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  • Un stupide mensonge de Villepin

    Les députés ont commencé l'examin du projet de loi constitutionnel sur la Nouvelle-Calédonie. Dominique de Villepin a déclaré « la majorité et le gouvernement sont parfaitement unis » sur ce texte. C’est pourquoi, en commission des lois, six députés UMP sur douze se sont résolument prononcés contre le texte, et il n’a pu arriver en discussion à l’Assemblée que grâce aux voix UDF et PS...

  • Sarkozy fait risette aux jeunes des banlieues

    Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkzoy, a réuni mercredi place Beauvau quelques centaines de « jeunes des quartiers populaires » pour montrer que la République veut leur « tendre la main »…

    Il n'a pas attendu de clôturer les débats, comme prévu à 16 h 30, pour faire une apparition, alors que six tables rondes sur l'égalité des chances, l'Education, l'urbanisme, les médias ou les femmes étaient organisées dans la salle des fêtes du ministère de l'Intérieur en présence d'un aréopage de personnalités.

    S’il est venu dès la mi-journée, c’était notamment pour démentir toute « volonté de récupération politique », tout lien avec la présidentielle.

    Bien sûr. Sauf que les thèmes des tables rondes n’ont rien à voir avec les missions du ministère de l’Intérieur, ce qui montre à l’évidence qu’il s’agit d’une opération publicitaire du candidat Sarkozy.  Financée par l’Etat.

  • Equipe de France

    Zinedine Zidane, en visite en Algérie, a déclaré qu’il était « fier d’être Algérien », devant des centaines d’adolescents qui scandaient à tue-tête : « One, two, three, viva l’Algérie ».

  • Chevènement se moque du monde

    Suite au retrait de la candidature de Jean-Pierre Chevènement à la présidentielle, le PS et le MRC ont conclu un accord politique et électoral. Que dit cet accord sur l’Europe ? Il dit qu’un éventuel nouveau traité institutionnel européen « ne saurait en aucun cas prévaloir sur la Constitution nationale ».

    Chevènement prétend montrer ainsi qu’il reste ferme sur ses principes. Mais c’est une très mauvaise blague, et si j’étais un de ses partisans j’aurais honte pour lui.

    Certes, il était écrit dans le projet de Constitution européenne : «  La Constitution et le droit adopté par les institutions de l'Union, dans l'exercice des compétences qui sont attribuées à celle-ci, priment le droit des Etats membres. » C’est donc ce que Chevènement et le PS rejettent de concert. Mais cet article n’ajoute rien au droit en vigueur. Une déclaration annexe précisait du reste que c’était là la jurisprudence constante de la Cour de Justice européenne.

    Cette jurisprudence a établi en effet, depuis 1964, que le droit européen s’impose « absolument » au droit national. La primauté du droit européen, même dérivé, est absolue, constatent les juristes. Les directives européennes sont supérieures au droit national, y compris constitutionnel. C’est le sens même de la « communauté » vue par Bruxelles. Si un Etat pouvait opposer sa Constitution à une directive, il n’y aurait plus de droit « communautaire ». C’est là le nœud de la question européenne, qui est lui aussi soigneusement caché aux peuples, et que Chevènement contribue lui aussi maintenant à cacher. Ce qui est en cause dans cette primauté « absolue » du droit européen, c’est le totalitarisme de l’Union européenne telle qu’elle a été mise en place, et c’est bien sûr la très réelle et « absolue » perte de souveraineté des Etats membres.

    On laissera donc Chevènement à ses reniements, qui font d’autant plus apparaître Jean-Marie Le Pen comme le seul qui défende le peuple français.

  • L’affaire Vanneste, suite

    Le député UMP-CNI du Nord Christian Vanneste comparaissait hier en appel, dans le cadre de son procès pour « injure envers les homosexuels ». Il avait été condamné en première instance à 3.000 euros d’amende, à 2.000 euros de dommages et intérêts aux trois associations plaignantes (SOS Homophobie, Act-Up Paris et le Syndicat national des entreprises gays), à 1.000 euros au titre du remboursement des frais, et à la publication du jugement dans trois journaux. Interrogé par La Voix du Nord sur son opposition à la loi créant la Halde , il avait seulement rétabli la vérité sur ce qu’il avait dit à  l’Assemblée nationale : « Je n’ai pas dit que l’homosexualité était dangereuse. J’ai dit qu’elle était inférieure à l‘hétérosexualité. Si on la poussait à l’universel, ce serait dangereux pour l’humanité. »

    A l’audience, l’avocat général, Catherine Champrenault, a déclaré : « Ce sont des propos terribles qui font mal, même sous couvert de la philosophie. » Tenir ces propos est « illégal depuis le 30 décembre 2004, et d’autant plus grave de la part d’un élu. » Elle a donc demandé la confirmation du jugement de première instance.

