Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 12

  • La peur de Le Pen

    Après Christiane Taubira, les socialistes ont obtenu que Jean-Pierre Chevènement se retire de la course à la présidentielle. Rappelons seulement que Chevènement, naturellement soutenu par l’ensemble du MRC, avait très officiellement lancé sa campagne le 28 novembre dernier. Il disait alors : «Je lance ma campagne ce soir pour porter des idées qui aujourd'hui ne sont pas présentes dans le débat. Et en particulier pour faire respecter le vote que le peuple français a émis, pour réorienter la construction européenne de quoi tout le reste ou presque dépend. » Il ajoutait : « Je n'ai pas de raison de retirer ma candidature. Mon but est de peser, pas de témoigner ».

    Douze jours plus tard, le MRC vote à 84 % son ralliement à Ségolène Royal, et Jean-Pierre Chevènement annonce : « C’est en toute conscience que j’avais pris ma décision de me porter candidat, c’est en toute conscience que j’ai décidé de retirer ma candidature. » Une conscience pour le moins élastique, notamment en ce qui concerne le « respect du vote du peuple français » au référendum sur la Constitution européenne, puisque Ségolène Royal est à l’opposé de ses convictions en la matière.

    Le ralliement de Chevènement, comme celui de Taubira, fait suite à un marchandage électoral. Le PS octroie dix circonscriptions au MRC. « C’est un bon accord », dit Chevènement. Pour lui, sans doute, puisque Belfort figure parmi les dix. Mais certains de ses amis grincent des dents, jugeant « pas gagnables » la plus grande partie des circonscriptions offertes par le PS. Et puis, Chevènement avait obtenu 5,3 % des suffrages le 21 avril 2002. Le PRG, dont l’égérie n’avait obtenu que 2,3 %, se voit gratifié quant à lui de 36 circonscriptions… Il est vrai que le poids électoral des uns et des autres aux législatives est plutôt l’inverse des résultats à la présidentielle.

    Il y a derrière tout cela un énorme non-dit. Taubira et Chevènement ont été accusés par les socialistes d’avoir été, par leur candidature, les artisans de la chute de Jospin. Le « danger » Le Pen n’ayant pas disparu, c’est le moins qu’on puisse dire, il fallait donc faire le ménage à gauche. C’est uniquement la peur de voir réédité le premier tour de 2002 qui motive les socialistes, au point de faire cadeau à leurs encombrants voisins de dizaines de circonscriptions.

    Il y a un autre non-dit : on constate en effet que les socialistes se méfient des sondages. S’ils y croyaient, ils n’auraient pas fait des pieds et des mains pour récupérer Taubira et Chevènement. L’un et l’autre sont très marginaux dans les sondages, et Ségolène caracole en tête, en compagnie de Sarkozy, très loin devant les autres, y compris Le Pen. Dans cette configuration, il suffit d’attendre le second tour pour que se rallient les autres candidats de gauche. S’il faut les rallier avant, c’est qu’on voit bien que la promotion médiatique des deux vedettes est artificielle. Là encore, c’est parce que les socialistes prennent au sérieux le « danger » Le Pen.

    Quel peut être l’impact de ces manœuvres ? Il est trop tôt pour le dire. Il risque de ne pas être à la hauteur des espérances socialistes. Pour le moment, les Verts ont refusé toutes les offres socialistes (il est vrai qu’ils ne veulent pas quelques circonscriptions, mais un groupe à l’Assemblée nationale…), et Dominique Voynet affirme qu’elle ira jusqu’au bout. Et à l’extrême gauche, on s’achemine vers un nouvel éparpillement des candidatures, l’une ou l’autre pouvant fort bien récupérer les voix chevènementistes anti-européistes, voire celles qui se portaient sur Taubira pour son combat anticolonialiste et de promotion des minorités visibles.

  • Super te Jerusalem

    A none

    V/- Super te Jerusalem orietur Dominus.

    R/- Et gloria ejus in te videbitur.

    Sur toi Jérusalem le Seigneur va se lever.

    Et l’on verra sur toi sa gloire.

  • Ecce in nubibus cæli

    Voici qu’il va venir le Seigneur, sur les nuées du ciel, avec une grande puissance, alléluia. C’est la ville de notre force, Sion, le Sauveur y pose la muraille et le rempart : ouvrez les portes, car Dieu est avec nous, alléluia. Voici, le Seigneur va apparaître ; et il ne va pas manquer à sa parole ; s’il se donne un délai, attends-le, car il va venir, et il ne tardera pas, alléluia. Les montagnes et le collines chanteront la louange devant Dieu, et tous les arbres de la forêt applaudiront, car il va venir le Seigneur, le Dominateur, pour un règne éternel, alléluia, alléluia. Voici notre Seigneur qui vient avec puissance, pour illuminer les yeux de ses serviteurs, alléluia.

    Telles sont les antiennes de ce deuxième dimanche de l’Avent, et de tous les jours de cette deuxième semaine. (Ce sont des citations d'Isaïe, mais aussi saint Luc et Habacuc.)

  • Ostende nobis, Domine

    A sexte

    V/- Ostende nobis, Domine, misericordiam tuam.

    R/- Et salutare tuum da nobis.

    Montre-nous, Seigneur, ta miséricorde.

    Et donne-nous ton salut.

     

  • La grande mosquée de Perpignan

    La grande mosquée de Perpignan a été inaugurée aujourd’hui en présence de Dalil Boubakeur et du sénateur-maire UMP Jean-Paul Alduy. C’est la troisième plus grande mosquée de France après celles de Paris et de Lyon.

    L’imam, le président du CFCM et le sénateur-maire ont rivalisé de serments républicains et laïques.

