La commission des affaires constitutionnelles du Parlement européen a discuté hier de la possibilité de créer des listes transnationales aux élections européennes, suite au Brexit.
On sait que Emmanuel Macron est un ardent propagandiste des listes transnationales, comme tous les européistes fanatiques. A priori ça ne sert à rien, puisque les « eurodéputés » ne sont pas des représentants de leurs pays et font partie de groupes transnationaux. Mais ce serait évidemment un puissant levier de l’idéologie européiste que d’obliger les citoyens à voter pour deux listes, une du pays, et une liste européenne.
Le Brexit en est l’occasion, puisque le retrait du Royaume-Uni va libérer 73 sièges au Parlement européen. Et dans son discours de ce matin (pompeusement appelé « discours sur l’état de l’union » comme s’il y avait déjà des Etats-Unis d’Europe), Jean-Claude Juncker a naturellement appuyé cette idée, qui est également défendue par les gouvernements italien et grec, et au Parlement européen par les Verts et les libéraux.
Mais Danuta Hübner, qui prépare un rapport sur le sujet conjointement avec Pedro Silva Pereira, considère qu’il n’est pas possible de décider quoi que ce soit avant que le Royaume-Uni ait effectivement quitté l’UE.
« C’est la première fois que cela arrive dans ma vie que des Etats membres nous pressent de construire cette démocratie pan-européenne et nous hésitons à le faire ! », pleurniche Guy Verhofstadt.
Il oublie juste un petit point… démocratique. Pour établir des listes idéologiquement pan-européennes, il faut modifier la loi électorale, et cela ne peut se faire qu’à l’unanimité du Conseil européen.
Or on ne voit pas vraiment la Pologne ou la Hongrie, ni d’ailleurs le Danemark, accepter l’obligation de listes qui nient ouvertement le fait national…