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Insensible aux objurgations des lobbies et du Conseil de l’Europe, à tous les militants de la pourriture qui exigeaient qu’il oppose son veto, le président bulgare Roumen Radev a signé et promulgué la loi qui interdit la propagande LGBT dans les écoles.
Euractiv s’étrangle :
En vertu de la nouvelle loi, tout programme éducatif dans les écoles traitant de « l’orientation sexuelle non traditionnelle » sera qualifié de « propagande ».
Et le site européiste rappelle « la pétition signée par plus de 6.000 personnes » (sic), les réactions du Conseil de l’Europe, et même de l’ONU qui rappelle les « obligations internationales du pays en matière de droits humains »… dont le droit d’agresser les enfants avec une idéologie anti-humaine ?
Le 13 juillet, la commissaire européenne à l’Égalité, Helena Dalli, avait annoncé qu’elle ouvrirait une enquête pour déterminer si cette loi anti-LGBTI est contraire au droit européen. La Bulgarie a jusqu’à la fin du mois d’août pour s’expliquer, avant des menaces de sanctions contre un pays qui ne respecte pas les « droits fondamentaux inscrits dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE ». Mais nulle part il n’est dit dans cette charte que les écoles doivent inciter les enfants à avoir des rapports sexuels avec des enfants de même sexe ou à « changer de genre ».
La Commission européenne est furieuse : elle avait donné jusqu’au 19 août au gouvernement hongrois pour qu’il s’explique sur le scandaleux assouplissement des conditions d’entrée des Russes et des Biélorusses dans le pays pour y travailler (il accorde aux « travailleurs invités » un séjour de deux ans, renouvelable pour trois années supplémentaires). D’autant plus scandaleux que la Hongrie préside actuellement l’UE. Et il n’y a pas de réponse.
La Commission est obligée toutefois de reconnaître que cette politique relève exclusivement des Etats membres, et non de Bruxelles. Mais quand même, on parle ici d’un Etat agresseur, de l’ennemi qui menace toute l’Europe, et on ne peut pas décemment laisser entrer des gens qui seront forcément des espions à la solde de Poutine.
En outre, huit pays nordiques (le Danemark, l’Estonie, la Finlande, l’Islande, la Lettonie, la Lituanie, la Norvège et la Suède) ont écrit à Bruxelles le 15 août :
« Indépendamment du fait qu’elle relève de la compétence nationale ou de l’Union, nous sommes inquiets que cette décision puisse constituer un risque sérieux pour la sécurité de tous les États membres. La réponse de la Hongrie, votre analyse et les prochaines étapes seront de la plus haute importance pour garantir notre sécurité nationale. »
Budapest a aussitôt répondu à cette lettre par la voix du ministre des Affaires étrangères, Peter Szijjártó :
« L’inclusion des citoyens russes et biélorusses dans le programme de la carte nationale ne pose aucun risque de sécurité du point de vue de l’espace Schengen, puisque ces personnes doivent toujours se soumettre à un contrôle complet pour entrer et séjourner en Hongrie. Toutes les affirmations contraires de nos collègues d’Europe du Nord et des pays baltes, qui sont aveuglés par leur adhésion au camp des partisans de la guerre, ne sont que des mensonges. »
Peter Szijjarto, le ministre hongrois des Affaires étrangères, a publié ce matin sur sa page Facebook ce texte fort peu diplomatique qui fait plaisir à lire…
Ni les faits ni l'été n'ont brisé l'élan de la fabrique de mensonges bruxelloise, et les échecs en cours ne semblent pas avoir perturbé ses activités.
La fabrique de mensonges de Bruxelles est passée à l'offensive avec la mission de paix après les voyages de Viktor Orban à Kiev, Moscou, Pékin et en Floride, après les discussions entre les ministres de la défense américain et russe, les ministres des affaires étrangères suisse et russe, les ministres des affaires étrangères américain et chinois, le premier ministre italien et le ministre des affaires étrangères ukrainien qui se sont rendus à Pékin, et le président ukrainien qui a appelé le président Trump.
