En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne, a déclaré hier que dans le cadre du « train de mesures en matière de démocratie » visant à accomplir le « saut démocratique » que Jean-Claude Juncker a appelé de ses vœux lors de son « discours annuel sur l’état de l’union », il y aura une réforme du financement des partis politiques européens. Un communiqué de la Commission l’évoque également.
Puisqu’il s’agit de renforcer la démocratie, on va réduire ou supprimer le financement des partis qui ne sont pas en phase avec la démocratie européenne, à savoir la dictature européiste en construction. Afin de mettre fin à « une utilisation abusive de l'argent des contribuables européens » (bien trouvé, non ?).
La proposition consiste à établir « un lien plus étroit entre la représentation réelle et le financement », en faisant passer de 85 à 95% le pourcentage du financement alloué selon le nombre de voix recueilli.
En clair, alors qu’aujourd’hui 15% du financement total est réparti de façon égalitaire entre tous les partis européens enregistrés, quels que soient leurs scores aux élections, cette proportion descendra à 5%.
En bref, les gros partis auront autant d’argent, et les petits partis beaucoup moins.
Il n’y aura aucun changement pour le PPE et les socialistes. Le seul parti qui y gagnera sera l’ALDE. Comme par hasard le plus européiste…
Les affreux partis d’extrême droite (Alliance des mouvements nationaux européens, Alliance européenne pour la liberté, Mouvement politique chrétien européen, Alliance pour la paix et la liberté) verront leur maigre financement amputé de 44%.
Celui qui souffrira le plus de cette réforme, si le Parlement européen la vote, sera… la Coalition pour la vie et la famille, dont le financement baissera de 66%...
Les Églises chrétiennes en France (sic) lancent un «Label Église verte», ce samedi 16 septembre 2017 à Paris, pour favoriser la « conversion écologique » des paroisses et communautés locales, dans un esprit œcuménique.
Cyprien, africain d’origine, enseigna d’abord la rhétorique avec beaucoup d’éclat. Puis, s’étant fait chrétien, à la persuasion de Cécilius, dont il choisit le nom pour l’ajouter au sien, il donna aux pauvres toute sa fortune. Peu de temps après, il fut élevé au sacerdoce, et enfin nommé Évêque de Carthage. Il serait superflu de parler de son génie, puisque ses œuvres sont plus brillantes que le soleil. Il endura le martyre sous le règne de Valérien et de Gallien, dans la huitième persécution, le même jour que Corneille souffrit à Rome, mais non la même année.
Saint Jérôme
Beatórum Mártyrum paritérque Pontíficum Cornélii et Cypriáni nos, quǽsumus, Dómine, festa tueántur : et eórum comméndet orátio veneránda. Per Dóminum.
Nous vous en prions, Seigneur, faites qu’en célébrant les fêtes de vos bienheureux Martyrs et Pontifes Corneille et Cyrprien, nous obtenions leur protection, et que leur sainte prière nous serve de recommandation auprès de vous.
En 2015 j’avais publié la fin de la dernière lettre de saint Cyprien à saint Corneille, et la lettre par laquelle saint Cyprien fait ses adieux à son clergé et à son peuple. Pour le contexte, voir ce texte de l’abbé Serralda.
Un chrétien du Pakistan, Nadeem James, 24 ans, a été condamné à mort ce matin pour « blasphème » par un tribunal de Guirat, au Pendjab.
En juillet 2016, un « ami de la famille », Yasir Bashir, avait porté plainte contre Nadeem après avoir reçu sur son portable un « poème insultant le prophète ». L’ami, musulman, s’était fait accompagner par deux imams liés au groupe islamiste Sunni Tehreek. Nadeem avait été aussitôt inculpé. Et il avait pris la fuite. La police avait alors arrêté ses deux sœurs et les avait torturées jusqu’à ce qu’elles indiquent où était Nadeem.
Le procès a eu lieu à l’intérieur de la prison, comme c’est généralement le cas désormais dans les affaires de « blasphème », pour éviter le lynchage de l’accusé.
Nadeem serait en fait « coupable » de sortir avec une musulmane sur laquelle Yasir avait sans doute des vues.
Il y a aujourd’hui 40 condamnés à mort pour « blasphème » dans les prisons du Pakistan (dont une seule femme : Asia Bibi). Tous ne sont pas chrétiens, loin de là : il y a des hindous, et beaucoup de musulmans, car l’accusation de blasphème sert aussi aux vengeances personnelles entre musulmans.
Aucun condamné à mort pour blasphème n’a été exécuté jusqu’ici. Mais un certain nombre ont été assassinés aussitôt après leur acquittement par une cour d’appel.
Il est symptomatique que la dévotion aux « Sept douleurs de la Sainte Vierge », inventée au XVIIe siècle, se soit imposée au point de devenir une fête dans toute l’Eglise latine au début du XIXe siècle, et qu’ait complètement disparu (ou presque) la dévotion aux « Sept joies de la Sainte Vierge », qui servirent pourtant de modèle aux « Sept douleurs ». Exemple parmi tant d’autres du dolorisme qui a envahi l’Eglise d’Occident à l’époque « classique ».
D’abord on célébra les cinq joies de Notre Dame : Annonciation, Nativité, Résurrection, Ascension, Assomption.
