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  • Ils sont vraiment nuls

    Le 11 février, François Hollande annonçait l’organisation d’un « référendum local » (sic) sur l’aéroport de Notre-Dame des Landes, « afin de savoir ce que veut vraiment la population ».

    C’était la condition sine qua non pour l’entrée au gouvernement d’Emmanuelle Cosse, la potiche gauchiste verdâtre très mal polie mais nécessaire au décor de la campagne de 2017.

    Embarras manifeste à Matignon, où l’on finit par préciser que le référendum en question « sera défini à l'initiative des collectivités locales » et qu’il « pourrait (sic) correspondre au département de la Loire-Atlantique ».

    Bref, on ne sait pas trop où l’on va, ni même si on peut y aller…

    Ce qui n’a pas traîné, c’est la réponse du conseil départemental de Loire-Atlantique : « En l’état actuel du droit, le département ne peut pas organiser de référendum sur la question de l’aéroport. Il ne peut organiser une consultation que sur des politiques publiques dont il a la compétence. » Or le département ne finance que 4% de l’opération, et c’est l’Etat seul qui a signé la déclaration d’utilité publique.

    Naturellement la question a été posée à Manuel Valls tout à l’heure à l’Assemblée. Il a assuré que les modalités du référendum seront établies d’ici un mois et que le référendum aurait lieu. Il a évoqué « une série de problématiques juridiques » « que personne ici n’ignore », mais sans suggérer la moindre solution. Qu’il va donc falloir bricoler…

  • Le Drian et l’état de droit

    Face à la polémique qui s’esquissait, Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel, a abandonné la présidence de la COP21.

    Réaction de Ségolène Royal : « On est dans un état de droit et les règles de non-cumul s'appliquent à tout à chacun. La responsabilité des responsables publics c'est de respecter les règles. »

    Tiens donc. L’état de droit ne s’applique pas au ministère de la Défense. C’est inquiétant.

  • Jean-Paul II et Anna Teresa Tymieniecka

    Déclaration de la Bibliothèque nationale de Pologne à propos des comptes-rendus des médias concernant l’émission de la BBC 1 “Les lettres secrètes du pape Jean-Paul II”.

    Les déclarations faites dans les médias n’ont aucun fondement dans le contenu des lettres de Jean-Paul II à Anna Teresa Tymieniecka qui se trouvent dans les archives de la Bibliothèque nationale de Pologne. L’amitié décrite dans les médias est bien connue et a été exposée dans de nombreuses publications.

    Jean-Paul II était entouré d’un cercle d’amis – incluant des clercs, des religieuses et des laïcs – avec lesquels il était en contact étroit. Anna Teresa Tymieniecka faisait partie de ce cercle d’amis.. L’amitié de Jean-Paul II avec elle n’était ni secrète ni extraordinaire.

    La Bibliothèque nationale de Pologne

  • Mardi de la première semaine de carême

    L’antienne d’introït de la messe de ce jour est le début du psaume 89. (Le verset de psaume suivant l'antienne est conforme à la Vulgate. L’antienne elle-même ne correspond ni à la Vulgate ni au « psautier romain » ; elle paraît combiner une ancienne version et la Vulgate, ou plutôt elle ajoute au premier verset du psautier romain un écho de la fin du deuxième verset…) Cette antienne, dit le bienheureux cardinal Schuster, « a tant de souplesse et d’élan qu’elle demande qu’on l’entende ». Mais je n'en ai trouvé aucun enregistrement sur internet.

    Dómine, refúgium factus es nobis a generatióne et progénie : a sǽculo et in sǽculum tu es.
    Priúsquam montes fíerent, aut formarétur terra et orbis : a sǽculo et usque in sǽculum tu es Deus.

    Seigneur, vous avez été pour nous un refuge de génération en génération ; de toute éternité et dans tous les siècles vous êtes.
    Avant que les montagnes eussent été faites, ou que la terre et le monde eussent été formés, vous êtes Dieu de toute éternité, et dans tous les siècles.

