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16e dimanche après la Pentecôte

Il dit aussi aux invités cette parabole, considérant comment ils choisissaient les premières places. Il leur dit : Quand tu seras invité à des noces, ne te mets pas à la première place, de peur qu’il n’y ait parmi les invités une personne plus considérable que toi…

Puisque l'Évangéliste appelle cet enseignement une parabole, examinons brièvement quel en est le sens figuré. Que celui qui est invité aux noces de Jésus-Christ et de son Église, et qui se trouve par la foi en union avec les membres de l'Église, ne s'enorgueillisse pas de ses mérites, comme s'il était plus élevé que les autres, car il sera obligé de céder la place à un plus honorable que lui, bien qu'invité après lui, lorsqu'il se verra précédé par l'ardeur de ceux qui l'ont suivi dans les voies ouvertes par Jésus-Christ, Et il descendra couvert de confusion à la dernière place, quand il reconnaîtra la supériorité des autres sur lui, et qu'il se verra obligé de rabattre de la haute estime qu'il avait de sa vertu. On s'assoie à la dernière place quand on met en pratique la recommandation de l'Esprit saint : " Plus vous êtes grand, plus vous devez vous humilier en toutes choses. " (Si 3, 20.) Alors le Seigneur donnant le nom d'ami à celui qu'il trouvera dans ces sentiments d'humilité, lui commandera de monter plus haut, car quiconque s'humilie comme un enfant, est le plus grand dans le royaume des cieux. (Mt 18, 4.) Remarquez ces paroles : " Alors ce sera une gloire pour vous ; " ne cherchez donc pas maintenant ce qui vous est réservé pour la fin. On peut aussi cependant l'entendre de cette vie, car Notre Seigneur entre tous les jours dans la salle du festin nuptial, tous les jours il abaisse les orgueilleux, et répand en si grande abondance dans le cœur des humbles les dons de son esprit, que tous les convives, c'est-à-dire l'assemblée des fidèles les admire et les honore. La conclusion générale qui termine cette parabole, prouve qu'il faut entendre dans un sens plus élevé les paroles de Notre Seigneur, car il n'est pas vrai de dire que tous ceux qui s'élèvent devant les hommes, soient abaissés, ou que ceux qui s'humilient devant les hommes soient exaltés par eux, mais celui qui s'enorgueillit de ses mérites sera certainement humilié par le Seigneur, et celui qui s'humilie des bienfaits qu'il en a reçus sera élevé par sa main puissante.

Ce texte est de saint Bède, il est cité par saint Thomas d’Aquin dans sa Catena Aurea. Peu avant est cité un texte de saint Basile, extrait de sa règle, qui doit expliquer de façon involontairement amusante qu’il s’agit d’une parabole, aux moines qui, prenant le Christ au mot, se battaient pour avoir la dernière place… Et c’est une belle leçon sur l’humilité véritable :

Prendre la dernière place dans les repas, est chose louable pour tous, mais vouloir s'en emparer avec obstination est une action digne de blâme, parce qu'elle trouble l'ordre et devient une cause de tumulte, et une contestation soulevée à ce sujet, vous rend semblables à ceux qui se disputent la première place. Nous devons donc laisser au maître du festin, comme l'observe Notre Seigneur, le soin de placer ses convives, C'est ainsi que nous nous supporterons mutuellement en toute patience et en toute charité, nous traitant les uns les autres avec déférence selon l'ordre, et fuyant toute vaine gloire et toute ostentation. Nous ne chercherons pas non plus à pratiquer une humilité affectée au prix de vives contestations, mais nous paraîtrons humbles surtout par la condescendance mutuelle et par la patience. Car l'amour de la contestation et de la dispute est un plus grand signe d'orgueil, que de s'asseoir à la première place, quand on ne la prend que par obéissance.

Commentaires

  • Amen.

  • Dans son sermon ce matin, le célébrant expliquait que la première partie de la péricope évangélique montre que Jésus est la Loi nouvelle qui se substitue à l'ancienne mosaïque qu'Il abolit et accomplit en même temps, ce qu'il ne peut faire qu'en tant que législateur c'est à dire en tant que Dieu, ce que les Juifs comprennaient...
    Cette première partie ne peut donc pas permettre aux progressistes patentés de nous traiter de pharisiens lorsque nous voulons accomplir la loi du Christ, comme si ce dernier avait aboli toute loi...

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