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Samedi après les Cendres

Fidéles tui, Deus, per tua dona firméntur : ut éadem et percipiéndo requírant, et quæréndo sine fine percípiant.

L’oraison sur les fidèles, à la fin de la messe de ce jour, est une reprise de la postcommunion de la Septuagésime. Il y a deux traductions possibles selon qu’on met ou non une virgule après « quæréndo ».

Soit :

Que tes fidèles, ô Dieu, soient affermis par tes dons, afin que, les recevant, ils les recherchent, et que, les recherchant, ils les reçoivent sans fin (généralement rendu par : éternellement).

Soit :

Que tes fidèles, ô Dieu, soient affermis par tes dons, afin que, les recevant, ils les recherchent, et que, les recherchant sans fin, ils les reçoivent.

Curieusement, dans L’Année liturgique de dom Guéranger, le texte est donné avec la virgule, et la traduction comme s’il n’y avait pas la virgule.

Quoi qu’il en soit le sens est à peu près le même. Mais si l’on met la virgule l’oraison paraît faire directement écho à l’enseignement central de saint Grégoire de Nysse : l’épectase. Recevoir les dons de Dieu c’est prendre des forces pour les rechercher davantage, et les chercher sans cesse c’est les recevoir. Telle est l’ascension du Sinaï spirituel où chaque étape est le départ d’une nouvelle étape.

On peut faire un rapprochement avec l’évangile de ce jour, quand Jésus marche sur la mer où se trouve la barque des disciples qui n’arrivent pas à avancer en raison du vent contraire. Et Jésus « voulait les dépasser », comme dit clairement le texte évangélique grec et latin défiguré par la plupart des « traductions » récentes. Car il faut avancer malgré le vent contraire et aller toujours plus loin. Et si Jésus va trop vite il faut crier pour qu’il nous rassure et nous permette de repartir. On pense alors à un autre passage de l’évangile, celui des « pèlerins d’Emmaüs », où Jésus cette fois « feint » d’aller plus loin. Les deux disciples le retiennent, et il se fait reconnaître d’eux au moment même où il disparaît.

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