est sûr qu’il y en a plusieurs.

    Et il donne le critère pour les distinguer des fausses religions.

    Est-ce que le critère est une révélation divine ? Dieu qui fait irruption dans la vie des hommes ?

    Non.

    Le critère, c’est la capacité de l’homme à se transcender vers l’absolu.

    C’est l’homme qui se transcende lui-même, vers un mystérieux absolu. Telle est la vraie religion.

    On peut supposer que pour François la religion catholique est une des vraies religions.

    La religion catholique, c’est donc l’homme qui se transcende lui-même vers l’absolu.

    Il est urgent de changer le catéchisme.

    Ou de changer de pape.

    *

    C’est dans sa fameuse nouvelle interview à la Civilta cattolica. Je n’ai pas voulu la lire intégralement, parce que je ne veux plus lire les productions de ce personnage. C’est sur le Forum catholique que j’avais vu l’article de Marco Tossati citant le pape qui ne voulait pas célébrer de messe en Suède. C’est aussi sur le Forum catholique que j’ai trouvé cette citation, qui serait ahurissante si elle n’était hélas conforme à un certain nombre d’autres propos de François :

    (…) le religioni vere sono lo sviluppo della capacità che ha l’uomo di trascendersi verso l’assoluto. Il fenomeno religioso è trascendente e ha a che fare con la verità, la bellezza, la bontà e l’unità. Se non c’è questa apertura, non c’è trascendenza, non c’è vera religione, c’è idolatria.

    « Les vraies religions sont le développement de la capacité qu'a l’homme de se transcender vers l'absolu. Le phénomène religieux est transcendant et a à voir avec la vérité, la beauté, la bonté et l’unité. S’il n’y a pas cette ouverture, il n’y a pas de transcendance, il n’y a pas de vraie religion, il y a idolâtrie. »

  • Ecroulement

    Au lendemain du limogeage de tous les membres de la congrégation pour le culte divin (beaucoup trop d’entre eux étant devenus bienveillants envers la liturgie traditionnelle) et leur remplacement par des affidés du pape régnant, un tremblement de terre a détruit la basilique Saint-Benoît de Nursie…

    *

    Mon propos étant semble-t-il trop elliptique, je mets mes sabots:

    La basilique Saint-Benoît a été construite au lieu même où est né saint Benoît. Lequel est le premier architecte de la liturgie latine, avant saint Grégoire le Grand. Lequel était lui-même père abbé bénédictin avant de devenir pape. Les bénédictins seront donc toujours en quelque sorte les gardiens de la liturgie latine, comme on l'a vu encore avec l'influence de dom Guéranger et de Solesmes sur saint Pie X. En outre, les moines actuels de Nursie (c'est pourquoi j'ai choisi leur tweet) célèbrent la messe sous les deux formes du rite romain. Ils sont donc proches de plusieurs des personnalités éjectées par le séisme qui a secoué la Congrégation pour le culte divin la veille du séisme qui a détruit la basilique.

  • Le Christ Roi

    En 2014 j’avais évoqué l’introït de cette messe, dont la mélodie vient essentiellement de l’introït du mercredi de la quatrième semaine de carême qui est aussi celle de la Vigile de la Pentecôte. L’antienne de communion, quant à elle, reprend le début de l’antienne de communion du samedi des quatre temps de l’Avent (Exsultavit ut gigas) et poursuit avec l’antienne de communion du jour précédent, le vendredi des quatre temps (Ecce Dominus veniet, à partir de « sancti »). L’arrangement est tout à fait remarquable.

    Le texte vient du psaume 28, 10b et 11b.

    Sedébit Dóminus Rex in ætérnum : Dóminus benedícet pópulo suo in pace.

    Le Seigneur siégera comme Roi éternellement : le Seigneur bénira son peuple dans la paix.

    Voici cette antienne par les moines de Solesmes.

  • “Que Dieu me vienne en aide”

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    Ces affiches de Norbert Hofer, candidat à la présidentielle autrichienne (crédité de 51% dans les sondages), les dernières avant le scrutin du 4 décembre, font scandale. Parce que, à côté de « Décider dans votre sens » ou « Pour l’Autriche, passionnément », on peut lire : « Que Dieu me vienne en aide. »

    Il paraît que ça ne se fait pas, et les protestants sont montés au créneau pour dénoncer dans un communiqué commun de leurs trois petites confessions (l'Autriche est un pays catholique) cette « instrumentalisation de Dieu ».

    « La communauté chrétienne autrichienne est scandalisée », énonce carrément le Journal chrétien.

    En fait je ne vois pas (pas encore ?) de réaction du clergé catholique.

    Il est vrai que Hofer est lui-même protestant*, ce qui peut permettre aux évêques de faire semblant de ne rien voir…

    Loin d’être une « provocation », comme on le lit ici ou là, il s’agit de l’indication que s’il est élu président, Norbert Hofer terminera son serment par l’expression « Que Dieu me vienne en aide », qui conclut de nombreux serments à travers le monde, et qui est facultative en Autriche. Mais c’est un droit constitutionnel de le dire : les pasteurs protestants seraient-ils contre la Constitution ? Ou contre le fait que Dieu aide le président ?

    Norbert Hofer veut simplement rappeler que l’Autriche est un pays chrétien et qu’elle entend le rester, et, comme il l’a plusieurs fois affirmé, que s’il est président il prendra ses décisions à la lumière des principes chrétiens.

    Affreux, n’est-ce pas.

    * Selon Wikipedia, Norbert Hofer était catholique et il est devenu protestant (évangélique) parce qu’il trouvait l’Eglise catholique trop à gauche… Peut-être va-t-il changer d’avis…