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Benoît XVI

  • Benoît XVI

    Jetons encore un regard sur les Maccabées. Les victoires d’Alexandre le Grand ont donné naissance à un grand espace culturel grec, qui a pris une forme culturelle et politique dans les royaumes des Diadoques. Les formes de vie traditionnelles, qui faisaient obstacle à l’unité qui se mettait en place, devaient être abolies au profit de la culture unifiée qui tenait tout ensemble. Il était donc clair que les formes de vie judaïques prescrites par le Pentateuque (circoncision, prescriptions alimentaires, etc.), entre autres, devaient disparaître car elles n’étaient pas compatibles avec l’État unitaire moderne ; tout comme la foi, le mode de vie et la langue d’Israël n’étaient pas compatibles avec le nouveau modèle culturel unifié.

    (…)

    Le premier livre des Maccabées décrit efficacement comment Mattathias, un homme autoritaire et estimé, s’est rebellé contre ces prétentions, a rejeté les promesses de la nouvelle société et s’est opposé à l’ambassadeur du roi.

    (…)

    Mattathias s’enfuit dans les montagnes et beaucoup le suivirent. Le mouvement maccabéen qui s’est ainsi formé a pu s’opposer à la puissance militaire de l’État et établir un nouvel État d’Israël fondé sur la foi, dans lequel le Temple de Jérusalem a également été rétabli. Le mouvement maccabéen est fondé sur la fidélité résolue d’Israël à sa propre identité. Cette fidélité n’est en aucun cas un attachement rigide à des traditions anciennes et dépassées. Puisque le Dieu d’Israël est le vrai Dieu reconnaissable même rationnellement, la fidélité à ses lois est une fidélité à la vérité. On ne saisit certainement pas l’esprit de ce mouvement en lui accolant l’étiquette d’intolérance monothéiste. Il s’agit plutôt de confronter l’intolérance de l’État moderne (ainsi que la seule forme de vie qu’il considère comme valable) et la fidélité à la foi des pères (ainsi que le mode de vie qui lui est propre).

    Extrait du livre posthume de Benoît XVI.

  • Benoît XVI

    Pour ce qu'il en est de la nouvelle immonde attaque contre Benoît XVI, on se reportera naturellement à Benoît et moi, particulièrement à cet article.

    Chacun aura remarqué le silence assourdissant de François en soutien à son prédécesseur...

  • Une lettre de Benoît XVI

    Le cardinal Pell était invité hier au Sénat italien par une élue de Forza Italia à présenter le premier tome en italien de son Journal de prison.

    Il a révélé que l’auteur d’une lettre dont il cite le texte était Benoît XVI (ce qu’il ne dit pas dans le livre parce qu’elle lui est parvenue en photocopie non signée).

    Voici ce que disait le pape émérite :

    « Dans ce moment difficile, depuis le début, je suis resté proche de vous avec mes prières et mon soutien spirituel (…). Vous avez aidé l’Église catholique en Australie à sortir d’un libéralisme destructeur, en la guidant à nouveau vers la profondeur et la beauté de la foi catholique… Je crains que vous ne deviez maintenant payer pour votre catholicisme inébranlable, mais vous serez ainsi très proche du Seigneur. »

  • Benoît XVI est toujours là

    Un nouveau livre de Benoît XVI paraît en Italie, intitulé La véritable Europe, identité et mission. Marco Tosatti a publié sur son site Stilum Curiae un extrait de l’introduction de ce livre, un texte intitulé « Rendre justice devant Dieu de la tâche qui nous a été confiée pour l’homme ». C’est une réflexion de fond sur la légalisation du soi-disant mariage entre personnes de même sexe : « Nous sommes témoins d’une distorsion de la conscience qui a manifestement pénétré profondément dans certains secteurs de la population catholique. »

    Et qui a commencé avec la pilule contraceptive.

    « Cette alternative se pose : soit l’homme est la créature de Dieu, l’image de Dieu, le don de Dieu, soit l’homme est un produit que lui-même sait créer. Quand on renonce à l’idée de création, on renonce à la grandeur de l’homme, on renonce à son indisponibilité et à sa dignité, qui est au-dessus de toute planification. »

    Un texte à lire chez Benoît et moi.

  • Nécessaire

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    Ce petit livre, qui est effectivement de Benoît XVI et du cardinal Sarah, vaut d’abord pour le lumineux texte du pape émérite. Texte qui lui fut demandé par le cardinal. Et, comme ce texte était d’une importance capitale, et que le cardinal voulait donner la plus large diffusion à ce qui ne dépassait pas la longueur d’un grand article de revue, il paraît clair que le cardinal a décidé d’écrire quelques compléments sur le même sujet, afin d’en faire un livre.

