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  • Lundi de la première semaine de carême

    Levábo óculos meos, et considerábo mirabília tua, Dómine, ut dóceas me justítias tuas : da mihi intelléctum, et discam mandáta tua

    Je lèverai les yeux, et je considérerai vos merveilles, Seigneur, afin que vous m’enseigniez vos préceptes. Donnez-moi l’intelligence afin que j’apprenne vos commandements.

    L’offertoire fait écho à l’introït. Celui-ci disait que nos yeux sont tournés vers le Seigneur comme ceux des esclaves vers leur maître. Celui-là dit que je lève les yeux vers les merveilles de Dieu. L’introït demande la miséricorde, l’offertoire l’intelligence.

    Par la schola de la chapelle du palais impérial de Vienne.

  • Premier dimanche de carême

    Scápulis suis obumbrábit tibi Dóminus, et sub pennis eius sperábis : scuto circúmdabit te véritas ejus.

    Le Seigneur te mettra à l’ombre sous ses épaules et sous ses ailes tu seras plein d’espoir. Sa vérité t’environnera comme un bouclier.

    Le texte de l’antienne de communion de ce dimanche vient, comme tous les chants du jour, du psaume 90, qui est le psaume du carême par excellence (saint Bernard lui consacra 17 sermons sans doute pendant le carême de 1139). Ce texte est aussi le verset de tierce et le répons bref de sexte. Il est aussi le texte de l’antienne d’offertoire, et on le trouvait déjà dans le trait. On le retrouvera tout au long du carême.

    La mélodie est très élaborée pour une antienne de communion, et quelque peu imagée : on constate la solidité inébranlable des épaules de Dieu sur la dominante do (scapulis), répétée ensuite pour les ailes (pennis), la prière confiante de l’espérance (sperabis), le rond du bouclier (scuto) puis un autre rond qui est la vérité qui t’entoure pour te protéger (circumdabit).

    Par les moines d’En-Calcat en 1959.

    podcast

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  • Aux Sables-d’Olonne

    La mairie des Sables-d’Olonne avait organisé un référendum avec pour question : « Souhaitez-vous que la statue de saint Michel reste devant l'église Saint-Michel ? »

    La votation était organisée en ligne du 25 février à aujourd’hui et dans cinq bureaux de vote ce samedi.

    4593 habitants (sur 45.000) ont fait connaître leur opinion. 94,51% des votants se sont prononcés pour que la statue reste à sa place.

    Le moins qu’on puisse dire est que la soi-disant Libre Pensée ne mobilise guère, ou plutôt que ces « laïcards désuets », comme disait Zemmour, ne représentent strictement rien.

    La municipalité a fait appel du jugement qui la condamne à enlever la statue. Mais il y a peu de chances que les magistrats soient touchés par le vote.

    Il restera que la cour administrative d’appel aura jugé contre le peuple.

  • Christia Freeland, l’UPA et le grand-père

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    Cette photo a fait scandale au Canada. On y voit Christia Freeland, vice-Premier ministre et ministre des Finances, membre du conseil d'administration du Forum économique mondial, au centre-ville de Toronto à la tête d’une manifestation de soutien à l’Ukraine, avec la banderole aux couleurs rouge et noir de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA), tristement célèbre pour ses massacres de juifs et de Polonais en 1942-44, dirigée par Stepan Bandera, dont une avenue de Kiev porte le nom depuis 2016.

    (Stepan Bandera fut agent de la Gestapo dès 1934, il dirigeait alors l’OUN, organisation des nationalistes ukrainiens, dont une spécialité était l’assassinat des personnalités politiques (dont le ministre polonais des affaires étrangères) ; en avril 1940 au château royal du Wavel à Cracovie, Stepan Bandera fit allégeance au "gouverneur général de Pologne" Hans Frank et offrit 38 cloches d’églises polonaises pour les fonderies allemandes.)

    Cette photo n’est pas un montage de la propagande russe, c’est celle que Christia Freeland a elle-même publiée sur son fil Twitter pour montrer qu’elle était à la manifestation et qu’elle en était fière.

