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Adonai Domine

℟. Adonai, Domine, Deus magne et mirabilis, qui dedisti salutem in manu feminae. * Exaudi preces servorum tuorum.
℣. Benedictus es, Domine, qui non derelinquis praesumentes de te, et de sua virtute gloriantes humilias.
℟. Exaudi preces servorum tuorum.

Adonaï, Seigneur Dieu, grand et merveilleux, qui a apporté le salut par la main d’une femme, exauce les prières de tes serviteurs. Tu es béni, Seigneur, toi qui n’abandonnes pas ceux qui présument de toi, et qui humilie ceux qui se glorifient de leur puissance ; exauce les prières de tes serviteurs.

Ce répons des matines célèbre Judith, qui en tuant Holopherne a sauvé le peuple d’Israël. C’est une création liturgique qui utilise deux expressions du cantique de Judith : 16,16 : Adonai, Domine, magnus es tu, et 16,7 : et tradidit eum in manus feminæ, et un verset de la prière du peuple en Judith 6,15 : non derelinquis præsumentes de te : et præsumentes de se, et de sua virtute gloriantes, humilias. On y ajoute la formule « Exaudi preces servorum tuorum » qui ne se trouve pas dans le livre, mais qui ressemble beaucoup à une formule de litanies. Or, selon une spécialiste de la question, ce répons pourrait provenir d’une antienne des Rogations dans l’antique liturgie gallicane.

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Fribourg, antiphonaire des cordeliers, autour de 1300. On voit au-dessus du répons (avec sa belle lettrine) l’antienne de Magnificat de samedi dernier, constituée de la même phrase. On constate aussi (inscription en rouge*) qu’il s’agit, dans cet antiphonaire, de la lecture biblique et de la liturgie de la 3e semaine de septembre, et non de la 4e comme dans les livres tridentins.

* Le mot correct est "rubrique", ce qui veut dire précisément "en rouge".

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