Hélas « la Reine le veult » : Elisabeth II a paraphé l’acte de ratification du prétendu traité de Lisbonne. Les Lords avaient adopté hier soir le projet de loi par un vote « oral » (sans décompte). L’amendement des conservateurs pour un report de l’examen du texte (en raison de la situation créée par le référendum irlandais) a été rejeté par 277 voix contre 184.
Le Premier ministre Gordon Brown peut donc arriver cet après-midi au sommet européen de Bruxelles avec le traité définitivement ratifié par le Royaume-Uni, alors que le peuple britannique est le plus eurosceptique des 27, et que la presse anglaise était unanime, au lendemain du référendum irlandais, pour lui demander de faire acte de démocratie en abandonnant la ratification.
Ce matin, la Haute Cour de Londres a rejeté le recours déposé par le député Bill Cash, qui voulait faire reconnaître que le traité ne peut pas être ratifié après le non irlandais qui l’a rendu caduc. La Haute Cour a répondu que c’est au Parlement, et non à la Cour, de décider si la loi devait ou non être votée, et qu’il s’agissait d’une affaire de décision politique et non judiciaire.