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Europe

  • Ceux qui peuvent crever

    Le « gouvernement ukrainien » a pris de nouvelles sanctions antirusses, dont la fermeture du pipeline de la firme russe Lukoil. Or ce pipeline approvisionne la Hongrie et la Slovaquie. Naturellement les Ukrainiens punissent ainsi les gouvernements qui ne sont pas ukrainomaniaques.

    La Hongrie et la Slovaquie ont porté l’affaire devant la Commission européenne, car le pétrole de Lukoil est vital pour les deux pays et la mesure ukrainienne est illégale.

    Résumé de la réponse du commissaire Dombrovskis : allez vous faire foutre. En termes polis : il nous faut du temps pour réunir les éléments permettant d’évaluer la situation légale…

    Car tous les Etats membres ne méritent pas que Bruxelles prenne leur défense…

  • Etat de droit

    Il faut oser, mais c’est à cela qu’on les reconnaît : la Commission européenne pourrie jusqu’à l’os continue de publier un rapport annuel sur « l’état de droit » dans les pays de l’UE.

    Naturellement il s’agit uniquement de dénoncer les méchants qui ne sont pas dans la ligne. C’est donc sans surprise : les méchants en chef sont les Hongrois. Non seulement ils n’ont fait aucun progrès, mais il a fallu ajouter une huitième « recommandation ». Un « record absolu », constate le commissaire politique Reynders, qui déclare : « Nous essayons d’être juste dans la manière dont nous analysons la situation. » Ils essayent, mais ils n’y arrivent pas, tellement les Hongrois sont odieux.

    Après la Hongrie vient bien sûr la Slovaquie, « dirigée par le Premier ministre eurosceptique Robert Fico ». Il n’est pas aussi affreux qu’Orban, qui s’est permis d’aller voir Poutine et Xi dans une « mission de paix autoproclamée » sévèrement dénoncée par Bruxelles, mais tout de même les résultats de la Slovaquie sont « médiocres ».

    Mais il y a du nouveau : l’Italie fait son entrée dans le classement des pays qui ne respectent pas l’état de droit. Ben oui : Meloni a osé voter contre Ursule qui aurait voulu sons soutien, et elle a osé le dire. Ça ne pardonne pas ; le rapport dit qu’elle persécute les journalistes.

    En revanche la Pologne ne fait plus partie des cibles de Bruxelles. Parce que le Premier ministre est un ancien président du Conseil européen, 100% dans la ligne européiste, et qu’il a fait une purge sévère dans les médias d’Etat afin d’y mettre des gens à sa botte (il persécute les mauvais journalistes, pas les bons journalistes comme en Italie, il ne faut pas confondre). Donc la Pologne, qui avait la plus lourde liste d’atteintes à l’état de droit, est subitement devenue blanche comme neige. C’est l’effet Tusk. C’est magique.

  • Le cirque politique

    Le 17 juillet 2024, Ursula von der Leyen est condamnée par la Cour de Justice de l’UE.

    Le 18 juillet, elle reçoit un soutien « triomphal » du Parlement européen pour cinq ans de plus à la tête de la Commission européenne.

    *

    Dans son discours elle a réitéré sa volonté qu’il y ait un commissaire à la Défense, parce qu’il faut « une vraie défense européenne ». C’est impossible selon les traités européens. Mais les traités sont violés en permanence (Ursule en connaît un rayon) et on ose faire la leçon aux autres sur l’état de droit. La « vraie défense européenne » sonnera la fin du peu qui reste des souverainetés nationales dans l’UE.

    *

    Manon Aubry, égérie « insoumise » et co-présidente du groupe La Gauche au Parlement européen, tire à boulets rouges contre Ursule avant le vote. Petit extrait :

    Est-ce que vous avez agi pour la transparence, face à la toute-puissance des lobbies ? Non ! là aussi, plutôt que de faire primer enfin l’éthique sur le fric. Vous venez d’ailleurs de vous faire condamner, madame, par la Cour de Justice européenne pour l’opacité des contrats pour les vaccins contre le covid. Aujourd’hui, Mme von der Leyen, vous ne devriez même pas vous présenter face à nous, mais davantage face à un juge.

