Auditionnés hier par la mission d'évaluation de la loi Leonetti sur le droit des malades et la fin de vie, Marie Humbert et le président de son lobby de mort "Faut qu'on s'active", Vincent Léna, ont proposé un amendement instaurant un « droit opposable à mourir dans la dignité », dont voici le texte :
« Toute personne majeure en mesure d'apprécier les conséquences de ses choix et de ses actes, lorsqu'elle fait état d'une souffrance ou d'une détresse constante insupportable (...) ou est atteinte d'une maladie dégénérative, doit pouvoir exprimer clairement sa volonté de bénéficier d'une aide active à mourir ou de soins palliatifs. »
On appréciera le « ou de soins palliatifs » destiné à faire passer la pilule et à montrer que les acharnés de l’euthanasie ne sont pas sectaires…
(Cela me rappelle que le Conseil d’Etat du Luxembourg avait retoqué la loi dépénalisant l’euthanasie précisément parce que cette loi avait été votée en même temps qu’une loi sur les soins palliatifs et que ces deux lois, disait le Conseil d’Etat, sont incompatibles.)
Commentaires
Encore un "droit opposable", décidément c'est une épidémie ! Mais cela n'est pas étonnant, considérant que le travail de sape de la Nation passe aussi par le transfert de droit de la justice vers le particulier.
Quant à la danse macabre autour du "droit à mourir dans la dignité", je me demande vraiment ce que cela peut être de mourir dans l'indignité, mais personne ne semble vouloir répondre. La mort est un produit comme un autre.
Un droit opposable à la légion d'honneur en somme...
Il est vrai que toutes ces belles annonces masquent une triste réalité, celle d'un gouvernement qui ne joue que sur le passionnel et l'effet d'annonce, balloté entre les divers groupes de pression. La fermeté n'est plus une vertu en ces temps relativistes et lâches.