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  • Et de cinq

    Le 1er décembre, la chapellenie Notre-Dame des Armées, à Versailles, sera érigée en paroisse personnelle dédiée à la forme extraordinaire du rite romain par Mgr Eric Aumonier.

    C’est l’actuel chapelain, l’abbé Renaud de la Motte, qui deviendra le premier curé.

    C’est la cinquième paroisse personnelle en France après Saint-François de Paule à Toulon, Saint-Eloi à Bordeaux, La Croix Glorieuse à Strasbourg, et les Saints Apôtres à Blois.

  • A quoi il joue ?

    François a nommé cinq nouveaux membres du Tribunal suprême de la Signature apostolique. Dont… le cardinal Raymond Burke, qui en était le préfet et qu’il avait viré en 2014…

  • Saint Jérôme

    Les Hébreux mettent Judith parmi les apocryphes. Ce livre n’est pas d’une grande autorité pour confirmer ce qui pourrait être contesté ; cependant il est au rang des livres historiques et est écrit en chaldéen, et puisque le concile de Nicée l’a regardé comme canonique, je n’ai point fait difficulté de me rendre à ce que vous exigiez de moi avec tant d’instances ; ainsi renonçant à mes occupations ordinaires, quelque pressantes qu’elles fussent, j’ai employé une nuit entière à traduire ce livre, m’attachant moins à en rendre les mots que le sens ; j’ai même retranché une variété de leçons qui ne pouvait être que vicieuse, et je n’ai mis dans ma version que ce que j’ai trouvé de bien intelligible dans le texte original. Recevez donc ce livre qui vous montre dans la personne d’une sainte veuve l’exemple d’une chasteté parfaite et digne de tous les éloges, et Dieu qui a récompensé sa vertu, après lui avoir donné la force de surmonter l’ennemi commun de tous les hommes, veut encore que sa piété lui fasse des imitateurs.

    Il est constant que le livre d’Esther a été extrêmement défiguré par les différents interprètes qui l’ont traduit. Pour moi, après l’avoir tiré des archives des Hébreux, j’y ai travaillé et me suis attaché à le rendre mot pour mot avec toute la fidélité dont je puis être capable. L’édition vulgate a fort étendu ce livre par des amplifications imaginaires et semblables à celles dont on remplit dans les écoles certains discours feints qui n’ont d’autre but que de servir d’exercice à l’éloquence. Vous donc, ô mes chères filles Paule et Eustochie, puisque vous avez quelque connaissance de l’hébreu et que vous n’ignorez pas les contestations qui règnent parmi les interprètes : examinez sur l’hébreu ma version latine, et vous verrez avec quelle fidélité je rends partout le texte original. Aussi peu sensible aux insultes des hommes qu’à leurs éloges, je ne cherche qu’à me rendre agréable aux yeux de Dieu, car « il brise les os de ceux qui s’étudient à plaire aux hommes », et ceux qui se conduisent de la sorte ne peuvent, selon l’Apôtre, être les disciples de Jésus-Christ.

    Ces deux textes sont les préfaces de saint Jérôme (comme d’habitude des extraits de lettres) à sa traduction des livres de Judith et d’Esther (qui sont les lectures liturgiques de la fin septembre), dans la traduction de Lemaître de Sacy, qui les relègue parmi les « apocryphes » en tome 4 de sa traduction de la Bible, alors que le concile de Trente les a établis comme canoniques un siècle et demi plus tôt… Il est vrai que la Vulgate publiée selon le désir du concile de Trente reproduit ces textes de saint Jérôme qui ne reconnaissait pas le caractère canonique de ces livres...

    Ces deux textes sont intéressants à plusieurs égards. On remarque notamment que pour Judith Jérôme dit avoir traduit (un texte araméen) plutôt d’après le sens (« magis sensum ad sensum quam ex verbo verbum ») et que pour Esther il a traduit mot à mot (« verbum e verbo ») un texte hébreu. Il est donc faux de prétendre aussi bien que saint Jérôme traduisait toujours mot à mot, ou qu’il traduisait toujours selon le sens.

    On remarque aussi que pour Judith saint Jérôme a utilisé un texte araméen que nous n’avons plus. Les traductions actuelles de la Bible utilisent toutes le texte grec et ignorent absolument la traduction de saint Jérôme, qui est pourtant le témoin d’une autre vénérable tradition.

    En ce qui concerne Esther, quand saint Jérôme parle de versions défigurées, il parle notamment de l’Esther grec, avec ses additions qu’il a néanmoins traduites mais en les mettant en appendice.