    Cette affaire est emblématique à plus d’un titre.

    Christian Vanneste est poursuivi pour des propos tenus après le 30 décembre 2004, jour de l’entrée en vigueur de la loi créant la Halde et le délit d’injure homophobe. Or ces propos sont exactement ceux qu’il tenait à l’Assemblée nationale pendant la discussion de cette loi.

    Le simple rappel de propos légalement tenus avant décembre 2004 est illégal après décembre 2004. Quels propos ? Dire que si l’on se réfère à Kant, un comportement universalisé est moralement meilleur qu’un comportement qui ne peut être universel, et que par conséquent l’homosexualité est moralement inférieure à l’hétérosexualité, puisque si l’homosexualité était universalisée ce serait la fin de l‘humanité.

    Dire cela est une « injure », affirment le tribunal et le procureur. Par conséquent il est interdit de critiquer l’homosexualité de quelque façon que ce soit. Il est évident que, par exemple, le Catéchisme de l’Eglise catholique tombe sous le coup de la loi. Et bien entendu la Bible , etc., etc.

    Cela est littéralement contraire à ce qu’affirmait à l’Assemblée nationale le garde des Sceaux Dominique Perben, et qui fut déterminant pour le vote de la loi : « Ce dispositif ne remet aucunement en cause la liberté d’expression ni la possibilité pour celles ou ceux qui sont légitimement impliqués dans les débats sur les valeurs de continuer à exprimer ce qu’ils pensent sur les modes de vie, les orientations sexuelles ou sur tout autre sujet. »

    A l’inverse de ce que prétendait Perben, le procès Vanneste prouve, comme nous l’avions dit, que la loi du 30 octobre 2004 remet en cause la liberté d’expression et supprime toute possibilité de continuer à exprimer ce que l’on pense de certains modes de vie et de certaines orientations sexuelles.

    On sait que les articles sur l’homophobie avaient été ajoutés après l’affaire Nouchet, et elle fut appelée pour cela « loi Nouchet ». Du nom de cet homosexuel qui disait avoir été agressé et brûlé vif par trois homophobes dans son jardin. Cela avait provoqué une gigantesque campagne d’indignation, à laquelle avaient participé le gouvernement et le président de la République, les uns et les autres affirmant que les agresseurs seraient très sévèrement punis. L’affaire a débouché sur un non-lieu, puisque l’un des trois accusés était en prison au moment des faits, le deuxième a été mis hors de cause, et le troisième n’a jamais été retrouvé.

    C’est cette affaire pour le moins obscure qui a conduit le gouvernement et le Parlement à concocter une loi interdisant toute liberté de parole sur l’homosexualité. Ainsi fonctionne la démocratie.

    C’est ubuesque. Et Christian Vanneste le prouve d’une autre façon. Le 6 juillet 2006, il a déposé une proposition de loi visant à retirer de la loi créant la Halde les termes « orientation sexuelle ». Cette proposition, qui est cosignée par 21 députés, reprend exactement les citations du jugement de première instance qui ont valu sa condamnation. Il met ainsi en évidence l’absurdité de l’accusation : un député a le droit de contester une loi et de demander qu’elle soit modifiée ; tenir les propos qu’il a tenus n’est donc pas « d’autant plus grave qu’il s’agit d’un élu ».

    Mais le député n’a pas le droit de dire dans un journal ce qu’il écrit à l’Assemblée nationale. Telle est la situation de la liberté d’expression en France.

  • Sainte Lucie

    « Nous nous adressons à vous, ô Vierge Lucie, pour obtenir la grâce de voir dans son humilité Celui que vous contemplez présentement dans la gloire : daignez nous accepter sous votre puissant patronage. Le nom que vous avez  reçu  signifie Lumière : soyez notre flambeau dans la nuit qui nous environne. O Lampe toujours brillante de la splendeur de virginité, illuminez nos yeux ; guérissez les blessures que leur a faites la concupiscence, afin qu'ils s'élèvent, au-dessus de la créature, jusqu'à cette Lumière véritable qui luit dans les ténèbres, et que les ténèbres ne comprennent point. Obtenez que notre œil purifié voie et connaisse, dans l'Enfant qui va naître, l'Homme nouveau, le second Adam, l'exemplaire de notre vie régénérée. » (Dom Guéranger, Année liturgique)

  • L’arnaque de l’accord sur la Turquie

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    L’accord entre les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne sur la Turquie est un exemple typique de l’intoxication de l’opinion publique à laquelle se livrent habituellement les autorités européennes.

    Cet accord, nous dit-on, est une sanction qui ralentit les négociations avec la Turquie, en gelant huit chapitres.

    C’est tout le contraire. Jusqu’ici, Chypre opposait son veto à l’ouverture de tout chapitre de négociation. Puisque l’Union européenne prend des « sanctions », Chypre ne pourra  plus opposer son veto. Donc les négociations, qui étaient au point mort, vont pouvoir s’ouvrir.