    Benoît XVI plonge d’emblée à la racine de la question : « Au fondement de la situation grave dans laquelle se trouve aujourd’hui le sacerdoce, on trouve un défaut méthodologique dans la réception de l’Ecriture comme parole de Dieu. » Ici est mis en cause radicalement le dogme exégétique contemporain qui refuse de voir que l’Ancien Testament annonce en figures le Nouveau, et considère l’interprétation allégorique comme une sorte de fantaisie intellectuelle dépourvue de fondement, alors qu’elle est « l’expression d’un passage historique qui correspond à la logique interne du texte ». L’exégèse (d’origine protestante) qui rejetait toute interprétation « pneumatique » du sacerdoce de l’Ancienne Alliance pour comprendre le sacerdoce de la Nouvelle Alliance était tellement forte, dit Benoît XVI, que le concile Vatican II s’est abstenu de traiter la question (y compris dans le décret sur les prêtres), alors qu’il était devenu urgent de traiter de la différence entre les « ministères » et le « sacerdoce ». Ici Benoît XVI fait une première confidence, avouant que lui-même à cette époque a fait une conférence sur le thème du prêtre comme l’homme qui médite la parole et non comme artisan du culte.

    Il fera plus loin une autre confidence, à propos des deux versets du psaume 15 qui, « avant le concile Vatican II, étaient utilisés durant la cérémonie de tonsure qui marquait l’entrée dans le clergé » : « Le Seigneur est ma part d’héritage et mon calice, ma vie est entre tes mains. La part qui me revient fait mes délices, j’ai même le plus bel héritage. » Il dit qu’il se rappelle qu’il avait longuement médité ces deux versets la veille de sa tonsure et qu’il avait « brusquement compris » ce que le Seigneur attendait de lui : « il voulait disposer entièrement de ma vie et, en même temps, il se confiait entièrement à moi. » Dieu veut disposer entièrement du prêtre, qui ne peut donc pas avoir de famille. C’est ce que Benoît XVI souligne par le commentaire d’un texte du Deutéronome, avant de commenter un passage de la « prière sacerdotale » du Christ dans l’évangile de saint Jean, qu’il avait particulièrement médité la veille de son ordination sacerdotale.

    Ce texte bref, où l’on retrouve toute la rigueur et vigueur intellectuelle de Joseph Ratzinger, est aussi un texte émouvant où le vieux pape se souvient du jeune clerc.

    Le texte du cardinal Sarah est intitulé : Aimer jusqu’au bout. Regard ecclésiologique et pastoral sur le célibat sacerdotal. C’est très exactement de quoi il s’agit.

    Le regard ecclésiologique, c’est essentiellement l’union sponsale du prêtre avec l’Eglise, union qui ne permet pas, en toute rigueur, une autre union sponsale. Les prêtres mariés des Eglises orientales sont une anomalie, une tolérance qui ne rend pas compte intégralement de ce qu’est le sacerdoce. Le cardinal Sarah cite à plusieurs reprises Paul VI, Jean-Paul II… et Benoît XVI. Les principaux arguments de la nécessité du célibat sont ici repris, de façon claire, et avec ces accents de ferveur qui caractérisent Robert Sarah.

    Le regard pastoral, c’est celui d’un pasteur qui est né dans un milieu qui s’ouvrait à la foi grâce à des missionnaires. On sait que le cardinal Sarah aime revenir sur ce sujet, et la question amazonienne lui permet d’y revenir, comme expert, en quelque sorte, puisqu’il a vécu cette situation de communautés reculées manquant de prêtres. Il montre à quel point ce serait une erreur d’ordonner prêtre un homme marié d’une communauté qui n’est pas affermie dans la foi.

    La « conclusion des deux auteurs » est un vibrant cri d’amour de l’Eglise, qui se termine par : « Malheur à qui se taira. “Malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile !”. »

    Ce n’est ici qu’un aperçu de ce livre qui, pour être bref, est singulièrement dense.

  • "Bénédiction apostolique"

    Antonio Socci relève que dans sa lettre du 20 septembre au cardinal Sarah, Benoît XVI lui accorde sa « bénédiction apostolique ».

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    Cette expression est non seulement synonyme de « bénédiction papale » mais implique qu’elle « ne peut être accordée que par le Souverain Pontife à ses sujets sur lesquels il exerce la juridiction qui lui a été conférée par le Christ ». Cette citation est du site Disputationes theologicae, dans un article sur une précédente « bénédiction apostolique » du « pape émérite », en novembre 2017. Celle-ci était d’autant plus spectaculaire qu’elle était donnée au cardinal Brandmüller, à la fin d’une lettre répondant au cardinal qui rejetait le concept même de pape émérite.

    Screenshot_2020-01-15 Pope news on Twitter.png

    Disputationes theologicae faisait remarquer en outre, d’une part qu’un pape redevenu seulement évêque ne pouvait pas donner la bénédiction apostolique à un cardinal, mais aussi que Benoît XVI disait « ma » bénédiction apostolique « (laquelle en soi comporte aussi d’ordinaire l’indulgence plénière). Elle est en soi un exercice de juridiction, juridiction personnelle de celui qui est en train de l’accorder. Sinon elle ne pourrait pas être dite “mienne” mais seulement “apostolique” ou “papale”. »

    On constate qu’au cardinal Sarah Benoît XVI dit également qu’il lui accorde sa bénédiction apostolique : "la mia benedizione apostolica".

