℟. Dominator Domine cælorum et terræ, Creator aquarum, Rex universæ creaturæ: * Exaudi orationem servorum tuorum.
℣. Tu Domine, cui humilium semper et mansuetorum placuit deprecatio.
℟. Exaudi orationem servorum tuorum.
Souverain Seigneur des cieux et de la terre, Créateur des eaux, Roi de toute créature, exauce la prière de tes serviteurs. Toi, Seigneur, à qui a toujours plu la supplication des humbles et des doux, exauce la prière de tes serviteurs.
Ce répons des matines utilise des expressions des versets 17 et 16 du chapitre 9 du livre de Judith. Il est très ancien car le texte du ℟. n’est pas celui de la Vulgate : il est celui d’une vieille version latine de la Septante. En revanche le ℣. est très proche de la Vulgate (ce que l’on constate assez souvent).
Dans tous les antiphonaires médiévaux qu’on peut consulter sur internet, la première phrase finit par « universe creature tue » : toutes tes créatures (le plus souvent avec cette orthographe médiévale qui écrit e pour ae). On voit que dans le « Bréviaire de Paris », ci-dessus, qui date du XIIIe siècle, on avait d’abord noté le répons comme nous le connaissons, puis qu’on y a ajouté ensuite « tue », en serrant autant que possible « creature tue » pour que ça ne déborde pas trop…