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Le pape, par procuration

Une fois de plus, hier, Benoît XVI a parlé de lui-même par l’intermédiaire d’un père de l’Eglise. C’est toujours émouvant :

Isidore fut sans aucun doute un homme aux contrastes dialectiques accentués. Et, également dans sa vie personnelle, il vécut l'expérience d'un conflit intérieur permanent, très semblable à celui qu'avaient déjà éprouvé Grégoire le Grand et saint Augustin, partagé entre le désir de solitude, pour se consacrer uniquement à la méditation de la Parole de Dieu, et les exigences de la charité envers ses frères, se sentant responsable de leur salut en tant qu'évêque. Il écrit, par exemple, à propos des responsables des Eglises : « Le responsable d'une Eglise (vir ecclesiasticus) doit d'une part se laisser crucifier au monde par la mortification de la chair et, de l'autre, accepter la décision de l'ordre ecclésiastique, lorsqu'il provient de la volonté de Dieu, de se consacrer au gouvernement avec humilité, même s'il ne voudrait pas le faire » (Sententiarum liber III, 33, 1 : PL 83, col 705 B). Il ajoute ensuite, à peine un paragraphe plus loin : « Les hommes de Dieu (sancti viri) ne désirent pas du tout se consacrer aux choses séculières et gémissent lorsque, par un mystérieux dessein de Dieu, ils sont chargés de certaines responsabilités... Ils font tout pour les éviter, mais ils acceptent ce qu'ils voudraient fuir et font ce qu'ils auraient voulu éviter. Ils entrent en effet dans le secret du cœur et, à l'intérieur de celui-ci, ils cherchent à comprendre ce que demande la mystérieuse volonté de Dieu. Et lorsqu'ils se rendent compte du devoir de se soumettre aux desseins de Dieu, ils humilient le cou de leur cœur sous le joug de la décision divine » (Sententiarum liber III, 33, 3 : PL 83, coll. 705-706).

Commentaires

  • Un jour dans un vallon,
    Un serpent piqûa Lapinos.
    Que pensez-vous qu'il arriva ?
    Ce fut le serpent qui creva.

    Voltaire.

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