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Europe - Page 257

  • La Turquie dans l’UE : « un nouvel élan »

    Le président de l’Union européenne, José Manuel Barroso, a salué l’arrivée au pouvoir en Turquie d’un nouveau président et d’un gouvernement dotés d’un « mandat populaire clair », qui « sont l’occasion de donner un nouvel élan immédiat et positif au processus d’adhésion à l’Union européenne ». On aura remarqué les mots utilisés : il ne s’agit pas seulement de saluer diplomatiquement l’élection d’un chef d’Etat, il ne s’agit même pas seulement d’évoquer un nouvel élan, on promet un nouvel élan immédiat et positif. On va redoubler d’efforts, et tout de suite, pour faire entrer la Turquie dans l’Union.

    Et ce n’est pas Nicolas Sarkozy qui le contredira, puisqu’il vient de dire qu’on peut sans problème ouvrir 30 chapitres de négociations, au motif que selon lui ces chapitres n’aboutissent pas forcément à l’adhésion.

    Mais le nouveau président turc est l’homme qui en tant que ministre des Affaires étrangères a toujours martelé qu'il était « hors de question que l’objectif des négociations puisse être autre qu’une adhésion pleine et entière de la Turquie ».

    L’élection de Gül est une nouvelle étape, importante, dans le processus de réislamisation de la Turquie. Notamment dans cette perspective de l’adhésion à l’Union européenne. Quand ce sera fait, le pays le plus peuplé de l’Union sera la Turquie. Le président turc pourra devenir président de l’Union européenne. Et l’Union européenne aura une « première dame » voilée, comme le disait hier un de mes lecteurs en commentaire de ma note sur l’élection. Si ce n’est, du reste, alors, une présidente voilée. Ce qui fera ipso facto de l’Europe une terre d’islam.

  • Une charge contre DSK dans le Financial Times

    Si c’était dans un tabloïd populaire, ce n’aurait guère d’importance. Mais c’est dans le Financial Times, et c’est l’éditorial du Financial Times : Dominique Strauss-Kahn « est le mauvais candidat (au FMI), choisi de la mauvaise façon », et il est regrettable qu’il ait le soutien de l’Union européenne...

    « Le Fonds a besoin d’une personne intellectuellement crédible à sa tête. Personne ne peut soutenir que M. Strauss-Kahn soit le candidat le plus qualifié dans le monde de par son expérience, son intelligence ou sa formation. »

    En outre, DSK semble plus « être candidat à la présidence de la Banque mondiale » qu’à celle du FMI, à force d’affirmer que l’une de ses priorités serait de « combler l’écart entre pays riches et pays pauvres » : « le rôle du FMI est la stabilité macroéconomique ».

    Quand au mode de désignation, « les pays émergents ne comprennent plus pourquoi les Européens devraient décider qui a le pouvoir de leur dicter ce qu’ils doivent faire en cas de crise, comme si leurs vieux empires existaient toujours ».

  • L’entourloupe

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Selon le président de la République, il n’y aurait que cinq chapitres des négociations de l’UE avec la Turquie qui poseraient problème, car elles ne seraient compatibles qu’avec l’adhésion, tandis que trente autres chapitres seraient compatibles avec un simple statut d’association. Voilà pourquoi, selon lui, on peut continuer les négociations.

    C’est une invention, et une entourloupe.

    Comme cela a été maintes et maintes fois répété par les institutions européennes, ces négociations ont pour but l’adhésion de la Turquie , et rien d’autre.

    Rappelons que pendant la campagne électorale Nicolas Sarkozy affirmait qu’il suspendrait « toutes les négociations » car, martelait-il, «  la Turquie n’a pas sa place en Europe ».

  • Sarkozy et la Turquie : nouveau recul

    L’essentiel du discours de Nicolas Sarkozy devant la conférence des ambassadeurs, qui avait été annoncé comme important, tient en quelques mots :

    « La construction de l’Europe reste pour la France une priorité absolue. »

    « Je souhaite que d’ici la fin de l’année soit créé par les 27 un comité de dix à douze sages pour réfléchir à une question : quelle Europe en 2020-2030 et pour quelles missions ? Si cette réflexion est lancée par les 27, la France ne s’opposera pas à ce que de nouveaux chapitres de négociation entre l’Union et la Turquie soient ouverts à condition qu’ils soient compatibles avec les deux visions possibles de l’avenir de leurs relations : soit l’adhésion, soit l’association. La seconde formule est celle que j’ai prônée pendant toute ma campagne électorale. Je n’ai pas changé d’avis. »

    Il a précisé qu’il a proposé à Erdogan de traiter des trente chapitres « compatibles avec l’association » et de « voir pour la suite » pour les cinq qui « ne sont compatibles qu’avec l’adhésion ». Une solution qui, dit-il, « ne trahit pas le souhait des Français » et en même temps « permet à la Turquie d’avoir une espérance ». Sic.

