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  • Grotesque

    Le Fonds pour les victimes du terrorisme a dévoilé hier les modalités de nouvelles indemnisations. On apprend qu’une « victime » pourra obtenir jusqu’à 30.000 euros pour « préjudice d'angoisse de mort imminente ». Sic.

    Mais « l’angoisse de mort imminente » n’existe pas que dans les attentats. Elle est quotidienne dans nombre d’accidents ou de catastrophes naturelles.

    Dans une société qui fait tellement la chasse aux discriminations, vraies ou surtout inventées, c’est curieux, non ? Parce que celle-là, elle est flagrante, énorme.

  • Barbarie

    Ce mardi est jugé à Pontoise un homme de 28 ans accusé d’« atteinte sexuelle sur mineure de 15 ans ».

    En réalité l’homme a violé deux fois de suite une gamine de 11 ans, et la famille de la victime a porté plainte pour viol. Mais comme la fille, tétanisée, n’a pas protesté, la « justice » considère qu’elle était consentante et donc qu’il n’y a pas eu viol.

    Je croyais que toute relation sexuelle d’un majeur avec un mineur était un viol. C’était avant, sans doute, ou seulement dans les films américains… Et en tout état de cause avant l’ère Macron…

  • A la triste connerie

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    Le Conseil de Paris, sur proposition du groupe communiste, a voté l’enlèvement de l’enseigne « Au nègre joyeux », vestige d’une ancienne chocolaterie, qui faisait partie du décor de la place de la Contrescarpe depuis le milieu du XVIIIe siècle.

    Ainsi sera supprimée de l’espace public cette « présence insultante et blessante » qui rappelle les « crimes de l'esclavage »… (Alors que rien n’indique que le nègre de la peinture soit un esclave.)

  • Dominator Domine

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    ℟. Dominator Domine cælorum et terræ, Creator aquarum, Rex universæ creaturæ: * Exaudi orationem servorum tuorum.
    ℣. Tu Domine, cui humilium semper et mansuetorum placuit deprecatio.
    ℟. Exaudi orationem servorum tuorum.

    Souverain Seigneur des cieux et de la terre, Créateur des eaux, Roi de toute créature, exauce la prière de tes serviteurs. Toi, Seigneur, à qui a toujours plu la supplication des humbles et des doux, exauce la prière de tes serviteurs.

    Ce répons des matines utilise des expressions des versets 17 et 16 du chapitre 9 du livre de Judith. Il est très ancien car le texte du ℟. n’est pas celui de la Vulgate : il est celui d’une vieille version latine de la Septante. En revanche le ℣. est très proche de la Vulgate (ce que l’on constate assez souvent).

    Dans tous les antiphonaires médiévaux qu’on peut consulter sur internet, la première phrase finit par « universe creature tue » : toutes tes créatures (le plus souvent avec cette orthographe médiévale qui écrit e pour ae). On voit que dans le « Bréviaire de Paris », ci-dessus, qui date du XIIIe siècle, on avait d’abord noté le répons comme nous le connaissons, puis qu’on y a ajouté ensuite « tue », en serrant autant que possible « creature tue » pour que ça ne déborde pas trop…

  • Bergoglio censure

    L’ouverture, la tolérance, le dialogue, le débat nécessaire, les ponts, et patin couffin, c’est bon pour les autres. Mais quand on ose écrire que Bergoglio profère des hérésies, la réaction est brutale. Quiconque au Vatican cherche à se renseigner sur la Correctio filialis de haeresibus propagatis en allant sur le site dédié reçoit ce message :

    L'accesso alla pagina web che state cercando di visitare è stato bloccato in accordo alle politiche di sicurezza istituzionali.

    L’accès à la page web que vous cherchez à visiter a été bloqué conformément aux politiques de sécurité institutionnelles.

    Rien que ça… Parce que des prêtres, des théologiens, des laïcs, ont mis en cause certains aspects d’Amoris laetitia et ont fini par publier leur texte parce que le pape ne répondait pas…

    La sécurité du pape est en jeu ! On veut l’abattre !

    Mais il suffit de sortir du Vatican (c'est plus facile que de la Corée du Nord) pour avoir accès au site...

    Ubu pape.