Bruxelles a également été démasquée dans son incapacité à dissimuler son enthousiasme à l'égard de l'interdiction ukrainienne du transit pétrolier, qui a laissé deux pays de l'UE, dont la Hongrie, confrontés à de graves risques en matière d'approvisionnement énergétique.
Après ces deux échecs, les Bruxellois ont inventé un autre mensonge, affirmant que la Hongrie permettait aux espions russes et biélorusses d'entrer dans l'UE.
Nous avons déjà clairement expliqué aux représentants des États baltes qu'il s'agissait d'un mensonge flagrant, mais les faits ne semblent pas les déranger, pas plus que Manfred Weber.
Le président du PPE est connu dans le monde entier pour sa grave magyarophobie, il est obsédé par les Hongrois, il ne supporte pas de ne pas pouvoir être président de la Commission européenne et il est clairement frustré par l'alliance plus forte que prévu des vrais partis de droite au Parlement européen.
Manfred Weber sait évidemment - puisqu'il est un grand spécialiste des affaires européennes - que chaque État membre de l'UE mène ses propres procédures en matière de séjour, de travail et de visa pour les ressortissants de pays tiers.
En Hongrie, ces procédures sont strictes, complètes et placent absolument les intérêts de la sécurité nationale au premier plan. Nous sommes curieux de voir ce que le Bruxellois, le Balte ou même le magyarophobe Manfred Weber vont inventer pour la quatrième fois, après avoir échoué dans le troisième mensonge.
Le « gouvernement ukrainien » a pris de nouvelles sanctions antirusses, dont la fermeture du pipeline de la firme russe Lukoil. Or ce pipeline approvisionne la Hongrie et la Slovaquie. Naturellement les Ukrainiens punissent ainsi les gouvernements qui ne sont pas ukrainomaniaques.
La Hongrie et la Slovaquie ont porté l’affaire devant la Commission européenne, car le pétrole de Lukoil est vital pour les deux pays et la mesure ukrainienne est illégale.
Résumé de la réponse du commissaire Dombrovskis : allez vous faire foutre. En termes polis : il nous faut du temps pour réunir les éléments permettant d’évaluer la situation légale…
Car tous les Etats membres ne méritent pas que Bruxelles prenne leur défense…
Il faut oser, mais c’est à cela qu’on les reconnaît : la Commission européenne pourrie jusqu’à l’os continue de publier un rapport annuel sur « l’état de droit » dans les pays de l’UE.
Naturellement il s’agit uniquement de dénoncer les méchants qui ne sont pas dans la ligne. C’est donc sans surprise : les méchants en chef sont les Hongrois. Non seulement ils n’ont fait aucun progrès, mais il a fallu ajouter une huitième « recommandation ». Un « record absolu », constate le commissaire politique Reynders, qui déclare : « Nous essayons d’être juste dans la manière dont nous analysons la situation. » Ils essayent, mais ils n’y arrivent pas, tellement les Hongrois sont odieux.
Après la Hongrie vient bien sûr la Slovaquie, « dirigée par le Premier ministre eurosceptique Robert Fico ». Il n’est pas aussi affreux qu’Orban, qui s’est permis d’aller voir Poutine et Xi dans une « mission de paix autoproclamée » sévèrement dénoncée par Bruxelles, mais tout de même les résultats de la Slovaquie sont « médiocres ».
Mais il y a du nouveau : l’Italie fait son entrée dans le classement des pays qui ne respectent pas l’état de droit. Ben oui : Meloni a osé voter contre Ursule qui aurait voulu sons soutien, et elle a osé le dire. Ça ne pardonne pas ; le rapport dit qu’elle persécute les journalistes.
En revanche la Pologne ne fait plus partie des cibles de Bruxelles. Parce que le Premier ministre est un ancien président du Conseil européen, 100% dans la ligne européiste, et qu’il a fait une purge sévère dans les médias d’Etat afin d’y mettre des gens à sa botte (il persécute les mauvais journalistes, pas les bons journalistes comme en Italie, il ne faut pas confondre). Donc la Pologne, qui avait la plus lourde liste d’atteintes à l’état de droit, est subitement devenue blanche comme neige. C’est l’effet Tusk. C’est magique.
