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Premier dimanche de carême

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Graduel d’Albi, XIe siècle

Invocábit me, et ego exáudiam eum : erípiam eum, et glorificábo eum : longitúdine diérum adimplébo eum.
Qui hábitat in adiutório Altíssimi, in protectióne Dei cæli commorábitur

Il m’invoquera et je l’exaucerai ; je le sauverai et je le glorifierai, je le comblerai de jours.
Celui qui habite sous l’assistance du Très-Haut demeurera sous la protection du Dieu du ciel.

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Cette antienne d’introït, comme tous les chants de cette messe, vient du psaume 90. C’est le Père qui parle, et en ce jour où l’évangile évoque les 40 jours de la tentation du Christ, c’est du Fils qu’il parle. Au-delà, il annonce aussi la crucifixion et la résurrection. Et ces versets s’appliquent également à tous les fidèles qui entrent dans le carême. Ils expriment la confiance que nous devons avoir de sortir nous aussi vainqueurs de l’épreuve des 40 jours, et c’est cette confiance que chante la mélodie, qui est douce et légère. La toute-puissance du Père se manifeste sur l’accent de « exaudiam », sa gloire se déploie sur « glorificabo », et l’arc tendu vers le haut se retourne en miroir vers le bas sur « adimplebo » : la gloire qui se déploie vers le haut à partir du sol (la note) se déploie vers le bas, pour nous « remplir », à partir du même sol. « Glorificabo » monte jusqu’au mi, « adimplebo » descend jusqu’au mi.

(On remarque que le graduel d’Albi, comme quelques autres, commence par « invocavit » : il m'a invoqué. Plusieurs psautiers, dont celui de Corbie, un de Saint-Germain des Prés, et le mozarabe, avaient ce passé au lieu du futur.)

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