  • La percée de l’AfD

    Après être entré dans l’assemblée de plusieurs Länder, l’AfD (Alternative pour l’Allemagne) fait une entrée remarquée au Bundestag. Avec 12,6% des voix, contre 4,7% aux dernières élections, le parti anti-immigration, anti-islam et anti-UE va obtenir entre 86 et 89 sièges.

    Il devient le troisième parti d’Allemagne, doublant les libéraux qui ont pourtant amélioré leur score de près de 6 points.

    Les conservateurs ont perdu 8,5 points à 33%, et les sociaux-démocrates 5,2 points à 20,5%. Ces derniers refusant de reconduire la coalition, la CDU/CSU va s’allier aux libéraux (10,7%) et aux Verts (8,9%).

  • Un soi-disant « devoir moral »

    Vendredi dernier, François a reçu en audience les directeurs nationaux de la pastorale pour les migrants du Conseil des Conférences épiscopales d’Europe. Il leur a fait de nouveau un discours immigrationniste pur et dur, reprenant largement son message pour la Journée mondiale du migrant… de l’année prochaine.

    Dans ce discours il ose s’en prendre aux sociétés occidentales dont il dénonce le « manque de préparation substantielle » au déferlement qu’il fallait prévoir, et les « politiques nationales et communautaires souvent inadéquates », se plaignant en outre des « limites des processus d’unification européenne ».

    Et puis il y a la phrase sur le soi-disant « devoir moral », entre guillemets, qui serait de conserver son identité culturelle et religieuse. Voici cette phrase verbatim :

    Chers frères et sœurs, je ne vous cache pas ma préoccupation devant les signes d’intolérance, de discrimination et de xénophobie que l’on rencontre dans diverses régions d’Europe. Ils sont souvent motivées par la méfiance et par la crainte de l’autre, celui qui est différent, l’étranger. Je suis encore plus préoccupé par la triste constatation que nos communautés catholique en Europe ne sont pas exemptes de ces réactions de défense et de rejet, justifiées par un « devoir moral » de conserver leur identité culturelle et religieuse d’origine qui n’est pas meilleur.

    Pas meilleur que quoi, on ne sait pas trop. Pas meilleur que « la méfiance et la crainte de l’autre », semble-t-il. Quoi qu’il en soit, c’est mal. On ne doit pas conserver son identité culturelle et religieuse. Mais attention, comprenons bien la pensée du pape : cela ne s’applique qu’aux chrétiens. Il va de soi que les hordes musulmanes doivent conserver leur identité, et François le souligne abondamment dans son Message : les chiens de chrétiens doivent tout faire pour respecter l’identité des migrants et leur garantir et promouvoir l’exercice de leur religion…

  • Różaniec do granic

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    Et voici encore une magnifique initiative polonaise : « Le Rosaire aux frontières ».

    Le 7 octobre prochain, jour de la fête du Rosaire, les frontières du pays seront une chaîne humaine de récitation du chapelet. Afin d’entourer la Pologne de prière.

    L’initiative vient de laïcs (ceux-là même qui avaient organisé, avec succès, la "Grande Pénitence"). Elle a été avalisée par les évêques, et les 22 évêchés des frontières sont particulièrement mobilisés. Dans chaque diocèse sont nommés des prêtres-coordinateurs et environ 200 « églises-stations » où l’on se rassemblera pour une conférence, une messe et un temps d'adoration avant de se rendre à la frontière, où est prévu un point de prière tous les kilomètres (sur plus de 3.500 km). Aux frontières maritimes on alignera des bateaux, et sur la Bug des kayaks (et sur la Dunajec des radeaux ?)…

    Il n’échappera à personne que cette initiative a lieu en pleine polémique européenne sur le non-accueil des « migrants » par la Pologne, et que le 7 octobre, comme le soulignent les organisateurs, marque la victoire de la chrétienté contre les musulmans à Lépante, « sauvant ainsi l'Europe de l'islamisation ».

    François ne va pas aimer du tout…

    Le chapelet qui entoure la Pologne est un thème qui a déjà servi notamment pour la tombe du bienheureux père Popieluszko, martyr du communisme qui a tout juste 100 ans.

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    Ci après le communiqué du secrétariat de la Conférence des évêques de Pologne, et la présentation de l'action sur le site dédié.

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  • Adonai Domine

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    ℟. Adonai, Dómine, Deus magne et mirábilis, qui dedísti salútem in manu féminæ, * Exáudi preces servórum tuórum.