    Christia Freeland ne pouvait évidemment pas ignorer ce qu’était la banderole : elle est d’origine ukrainienne par sa mère, sa famille maternelle est arrivée au Canada dans les années 50, et elle-même a vécu en Ukraine. Dans la famille se distingue son grand-père maternel, Mykhailo Khomiak, dit Michael Chomiak après son arrivée au Canada. Entre 1940 et 1945 il était le rédacteur en chef du journal nazi en ukrainien Krakivs’ki Visti, basé à Cracovie. Il titra par exemple sur la « Glorieuse victoire allemande » de Dieppe en août 1942 (3.367 soldats… canadiens tuée, blessés ou faits prisonniers) et salua la formation de la 14e division SS Waffen Halychyna entièrement ukrainienne. En 2017 le gouvernement canadien a tenté de faire croire que tout cela était une campagne de désinformation orchestrée par la Russie. Le problème est que les preuves se trouvent… au Canada, à l’université d’Alberta qui possède les archives du journal, et le propre gendre de Khomiak, le professeur John-Paul Himka, professeur d’histoire à cette université, a confirmé les faits.

    Face à la polémique suscitée par sa photo, Christia Freeland l’a promptement remplacée par une autre où elle ne parade pas avec la banderole de l’UPA…

  • Ukraine

    Sur le blog de Marco Tossati, une réflexion d’Agostino Nobile.

    En Italie, comme dans le reste de l’Occident, les années covid/lockdown et vaccin/green-pass ne devraient laisser aucune place au doute. Nous sommes sous un régime qui a méthodiquement ignoré la Constitution de manière brutale, à commencer par le droit au travail. Pour le covid, ils ont mené une campagne de mensonges et de terreur sans précédent dans l’histoire occidentale. Ils ont puni, raillé et marginalisé les scientifiques et les médecins qui faisaient autorité et qui disaient ce qui s’est ensuite passé, à la fois sur les traitements existants pour le covid et sur les vaccins inefficaces et dangereux.

    Concernant le conflit Russie-Ukraine/Otan, le gouvernement et les médias ont mis en place la même méthode de terrorisme et de mensonge que celle mise en œuvre lors de la pseudo-pandémie de covid.

    La suite est à lire ici.

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    Extrait d’un billet d’Ivan Rioufol :

    En fait, il y a une tentation, chez Macron, à théâtraliser à l’excès la crise ukrainienne, comme il a su le faire depuis deux ans avec la crise sanitaire. Il est d’ailleurs loisible de constater que la « guerre » contre le Covid, qui monopolisait les esprits et imposait un unique et intransigeant discours hygiéniste, a soudainement laissé la place à la « guerre » contre Poutine, avec un même unanimisme obligé et une semblable hystérisation des peurs.

    Cette stratégie a comme effet de rendre intouchable le « chef de guerre », au risque de passer pour un traître à la nation ou un irresponsable. Les débats deviennent pratiquement inabordables, ce qui est confortable pour un président qui entend renouveler son mandat en évitant d’avoir à rendre des comptes. Les similarités entre les deux crises sont frappantes, dans l’usage politique que le pouvoir en fait : une même dramatisation, un même manichéisme, une même diabolisation de ceux qui s’interrogent sur l‘adéquation des réponses apportées.

    *

    Elon Musk

    Lorsque Elon Musk a envoyé en Ukraine le matériel permettant d’utiliser son système Starlink encore expérimental pour l’accès à l’internet très haut débit, la classe médiatico-politico-mondialiste l’a chaleureusement salué. Mais dans la foulée on a constaté que Starlink donnait les sources d’information russes. « Des gouvernements » lui ont demandé de bloquer ces sources. Elon Musk a refusé tout net : « Certains gouvernements (pas l'Ukraine) ont dit à Starlink de bloquer les sources d'information russes. Nous ne le ferons que sous la menace d'une arme. Désolé d'être un absolutiste de la liberté d'expression. » (traduction du tweet : rt-France).

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    La centrale de Zaporojié

    La guerre est toujours un festival de désinformation des deux côtés. Il n’y a donc pas de raison de ne pas entendre les deux sons de cloche, sauf à vouloir imposer l’une des sources comme la vérité, surtout quand on interdit l’une des deux. Voici la version russe de ce qui s’est passé à la centrale nucléaire, traduction RT-France.