    Rappelons que pendant la campagne Nicolas Sarkozy avait affirmé qu’il suspendrait « toutes les négociations » (http://www.youtube.com/watch?v=kPB4Eln8kCI).

    D'autre part, Nicolas Sarkozy a rendu un hommage appuyé à Bernard Kouchner, avec qui il « travaille en totale confiance ».

     

    Addendum. Naturellement, la Commission européenne a "salué" la "contribution" de Nicolas Sarkozy "à ce débat en cours", et la présidence portugaise de l'Union a déclaré qu'elle allait "prendre en compte" cette "proposition novatrice".

  • Piqûre de rappel

    Lors d’une messe célébrée à l'occasion du 60e anniversaire de l’assassinat par les communistes d'un curé d’Istrie, Miroslav Bulesic, le cardinal Josip Bozanic a rappelé que l’antifascisme vise à la dissimulation des crimes communistes :

    « Ce qu'on appelle antifascisme, ici en Istrie et ailleurs en Croatie, n'est rien d'autre que la dissimulation des crimes » commis par les partisans communistes, a-t-il déclaré. « Les crimes commis par des fascistes et des nazis ne pouvaient pas justifier les crimes des partisans dont personne n'a jamais été tenu responsable. »
    Plus de 300 prêtres ont été tués en Croatie pendant et après la guerre par les partisans communistes.

    Le rappel de Mgr Bozanic est justifié par le fait que dans les pays de l’ex-Yougoslavie la mythologie antifasciste, malgré la chute du communisme, imprègne toujours les mentalités de nombreuses personnes. Pas seulement dans ces pays, hélas… Preuve en est, s’il en était besoin, que l’AFP ne rapporte ces propos que pour les dénoncer, s’étonnant que « les autorités de l'Etat n'ont pas réagi aux déclarations du cardinal alors que fin juin encore, un concert à Zagreb d'un célèbre chanteur pop local, connu pour ses sympathies pour le régime pro-nazi oustachi croate de la Seconde guerre mondiale, avait scandalisé la communauté juive et les intellectuels du pays », et soulignant que « des centaines de milliers de Serbes, de Juifs, de Tziganes et de Croates antifascistes sont morts dans les camps de concentration du régime pro-nazi croate pendant la Seconde guerre mondiale ». Comme si les crimes des uns justifiaient les crimes des autres. C’est exactement ce que dit le cardinal. En outre le chiffre de « centaines de milliers » de victimes était celui de la propagande communiste yougoslave… établi par « antifascisme », et aussi comme base de demandes de réparations à l’Allemagne… car le régime oustachi était sous la coupe des nazis.

    L’intérêt du propos est que Josip Bozanic, créé cardinal par Jean-Paul II, est archevêque de Zagreb, primat de Croatie, président de la conférence épiscopale croate, et vice-président de la Commission des conférences des évêques de la Communauté européenne (COMECE).

  • Crise belge

    Après cinq semaines de vains efforts pour amener les Flamands et les Wallons à s’entendre sur une nouvelle répartition des pouvoirs entre l’Etat fédéral et les trois régions (Flandre, Wallonie, Bruxelles), Yves Leterme a abandonné la partie et a demandé au roi de le décharger de sa mission. Albert II est revenu précipitamment de vacances et a accepté la démission du « formateur ».

    Yves Leterme, qui a conduit son parti, le parti chrétien-démocrate flamand, à la victoire aux dernières législatives, avait été chargé de préparer la constitution d’un gouvernement dont il serait logiquement le chef.

    Il tentait de mettre sur pied une coalition baptisée « l’orange bleue », rassemblant démocrates-chrétiens et libéraux flamands et francophones. Mais les francophones refusent absolument les exigences flamandes en matière de réforme de l’Etat (à savoir une plus grande autonomie des régions).

    Le politologue Jean Faniel constate que s’il y a déjà eu des négociations très difficiles en Belgique, on ne voit pas cette fois quel consensus peut émerger permettant aux uns et aux autres d’avancer sans perdre la face. Néanmoins, ajoute-t-il, « beaucoup de choses peuvent encore être tentées » avant de parler d’une scission de la Belgique , même si ce scénario n’est désormais « pas à exclure »...

  • Gordon Brown ne veut pas de référendum

    Le Premier ministre britannique Gordon Brown réaffirme son opposition à un référendum sur le nouveau traité européen. « La façon la plus appropriée d’en discuter est un débat approfondi à la Chambre des Communes et à la Chambre des Lords, et je pense que le Parlement adoptera la loi. » Evidemment, si l’on passe par le Parlement, c’est parce qu’on est sûr que le texte sera adopté. Comme en France. Dès lors, pourquoi un « débat » ?

    L’argument de Gordon Brown est qu’il ne s’agit plus d’une constitution. C’est en effet pour que le texte soit plus facilement ratifié qu’on a enlevé le mot « constitution ».

