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  • La première rencontre

    Sandro Magister avait souligné que le pape et le patriarche de Moscou allaient se trouver en même temps l’un à Cuba l’autre au Mexique, et que ce pourrait bien être l’occasion d’une rencontre, en « terrain neutre » et loin de l’Europe.

    Cela fut formellement démenti par le patriarcat de Moscou.

    Et aujourd’hui le patriarcat de Moscou et le Saint-Siège annoncent conjointement la rencontre entre Cyrille et François, le 12 février à l'aéroport de La Havane (ou le pape fera escale avant d’arriver au Mexique). Il n’y a jamais eu de rencontre entre le chef de l’Eglise catholique et le chef de la plus grande Eglise orthodoxe. C’est donc un événement véritablement historique.

    Le communiqué conjoint ajoute :

    Dans le cadre de leur entretien, le Patriarche Cyrille et le Pape François signeront une déclaration commune, qui marquera une importante étape dans les relations entre l'Eglise orthodoxe russe et l'Eglise catholique, ainsi qu'un signal d'espérance pour toutes les personnes de bonne volonté. Les chrétiens de toute confession sont invités à prier pour que cette première rencontre porte ses fruits.

  • Genève halal

    La plus grande association genevoise de restaurants scolaires, qui sert dix cantines, ne proposera plus de porc aux élèves. Parce que l’équipement des cuisines ne permet pas de préparer deux menus différents. Or, dans certains restaurants, jusqu’à 40% des élèves ne mangent pas de porc. L’association a donc choisi, dit-elle, les repas qui pénalisent le moins d’enfants possible. Soit au moins 60%.

    Mais ça n’a rien à voir avec la religion, affirme la vice-présidente du comité de l’association de restaurants, « d’ailleurs les parents dont les enfants ne mangent pas de porc ne nous en disent pas la raison ». Sic.

    C’est ainsi qu’Allah est grand, et chez lui à Genève.

  • Le culot de Tariq Ramadan

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    Il n'y a pas que les cons qui osent tout...

  • Sainte Agathe

    C’est pour la messe de sainte Agathe que fut composé l’introït Gaudeamus omnes, qu’on a ensuite adapté à diverses fêtes, notamment la Toussaint, et des fêtes de la Sainte Vierge.

    Gaudeámus omnes in Dómino, diem festum celebrántes sub honóre beátæ Agathæ, de cuius solemnitáte gaudent Angeli et colláudant Fílium Dei.

    Eructávit cor meum verbum bonum ; dico ego opéra mea Regi. Gloria Patri...

    Réjouissons-nous ensemble dans le Seigneur, car la fête que nous célébrons aujourd’hui est celle de la bienheureuse Agathe. Cette solennité réjouit les Anges et tous en chœur louent le Fils de Dieu.

    De mon cœur a jailli une parole excellente, c’est que je consacre mes œuvres à mon Roi. Gloire...

    Le voici dans une étonnante version, par un Japonais en solo – c’est le Gaudeamus de l’Assomption (avec le même psaume que pour sainte Agathe). Dommage qu’il oublie la doxologie (mais j'ai l'impression qu'on fait comme ça dans la néo-liturgie).

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     Il y a aussi une Coréenne (c'est le Gaudeamus de la Toussaint):

  • Barzani pour un référendum

    Mahmoud Barzani, fils du grand chef de clan et chef de guerre Mustapha Barzani, et « président du gouvernement régional du Kurdistan » irakien, déclare :

    « Le temps est venu et la situation est maintenant favorable pour que le peuple kurde prenne par référendum une décision sur son sort. Ce référendum ne signifie pas proclamer un Etat, mais plutôt permettrait de connaître l'opinion du peuple kurde sur l'indépendance et, pour les dirigeants politiques, cela permettrait d'exécuter la volonté du peuple le moment venu. Si le peuple du Kurdistan attend que quelqu'un d'autre présente le droit d'autodétermination comme un présent, l'indépendance ne sera jamais obtenue. Ce droit existe et le peuple du Kurdistan doit le réclamer et le mettre en œuvre. De la même façon que l'Ecosse, la Catalogne, le Québec et d'autres régions ont le droit d'exprimer leurs aspirations sur leur destinée, le Kurdistan est habilité à se prononcer, et cela n'est pas négociable. »