    Et en conclusion :

    Nous refusons de participer à la mascarade de votre coalition mortifère !

    Après le vote, elle enlace Ursule avec un grand sourire épanoui pour la féliciter. Et après cela, alors que d'autres courtisans se pressent, elle reste figée en arrière-plan avec un sourire extatique.


    Critiquée par des malveillants, l’égérie très soumise ne craint pas de répondre que c’est « un usage républicain et institutionnel », ce qui est évidemment faux. Doublement faux. Et à toujours répéter les mêmes mantras elle oublie qu’il y a six monarchies dans l’UE.

    *

    Le grain de sel de Maria Zakharova (et son unique commentaire sur tout ce cirque) :

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    Ursula Von der Leyen a déclaré qu'elle commençait à former la nouvelle composition de la CE, chaque pays de l'UE devant présenter deux candidats : un homme et une femme.

    Il me semble que les droits des personnes transgenres et non binaires sont violés.

    *

    Quelques heures plus tard, c’est à Paris le vote pour la présidence de l’Assemblée nationale. Selon le réel usage républicain, chaque votant serre la main du benjamin de l’Assemblée, qui est assesseur. Et le benjamin est RN. Les amis de Manon Aubry (et aussi la ministre Nullachier - ou un nom dans ce genre-là) refusent ostensiblement la main tendue .

    Les temps changent :

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    Ursule déconsidérée à Bruxelles est reconduite. A Paris, Macron honni par une très large majorité de Français réussit à faire réélire au perchoir la Braun-Pivert. Bref on fait des élections pour que rien ne change. Et bien entendu avec une magouille ouvertement contraire à la Constitution : la Braun-Pivert a été élue avec 13 voix d’avance. Or parmi les votants il y avait 14 ministres. Ce qui est interdit par la Constitution, article 23 : « Les fonctions de membre du Gouvernement sont incompatibles avec l'exercice de tout mandat parlementaire. »

  • L'UE jusqu’à Marioupol…

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    La Commission européenne a annoncé hier un « investissement record de 7 milliards d’euros dans des infrastructures de transport durables, sûres et intelligentes ». Sic.

    80% de la somme ira en fait aux « projets ferroviaires ». Parmi eux, « des études et des travaux visant à intégrer le système ferroviaire ukrainien dans l'UE ». L’Ukraine ne fait pas partie de l’UE, mais son système ferroviaire le sera… C’est l’intégration à marche forcée. Ce projet est évidemment illégal, contraire aux traités, mais c’est devenu la norme, et ça ne va pas s’arranger avec la nouvelle présidence d’Ursule. C’est proprement une ingérence étrangère. Sauf si en fait c’est l’UE qui fait partie de l’Ukraine, comme semble le montrer le bandeau ubuesque du compte X de la Commission européenne.

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    Sur la carte, on constate que le train de l’UE va aller jusqu’à Chisinau (en Moldavie, pays lui aussi hors UE) puis à Odessa. Il y a même une autre ligne, de Lvov à Odessa.

    Plus fort, il va aller jusqu’à Marioupol, autrement dit au cœur de la République de Donetsk…

    Naturellement c’est absurde. Sans doute est-ce un prétexte pour quelques prébendes supplémentaires dans la poche de quelques clients de l’UE à Kiev, en plus des 4,2 milliards supplémentaires qui viennent également d’être promis.

    En attendant, les palissades devant la gare de Marioupol ont été enlevées : les travaux de restauration se terminent. Avec de l’argent russe. Puisque c'est en Russie.

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  • Exorciser le Parlement européen

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    Diana Iovanovici-Șoșoacă, sénatrice de Iasi en Roumaine, présidente du parti « d’extrême droite » SOS Roumanie, a fait parler d’elle à plusieurs reprises, notamment pour avoir vigoureusement protesté contre la dictature covidienne, pour ses positions anti-UE et anti-américaines, pour sa demande véhémente de récupérer les territoires roumains occupés par l’Ukraine…

    Candidate à la prochaine élection présidentielle roumaine, les sondages la donnent en troisième position alors qu’elle avait fait 1% en 2019. Au début de sa campagne elle déclare : « Ma stratégie pour l'avenir est établie par Dieu, comme elle l'a toujours été jusqu'à présent. Elle consiste à reconquérir la souveraineté et l'indépendance de la Roumanie, et à assurer un niveau de vie décent aux Roumains en encourageant l'économie nationale. »

    Et la voilà devenue député européen. Elle a immédiatement fait scandale, lors de la réélection de la présidente du Parlement, en rayant ouvertement tous les noms sur le bulletin et en inscrivant des slogans contre l’aide à l’Ukraine, contre l’idéologie LGBT et contre « la dictature de l’UE ».

    Lors de sa première intervention dans l’hémicycle, elle a déclaré : « Il y a des démons au Parlement européen, tout comme au Parlement roumain. J'amènerai un prêtre pour consacrer les bureaux et les autres locaux. C'est mon droit d'exprimer ma foi religieuse. J’ai déjà apporté de l'encens, de la myrrhe et une icône de sainte Paraskeva. »

    Bravo. On en redemande...

    Addendum

    Lorsque Valérie Hayer a demandé à Ursule « de faire tout (son) possible pour inscrire le droit à l'IVG dans la Charte européenne des droits fondamentaux», Diana Iovanovici-Șoșoacă a bruyamment protesté, et elle s'est fait sortir du Parlement manu militari. Elle avait déjà osé protester, et se mettre une muselière, pendant le discours d'Ursule réinstallée par les députés.

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  • Ursule

    Aujourd’hui, veille du vote du Parlement européen sur la reconduction ou non d’Ursule à la tête de la Commission européenne, le tribunal de première instance de la Cour de Justice de l’UE a publié deux arrêts qui condamnent son action dans l’affaire des « vaccins ». Voici le début du communiqué de presse :

    La Commission n’a pas donné au public un accès suffisamment large aux contrats d’achat de vaccins contre la Covid-19. Cette infraction concerne notamment les stipulations de ces contrats relatives à l’indemnisation ainsi que les déclarations d’absence de conflit d’intérêts des membres de l’équipe de négociation pour l’achat des vaccins.

    La reconduction d’Ursule, détestée jusque dans ses propres rangs, peut se jouer à quelques voix près…

  • Leur démocratie

    Au Parlement européen il y a 14 vice-présidents, de façon que tous les partis aient une part du fromage. Le groupe des Patriotes pour l’Europe (RN, Fidesz…) qui a 84 députés, pouvait avoir deux vice-présidences, il n’en a eu aucune.

    Il y a 14 vice-présidences, et le troisième groupe du Parlement en est exclu.

    Non seulement les « démocrates » trouvent cela normal, mais ils en sont fiers : le « cordon sanitaire » a fonctionné. L’un des deux candidats, Fabrice Leggeri (ancien directeur de l’agence Frontex) commente : « Certains appellent ça d'une manière sanitaire, comme s’il y avait des maladies. Ils sont en train de nous remettre des confinements, des choses comme ça. C'est ça leur rêve. »

  • Le vrai Européen

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    En quelques jours, Viktor Orban a rencontré Zelenski, Poutine, Xi, et Trump, pour construire un chemin vers la paix.

    A Bruxelles la colère est à son comble. Chacune de ces rencontres est considérée comme un affront à l’Union européenne, et des voix s’élèvent pour que soit stoppée net la présidence hongroise de l’UE (ce qui est impossible).

    Alors que Viktor Orban, aussi vilipendé qu’il soit, se montre comme le véritable Européen, l’homme qui représente l’Europe qui veut la paix. C’est bien lui, ces jours-ci, qui est l’image de l’Europe, et pas les débris et les corrompus qui ne pensent qu’à remplir leurs gamelles au nom des « valeurs de l’Europe ».

  • Phidias à Bruxelles

    On se souvient que le tiktokeur chypriote Phidias, 24 ans, qui n’avait jamais voté et ne s’était jamais intéressé à la politique, s’est présenté tout seul aux européennes et est arrivé en troisième position, et donc a été élu.

    Et le voilà qui découvre qu’être député européen, c’est d’abord recevoir un pactole. Nous le savons depuis très longtemps, mais c’est rafraîchissant de voir un jeune homme naïf, ou qui joue partiellement la naïveté, débarquer dans le temple européen du fromage :

    Et encore il oublie les retraites, et la double cotisation qui permet après deux mandats de vivre confortablement jusqu'à la fin de ses jours...

