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  • La Cour constitutionnelle italienne au service de l’islam

    La Cour constitutionnelle italienne a invalidé mercredi une loi de la région de Lombardie sur la constructions de lieux de culte.

    Cette loi édictait une série de principes à respecter : le lieu de culte doit se fondre dans l’architecture du paysage lombard, sa construction doit faire l’objet d’une consultation locale, et les instances religieuses doivent disposer d’un accord préalable souscrit avec l’Etat italien (accord que n’ont pas les musulmans).

    Le gouvernement avait dénoncé des principes « contraires à l’exercice des droits fondamentaux de la liberté religieuse ». Les évêques aussi…

    La Cour n’a pas encore publié ses motivations.

    « Maintenant, la gauche exulte en criant Allah Akbar », a réagi sur Twitter Roberto Maroni, le président de la région ; et le secrétaire fédéral de la Ligue du Nord, Matteo Salvini :« Bravo à la cour islamique. »

  • En Egypte

    Les quatre jeunes qui avaient été filmés par un professeur en train de mimer un égorgement islamique ont été lourdement condamnés par le tribunal de Minya pour outrage à l’islam (sic). Trois d’entre eux sont condamnés à cinq ans de réclusion, le quatrième sera envoyé dans une résidence surveillée pour mineurs.

    Le professeur a déjà été condamné, à trois ans de prison.

  • Bienheureuse ignorance

    Le Sénat italien a adopté par 173 voix contre 71 une loi sur les « unions » entre personnes de même sexe.

    Heureusement que François « ne sait pas ce qui se passe au Parlement italien ». Sinon il aurait été attristé, et peut-être même en colère…

  • Vendredi de la deuxième semaine de carême

    La messe de ce jour est spécifiquement une messe du temps de la Passion, « la seule qui soit nettement une messe de la Passion pendant le Carême », insiste dom Pius Parsch, qui signale que nous sommes à quatre semaines du vendredi saint.

    En effet la première lecture nous montre Joseph que ses frères vont tuer mais qui est finalement jeté dans une citerne. Il sera vendu et d’esclave il deviendra le sauveur du peuple égyptien. Mais le récit se termine avant qu’on le jette dans la citerne, sur l’évocation du meurtre, prophétie de la Passion.

    L’évangile est celui des vignerons qui tuent le fils du père de famille qui a planté la vigne. Prophétie de la Passion, mais aussi des malheurs qui vont ensuite s’abattre sur le peuple juif pendant que la vigne passera aux païens.

    Le graduel et les antiennes d’offertoire et de communion sont typiques de la liturgie de la Passion : des versets de psaumes qui sont des plaintes du Seigneur souffrant et des appels douloureux au Père.

    Il est remarquable que l’antienne d’introït soit au contraire un chant de triomphe, plus exactement de sereine confiance dans la victoire (on peut l’entendre ici). C’est le but du chemin de carême. Or ce verset est de fait le dernier verset du psaume 16, qui peut être vu comme une description de la pénible montée du fidèle vers Pâques, mais surtout… de la Passion : « A l’ombre de tes ailes protège-moi de la face des impies qui m’ont affligé. Mes ennemis ont encerclé mon âme, ils ont fermé leurs entrailles, leur bouche a parlé avec orgueil. (…) Ils m’ont pris comme un lion prêt à saisir sa proie... »

  • Le Père Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus

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    Une commission épiscopale a solennellement procédé aujourd’hui à l'ouverture de la tombe du Père Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus, dans la chapelle de l'institut Notre-Dame de Vie à Venasque, en présence de Mgr Cattenoz évêque d’Avignon, de représentants de l’Etat, de la famille et de nombreux fidèles. Cette exhumation est une étape du procès en béatification du carme dont Benoît XVI avait reconnu les vertus héroïques en 2011. Elle a lieu après la guérison d'un bébé, inexpliquée selon une commission de médecins, attribuée à l’intercession du père Marie-Eugène le 1er décembre dernier.

    Les témoins de l'enterrement en 1967 ont prêté serment pour attester que la dépouille n'a pas été déplacée. Le cercueil a ensuite été ouvert à huis clos devant les seuls représentants désignés du corps médical, de l’Église et de l’État pour constater l’état de conservation de la dépouille. Religieux et spécialistes du traitement des os et des restes humains pourront alors préparer les reliques de ce maître spirituel qui sera sans doute béatifié en 2017.

  • "Ressuscité" et la réalité de la Résurrection

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    Traduction d’un texte de Mgr Robert Barron, évêque auxiliaire de Los Angeles (déjà cité ici), sur le film Risen (déjà évoqué ici). (Mgr Barron est le premier prêtre depuis Mgr Fulton Sheen à avoir une émission régulière de télévision sur une chaîne d'audience nationale.)

    Quand j’ai vu la bande annonce du film Ressuscité – qui traite d’un tribun romain cherchant le corps de Jésus après les annonces de sa résurrection – j’ai pensé que cela allait tenir le public en haleine, l’intriguer, mais le laisser dans l’incertitude quant à savoir si ces annonces étaient justifiées ou non. J’ai été surpris et ravi de découvrir que le film est, en fait, solidement chrétien et substantiellement fidèle au récit biblique de ce qui s’est produit après la mort de Jésus.