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  • Samedi après les Cendres

    Fidéles tui, Deus, per tua dona firméntur : ut éadem et percipiéndo requírant, et quæréndo sine fine percípiant.

    L’oraison sur les fidèles, à la fin de la messe de ce jour, est une reprise de la postcommunion de la Septuagésime. Il y a deux traductions possibles selon qu’on met ou non une virgule après « quæréndo ».

    Soit :

    Que tes fidèles, ô Dieu, soient affermis par tes dons, afin que, les recevant, ils les recherchent, et que, les recherchant, ils les reçoivent sans fin (généralement rendu par : éternellement).

    Soit :

    Que tes fidèles, ô Dieu, soient affermis par tes dons, afin que, les recevant, ils les recherchent, et que, les recherchant sans fin, ils les reçoivent.

    Curieusement, dans L’Année liturgique de dom Guéranger, le texte est donné avec la virgule, et la traduction comme s’il n’y avait pas la virgule.

    Quoi qu’il en soit le sens est à peu près le même. Mais si l’on met la virgule l’oraison paraît faire directement écho à l’enseignement central de saint Grégoire de Nysse : l’épectase. Recevoir les dons de Dieu c’est prendre des forces pour les rechercher davantage, et les chercher sans cesse c’est les recevoir. Telle est l’ascension du Sinaï spirituel où chaque étape est le départ d’une nouvelle étape.

    On peut faire un rapprochement avec l’évangile de ce jour, quand Jésus marche sur la mer où se trouve la barque des disciples qui n’arrivent pas à avancer en raison du vent contraire. Et Jésus « voulait les dépasser », comme dit clairement le texte évangélique grec et latin défiguré par la plupart des « traductions » récentes. Car il faut avancer malgré le vent contraire et aller toujours plus loin. Et si Jésus va trop vite il faut crier pour qu’il nous rassure et nous permette de repartir. On pense alors à un autre passage de l’évangile, celui des « pèlerins d’Emmaüs », où Jésus cette fois « feint » d’aller plus loin. Les deux disciples le retiennent, et il se fait reconnaître d’eux au moment même où il disparaît.

  • Cette fois c'est nous

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    Et c'est nous qui l'édifions...

    Non seulement les artistes russes vivants sont interdits, mais à Zagreb on a déprogrammé Tchaïkovski et dans une université italienne on a annulé un cours sur Dostoïevski...

  • Entre eux ?

    Selon le porte-parole de la « République populaire de Donetsk », Eduard Basurin, l’armée ukrainienne aurait tiré un missile sur une unité du régiment Azov, détruisant 10 de ses véhicules de tuant vingt de ses soldats. Cette attaque était une réponse à un clash entre l’armée ukrainienne et le régiment Azov qui refusait d’obéir aux ordres, au cours duquel le général Sodol aurait été mortellement blessé.

    Information pour l’heure invérifiable, comme la plupart de celles qui concernent cette guerre.

    Le général Sodol est l’un des officiers auxquels Zelensky a conféré le titre de « héros de la nation », le 28 février, notamment parce qu’il « protège Marioupol de façon très efficace ».

    Le "bataillon Azov", fondé par le député néo-nazi Andriy Biletsy et financé par un oligarque, a été intégré à la Garde nationale en 2014, devenant le "régiment Azov". Son drapeau reprend la Wolfsangel, emblème de la 2e division SS Das Reich, déjà repris lors de l’indépendance par le parti Svoboda qui depuis lors a changé de nom et de logo.

    Le régiment Azov:

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    Deuxième division SS Das Reich :

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    Wikipedia :

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  • Vendredi après les Cendres

    « Vous avez appris qu’il a été dit : Vous aimerez votre prochain, et vous haïrez votre ennemi. Et moi je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent ; faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous calomnient et qui vous persécutent. Afin que vous soyez enfants de votre Père qui est dans les cieux, qui fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants, et pleuvoir sur les justes et sur les injustes. »

    Remarquez comment il réserve pour la fin le couronnement de tous les biens. C’est pour cela qu’il commande non-seulement de souffrir le soufflet qu’on nous donne, mais de tendre même l’autre joue, et de ne pas donner seulement notre manteau avec notre robe, mais de faire encore deux mille pas avec celui qui n’en demande que mille, afin de nous disposer à embrasser de tout notre cœur les commandements encore plus relevés. Mais que peut-on ajouter, direz-vous, à ce qu’il vient de commander ? C’est de ne pas regarder comme votre ennemi celui qui vous traite si mal, mais d’en avoir une idée toute contraire. Car le Seigneur ne dit pas : Ne haïssez point, mais « Aimez. » Il ne dit point : Ne leur faites point de mal, mais « Faites-leur du bien. » Il va même plus loin. Il ne commande pas un amour qui soit commun et ordinaire ; mais qui aille jusqu’à « prier pour eux ».