    (Quand il parle de la Vulgate, il s’agit de la Vulgate de son temps, à savoir ce que nous appelons aujourd’hui la Vieille Latine, qui était une traduction de la Bible grecque. Quant au concile de Nicée il n’a pas déclaré canonique le livre de Judith, mais certains pères l’avaient cité.)

  • Le grand retour du mariage d’avant ?

    Et jusqu’à la caricature.

    Le gouvernement nous prie de nous réjouir du mariage de Mlle Alstom avec M. Siemens, qui quoique allemand est très sympathique. Ce mariage, nous affirme-t-on, permettra à Mlle Alstom de s’épanouir pleinement dans les bras de son beau Teuton.

    Mais les économistes nous font savoir que dans ce couple admirable c’est le monsieur allemand qui prendra toutes les décisions et que Mme Siemens née Alstom ne pourra qu’acquiescer à tout ce que voudra son mari.

    On ne nous avait pas dit que tel était le nouvel idéal du mariage…

  • L’islam à Pessac

    Dans un article évidemment très islamophile, Sud Ouest nous apprend que les musulmans de Pessac, près de Bordeaux, ont enfin leur mosquée. Les « 15.000 » musulmans de Pessac, précise l’article.

    Si cela est vrai, c’est que quasiment un quart de la population de Pessac est musulmane.

    Quant à la mosquée, qui a évidemment toutes les faveurs du maire, elle est évidemment islamiste.

    Rappel :

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  • Un jubilé saint Vincent Ferrier

    Saint Vincent Ferrier est arrivé à Vannes le 4 mars 1418 et il y est mort le 5 avril 1419, après avoir prêché un peu partout en Bretagne et avoir accompli d’innombrables miracles (le premier d’entre eux est qu’il prêchait dans sa langue natale, un dialecte catalan, et qu’il était compris de tous, d’Italie en Allemagne et d’Avignon aux campagnes bretonnantes).

    Mgr Centène, évêque de Vannes, a décidé que le diocèse allait célébrer un jubilé, qui commencera donc en mars 2018 et culminera le 5 avril 2019, sixième centenaire de la mort du grand évangélisateur.

    De nombreuses manifestations sont prévues, comme on peut le voir notamment sur le site internet qui a été créé pour l’événement.

    Question : osera-t-on parler honnêtement de la prédication de saint Vincent Ferrier, dont l’un des principaux thèmes était la damnation éternelle des pécheurs ?

    On peut en douter en voyant le côté lénifiant du site, et surtout cette hallucinante « observation », dans la bibliographie, sur le Traité de la vie spirituelle de saint Vincent Ferrier : « Ouvrage un peu déroutant pour un public non dominicain et actuel (langage désuet et sujet à interprétation "doloriste"), mais profondément… spirituel. »

  • Au placard !

    Le pape a chassé du Vatican et envoyé en exil Mgr Savio Hon Tai-Fan.

    En termes diplomatiques, cela donne : « Le Saint-Père a nommé Nonce Apostolique en Grèce S.E. Mgr. Savio Hon Tai-Fan, jusqu’à présent Secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples ».

    Nonce apostolique en Grèce, où il n’y a quasiment pas de catholiques, c’est évidemment tout le contraire d’une promotion. Surtout pour le numéro 2 d’un des plus importants dicastères, seul Chinois de la Curie, ancien membre de la Commission théologique internationale, traducteur en chinois du Catéchisme de l’Eglise catholique… et proche de Benoît XVI.

    Mais Hon Tai-Fai, souligne Sandro Magister, était au Vatican « le référent du cardinal Zen, archevêque émérite de Hong Kong et critique intraitable d’un accord avec Pékin qui mettrait en danger la survie de l’Eglise catholique chinoise non inféodée au régime ». Il avait participé au comité créé par Benoît XVI sur les relations avec la Chine, comité que François n’a jamais réuni alors qu’il prépare activement, dit-on, un accord sur le sujet. Mais seul, selon son très particulier principe de synodalité. Et en tout cas sans Mgr Hon Tai-Fai…

    Il se pourrait aussi que le cardinal Filoni, préfet de la congrégation, ait joué un rôle, dans la mesure où il est un défenseur du Chemin néocatéchuménal, et où l’intervention de Mgr Hon à Guam (où François l’avait envoyé) s’est soldée par la fermeture du séminaire de cette organisation. Sur ce sujet voir aussi l’article de Sandro Magister.)