    Ma scène préférée montre le tribun Clavius (joué par le toujours convaincant Joseph Fiennes) faisant irruption dans la chambre haute, résolu à arrêter les disciples les plus intimes de Jésus. Alors qu’il arrête les gens dans la pièce, il aperçoit Jésus, dont il avait présidé la crucifixion et dont il avait examiné de près le visage dans la mort. Mais est-ce qu’il voyait encore normalement ? Est-ce que c’était seulement possible ? Il s’affaisse sur le sol, fasciné, incrédule, étonné, angoissé. Comme je regardais la scène qui se déroulait, la caméra balayant les différents visages, j’étais aussi perplexe que Clavius : est-ce que c’était réellement Jésus ? Cela s’est sûrement passé ainsi pour les premiers témoins du Ressuscité, leur confusion et leur désorientation est esquissée dans l’Ecriture elle-même : « Ils l’adorèrent, mais certains eurent des doutes. » Quand Thomas entre dans la pièce, embrasse son Seigneur et vérifie les blessures de Jésus, tout doute, à la fois pour Clavius et pour le spectateur, est, comme il se doit, levé.

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  • Les Roumains pour la famille

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    La Coalition pour la famille, en Roumanie, a annoncé mardi sur sa page Facebook avoir recueilli 2.164.156 signatures pour que le mariage soit défini dans la Constitution comme l’union d’un homme et d’une femme. Ce qui est un succès colossal pour cette initiative, qui a été signée par 46% des électeurs inscrits dans un département (Damboita), et 48% dans un autre (Ialomita).

    La Coalition est formée de 23 associations, dont l’Association des familles catholiques de Roumanie Vladimir Ghika, Famille traditionnelle, Pro Vita Bucarest… Le comité d’initiative est composé de 16 membres, orthodoxes, catholiques, grecs-catholiques, baptistes, pentecôtistes. Le bon œcuménisme en action… L’initiative a reçu le soutien officiel du saint synode de l’Eglise orthodoxe.

    Il faut collecter 500.000 signatures de personnes ayant le droit de vote, en six mois, pour obtenir un référendum. La collecte a commencé le 25 novembre dernier, après la publication de la proposition de loi au Journal Officiel. Le 29 janvier, la Coalition pour la famille annonçait avoir récolté 825.000 signatures, mais continuait la collecte pour montrer qu’il s’agissait d’un mouvement de fond.

    La Coalition demande que l’article 48-1 de la Constitution soit rédigé ainsi : « La famille est fondée sur le mariage libre entre un homme et une femme, sur leur égalité et sur les droits et devoirs des parents d’assurer la croissance, l’éducation et l’instruction des enfants. »

    La proposition de loi constitutionnelle doit être adoptée par une majorité des deux tiers dans les deux chambres. La révision devient définitive après un référendum organisé dans les 30 jours. C’est bien parti…

  • Au Nigeria

    Selon un rapport de l’ONG Open Doors sur le nord du Nigeria, parvenu à l'agence Fides, entre 9.000 et 11.500 chrétiens ont été tués dans la région depuis 2000, et 1,3 million ont dû fuir de chez eux. Quelque 13.000 lieux de culte chrétiens ont été détruits ou fermés. Des milliers de maisons et diverses activités économiques ont été détruites.

    A cause des violences, affirme le rapport, dans certaines zones du nord du Nigeria, « la présence chrétienne a été virtuellement effacée ou diminuée de manière notable, alors que dans d’autres zones, le nombre de fidèles dans les églises s’est accru suite au flux de chrétiens fuyant les violences, renforcé par la conversion au Christianisme d’un certain nombre de musulmans ».

    « En sus, la cohésion sociale entre musulmans et chrétiens a été mise en danger. La confiance réciproque a substantiellement disparu. Chrétiens et musulmans sont devenus des groupes toujours plus séparés et distincts, regroupés dans des périphéries, des quartiers ou des zones rurales spécifiques. »

    Le document montre que, si l’ethnie, le conflit politique et la lutte pour l’exploitation des ressources constituent des sources connues de violence au nord du Nigeria, la violence envers les chrétiens a des motivations religieuses, économiques et sociales mêlées. Les éléments de la violence ciblée contre les chrétiens sont liés par un dénominateur commun : la nécessité de défendre les intérêts des musulmans du nord, leur identité et la position de l’islam.

    « Non seulement l’islam radical, dont Boko Haram constitue l’exemple le plus connu, mais aussi des éleveurs musulmans d’ethnie Hausa-Fulani et l’élite musulmane politique et religieuse du nord du pays sont les acteurs principaux de la violence visant à frapper la minorité chrétienne » souligne le rapport.

  • « Pro-life »

    Les évangéliques de Caroline du Sud auront bien mérité du combat pro-vie.