    La suite du psaume montre qu’il est particulièrement adapté au carême. En voici ma traduction.

    Seigneur, tu t’es fait notre refuge, de génération en génération.

    Avant que les montagnes fussent, ou que fût formée la terre et l’orbe, tu es, ô Dieu, depuis le siècle et jusqu’au siècle.

    Ne te détourne pas de l’homme dans son humiliation, et tu as dit : Convertissez-vous, fils des hommes.

    Car mille ans devant tes yeux sont comme la journée d’hier, qui est passée,

    Et une veille de la nuit ; ce qui est compté pour rien seront leurs années.

    Qu’il passe au matin comme l’herbe, qu’elle fleurisse le matin, et qu’elle passe ; qu’elle tombe le soir, se durcisse et se dessèche.

    Car nous avons défailli dans ta colère, et dans ta fureur nous avons été troublés.

    Tu as posé nos iniquités en ta présence, notre siècle dans la lumière de ton visage.

    Car tous nos jours ont défailli, et dans ta colère nous défaillons.

    Nos années méditeront comme l’araignée ; les jours de nos années, en elles-mêmes, soixante-dix ans.

    Or, si nous sommes dans les puissances, quatre-vingts ans, mais au-delà, peine et douleur.

    Car survient la mansuétude, et nous serons corrigés.

    Qui sait le pouvoir de ta colère, et dans sa peur calculer ta colère ?

    Fais ainsi connaître ta droite, et les instruits de cœur dans la sagesse.

    Reviens, Seigneur ; jusques à quand ? Et laisse-toi fléchir par tes esclaves.

    Nous avons été remplis de ta miséricorde le matin, et nous avons exulté, et nous nous sommes délectés tous nos jours.

    Nous nous sommes réjouis pour les jours où tu nous as humiliés : les années où nous avons vu les maux.

    Jette les yeux sur tes esclaves, et sur tes œuvres, et dirige leurs fils.

    Et que la splendeur du Seigneur notre Dieu soit sur nous ; et dirige les œuvres de nos mains sur nous, et dirige l’œuvre de nos mains.

    Sur l'évangile de ce jour (Jésus chasse les marchands du temple), voir ici et .

  • « Merveilles » ?

    Un autre exemple de « lissage » indu de la traduction de saint Luc et de flagrant délit d’harmonisation entre les évangiles : Luc 13,17 :

    TOB :

    Toute la foule se réjouissait de toutes les merveilles qu'il faisait.

    Pirot-Clamer :

    Toute la foule se réjouissait de toutes les merveilles qu'il opérait.

    Crampon :

    Toute la foule se réjouissait de toutes les choses merveilleuses accomplies par lui.

    Bible des peuples :

    Tout le public était en joie pour tant de merveilles qu’on lui voyait faire.

    Jésus fait des merveilles, en latin mirabilia, en grec thaumata (comme thaumaturge). Jésus est Dieu et donc il accomplit les « mirabilia Dei » dont parle tant l’Ancien Testament. Mais ici saint Luc n’emploie pas ce mot. Il en emploie un autre. Il n’y a donc aucune raison de traduire par « merveilles », en supprimant ce qui fait l’originalité de ce verset.

    Saint Luc dit endoxois. De doxa, la gloire. Dans l’évangile puis dans la liturgie, spécifiquement la gloire divine. Jésus fait des choses glorieuses qui manifestent sa gloire divine. C’est une autre façon de parler des mirabilia, qui ajoute encore à l’expression de la divinité du Christ. La Vulgate dit : quæ gloriose fiebant ab eo : « ce qui se faisait glorieusement par lui » (le grec dit exactement : « (les choses) glorieuses se faisant par lui »).

    Osty et la Bible de Jérusalem n’ont pas « merveilles », mais refusent de parler de la gloire, et parlent de « choses magnifiques ». C’est une traduction possible, mais qui rejette à tort le fait que saint Luc a voulu parler de la gloire. Il s’agit de « choses glorieuses », d’« événements de gloire », d’« accomplissements glorieux ».

