Le Conseil de Paris, sur proposition du groupe communiste, a voté l’enlèvement de l’enseigne « Au nègre joyeux », vestige d’une ancienne chocolaterie, qui faisait partie du décor de la place de la Contrescarpe depuis le milieu du XVIIIe siècle.
Ainsi sera supprimée de l’espace public cette « présence insultante et blessante » qui rappelle les « crimes de l'esclavage »… (Alors que rien n’indique que le nègre de la peinture soit un esclave.)
Commentaires
Bon, ils n'ont qu'à le renommer "Onagre Joyeux"
"Alors que rien n’indique que le nègre de la peinture soit un esclave"...
Au contraire, puisqu'il est joyeux.
L'enseigne représente un serviteur de Madame du Barry. Aux dires de Saint-Simon, Marie-Thérèse avait aussi un serviteur noir. Pas d'esclaves en France, sous la monarchie, ni guère dans l'Europe chrétienne. C'est au pape Nicolas V qu'on doit d'avoir autorisé aux planteurs l'importation d'esclaves africains vers les colonies, sous réserve qu'ils fussent baptisés. Ce faisant, il se contentait de sanctionner une situation, sans réfléchir au fait qu'il s'agissait d'une régression (puisque le christianisme avait fait disparaître l'esclavage en Europe) et assurément d'une faute : beaucoup plus tard, le catéchisme de saint Pie X rangera, à juste titre, le refus de salaire aux ouvriers parmi les péchés qui crient vengeance contre la face de Dieu. La condamnation de l'esclavage par Paul III en 1537 resta sans écho. Il faut ajouter que l'Eglise catholique fit ce qu'elle pouvait pour favoriser les mariages entre esclaves et pour interdire aux planteurs l'emploi à des fins sexuelles d'une partie de leur cheptel humain.
On peut préciser qu'il y a environ quatre fois plus d'esclaves aujourd'hui dans le monde qu'au XVIIIe siècle, l'esclavagisme sexuel ou prostitution forcée représentant la moitié de la rentrée des devises.
Tout cela n'enlève rien au fait que supprimer les enseignes de la merveilleuse rue Mouffetard qui ont, comme cette rue, une histoire, n'est pas seulement une ineptie : c'est un acte délictueux dont la responsabilité est en grande partie (quoique indirectement) imputable à Pierre Nora, historien juif de langue française dont la dictature "mémorielle" sur l'Université et les programmes scolaires a eu des effets profondément dévastateurs sur le rapport à leur histoire qu'entretiennent les Français. Ce type a d'ailleurs épousé Anne Sinclair en énième noce ; c'est tout dire. Dis-moi qui tu épouses, je te dirai qui tu es...
Qu'ils suppriment ce tableau représentant un serviteur noir, peu importe.... Mais surtout pas les péripatéticiennes de la rue.... Ces esclaves du sexe sont très utiles ! Et ce n'est pas Anne Sinclair qui dirait le contraire.
Ah, les péripatéticiennes de la rue des "Putes y musent", chastement rebaptisée rue du Petit Musc !
Nous évoluons chaque jour vers une société plus morose et avant tout intolérante.
Une nouvelle "victoire" de la débilitation intégrale.