L’embryon de cette dévotion furent les cinq Gaude de l’antienne Gaude Dei genitrix virgo, qui prit sa place dans les antiphonaires parmi les nombreuses autres antiennes à la Vierge (dont Salve Regina, Alma Redemptoris Mater, etc.). Elle est manifestement très ancienne, et tout aussi manifestement vient de l’Acathiste, comme en témoigne, au-delà des « Gaude… », ce « mater innupta » qui renvoie au refrain de l’Acathiste : Χαίρε Νύμφη ανύμφευτε !, Réjouis-toi, épouse inépousée ! (Mais il aurait mieux valu coller au paradoxe grec et dire « nupta innupta », car les mères non mariées, hélas, ça existe…)
Gaude, Dei genitrix virgo immaculata, Gaude, quae gaudio ab angelo suscepisti; Gaude, quae genuisti aeterni luminis claritatem; gaude mater, gaude sancta Dei genitrix virgo; tu sola mater innupta, te laudat omnis factura genitricem lucis.
Réjouis-toi, Mère de Dieu, Vierge immaculée, Réjouis-toi, qui as par l’Ange a reçu la joie, Réjouis-toi, qui as engendré la clarté de l’éternelle lumière, Réjouis-toi, Mère, Réjouis-toi, sainte Mère de Dieu et Vierge ! Toi seule est mère inépousée. Toute créature te loue, Mère de la Lumière.
On pouvait trouver ensuite : « Intercède pour nous auprès du Seigneur », ou : « Sois pour nous, nous t’en supplions, une perpétuelle avocate » - sis pro nobis quæsumus perpetua interventrix, comme ici chanté par les moines de Triors :
Mais bientôt, dès le XIIe siècle, on porta les cinq joies à sept pour obtenir la plénitude du nombre sacré, en y ajoutant l’Epiphanie et la Pentecôte. Ces sept joies suivaient ainsi exactement les grandes fêtes de l’année liturgique.
Les franciscains, qui répandirent ensuite cette dévotion, notamment avec un chapelet intitulé la « couronne des sept joies », modifièrent la liste : Annonciation, Nativité, Présentation, Epiphanie, Baptême de Jésus, Résurrection, Ascension. Il y eut d’autres listes, avec le recouvrement de Jésus au Temple, notamment.
Mais dans les anciens missels les sept joies sont celles des sept grandes fêtes. Comme le spécifie par exemple un missel d’Urgell de 1565 (juste avant celui de saint Pie V). Et il donne l’hymne suivante, qu’on doit chanter à la fin de la messe votive des sept joies. (On constate que c’est le même texte que celui du Gaude Virgo Mater Christi de Josquin des Prés, mais que celui-ci n’avait que les cinq strophes – et la dernière – des cinq joies).
L’Annonciation
Gaude, virgo mater Christi, Quæ per aurem concepisti, Gabriele nuntio.
Réjouis-toi, ô vierge mère du Christ, qui as conçu par l’oreille à l’annonce de Gabriel.
La Nativité
Gaude, quia Deo plena Peperisti sine pœna, Cum pudoris lilio.
Réjouis-toi, parce que pleine de Dieu, tu as enfanté sans peine, avec le lis de chasteté.
L’adoration des Mages
Gaude, Magos advenisse, Aurum, thus, mirram tulisse Tuo Unigenito.
Réjouis-toi de la venue des Mages, qui ont apporté l’or, l’encens et la myrrhe à ton Fils unique.
La Résurrection
Gaude, quia tui nati Quem dolebas mortem pati, Fulget resurrectio.
Réjouis-toi car ton fils, dont tu as eu la douleur qu’il souffre la mort, resplendit dans la résurrection.
L’Ascension
Gaude Christo ascendente, Et in cœlum te vidente, Motu fertur proprio.
Réjouis-toi de l'ascension du Christ, et qui te voit du ciel, il s’est transporté de son propre mouvement.
La Pentecôte
Gaude, quæ post Christum tuum Paraclytum misit suum Patris benedictio.
Réjouis-toi, bénédiction du Père qui après ton Christ envoya son Paraclet.
L’Assomption
Gaude quæ post ipsum scandis, Et est honor tibi grandis, In caeli palatio.
Ubi fructus ventris tui, Nobis detur per te frui, In perenni gaudio. Alleluia.
Réjouis-toi, qui montes après lui, et il y a un grand honneur pour toi au palais des cieux,
Où est le fruit de tes entrailles, par toi qu’il nous soit donné d'en jouir dans la joie éternelle. Alléluia.
Le missel précise qu’ensuite le prêtre, qui était resté à genoux devant l’autel, doit dire le verset :
Ora pro nobis, sancta Dei Genitrix.
Puis l’oraison :
Concede nobis famulis tuis.
(Sic. Je ne connais pas d’oraison qui commence ainsi.)
L’occasion d’entendre le sublime graduel Christus factus est (qui est aussi celui du Jeudi Saint), dans l’interprétation un peu stratosphérique – mais c’est bien beau – des moines de Santo Domingo de Silos.
Christus factus est pro nobis obœdiens usque ad mortem, mortem autem crucis. Propter quod et Deus exaltávit illum, et dedit illi nomen, quod est super omne nomen.
Le Christ s’est fait pour nous obéissant jusqu’à la mort, et la mort sur la croix. C’est pourquoi Dieu l’a souverainement élevé et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom.