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  • Un fantasme, qu'ils disaient

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    (Sur twitter, via Novopress)

  • "Risen"

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    Un nouveau péplum biblique, signé Kevin Reynolds, est sorti sur les écrans américains. Il est intitulé Risen : Ressuscité, et en français il devrait s’appeler La Résurrection du Christ, sans doute en référence au film de Mel Gibson intitulé en français La Passion du Christ, et sans doute aussi parce que les Français sont tellement déchristianisés qu'ils ne comprennent pas immédiatement de quoi il s’agit si on ne met pas les points sur les i…

    Ce film, dit la bande annonce, raconte « la plus grande chasse à l’homme de l’histoire », et l’affiche nous incite à être les « témoins de la chasse à l’homme qui a changé le cours de l’histoire ».

    En bref, un tribun militaire, Clavius, est chargé par Ponce Pilate de crucifier la dernière livraison de bandits et de messies autoproclamés. Immunisé contre le judaïsme, Clavius ne pense rien de celui qui s’appelle Jésus, et l’exclamation du centurion (« Certainement cet homme était le Fils de Dieu ») le laisse froid.

    Mais voilà l’affaire du tombeau vide. Le grand prêtre avertit Pilate qu’il risque d’y avoir des troubles si on ne retrouve pas le cadavre. Alors Pilate charge Clavius de retrouver ce cadavre. Malgré tous ses efforts, il n’en trouve aucune trace. Pourtant il va finir par découvrir un corps. Ressuscité. Et sa vie va en être bouleversée. Comme celle des apôtres qui se cachaient après la Crucifixion et qui vont ensuite parcourir le monde pour témoigner du Ressuscité. « Leur transformation de lâches à conquérants spirituels témoigne que, comme le personnage fictif de Clavius, ils ont vu quelque chose ou quelqu’un qui a secoué leur monde », souligne Eric Metaxas sur Breakpoint (repris par LifeSite), qui incite à aller voir ce film et à y amener des athées.

    Car c’est l’intérêt de ce film, pour notre époque, que le personnage principal soit un incroyant.

    « J’ai vu deux choses qui ne peuvent pas se concilier : un homme indiscutablement mort, et le même homme vivant de nouveau », dit Clavius.

    Apparemment nul ne sait quand ce film sortira en France.

  • Mardi de la deuxième semaine de carême

    L’histoire touchante et mystérieuse de la veuve de Sarepta, qui est la première lecture de la messe d’aujourd’hui, peut se lire à plusieurs niveaux. Dans cette messe de carême, elle a assurément pour but d’insister sur l’œuvre de l’aumône, l’une des trois grandes œuvres du carême. La pauvre veuve va jusqu’à donner tout ce qu’elle a, et ensuite elle n’aura plus qu’à mourir.

    Déjà on voit que l’histoire dépasse la simple exhortation à l’aumône : donner tout ce que l’on a, toute sa subsistance, et ne pas mourir, mais au contraire avoir ensuite tout en abondance, c’est le don de soi, l’abnégation totale, le martyre : perdre la vie pour la trouver.

    Dans la synagogue de Nazareth, Jésus (ce sera l’évangile de lundi prochain) soulignera un autre aspect de l’histoire : le prophète a été envoyé à une païenne, et non à une veuve d’Israël. C’est chez les païens qu’il accomplit le miracle, parce que la Phénicienne a une totale confiance en lui. Puisque les juifs rejettent leur Messie, la rédemption sera donnée aux païens.

    Et il s’agit en effet de la rédemption (ce qui va bien aussi dans le chemin vers Pâques) : la veuve prend deux morceaux de bois, ce qui figure la Croix, et au feu de la Croix elle confectionne le pain eucharistique, et avec lui les autres sacrements figurés par l’huile. Sacrements qui ne manqueront jamais à l’homme jusqu’à la fin du monde. Ce qui est suggéré dans l’évangile de saint Luc où Jésus évoque une famine de trois ans et six mois alors que dans le texte de l’Ancien Testament Elie fait cesser la famine au cours de la troisième année : ces « trois ans et six mois », soulignés par ailleurs par saint Jacques, et qu’on retrouve dans l’Apocalypse, viennent du livre de Daniel qui indique ainsi le temps qui reste avant la fin du temps : la durée de la vie de l’Eglise militante, qui peut affronter la famine comme la veuve de Sarepta parce qu’elle a un pain qui ne s’épuise jamais : le pain eucharistique, jusqu’à ce qu’Il vienne.

  • Deux titres

    UCANews est, selon ses dires, « la source d’information indépendante catholique la plus fiable sur l’Asie ».

    Voici deux titres d’UCA News aujourd’hui :

    Les contraceptifs peuvent être un moindre mal pour stopper Zika, dit le pape.

    Les évêques philippins soutiennent le propos du pape François sur les contraceptifs

    Celui-ci a un sous-titre :

    Mais l’abstinence sexuelle pour éviter le virus Zika est préférable, dit un prélat.

    Il reste donc un évêque philippin qui connaisse encore vaguement la morale catholique, sans en tirer les conséquences. Mais personne à UCA News, où l’on ne se veut sans doute pas plus catholique que le pape (comme aux Philippines... et forcément partout ailleurs).

  • Leur porte-parole Pinocchio

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    Déclaration de Margaritis Schinas, porte-parole de la Commission européenne, lors d'une conférence de presse ce matin :

    « La Commission ne fera pas campagne dans le référendum britannique, n’interviendra pas dans ce processus. Je ne vois pas quel rôle la Commission pourrait avoir dans une campagne qui concerne le peuple britannique et seulement le peuple britannique. »

    Ils nous prennent vraiment pour des imbéciles.

    Mais le mensonge est visible même par des imbéciles : il est évident que ce référendum ne concerne pas que les Britanniques, et qu’il concerne même au premier chef l’exécutif européen…

  • Quelques nouvelles de l’islam de France

    Glanées sur le site de l’Observatoire de l’islamisation.

    On se souvient de l’imam Rachid Abou Houdeyfa de Brest, qui enseigne aux enfants que s’ils écoutent de la musique ils iront en enfer et seront transformés en porcs, et qui s’est fait photographié avec deux prêtres qui participaient à son Aïd. L’Observatoire a trouvé un autre de ses enseignements :

    « Le hijab, c’est la pudeur de la femme. Et sans pudeur, la femme n’a pas d’honneur. Et si la femme sort sans honneur, qu’elle ne s’étonne pas que les gens, que les frères, que les personnes qui font partie même des hommes, que ça soit des musulmans ou des non musulmans, abusent de cette femme-là. »

    L’imam Rachid Abou Houdeyfa avait été présenté comme un marginal, pas du tout représentatif de l’islam de France. Mais sur son site internet on voit que sa mosquée est sous l’égide du « Centre culturel islamique de Brest », qui fait partie lui-même du CFCM.

    A Noisy-le-Sec, le conseil municipal, le 18 février, a acté l’achat d’un terrain (430.000€) pour la construction d’une mosquée. Le maire est l’UDI Laurent Rivoire, soutien de Valérie Pécresse.

    Le 13 février, l’adjointe au maire (LR) de Courbevoie est allée à la présentation du projet de grande mosquée (sur trois niveaux pouvant accueillir 1800 fidèles, d’un coût de 6 millions d’euros, avec salles de classe pour apprendre l’arabe aux enfants dès 4 ans). La municipalité dirigée par Jacques Kossowski a voté le 29 juin 2015 un bail emphytéotique de 80 ans pour un terrain communal. Seuls les deux élus FN ont voté contre. Le site de la mosquée annonce la visite du cofondateur de l’UOIF Abdallah Ben Mansour, qui déclarait au Bourget en 2013 :

    « Quand les musulmans auront mis en place la charia partout dans le monde, tout le monde sera heureux. »

    Extrait d’une conférence de Makhlouf Mameche, directeur adjoint du Lycée Averroès (financé par l’Etat), vice-président de l’UOIF en charge de l’enseignement privé, à la mosquée de Lille :

    « Voilà comment le Prophète a planifié, dans un secret total, son plan d’action, son projet, son programme. On doit travailler secrètement, jusqu’à ce qu’on mette en place le projet entier. Quand on est en état de faiblesse, il faut attendre un peu. Il faut acquérir la force pour pouvoir réagir. En tant que communauté musulmane de France, nous devrons travailler en douceur, sans crier au loup. Nous devons multiplier nos actions sans faire trop de bruit. »

  • Mgr Dhimmi

    Marwan Muhammad, conseiller sur le racisme et la xénophobie auprès de l’OSCE, en charge des questions d’« islamophobie » pour les 57 pays de l’organisation, organisait vendredi dernier une conférence internationale « Une approche holistique de la lutte contre l'intolérance et la discrimination envers les musulmans dans la région de l'OSCE ». Sic.

    Voici ce qu’il a twitté :

    Et voici ce qu’il a mis sur sa page Facebook:

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    Le site internet de l’OSCE n’avait donné aucune information préalable sur cette conférence et n’en donne qu’un bref compte rendu, sans citer de représentant du Vatican. Et les services d’information du Vatican paraissent muets sur cette conférence. Je ne sais donc pas qui est le monseigneur dhimmi ou le cardinal traître qui considère que des musulmanes sont plus légitimes que lui…

  • Bethléem

    En 2011, la Palestine était admise comme membre de l’Unesco, sous les hauts cris d’Israël. L’Autorité palestinienne demandait alors l’inscription « en urgence » de la basilique de la Nativité de Bethléem au Patrimoine mondial. En 2012, l’Unesco procédait à cette inscription. En 2013, l’Autorité palestinienne lançait un vaste programme de restauration de la basilique, avec la contribution de fonds privés palestiniens, de l’Eglise catholique, de l’Eglise orthodoxe, de l’Eglise arménienne (les trois propriétaires de la basilique) et de divers pays. Les travaux sont réalisés par des experts palestiniens et la firme italienne Piacenti spécialisée dans la rénovation de bâtiments historiques. Quelque 8 millions de dollars ont déjà été dépensés.

    Pour l’heure, le résultat le plus spectaculaire est la découverte des mosaïques murales, qui étaient devenues quasi invisibles. C’est un exemple unique de l’art de la période des croisades, dit le spécialiste italien Mimmo Nucatolo.

    Selon Ziad al-Bandak, conseiller de la présidence palestinienne pour les affaires chrétiennes et président de la commission pour la restauration de la basilique, on y a découvert il y a deux mois « une icône de grande valeur historique et religieuse, faite d’or, de bronze, d’argent, de nacre et de pierres » (?) dont aucune photo n’a encore été publiée. Une icône peinte sur le mur a également été découverte sous un enduit.

    On considère que les travaux coûteront encore 11 millions de dollars. L’Autorité palestinienne a lancé une campagne pour réunir les fonds, et Mahmoud Abbas a promis que tout serait terminé. « Il m’a dit dès le début, dit Ziad al-Bandak : même si tu n’as pas l’argent pour continuer, commence. Ceci est un lieu sacré et l’argent viendra. » Ziad al-Bandak ajoute : « Nous sommes déjà très fiers de ce que nous avons fait, parce que nous protégeons notre héritage national, notre histoire, nous protégeons notre avenir. »

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  • La Chaire de saint Pierre

    Le Seigneur demande aux Apôtres ce que les hommes pensent de lui, et leur réponse est commune tant qu’ils expriment l’incertitude de l’esprit des hommes. Mais dès qu’il interroge ses disciples sur leur propre sentiment, le premier en dignité parmi les Apôtres est le premier aussi à confesser le Seigneur. Quand il eut dit : « Vous êtes le Christ le Fils du Dieu vivant », Jésus lui répondit : « Tu es heureux, Simon, fils de Jean, car ni la chair ni le sang ne t’ont révélé ceci ». C’est-à-dire : Tu es heureux, parce que mon Père t’a instruit ; tu n’as pas été trompé par les opinions terrestres, mais l’inspiration céleste t’a éclairé : et ce n’est ni la chair ni le sang qui m’ont fait connaître à toi ; c’est Celui dont je suis le Fils unique.

    « Aussi moi je te dis » ; ce qui signifie : de même que mon Père t’a manifesté ma divinité, ainsi moi je veux te faire connaître ta propre excellence car « tu es Pierre » ; moi je suis la pierre inébranlable, la pierre de l’angle qui des deux peuples n’en fait qu’un, le fondement (et personne n’en peut poser d’autre) ; mais toi aussi tu es une pierre, car tu es affermi par ma vertu, afin que ce qui m’appartient en propre de par ma puissance, te soit donné en participation avec moi.

    « Et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle ». Sur cette force, je bâtirai un temple éternel, et la sublimité de mon Église, qui doit pénétrer le ciel, s’élèvera sur la fermeté de cette foi. Les portes de l’enfer n’empêcheront pas cette confession de Pierre ; les chaînes de la mort ne la lieront pas, car cette parole est une parole de vie. Elle élève au ciel ceux qui font cette profession de foi, et plonge dans l’enfer ceux qui refusent de la faire ou de l’admettre.

    C’est pourquoi le Seigneur dit au bienheureux Pierre : « Je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aussi dans les cieux ; et tout ce que tu délieras sur la terre, sera aussi délié dans les cieux. » Il est vrai que ce pouvoir a été communiqué aussi aux autres Apôtres, et que ce décret constitutif concerne également tous les princes de l’Église ; mais en confiant une telle prérogative, ce n’est pas sans raison que notre Seigneur s’adresse à un seul, bien qu’il parle pour tous. C’est à Pierre en particulier que cette autorité est confiée, parce que Pierre est établi chef de tous les pasteurs de l’Église. Le privilège de Pierre subsiste en tout jugement porté en vertu de sa légitime autorité, et il n’y a excès, ni de sévérité ni d’indulgence où l’on ne lie ni ne délie que ce que le bienheureux Pierre a lié ou délié.

    Saint Léon le Grand, 3e sermon en l’anniversaire de son élection, lecture des matines de ce jour.

  • Deuxième dimanche de carême

    Je rappelais hier que la très longue messe du samedi des quatre temps de carême, avec ses ordinations sacerdotales à Saint-Pierre de Rome, commencée le soir, se terminait au matin du dimanche. Alors que le soleil se levait on chantait l’évangile de la Transfiguration, et les nouveaux prêtres se trouvaient en esprit sur la montagne, illuminés par le sacerdoce, désormais ministres de la transfiguration chrétienne par les sacrements.

    Lorsque l’on composa une messe pour ce dimanche, on lui donna le même évangile. Car il s’agit d’un jalon essentiel sur le chemin de Pâques. La Transfiguration est une préfiguration de la gloire de la Résurrection, mais c’est d’abord une préfiguration de l’Agonie. C’est bien de la Passion dont Elie et Moïse parlent avec Jésus. A Gethsémani aussi, Jésus est sur une montagne (des oliviers). Il est avec les trois mêmes apôtres, Pierre, Jacques et Jean. Lesquels tombent également dans une étrange torpeur. Alors il n’y a pas de nuée lumineuse, mais la nuit noire. Et le Père est muet. L’Agonie est la face ténébreuse de la Transfiguration, qui sont un même mystère. Le paradoxe est que la vraie face glorieuse est Gethsémani, car c’est par la Passion que nous avons accès à la Lumière.

    C’est pourquoi, lors de la Transfiguration, Jésus ne répond pas à Pierre qui se croit arrivé au paradis et annonce qu’il va construire trois tentes. Jésus ne répond pas. Le silence de Jésus, disait saint Léon le Grand (en ce jour même), indiquait que le désir de Pierre n’entrait pas dans le plan de Dieu. « Car le monde ne devait être sauvé que par la mort du Christ ; et l’exemple du Seigneur serait un appel pour la foi des croyants : sans jamais douter des promesses de joie éternelle, nous comprendrions que dans les épreuves de cette vie nous devons demander l’endurance, avant la gloire. Car la félicité du Royaume ne peut précéder le temps de la Passion. » Voilà qui est aussi un message de carême.

    D’autre part, comme le montrait Origène, si Moïse et Elie apparaissent en gloire avec Jésus, et que l’on ne voit plus que Jésus seul, c’est parce que Moïse (la Loi) et les prophètes (Elie) sont « devenus une seule et même chose avec Jésus, c’est-à-dire l’Evangile ». Il est donc inapproprié de vouloir construire trois tentes, ô saint Pierre, car il n’y en aura qu’une à construire, ce sera l’Eglise, quand Jésus aura été réellement glorifié – dans sa Passion.