    Le jour où Alduy ouvrira un Coran, il comprendra que ce 8 décembre 2006, il était le dindon de la farce, et qu’il aurait mieux fait de prier l’Immaculée Conception.

  • Le drame de Clichy et la désinformation

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Suite aux commentaires très orientés des médias sur des extraits du rapport de l’IGS concernant le drame de Clichy, le directeur de cette institution a jugé nécessaire de tenir une conférence de presse pour rétablir la vérité.

    Cette initiative exceptionnelle, véritablement insolite, illustre de façon significative le degré de la désinformation qui affecte notre pays.

    Alors qu’on met sans cesse en avant les droits réels ou supposés de telle ou telle catégorie, il est nécessaire de rappeler que les citoyens ont très réellement le droit à une information impartiale. Et que les policiers ont le droit de ne pas être traînés dans la boue quand ils remplissent les difficiles missions que la société leur confie.

  • Mise au point de l’IGS

    Le directeur de l’IGS a tenu une conférence de presse pour signaler qu’« aucun manquement à ce jour n’est établi » de la part de la police dans le drame de Clichy. La publication, très orientée, d’extraits du rapport, a-t-il souligné, aboutit « à ne pas refléter vraiment ce qui est dedans », « il ne faudrait pas qu’à travers le travail de l’IGS la vérité soit prise en otage de façon parcellaire ». Ainsi, si le mot « légèreté » se trouve bien dans ce rapport de 12 pages, il ne s’y trouve qu’une fois, et « ne concerne que la gestion de certains messages radio ce soir-là ».

  • Provocation ? Non : dhimmitude

    medium_khadijaxmas512_228x323.jpgC’est cette femme portant le niqab, professeur d’études islamiques, prénommée Khadija comme la première femme du Prophète, qui prononcera cette année le message « alternatif » de « Noël » sur la chaîne privée britannique Channel 4, au moment où la reine délivrera son traditionnel message de Noël sur la BBC.

  • Légèreté ?

    Selon le rapport de l’IGS sur l’affaire des deux jeunes électrocutés dans un local EDF le 27 octobre 2005, les policiers présents aux alentours auraient fait preuve de « légèreté ». C’est essentiellement ce que les médias retiennent, non sans souligner que les jeunes ont bien été « poursuivis » par les policiers, contrairement à ce qu’ont affirmé les autorités à l’époque.

    De fait, selon l’IGS, les jeunes ont été poursuivis une première fois par un unique policier en civil, et une deuxième fois, dans le parc, par plusieurs policiers. Mais « à chaque fois la poursuite fut brève, à la fois dans le temps et dans l’espace ». Les policiers ont vu deux adolescents enjamber une clôture sur le terrain vague jouxtant le site dangereux (dûment et clairement signalé comme tel). Ils ont signalé le fait à leur hiérarchie, les ont cherchés, ont interpellé d’autres jeunes, et sont partis. « Au final, les recherches des policiers ne permettaient pas de localiser les jeunes », souligne le rapport, qui reproche néanmoins aux policiers de ne pas avoir prévenu EDF.

    Mais ce que l’on oublie trop souvent de remarquer, c’est que l’IGS a conclu qu’il s’est écoulé une demi-heure entre le moment où les policiers sont partis, et le moment du drame. Une demi-heure ! Cela laissait beaucoup de temps aux jeunes pour quitter le local EDF sans craindre de se faire interpeller. Ou leur laissait beaucoup de temps pour faire des bêtises. Ce qu’ils ont fait. On ne voit pas comment on pourrait reprocher aux policiers ce qui s’est passé une demi-heure après leur départ.

  • Le Téléthon et les lois de la République

    La présidente de l'AFM Laurence Tiennot-Herment, qui s’était déjà déclarée outrée et choquée par les critiques catholiques contre le Téléthon, en remet une couche contre l’Eglise. « Avoir attendu la veille du Téléthon pour rouvrir ce débat éthique sur lequel le législateur a tranché n’est pas correct », a-t-elle dit ce matin sur France Inter. Ce n’est pas politiquement correct, en effet, mais c’est juste et opportun, au regard de la défense de la vie. Une fois de plus, Mme Tiennot-Herment fait appel à la loi, et elle condamne les « quelques représentants de l’Eglise » qui, en mettant en cause certains aspects du Téléthon, « contestent les lois de la République ».

    Cette escroquerie morale a déjà beaucoup servi. Notamment contre ceux qui manifestent contre l’avortement. C’est un argument absurde, a priori, de disqualifier des gens qui « contestent les lois de la République ». Les partisans de la dépénalisation de l’avortement contestaient les lois de la République quand la République interdisait l’avortement. Les gens de l’AFM de Mme Tiennot-Herment contestaient les lois de la République il y a peu, quand la République interdisait les recherches sur les embryons. Et nombre de personnalités de l’AFM contestent aujourd’hui les lois de la République qui interdisent encore le clonage.

    Mais cet argument répété de façon obsessionnelle a un sens profond. C’est la fameuse phrase de Chirac en réponse à l’encyclique Evangelium Vitæ : « Non à une loi morale qui primerait la loi civile. » Il ne peut ni ne doit rien y avoir au-dessus de la loi civile. S’opposer à la loi civile au nom de valeurs supérieures est un blasphème contre la République qui nie ces valeurs.

    C’est à ce niveau-là que se situe l’importance des réactions épiscopales. On ne peut que souhaiter que les évêques en soient conscients. Enfin. Et qu’ils poursuivent dans cette voie. Car ils résonnent  toujours dans nos oreilles, les propos du Pr Israël Nisand : si en 1975  les évêques s’étaient « vraiment déclarés hostiles » à la loi sur l’avortement, elle « ne serait pas passée, Simone Veil me l’a d’ailleurs confirmé ». (Golias, décembre 2000).