    Considérez par combien de degrés il nous fait passer pour monter à la plus haute perfection. Je vous prie de les compter. Le premier c’est de n’être point le premier à faire du mal. Le deuxième, lorsqu’on nous en a fait, de n’en point tirer une vengeance égale. Le troisième, de ne point rendre la pareille à l’offenseur, mais de ne rien faire. Le quatrième, de s’offrir volontairement à l’injure. Le cinquième, de vouloir souffrir plus qu’on ne nous veut faire endurer. Le sixième, de ne point haïr celui qui nous maltraite. Le septième, d’avoir même de l’affection pour lui. Le huitième, de lui faire du bien. Et le neuvième enfin, de prier Dieu pour lui. Voilà le comble de la vertu chrétienne. C’est pourquoi Jésus-Christ y attache cette haute récompense. Comme ce commandement était relevé, et qu’il avait besoin d’une âme généreuse et d’un grand travail, le Sauveur y joint aussi une récompense, qu’il n’a promise à aucune de toutes ces autres vertus. Il ne promet point une terre comme à ceux qui sont doux, ni des consolations comme à ceux qui pleurent, ni la miséricorde comme à ceux qui seront miséricordieux; ni le royaume même du ciel ; mais ce qui est plus étonnant, il promet que nous deviendrons semblables à Dieu, autant que des hommes le peuvent être : « Afin », dit-il, « que vous soyez semblables à votre Père qui est dans les cieux ». (…)

    Il ajoute ensuite : « Il fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants, et pleuvoir sur les justes et sur les injustes. » Comme s’il disait : Il est si éloigné de haïr ceux qui le méprisent, qu’il leur fait même du bien. Et cependant cette comparaison n’est pas égale, non-seulement à cause de l’excellence des biens que Dieu fait aux hommes, mais encore à cause de son infinie grandeur. Celui qui vous méprise est un homme semblable à vous ; mais celui qui offense Dieu est son esclave, et un esclave qui en avait reçu mille biens. Vous ne lui donnez que des paroles, lorsque vous priez pour lui ; mais Dieu lui donne des biens réels et admirables, en faisant lever son soleil sur lui, et en lui procurant des pluies durant tout le cours de l’année. Cependant il ne laisse pas de vous donner la gloire d’être égal à Dieu, autant qu’un homme peut l’être. Ne haïssez donc plus celui qui vous a fait tort, puisqu’il vous procure un si grand bien, et qu’il vous élève à une si haute gloire. Ne lancez donc point d’imprécations contre celui qui vous outrage, puisqu’alors vous ne laisseriez pas de souffrir le mal qu’il vous fait, et que vous en perdriez tout le fruit. Vous endureriez une peine ; et vous n’en auriez point de récompense. Ce serait le dernier aveuglement, qu’après avoir souffert les plus grands maux, on ne pût souffrir les plus légers.

    Mais comment, direz-vous, puis-je pardonner ainsi à ceux qui m’offensent ? Quoi ! lorsque vous voyez un Dieu qui se fait homme, qui s’abaisse et qui souffre si épouvantablement pour vous, vous hésitez encore, et vous demandez comment vous pouvez remettre à vos frères les injures qu’ils vous font ? Ne l’entendez-vous pas crier du haut de sa croix : « Pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font » ?

    Saint Jean Chrysostome, homélie 18 sur saint Matthieu. (Traduction Jeannin, 1865)

  • Victoire laïcarde

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    Comme on pouvait le prévoir, la justice a donné raison aux laïcards vendéens : elle donne six mois à la municipalité de La Flotte-en-Ré pour retirer du domaine public la statue de la Vierge installée à un carrefour en 1983.