    A priori, les conservateurs évangéliques n’étaient pas favorables à Donald Trump, dont les positions sur la morale chrétienne sont pour le moins vagues et fluctuantes, alors qu’ils ont un candidat tout trouvé en la personne de Ted Cruz.

    A la surprise générale, samedi dernier, la Caroline du Sud, où les trois quarts des votants étaient des évangéliques, a voté en masse pour Trump.

    Hier soir celui-ci parlait à l’université chrétienne évangélique Régent de Virginia Beach. (Régent, parce que « un régent est quelqu’un qui représente le Christ notre Roi dans toutes les sphères de la vie où il peut être appelé à le servir ».)

    A la question des critères qui seraient les siens pour nommer un juge à la Cour suprême, Donald Trump a répondu :

    « Pro-vie. Nous voulons… D’abord cela. C’est d’abord cela. Quelqu’un de très conservateur, très très intelligent, je veux dire, comme le Juge Scalia, serait parfait… Il était un parfait représentant. »

    Or le juge Scalia, qui vient de mourir, qui était « très conservateur », et catholique pratiquant, était le symbole même du combat pro-vie à la Cour suprême. Impossible d’être plus pro-vie qu’Antonin Scalia.

    Parmi les autres sujets abordés au cours de cette soirée, l’immigration. Et, forcément, le propos du pape.

    « Mon équipe est venue pour me dire : M. Trump, le pape vient de faire une forte déclaration sur vous. Et j’ai dit : Bonne ou mauvaise ? Ils ont dit : Pas bonne… J’ai dit : Oh… c’est un désastre ! » Avalanche de rires dans la salle. Pat Robertson, le fondateur de l’université, dit alors à Trump : « Et vous vous rendez compte qu’il a un sacré gros mur tout autour du Vatican ? » Réponse de Trump : « Oh oui ! Et ce mur est haut comme du sol jusque-là ! »

  • Saint Matthias

    De saint Matthias on sait seulement ce que les Actes des apôtres disent de son élection parmi les Douze. On ne sait rien de lui ni avant, ni après. Et l’Eglise n’a reconnu aucune tradition qui le concerne. Ainsi sa notice du bréviaire est-elle uniquement le passage des Actes des apôtres.

    Comme la nature a horreur du vide, on lui attribua diverses missions (en Ethiopie, en Géorgie…) mais aussi un livre, intitulé Traditions, et selon Clément d’Alexandrie de nombreux hérétiques (Valentiniens, Marcionites, Basilidiens) affirmaient suivre l’enseignement de saint Matthias (Stromates VII, 17).

    Clément d’Alexandrie donne deux citations des Traditions. L’une est : « Admirez ce qui est devant vous. » Il la rapproche d’un propos de Platon : « Le commencement de la vérité est l'admiration », pour souligner que « l'admiration est le premier degré pour atteindre ensuite à la connaissance », et il cite ensuite l’évangile (qui n'était pas encore qualifié d'apocryphe) aux Hébreux : « Celui qui aura admiré régnera, et celui qui aura régné se reposera. » (Stromates II, 9) L’autre citation est assez étrange : « Si le voisin d'un élu vient à pécher, l'élu a péché ; car si l'élu s'était conduit comme le prescrit le Verbe, son voisin eût porté à sa vie assez de respect pour se tenir en garde contre le péché. » (Stromates VII, 13)

    D’autre part, Clément cite saint Matthias sans référence explicite aux Traditions (Stromates III, 4) pour rapporter que l’apôtre disait comme le diacre Nicolas qu’il « faut abuser de la chair ». Clément explique d’abord qu’on a mal compris le propos de Nicolas (l’un des sept premiers diacres, dont on a fait l’hérésiarque des Nicolaïtes), et que celui-ci, loin de se livrer à la débauche comme ses soi-disant disciples, voulait dire qu’il fallait mortifier les sens. « C'est pourquoi l'on assure que Matthias enseignait aussi qu'il faut combattre les sens et abuser de la chair, en lui refusant tout ce qui peut servir d'aliment à la volupté ; mais augmenter les forces de l'âme par la foi et par la connaissance. »

    Le verbe grec (παραχρῆσθαι) veut effectivement dire « abuser », mais aussi « exercer un mauvais traitement », ou « faire peu de cas ». La citation attribuée à saint Matthias montre clairement qu’il s’agit de dompter la chair.

    Et cet unique propos de saint Matthias, qu’il soit authentique ou non, arrive fort bien pendant le carême.

    *

    Pourquoi la fête de saint Mathias passe-t-elle du 24 au 25 février les années bissextiles ? Parce que, lorsqu’on instaura un jour supplémentaire tous les quatre ans, on le mit au sixième jour avant les calendes de mars, le jour appelé sexta kalendas martii, qui correspond au 24 février. Donc, on doubla ce jour : bis-sexta kalendas, d’où bissextus annus, année bissextile. Comme on comptait à partir des calendes de mars, en remontant, le sixième jour est le deuxième 24, donc aujourd’hui le 25.