    Il va de soi que le gouvernement irakien, quoique fantomatique, ne peut être qu’opposé à ce projet (mais il n’aurait pas les moyens de l’empêcher), de même que les gouvernements turc et syrien qui pour une fois seront d’accord…

    L’évêque chaldéen de Amadiya et Zakho (région du Kurdistan irakien à la frontière de la Turquie et de la Syrie…), Mgr Rabban al-Qas, s’est aussitôt déclaré en faveur du projet :

    « Le temps est venu. Le Kurdistan aujourd’hui n’est pas un paradis, mais ici nous vivons mieux que partout ailleurs (dans la région). Ici nous pouvons et nous devons aider ceux qui en ont besoin alors que Bagdad n’a jamais vraiment aidé cette région, bien qu’aujourd’hui la majorité soit arabe, particulièrement à Erbil et Dohuk. Nous avons besoin d’un Etat kurde qui permette à tout le monde de vivre ensemble. Pas un Etat de séparation et confessionnel, mais basé sur la laïcité, une citoyenneté partagée, et une constitution avec des droits et des devoirs égaux pour les musulmans, les chrétiens et les yazidis. »

    L’Eglise chaldéenne a, évidemment, toujours prôné l’unité "nationale" irakienne. Mais Mgr al-Qas souligne que les choses ont changé :

    « Promouvoir ce référendum est ce qu’il faut faire, pour savoir qui nous sommes. Je crois aussi que les grandes puissances comme les Américains poussent dans ce sens. Un Etat kurde qui ne soit pas anti-Bagdad peut être un centre de paix et de coexistence… et en définitive la Turquie devra l’accepter. Barzani ne veut certainement pas faire la guerre aux Turcs. »

    Certes, mais les Turcs font déjà la guerre aux Kurdes de Turquie… jusqu’en Irak.

    Voici une photo officielle de Mahmoud Barzani. Son meilleur ennemi Saddam Hussein n’est plus là, lui est toujours là. La mise en scène n’a pas changé…

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  • Urgence ecclésiale

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    Le diocèse de Nantes a présenté hier son nouveau logo. Il paraît que c’était urgent, parce que l’ancien, qui datait de… 2005, était complètement obsolète, et qu’un logo à la mode est absolument nécessaire.

    On pourra lire ici le discours très ecclésiastiquement pipotronesque du vicaire général.

    C’est très long pour ne rien dire, et surtout il manque l’essentiel : combien ça coûte ?

    Parce que, comme chacun le sait, les concepteurs de logos se font payer des prix exorbitants, absolument pharamineux. Généralement sur le dos du contribuable. Ici c’est sur le dos de la brebis…

  • En Iran

    Le monastère chaldéen de la Congrégation des Filles de Marie de Téhéran, qui avait été fermé en 2013, vient de rouvrir (juste avant la visite de Hassan Rohani au Vatican).

    Sœur Luigina Sako, supérieure de la maison romaine de cette congrégation, déclare à l’agence Fides :

    « Notre Congrégation est présente à Téhéran depuis 1963. Avant la révolution islamique, nous tenions également une école. Le monastère est annexé à la paroisse de la Vierge Marie. Maintenant, après une suspension de plus de deux ans, les religieuses pourront reprendre leur action pastorale parmi les gens, dans les paroisses. »

    Le monastère accueillera pour l’heure… deux religieuses, qui appartenaient à cette communauté depuis de nombreuses années avant la fermeture.

    L’archiéparchie chaldéenne de Téhéran compte 6 paroisses et 2.500 baptisés.