    Dans une autre mini-vidéo, il présente la première personne de son équipe : son professeur de lycée, devenu un ami. Il lui demande pourquoi il a accepté, et l’autre répond pince sans rire : « je n’ai pas accepté, tu m’as obligé. »

    Dans une autre encore, il explique comment se prennent les décisions européennes. Il n’a pas encore compris que c’est la Commission européenne qui décide de tout, et que le Conseil et le Parlement ne peuvent agir qu’à la marge. Et surtout le Conseil et le Parlement ne sont pas sur le même plan, contrairement à ce que montre son schéma. Le Conseil des dirigeants des 27 a un poids qui lui permet éventuellement d’obliger la Commission à modifier ses diktats, les compétences du Parlement sont beaucoup plus limitées (même s’il a réussi à en acquérir au fil du temps), et son activité consiste essentiellement à pondre en permanence des résolutions de donneur de leçon mondial et de pourriture sociétale.

    A suivre…

  • Bon sens

    Après avoir évoqué le « pitoyable spectacle » de la campagne électorale américaine, Serguei Lavrov a évoqué hier les élections françaises : « Prenons une autre démocratie, la France. Le premier tour est passé, et il y a deux tours. Le second tour, apparemment, est précisément conçu pour manipuler la volonté des électeurs du premier tour. Quand certains candidats peuvent retirer leur candidature pour barrer la route aux, comme ils disent, conservateurs ou populistes, cela ne ressemble pas vraiment à une démocratie. Si les résultats du premier tour servaient de base à la formation du Parlement, il y aurait des changements très sérieux en France. »

    Je ne sais pas s’il y aurait eu des changements très sérieux, mais le fait est, comme on l’a vu depuis l’émergence du mouvement de Jean-Marie Le Pen, que le scrutin à deux tours permet de manipuler l’élection et d’empêcher les gêneurs d’arriver au pouvoir.

    Cela est confirmé par cette réalité occultée par les médias que, même au second tour, après la campagne hystérique du « barrage à l’extrême droite », le Rassemblement national a récolté plus de 10 millions de voix, soit un million et demi de plus que l’ensemble de toutes les gauches, des sociaux-démocrates à l’extrême gauche en passant par les Verts, ce qui en fait de loin le premier parti français. Ainsi les médias qui le taisent et qui titrent sur la victoire de la gauche sont tous des menteurs, même si par la manipulation du second tour les gauches ont plus d’élus.

    Avec nombre de situations véritablement ubuesques, la plus spectaculaire étant sans doute l’ancien Premier ministre Elisabeth Borne conspuée par la gauche notamment pour son gouvernement dictatorial à coups de 49-3, cible de nombreuses motions de censure de gauche, et réélue avec le soutien actif de cette même gauche…

    En pourcentage il en est évidemment de même : le RN a obtenu 37,4% des voix, le ramassis des gauches modérées, extrêmes et vertes dont on chante la victoire : 26,8%.

    *

    Une autre histoire se déroule à Bruxelles. Sous l’égide de l’étonnant Viktor Orban. Il y a une semaine, il lançait un nouveau groupe au Parlement européen (puis il se rendait à Kiev, à Moscou, à Pékin pour faire la paix en Ukraine…) intitulé « Les patriotes pour l’Europe ». Il s’agissait de ses 10 députés Fidesz, de 6 autrichiens (FPÖ), et de 7 tchèques (ANO). Or il faut 23 députés de sept pays pour constituer un groupe. Une semaine plus tard, Orban (le banni du PPE que les médias disaient plus isolé que jamais) a rallié les Espagnols de Vox, les Belges du Vlaams Belang, les Néerlandais du parti de Wilders, les Portugais de Chega, les Danois du parti populaire, et, ce matin, la Ligue de Salvini, et... le gros bataillon du Rassemblement national (30 députés). Ce qui devrait constituer un groupe de 84 députés, le troisième du Parlement européen… Dont la présidence devrait revenir à un Français du parti de Marine Le Pen (Bardella ?)…

    Addendum

    Oui, ce sera Bardella.