    Mais selon un sondage paru au début de cette semaine, 82% des Britanniques (et 80% des électeurs du parti travailliste de Gordon Brown) souhaitent un référendum...

  • Espagne : non au cours d’éducation à la « citoyenneté »

    Fides, l’agence de presse de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, rapporte que la Confédération catholique nationale des pères de famille et pères d’élèves (Concapa) appelle à s’opposer aux cours d’« éducation à la citoyenneté » qui seront obligatoires à la rentrée prochaine. Elle distribue aux familles un formulaire par lequel ces familles élèvent l’objection de conscience pour que leurs enfants n’assistent pas à ces cours.

    En effet, la prétendue « éducation à la citoyenneté » comprend, comme on s’en doute, un enseignement sur les différentes réalités familiales, sur le dépassement des préjugés homophobes, sur le refus des discriminations en fonction de la préférence sexuelle, sur le « processus de socialisation du genre », etc.

    Luis Carbonel, président de la Concapa a affirmé que « s’opposer à cette matière est une obligation pour toute famille responsable. C’est une question de liberté, de défense du droit fondamental et supérieur à éduquer nos enfants selon nos principes ». « Le gouvernement utilise la matière pour usurper le rôle des parents et éduquer les consciences de nos enfants comme si c’étaient les leurs. » C’est pourquoi « de plus en plus de familles s’opposent à l’arrogance d’un gouvernement qui prétend coloniser l’âme de nos enfants, qui s’oppose au dialogue, qui cherche seulement à imposer son modèle de citoyen, insensible à la valeur de la liberté et de la dignité que mérite chaque personne ». La Concapa a demandé au Ministère de suspendre l’enseignement de cette matière et d’ouvrir un dialogue avec les représentants des parents pour s’accorder sur les contenus de la matière. Sinon « une autre grande manifestation pour exiger la liberté de l’enseignement sera inévitable » a-t-il affirmé.

    De son côté, Benigno Blanco, président du Forum espagnol de la famille, a envoyé une Lettre au Parlement européen, dans laquelle il explique qu’ « en Espagne il existe un conflit entre le gouvernement et les familles; non entre le gouvernement et l’Eglise, car cette dernière se limite seulement à appuyer les initiatives civiles engagées par les parents, pour défendre leur liberté ». En même temps Blanco affirme que les familles espagnoles ne s’opposent pas à cette matière, mais à certains contenus qui sont « incompatibles avec l’exercice dans la liberté des responsabilités formatives qui reviennent aux parents ».

  • Pologne : le gouvernement minoritaire

    Comme prévu, le Premier ministre polonais a limogé les ministres de la Ligue des familles polonaises et les ministres d’Autodéfense, et les a remplacés par des ministres issus du PiS. Le gouvernement devient donc minoritaire à l’Assemblée nationale, avant les élections prévues pour le 21 octobre. Pour cela il faut que l’Assemblée s’autodissolve. Or il faut une majorité des deux tiers, qui ne peut être atteinte que si certains députés de gauche sont d’accord. En fait, les sociaux-démocrates sont d’accord, mais réclament en préalable une commission d’enquête sur les opérations secrètes du bureau anti-corruption, accusé d’avoir monté un traquenard contre Andrzej Lepper.

    Jaroslaw Kaczynski a déclaré que les nouveaux ministres doivent « contribuer à ce que le gouvernement puisse continuer à travailler après les élections ». Le pari est pour le moins risqué, ou plutôt perdu d’avance, si l’on considère les sondages. Toutefois il ne faut pas oublier qu’avant les dernières élections les sondages étaient également mauvais pour le PiS. Mais depuis, il a été au pouvoir...

  • Tirez !

    L’organe qui conserve les archives de la Stasi a trouvé la preuve qu’un ordre officiel fut donné de tirer sans conditions sur les personnes, y compris les enfants, qui cherchaient à fuir le paradis communiste. Le texte est une note de service du 1er octobre 1973 destinée à l’unité spéciale de la Stasi qui formait des agents pour les introduire dans les troupes surveillant la frontière. « N’hésitez pas à faire usage de votre arme à feu, même en cas de violation des frontières par des femmes et des enfants, souvent utilisés par les traitres. » la même note demande aussi d’arrêter « ou liquider » les fugitifs.

    Les autorités est-allemandes ont toujours nié avoir donné de tels ordres, et le dernier président de RDA continue aujourd’hui de le nier malgré la découverte de la note, car, dit-il, cela aurait été contraire aux lois de RDA...

    Cela dit, ce n’est pas vraiment nouveau. Un historien avait déjà cité un tel document dans un livre, mais le porte-parole des archives reconnaît que personne n’y avait fait attention.

    Le directeur du Mémorial des victimes de la Stasi a appelé le parquet de Magdebourg à ouvrir une enquête pour incitation au meurtre ou à l’homicide.