Le 17 juillet 2024, Ursula von der Leyen est condamnée par la Cour de Justice de l’UE.
Le 18 juillet, elle reçoit un soutien « triomphal » du Parlement européen pour cinq ans de plus à la tête de la Commission européenne.
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Dans son discours elle a réitéré sa volonté qu’il y ait un commissaire à la Défense, parce qu’il faut « une vraie défense européenne ». C’est impossible selon les traités européens. Mais les traités sont violés en permanence (Ursule en connaît un rayon) et on ose faire la leçon aux autres sur l’état de droit. La « vraie défense européenne » sonnera la fin du peu qui reste des souverainetés nationales dans l’UE.
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Manon Aubry, égérie « insoumise » et co-présidente du groupe La Gauche au Parlement européen, tire à boulets rouges contre Ursule avant le vote. Petit extrait :
Est-ce que vous avez agi pour la transparence, face à la toute-puissance des lobbies ? Non ! là aussi, plutôt que de faire primer enfin l’éthique sur le fric. Vous venez d’ailleurs de vous faire condamner, madame, par la Cour de Justice européenne pour l’opacité des contrats pour les vaccins contre le covid. Aujourd’hui, Mme von der Leyen, vous ne devriez même pas vous présenter face à nous, mais davantage face à un juge.
Et en conclusion :
Nous refusons de participer à la mascarade de votre coalition mortifère !
Après le vote, elle enlace Ursule avec un grand sourire épanoui pour la féliciter. Et après cela, alors que d'autres courtisans se pressent, elle reste figée en arrière-plan avec un sourire extatique.
Critiquée par des malveillants, l’égérie très soumise ne craint pas de répondre que c’est « un usage républicain et institutionnel », ce qui est évidemment faux. Doublement faux. Et à toujours répéter les mêmes mantras elle oublie qu’il y a six monarchies dans l’UE.
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Le grain de sel de Maria Zakharova (et son unique commentaire sur tout ce cirque) :
Ursula Von der Leyen a déclaré qu'elle commençait à former la nouvelle composition de la CE, chaque pays de l'UE devant présenter deux candidats : un homme et une femme.
Il me semble que les droits des personnes transgenres et non binaires sont violés.
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Quelques heures plus tard, c’est à Paris le vote pour la présidence de l’Assemblée nationale. Selon le réel usage républicain, chaque votant serre la main du benjamin de l’Assemblée, qui est assesseur. Et le benjamin est RN. Les amis de Manon Aubry (et aussi la ministre Nullachier - ou un nom dans ce genre-là) refusent ostensiblement la main tendue .
Les temps changent :
Ursule déconsidérée à Bruxelles est reconduite. A Paris, Macron honni par une très large majorité de Français réussit à faire réélire au perchoir la Braun-Pivert. Bref on fait des élections pour que rien ne change. Et bien entendu avec une magouille ouvertement contraire à la Constitution : la Braun-Pivert a été élue avec 13 voix d’avance. Or parmi les votants il y avait 14 ministres. Ce qui est interdit par la Constitution, article 23 : « Les fonctions de membre du Gouvernement sont incompatibles avec l'exercice de tout mandat parlementaire. »
La Commission européenne a annoncé hier un « investissement record de 7 milliards d’euros dans des infrastructures de transport durables, sûres et intelligentes ». Sic.
80% de la somme ira en fait aux « projets ferroviaires ». Parmi eux, « des études et des travaux visant à intégrer le système ferroviaire ukrainien dans l'UE ». L’Ukraine ne fait pas partie de l’UE, mais son système ferroviaire le sera… C’est l’intégration à marche forcée. Ce projet est évidemment illégal, contraire aux traités, mais c’est devenu la norme, et ça ne va pas s’arranger avec la nouvelle présidence d’Ursule. C’est proprement une ingérence étrangère. Sauf si en fait c’est l’UE qui fait partie de l’Ukraine, comme semble le montrer le bandeau ubuesque du compte X de la Commission européenne.