    En gelant les négociations sur 8 chapitres, l’accord européen permet en réalité de les ouvrir sur 26 chapitres. Ce n’est ni une sanction ni un gel, c’est un coup d’accélérateur. Et une trahison de plus des peuples d’Europe.

  • Le décret sur la messe de saint Pie V

    Il y a bien eu aujourd’hui une réunion de la commission Ecclesia Dei sur la libéralisation de la messe de saint Pie V. Le cardinal Medina Estévez a déclaré à l’agence I-Média : « Nous avons débattu ensemble pendant près de quatre heures et effectué quelques corrections » au projet de décret pontifical. Sans préciser sur quels points portaient les corrections. Mais la publication du document est « proche », a-t-il ajouté. Le cardinal Ricard s’est quant à lui refusé à toute déclaration.

  • L’aveu

    Le Premier ministre israélien Ehud Olmert, en visite à Berlin, interrogé sur le nucléaire iranien par une chaîne de télévision allemande, a répondu : « Nous n’avons jamais menacé un pays d’annihilation. L’Iran menace ouvertement, explicitement, et publiquement, de rayer Israël de la carte. Pouvez-vous dire qu’il s’agit du même niveau de menace lorsqu’ils aspirent à avoir des armes nucléaires, comme la France, les Américains, les Russes et Israël ? »

    Le propos a fait l’effet d’une… bombe en Israël. Car c’est la première fois qu’un dirigeant israélien admet que son pays possède l’arme atomique.

    La porte-parole d’Olmert a aussitôt démenti que le Premier ministre ait reconnu qu’Israël disposait d’un arsenal nucléaire et a répété la formule consacrée, à savoir le mensonge officiel : « Israël ne sera pas le premier pays à introduire l’arme nucléaire dans la région. »

    Mais plusieurs députés d’opposition ont dénoncé les « propos stupéfiants » d’Olmert et réclamé sa démission.

    Face à la polémique qui s’est installée, le ministre Ben Eliezer s’est exclamé ce matin à la radio militaire : « Je recommande à tous ceux qui veulent continuer de parler de cette affaire, de cesser de le faire, au nom de Dieu et au nom de la sécurité d’Israël. » Il a ajouté : « Je suis partisan de la politique d’ambiguïté et je ne considère pas les propos de M. Olmert comme une affirmation selon laquelle Israël a des armes nucléaires. » Et il rejeté les « torts » sur Robert Gates, le successeur désigné de Donald Rumsfeld au Pentagone, qui a déclaré lors de son audition au Sénat : « L’Iran est entouré de puissances nucléaires, avec le Pakistan à l’est, la Russie au nord, Israël à l’ouest. »

    Cela aussi, et d’abord, en effet, était une première…

    La « politique d’ambiguïté », si savamment entretenue par la désinformation, le tabou et la censure… et la complicité américaine, est désormais moribonde.

  • Sarkoblabla

    Nicolas Sarkozy a tenu hier une conférence de presse sur l’immigration. On en a retenu premièrement qu’il proposait un ministère de l’Immigration, deuxièmement l’élaboration d’une traité international sur la question, troisièmement qu’il était vraiment très efficace contre l’immigration clandestine puisqu’il avait réalisé 24.000 reconduites à la frontière cette année.

    C'est repompage et pipeau.

    En ce qui concerne le ministère de l’Immigration, Jean-François Touzé fait remarquer dans son blog que Sarkozy « ne fait que reprendre un vieux projet du Front national ». De même, interrogée sur la question, Marine Le Pen a répondu que c’était un bon projet, « puisque c’est depuis longtemps celui du Front national ».

    « En appelant de ses vœux la constitution d’un grand chantier en vue d’un traité  international, il reprend à son compte la proposition que j’avais faite le mois dernier, à l’occasion de la Convention BBR , d’organiser à l’initiative de la France une conférence, dans un premier temps euro-africaine puis planétaire, sur les flux migratoires », constate d’autre part Jean-François Touzé.

     Et en se félicitant du triplement des reconduites à la frontière, Sarkozy « accélère le pas dans la course à l’échalote qu’il croit devoir mener contre Jean-Marie Le Pen ». Mais les Français voient bien que le chiffre de 24.000 est « d’autant plus dérisoire qu’ils pressentent l’énormité du nombre réel de clandestins présents sur le sol national et qu’ils n’ignorent pas que plus de 30% des expulsés sont des Roumains ne bénéficiant pas du même lobbying politique de la part de “associations“ que les ressortissants africains ». En outre les Roumains (et les Bulgares) seront membres de l’Union européenne à partir du 1er janvier, et les restrictions à la libre circulation ne dureront pas longtemps.