  • Béthanie au-delà du Jourdain

    Le site du Baptême de Jésus a été officiellement déclaré Patrimoine de l’humanité par l’UNESCO au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée mardi soir à Paris.

    La délégation jordanienne comprenait le ministre du Tourisme, Nayef H Al-Fayez, et Mgr Maroun Lahham, vicaire patriarcal pour la Jordanie du Patriarcat latin de Jérusalem.

    Dans son intervention, Mgr Lahham a qualifié le site du Baptême de « lieu où résonne encore la voix du Christ » dans un pays, la Jordanie, « tranquille et sûr, au milieu d’un Proche-Orient en flammes » (encore qu’il soit aujourd’hui au bord de la catastrophe à cause du trop-plein de réfugiés, comme avertit Asia News).

    Il a poursuivi :

    « L’Evangile l’avait déclaré voici deux mille ans, la dévotion populaire l’a toujours confirmé, les recherches archéologiques l’ont mis en évidence, quatre papes l’ont visité et, aujourd’hui, la communauté internationale le déclare officiellement. A partir de ce soir nous pouvons déclarer à haute voix que la Jordanie est Terre Sainte. La Terre Sainte comprend également et surtout Jérusalem, Bethléem et Nazareth mais la Jordanie n’en est pas pour cela moins sainte. »

    On entend bien ce qui est sous-entendu dans le propos de Mgr Lahham, qui est un cri de victoire arabo-palestinien : l’UNESCO vient d’infliger un camouflet à Israël qui a tout fait pour faire croire que le lieu du baptême était sur la rive israélienne et y envoie les touristes et pèlerins en masse alors qu’on sait depuis toujours que le véritable site est du côté jordanien, comme le dit explicitement l’évangile de saint Jean.

  • Quand François change les colombes en ballons

    Une bonne réflexion, sur « la dernière bergoglionade », du blog Le cronache di Papa Francesco, dont je découvre qu’il a adopté depuis longtemps la Benigni attitude : il se définit ainsi : « Analyse critique mais honnête de ce pontificat à propos duquel Bergoglio a dit : “c’est très amusant d’être pape…”. »

  • Saint André Corsini

    André Corsini était né en 1302 dans l’une des grandes familles de Florence. Il se fit carme, alla étudier à Paris, puis à Avignon chez son oncle cardinal, puis il devint prieur de son couvent de Florence et, en 1348, provincial de Toscane. Dès l’année suivante il était nommé évêque de Fiesole, à 10 km du centre de Florence.

    Cela faisait un siècle, dit-on, que l’évêque de Fiesole n’avait pas résidé dans cette banlieue, trop loin des fastes florentins. Il restaura le palais épiscopal qui tombait en ruine et y vécut pauvrement, gardant l’habit carme et l’austérité de sa vie de religieux. Il visita son diocèse de façon assidue, s’occupant de l’instruction et des mœurs des prêtres, et donnant le bon exemple. Et il était selon ses propres termes « père et administrateur des pauvres ». En bref, il fut un évêque selon les demandes du concile de Trente, avec deux siècles d’avance.

    Il était célèbre par sa faculté de résoudre les conflits, soit entre les particuliers, soit entre les cités : notamment entre Bologne et Milan, à la demande du pape.

    On lui voua ensuite un culte à Florence parce qu’on lui imputait la victoire des armées de la ville sur celles de Milan, le 29 juin 1440. C’est lui qui de son tombeau aurait fixé la date de la fête des apôtres pour combattre les Milanais, et il serait ensuite apparu au-dessus de la mêlée pour conduire les Florentins à la victoire. Du coup on fit une grande fête en son honneur, et le pape Eugène IV accepta qu’elle devînt annuelle. Alors qu’André Corsini ne devait être canonisé que bien plus tard, à force de réclamations de Florence : en 1629.

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    Saint André Corsini guidant les Florentins à la bataille d’Anghiari, dans la chapelle Corsini du couvent des carmes de Florence.