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Mardi de la première semaine de carême

L’évangile de ce jour est très impressionnant de bout en bout. Il s’agit de Jésus chassant les marchands du Temple, selon saint Matthieu. Geste prophétique, comme on le sait, mais qui sera explicité par un autre évangéliste. Ici l’essentiel est dans l’opposition entre Jésus et les autorités israélites, opposition exacerbée par la guérison de boiteux et d’aveugles (actes que les prophètes annonçaient comme caractéristiques du Messie), et par la louange des enfants (autre caractéristique messianique). Or ce qui se passe dans le Temple est le point culminant de ce qui se passe dans toute la ville. La péricope commence ainsi : « Comme Jésus entrait à Jérusalem, toute la ville fut remuée » – agitée, troublée... C’est le mot qui a donné « commotion »… Parce que « le Prophète Jésus » entrait à Jérusalem, et qu’on sentait confusément que c’était plus qu’un prophète… qui faisait son entrée royale, sacerdotale et sacrificielle, dans Sa ville. Voyant l’attitude indigne des autorités juives, qui n’ont même pas l’intelligence des habitants de Jérusalem de le reconnaître comme prophète, « les laissant, il sortit dehors, à l’extérieur de la ville, à Béthanie, et là il demeura ».

Il les laisse. Le verbe a un sens fort : il les laisse derrière lui, il les abandonne.

Il sort dehors : sortir, c’est forcément dehors. On insiste. Il sort dehors, en dehors du Temple, et en dehors de la ville. Comme s’il la reniait trois fois, comme s’il secouait la poussière de ses sandales. Et il va à Béthanie, chez ses amis Marthe, Marie et Lazare. Et « là il demeura ».

Et là s’arête la péricope. Comme si Jésus s’installait à Béthanie, parmi ses fidèles d’entre les fidèles, avec ses apôtres, abandonnant les autres hommes à leur sort… En fait, dès le lendemain matin il est de nouveau dans le Temple, pour tenter de faire comprendre aux prêtres et aux scribes qui il est. Mais la péricope est remarquable telle quelle : oui, si l’on ne veut pas de lui, le Seigneur s’en va… Et le carême est le temps qui nous est imparti pour le retrouver, pour le faire revenir…

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