    Les Bibles protestantes hésitent entre « merveilles », « choses magnifiques » et « choses glorieuses ». On remarquera que la Bible Second disait correctement « choses glorieuses », et que la « Second 21 » (pour XXIe siècle, je suppose), qui se vante d’être « le fruit de 12 ans de travail », tombe dans les « merveilles »…

  • Au moins cinq fois par jour

    L’Eglise latine a bazardé le jeûne, pénitence d’un autre temps que notre temps ne saurait perpétuer, et en conséquence la néo-liturgie dite latine a gommé la notion et le mot de jeûne, n’en gardant que ce qu’en dit l’Evangile qu’on ne peut tout de même pas réécrire complètement.

    Je me suis demandé avec quelle fréquence la liturgie (latine traditionnelle) évoque le jeûne au temps du carême.

    J’ai compté. Et c’est au moins cinq fois par jour. Jusqu'à 12 fois.

    Dans l’office propre du carême le jeûne est évoqué dans les hymnes de matines et des vêpres, dans le capitule de tierce, dans l’antienne de sexte : quatre fois.

    A quoi s'ajoute, à la messe, la belle préface propre (qui souligne qu'on parle bien du jeûne corporel):

    Qui corporáli jejúnio vitia cómprimis, mentem élevas, virtútem largíris et prǽmia.

    Vous qui, par le jeûne corporel, réprimez les vices, élevez l’âme, accordez la force et les récompenses.

    En outre, la collecte de la messe évoque fréquemment le jeûne. Cette collecte étant dite également dans cinq offices de la journée, cela fait six fois de plus.

    Six et cinq: onze.

    Ceci sans compter les jours où un psaume évoque le jeûne (il y en a trois), ni les jours où une autre oraison de la messe évoque le jeûne. Ce qui fait que certains jours on arrive à 12 fois.

    On a curieusement considéré, à rebours de la tradition constante et unanime, qu’il n’y avait plus besoin du jeûne pour réprimer les vices, élever l’âme et obtenir la force et les récompenses… Mais le témoignage des 5 à 12 fois par jour de la liturgie traditionnelle continuera de témoigner de l’importance du jeûne, jusqu’à ce que l’Eglise latine redevienne latine.

  • A Alep

    « Nous subissons un bombardement continuel ces derniers jours à Alep, avec des victimes civiles, des blessés et des destructions. La nuit dernière, dans notre quartier (chrétien) il y a eu 4 morts et plus de 15 blessés, outre le fait que des maisons et des immeubles ont été endommagés. Ces bombardements viennent du front des soi-disant modérés, qui en tant que tels sont défendus, protégés et renforcés (par l’Occident). En réalité ils ne sont différents des autres jihadistes que par le nom. »

    Tel est le témoignage de Mgr Georges Abou Khazen, vicaire apostolique d’Alep des Latins.

    Alors que les Turcs bombardent des positions kurdes non loin d’Alep, que des avions saoudiens sont arrivés en Turquie, et que les deux pays se sont mis d’accord pour envoyer des troupes au sol soi-disant contre l’Etat islamique, Mgr Abou Khazen pense que cette escalade masque le désir de faire dérailler les négociations : « Derrière cette stratégie, n’y a-t-il pas le désir d’empêcher l’armée régulière d’avancer et de libérer la région du terrorisme et du jihadisme ? »

    Mgr Abou Khazen, qui a récemment dénoncé le rôle primordial des jihadistes étrangers dans le conflit, appelle à la cessation des bombardements, et encourage les Syriens des deux bords à « s’asseoir à la table de négociation pour que les problèmes soient résolus entre eux par le dialogue ».

  • Vous avez vu ?