    ℣. Benedíctus es, Dómine, qui non derelinquis præsuméntes de te, et de sua virtúte gloriántes humilias.
    ℟. Exáudi preces servórum tuórum.

    Adonaï, Seigneur Dieu, grand et merveilleux, qui a apporté le salut par la main d’une femme, exauce les prières de tes serviteurs. Tu es béni, Seigneur, toi qui n’abandonnes pas ceux qui présument de toi, et qui humilie ceux qui se glorifient de leur puissance ; exauce les prières de tes serviteurs.

    Ce répons est le premier des matines d’hier dimanche, ce qui explique qu’il soit souvent orné d’une lettrine. L’an dernier j’avais mis l’antiphonaire des cordeliers de Fribourg. Ci-dessus c’est l’antiphonaire à l’usage de Saint-Maur des Fossés (début XIIe siècle). Premier répons du dimanche, il est donc aussi le premier des matines du lundi et du jeudi de cette semaine quand l’office est férial.

    Outre ce que je disais l’an dernier quant à la composition du texte, on peut remarquer qu’il commence par « Adonaï ». Cela ne surprend pas quiconque connaît un peu la liturgie, puisque l’une des grandes antiennes O de l’Avent commence également par Adonaï.

    Pourtant c’est l’une des deux seules fois que saint Jérôme a utilisé ce nom de Dieu dans la Vulgate. L’autre fois c’est dans le livre de l’Exode : « Le Seigneur parla à Moïse, disant : Je suis le Seigneur, qui a apparu à Abraham, Isaac et Jacob en Dieu tout-puissant : et mon nom Adonaï je ne leur ai pas indiqué. »

    Saint Jérôme laisse entendre que sous cet « Adonaï » il y a le tétragramme sacré, le nom ineffable, IHWH, que l’on prononçait précisément « Adonaï ». En fait IHWH est omniprésent dans ces versets de l’Exode, mais une fois saint Jérôme a voulu laisser le mot hébreu, quand « le Seigneur » disait son nom.

    Or dans la prière de Judith on ne voit aucune raison pour que saint Jérôme dise « Adonaï », et moins encore « Adonaï Domine », puisque « Adonaï » veut dire « Domine ».

    Ou bien saint Jérôme a voulu donner un parfum d’antiquité hébraïque à la prière de Judith, ou bien, ce qui me paraît plus probable, il y avait cette répétition bilingue dans le texte araméen qu’il a traduit et que nous n’avons plus.

  • 16e dimanche après la Pentecôte

     

    Miserére mihi, Dómine, quóniam ad te clamávi tota die : quia tu, Dómine, suávis ac mitis es, et copiósus in misericórdia ómnibus invocántibus te.
    Inclína, Dómine, aurem tuam mihi, et exáudi me : quóniam inops, et pauper sum ego.
    Glória Patri.

    Ayez pitié de moi, Seigneur, parce que j’ai crié vers vous durant tout le jour, et parce vous, Seigneur, vous êtes bienveillant et doux, et répandez vos miséricordes avec abondance sur tous ceux qui vous invoquent.
    Inclinez votre oreille vers moi, Seigneur, et exaucez-moi car je suis faible et pauvre.

    L’introït de ce dimanche est un chef-d’œuvre d’expression. Le texte est un peu comme un De Profundis, c’est un appel à la miséricorde divine, une supplication, de la part de quelqu’un qui crie vers Dieu tout le jour… A priori ce n’est pas gai. Pourtant il commence comme un autre introït dont le texte est : Laetabitur justus… Que le juste se réjouisse. Et de fait le chant n’a rien de triste. Il a quelque chose de décidé, c’est le chant de quelqu’un qui est sûr de lui, c’est-à-dire sûr de la miséricorde de Dieu qui donne la joie. La mélodie qui semblait vouloir s’achever sur « clamavi » s’élève brusquement sur « tota die » : c’est tout le jour que je crie, et c’est cette prière incessante qui ouvre le cœur de Dieu dans les cieux.

    La deuxième phrase chante avec tendresse combien doux et suave est le Seigneur, puis s’exalte sur la surabondance de sa miséricorde en faisant planer la mélodie tout en haut de la gamme, avant de se détendre peu à peu, lentement et doucement, dans la paix acquise.

    L’Alléluia.

    L’offertoire.

    Sur l’évangile de ce dimanche. Et saint Bède et saint Basile.