  • Saint Michel

    L’antienne de l’offertoire est tirée de l’Apocalypse (VII, 3-4) mais, pour goûter toute son exquise beauté, il faut l’entendre, revêtue, par l’artiste grégorien de l’Antiphonarium, d’une suave mélodie qui pénètre l’âme et l’élève à des pensées célestes. « L’ange se tint à côté de l’autel du temple, avec un encensoir d’or en main. Et on lui donna une grande quantité d’encens, et le parfum de l’encens, par la main de l’ange, monta en présence de Dieu. »

    L’encens symbolise ici notre prière, qui est offerte à Dieu par le ministère des saints Anges, comme il est dit au livre de Tobie (XII, 12).

    La présence des saints Anges dans le temple et à l’heure de la prière doit nous inspirer un profond respect pour la majesté de Dieu et pour la sainteté des esprits bienheureux ; aussi le Psalmiste disait-il : In conspectu angelorum psallam tibi (Je te chanterai des psaumes en présence des anges). Ce respect doit toutefois être uni à un sentiment de grande confiance, car durant l’oraison, alors que sur notre tête s’ouvre le ciel et que le Paraclet résidant en nous ouvre nos lèvres pour la prière, les saints Anges se placent à nos côtés pour aider notre insuffisance, pour transporter au ciel nos vœux, et nous rapporter ensuite la grâce de la part de Dieu. Ascendit oratio — dit saint Augustin — et descendit Dei miseratio. (La prière monte, et la miséricorde de Dieu descend). C’est pourquoi l’Église, au moment le plus solennel du divin Sacrifice, invoque l’aide des anges, afin qu’ils présentent eux-mêmes en notre nom l’offrande sur l’autel céleste, et nous rapportent en retour la plénitude des bénédictions.

    Bienheureux cardinal Schuster

    Cet offertoire par les maîtres de chœur réunis à Fontevraud en juillet 1991, direction dom Le Feuvre (Kergonan).
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  • En Syrie

    Les députés syriens ont élu président de « l’Assemblée du peuple » Hamouda Youssef al-Sabbagh, évidemment à une écrasante majorité puisqu’il était le candidat du parti Baas.

    Hamouda al-Sabbagh est un chrétien de Hassaké. C’est la première fois qu’un chrétien devient président du Parlement depuis le protestant Farès el-Khoury qui l’avait été en 1936 et en 1943, avant de devenir Premier ministre puis de nouveau président du Parlement puis de nouveau Premier ministre… bientôt renversé par le Parlement… C’est la première fois tout court depuis le début du règne du parti Baas.

    Hamouda al-Sabbagh est défini comme « chrétien orthodoxe ». Comme il est de Hassaké (où beaucoup de chrétiens sont assyriens), il est vraisemblablement syriaque orthodoxe (il y a à Hassaké un évêque syriaque orthodoxe et un archevêque syro-catholique).

    Si seulement cette nouvelle pouvait faire revenir des chrétiens dans leur pays…

    Malheureusement la tête du nouveau président (photo officielle !) n’est pas très engageante…

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  • Artiste…

    La prétendue « artiste » Déborah de Robertis a été arrêtée après sa dernière « performance » en date, au Louvre : elle s’est assise, jambes écartées, le sexe bien apparent, devant la Joconde, en scandant : « Mona Lisa, ma chatte, mon copyright ». Elle a passé deux jours en garde à vue et a été renvoyée devant le tribunal correctionnel où elle sera jugée le 18 octobre pour exhibition sexuelle et violences contre un gardien du musée.

    « Le but n'était pas d'exhiber mon sexe, mais de reproduire une célèbre photo de Valie Export [« performeuse » autrichienne des années 1970]. Mon message est de questionner la place des femmes artistes dans l'histoire de l'art. C'est pour cela qu'il est nécessaire que je fasse mes performances dans des musées. »

    Car ce n’est pas la première fois. En février elle avait été renvoyée devant le tribunal et avait été relaxée, la juge estimant que le fait d'apparaître partiellement dénudée n'était « pas constitutif d'une exhibition » et relevait plutôt de la « performance artistique ». Il devait s’agir de cette « performance » où elle s’était lascivement dénudée devant l’Olympia de Manet en disant « Je suis Olympia ». Elle avait déjà montré son sexe devant « l’origine du monde » de Courbet…

    Si son message est de « questionner la place des femmes artistes dans l'histoire de l'art », on peut lui certifier d’ores et déjà que sa place à elle est totalement inexistante. Car s’il se trouve des juges pour considérer ces stupides provocations comme des « performances artistiques », les toiles de Léonard de Vinci seront toujours admirées dans les prochaines décennies et les prochains siècles, alors que Déborah de Robertis sera oubliée sitôt passée sa dernière « performance »…