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Sarkozy et la Turquie : nouveau recul

L’essentiel du discours de Nicolas Sarkozy devant la conférence des ambassadeurs, qui avait été annoncé comme important, tient en quelques mots :

« La construction de l’Europe reste pour la France une priorité absolue. »

« Je souhaite que d’ici la fin de l’année soit créé par les 27 un comité de dix à douze sages pour réfléchir à une question : quelle Europe en 2020-2030 et pour quelles missions ? Si cette réflexion est lancée par les 27, la France ne s’opposera pas à ce que de nouveaux chapitres de négociation entre l’Union et la Turquie soient ouverts à condition qu’ils soient compatibles avec les deux visions possibles de l’avenir de leurs relations : soit l’adhésion, soit l’association. La seconde formule est celle que j’ai prônée pendant toute ma campagne électorale. Je n’ai pas changé d’avis. »

Il a précisé qu’il a proposé à Erdogan de traiter des trente chapitres « compatibles avec l’association » et de « voir pour la suite » pour les cinq qui « ne sont compatibles qu’avec l’adhésion ». Une solution qui, dit-il, « ne trahit pas le souhait des Français » et en même temps « permet à la Turquie d’avoir une espérance ». Sic.

Rappelons que pendant la campagne Nicolas Sarkozy avait affirmé qu’il suspendrait « toutes les négociations » (http://www.youtube.com/watch?v=kPB4Eln8kCI).

D'autre part, Nicolas Sarkozy a rendu un hommage appuyé à Bernard Kouchner, avec qui il « travaille en totale confiance ».

 

Addendum. Naturellement, la Commission européenne a "salué" la "contribution" de Nicolas Sarkozy "à ce débat en cours", et la présidence portugaise de l'Union a déclaré qu'elle allait "prendre en compte" cette "proposition novatrice".

Commentaires

  • Son comité des sages sur l'avenir de l'UE est pas mal non plus.
    Ce Xème comité sur l'Europe signe une nouvele fois la preuve du caractère post-démocratique de l'UE. Un totalitarisme éclairé... Plus que jamais la défense de la nation et de la souverainneté est la même que celle du saine démocratie contre tous les constructivismes artificiels.

    Sans compter l'imposture qui saute aux yeux : "Je signe le traité constitutionnel bis et après je réfléchis à l'économie, à la frontière de l'UE...".

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