  • Benoît XVI

    Je n’avais que survolé le titre indiquant une visite des évêques tchèques à Benoît XVI, mais il était intéressant d’aller y voir de plus près, notamment pour cette belle photo :

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    Et il y a un second article.

  • Benoît XVI et les théologiens qui ne parlent pas de Dieu…

    On se souvient que Benoît XVI avait publié en avril dernier un texte important sur les origines des problèmes dits de « pédophilie » et d’« homosexualité » dans l’Eglise. Ce texte suscita de nombreuses oppositions et contestations, auxquelles Benoît XVI répond à son tour. En bref, dit-il, ceux qui contestent ce que j’ai écrit ne disent pas un mot de Dieu alors que c’était le mot essentiel de mon analyse. Et telle est la « gravité de la situation »…

    Lire chez Benoît et moi les articles de Stefano Fontana et de Maike Hickson.

  • Les Schmid de Ruhpolding

    En 2006, les jeunes mariés Evelyn et Martin Schmid, de Ruhpolding, dans l’arrondissement de Traunstein où Joseph Ratzinger a passé une partie de son enfance, participèrent au pèlerinage à Rome organisé pour le 250e anniversaire de leur paroisse. A l’audience du pape ils furent au premier rang, et Benoît XVI les bénit. En 2008 Evelyn Schmid donnait naissance à des triplés : Georg, du nom du saint patron de la paroisse, Rupert, saint patron du diocèse de Salzbourg auquel Ruhpolding avait appartenu, et… Benedikt, du nom du pape.

    En 2010, la famille fut de nouveau au premier rang de l’audience de Benoît XVI.

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    Lors de la dernière fête de Noël, les triplés ont demandé comme cadeau… un voyage à Rome pour voir « leur pape ».

    Et c’est ce qui vient d’avoir lieu.

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  • Le cardinal Müller

    Sur ceux qui critiquent le texte de Benoît XVI (ils osent parler de « misère intellectuelle »…) :

    Ils parlent de renouveau et de réforme de l’Eglise, mais n’ont en tête que l’adaptation à leur propre état de décadence. Il est impensable que ceux qui possèdent ne serait-ce qu’une étincelle d’amour chrétien, se laissent entraîner par ce genre de pamphlet grossier. En effet, comment l’amour peut-il encore structurer la foi dans un contexte où la foi au Dieu de la Révélation en Jésus-Christ a été abandonnée ou bien lorsque ne subsistent que quelques éléments de cette foi pour tenter de justifier une vision du monde autoréférentielle.

    Il est scandaleux de voir que des évêques catholiques financent, en détournant les fonds propres de l’Eglise, des organismes qui soutiennent ouvertement des positions incompatibles avec l’enseignement catholique sur la foi et la morale. Je sais, bien sûr, que les évêques concernés voient les choses autrement, parce qu’ils définissent selon leur bon plaisir ce qui est catholique et ce qui ne l’est pas. Leur vision du monde repose sur la distinction un peu primitive entre progressisme et conservatisme. Ce qui relève de la foi catholique telle qu’elle a été formulée jusqu’ici est ainsi qualifié de « conservatisme » et seule leur vision « progressiste » serait l’avenir de l’Eglise, comme dans ces autres contrées anciennement catholiques et dévastées par de semblables idéologies.

    En conséquence, il s’agit pour eux de mettre hors-jeu, ou du moins de museler, ces catholiques catalogués « conservateurs » qui restent fidèles à la Sainte Ecriture, à la Tradition Apostolique et au Magistère. Et dans ce but, tous les moyens sont bons, jusqu’à calomnier et déshonorer. Car est permis tout ce qui sert son intérêt propre qui est, bien sûr, identifié au bien commun. C’est de cette façon qu’a été traité aussi mon « Manifeste pour la foi » : comme un ensemble de demi-vérités, un choix d’idées subjectives, éloignées de la Sainte Ecriture, des propos sortis de leur contexte… comme si la Trinité, l’Incarnation, la sainteté de l’Eglise, la divine Liturgie, l’unité de la foi et de la morale, le jugement dernier et la vie éternelle, n’étaient pas, dans la « hiérarchie des vérités » (d’après le Décret sur l’œcuménisme du Concile Vatican II au n°11), le « fondement de la foi ».

    L’infâme refus de Dieu qui s’expose ainsi est à son comble lorsqu’on se sert du crime et du péché mortel constitués par l’abus sexuel de jeunes mineurs pour couvrir la bénédiction des actes homosexuels entre adultes, pour ridiculiser le célibat des prêtres et les vœux des religieux et banaliser les péchés contre l’indissolubilité du mariage.

    (Kath.net traduction Pro Liturgia)