Sur la carte, on constate que le train de l’UE va aller jusqu’à Chisinau (en Moldavie, pays lui aussi hors UE) puis à Odessa. Il y a même une autre ligne, de Lvov à Odessa.
Plus fort, il va aller jusqu’à Marioupol, autrement dit au cœur de la République de Donetsk…
Naturellement c’est absurde. Sans doute est-ce un prétexte pour quelques prébendes supplémentaires dans la poche de quelques clients de l’UE à Kiev, en plus des 4,2 milliards supplémentaires qui viennent également d’être promis.
En attendant, les palissades devant la gare de Marioupol ont été enlevées : les travaux de restauration se terminent. Avec de l’argent russe. Puisque c'est en Russie.
Diana Iovanovici-Șoșoacă, sénatrice de Iasi en Roumaine, présidente du parti « d’extrême droite » SOS Roumanie, a fait parler d’elle à plusieurs reprises, notamment pour avoir vigoureusement protesté contre la dictature covidienne, pour ses positions anti-UE et anti-américaines, pour sa demande véhémente de récupérer les territoires roumains occupés par l’Ukraine…
Candidate à la prochaine élection présidentielle roumaine, les sondages la donnent en troisième position alors qu’elle avait fait 1% en 2019. Au début de sa campagne elle déclare : « Ma stratégie pour l'avenir est établie par Dieu, comme elle l'a toujours été jusqu'à présent. Elle consiste à reconquérir la souveraineté et l'indépendance de la Roumanie, et à assurer un niveau de vie décent aux Roumains en encourageant l'économie nationale. »
Et la voilà devenue député européen. Elle a immédiatement fait scandale, lors de la réélection de la présidente du Parlement, en rayant ouvertement tous les noms sur le bulletin et en inscrivant des slogans contre l’aide à l’Ukraine, contre l’idéologie LGBT et contre « la dictature de l’UE ».
Lors de sa première intervention dans l’hémicycle, elle a déclaré : « Il y a des démons au Parlement européen, tout comme au Parlement roumain. J'amènerai un prêtre pour consacrer les bureaux et les autres locaux. C'est mon droit d'exprimer ma foi religieuse. J’ai déjà apporté de l'encens, de la myrrhe et une icône de sainte Paraskeva. »
Bravo. On en redemande...
Addendum
Lorsque Valérie Hayer a demandé à Ursule « de faire tout (son) possible pour inscrire le droit à l'IVG dans la Charte européenne des droits fondamentaux», Diana Iovanovici-Șoșoacă a bruyamment protesté, et elle s'est fait sortir du Parlement manu militari. Elle avait déjà osé protester, et se mettre une muselière, pendant le discours d'Ursule réinstallée par les députés.
Aujourd’hui, veille du vote du Parlement européen sur la reconduction ou non d’Ursule à la tête de la Commission européenne, le tribunal de première instance de la Cour de Justice de l’UE a publié deux arrêts qui condamnent son action dans l’affaire des « vaccins ». Voici le début du communiqué de presse :
La Commission n’a pas donné au public un accès suffisamment large aux contrats d’achat de vaccins contre la Covid-19. Cette infraction concerne notamment les stipulations de ces contrats relatives à l’indemnisation ainsi que les déclarations d’absence de conflit d’intérêts des membres de l’équipe de négociation pour l’achat des vaccins.
La reconduction d’Ursule, détestée jusque dans ses propres rangs, peut se jouer à quelques voix près…
Au Parlement européen il y a 14 vice-présidents, de façon que tous les partis aient une part du fromage. Le groupe des Patriotes pour l’Europe (RN, Fidesz…) qui a 84 députés, pouvait avoir deux vice-présidences, il n’en a eu aucune.
Il y a 14 vice-présidences, et le troisième groupe du Parlement en est exclu.
Non seulement les « démocrates » trouvent cela normal, mais ils en sont fiers : le « cordon sanitaire » a fonctionné. L’un des deux candidats, Fabrice Leggeri (ancien directeur de l’agence Frontex) commente : « Certains appellent ça d'une manière sanitaire, comme s’il y avait des maladies. Ils sont en train de nous remettre des confinements, des choses comme ça. C'est ça leur rêve. »