    Un bon commentaire de la déclaration commune de François et Cyrille :

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    Poutine : « Vous avez vu ? En un clin d’œil je l’ai fait devenir catholique, le pape. Ou je le casse en deux ! »

    (« Io ti spiezzo in due » - avec le i ajouté dans le verbe, censé donner l’accent russe, est ce que dit, dans la version italienne de Rocky IV, le boxeur soviétique Ivan Drago à Rocky Balboa au début du match.)

  • Lundi de la première semaine de carême

    Voici la lecture des matines (commentant l’évangile du jour), extraite du livre de saint Augustin sur la foi et les œuvres. On se demande comment Luther a pu avoir le culot de prétendre que sa doctrine en la matière venait de saint Augustin…

    Si l’on peut, sans garder les commandements, parvenir à la vie, par la seule foi qui « sans les œuvres est morte », comment alors le Seigneur dira-t-il avec vérité à ceux qu’il placera à sa gauche : « Allez-vous-en dans le feu éternel préparé pour Satan et ses anges » ? Il ne leur reproche pas de n’avoir pas cru en lui mais de n’avoir pas accompli de bonnes œuvres. Car de peur que l’on se promette la vie éternelle par la foi qui sans les œuvres est morte, il a dit qu’il séparerait toutes les nations qui paissent mêlées dans les mêmes pâturages. De la sorte, il sera manifeste que ceux qui alors lui diront : « Seigneur quand est-ce que nous t’avons vu souffrir en tel ou tel cas et que nous ne t’avons pas servi ? » seront ceux-là mêmes qui, tout en croyant en lui, ne se sont guère souciés d’accomplir des bonnes œuvres, comme si l’on pouvait, par une foi morte, parvenir à la vie éternelle !

    Dirons-nous de ceux qui n’ont pas pratiqué les œuvres de miséricorde qu’ils iront au feu éternel, tandis que là n’iraient pas ceux qui ont volé le bien d’autrui, ou bien ceux qui ont profané en eux le temple de Dieu et ont été ainsi sans miséricorde envers eux-mêmes ? Comme si les œuvres de miséricorde pouvaient avoir quelque utilité sans l’amour ! L’Apôtre le dit : « Quand je distribuerais tous mes biens pour nourrir les pauvres, si je n’ai pas la charité, je n’y gagne rien. » Ou bien pourrait-il aimer son prochain comme lui-même, celui qui ne s’aime pas lui-même ! Oui, « qui aime l’iniquité déteste son âme ».

    Et qu’ici nul ne dise, comme le font quelques-uns qui s’illusionnent eux-mêmes, que si le feu est dit éternel, le châtiment, lui, ne l’est pas ! Voici leur pensée : ceux auxquels ils promettent le salut comme à travers le feu, passeront certes par ce feu éternel en châtiment de leur foi morte. Mais tout éternel que soit ce feu, leur brûlure à eux, c’est-à-dire l’action du feu, ne sera pas éternelle pour eux. Le Seigneur, en tant qu’il est Seigneur, prévoyait cette objection même aussi donne-t-il à sa sentence ces mots comme conclusion : « Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. » Elle sera donc éternelle, comme le feu, la brûlure et là s’en iront, dit la Vérité, tous ceux dont elle a montré clairement que leur manquaient, non la foi, mais les bonnes œuvres.

  • Premier dimanche de carême

    Tous les chants propres de la messe de ce dimanche sont tirés du psaume 90, et le trait le chante presque entièrement. C’est LE psaume du carême.

    Les antiennes d’offertoire et de communion sont les deux mêmes versets (que l'on trouvera dans l'office tous les jours du carême) :

    Scápulis suis obumbrábit tibi Dóminus, et sub pennis eius sperábis : scuto circúmdabit te véritas eius.

    Le Seigneur te mettra à l’ombre de ses épaules et sous ses ailes tu seras plein d’espoir. Sa vérité t’environnera comme un bouclier.

    Voici ces deux antiennes chantées par le Coro Magnificat, que dirige Giovanni Lee Dae Sung. Je ne sais rien de ce chœur, ni de son directeur, mais je trouve cela très beau.

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