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Europe - Page 255

  • Vu de Bucarest, le Parlement européen, c’est la Sibérie...

    La Roumanie organise le 25 novembre ses premières élections européennes (les députés actuels sont les anciens « observateurs » devenus automatiquement députés lors de l’adhésion de la Roumanie ). Le dépôt des candidatures se termine aujourd’hui. 35 sièges sont à pourvoir. Or on constate qu’aucune personnalité de premier plan ne se présente, à l’exception du populiste Gigi Becali... qui n’exclut pas de renoncer à son éventuel mandat pour préparer la présidentielle de 2009...

    Pourtant les indemnités sont plus que confortables (7.000 euros par mois, ce qui est vraiment énorme en Roumanie), et la perspective de jouer dans la cour des grands, entre Strasbourg et Bruxelles, devrait motiver des candidats. Mais rien n’y fait. « Pour les politiciens roumains, un mandat d’eurodéputé s’apparente à un exil en Sibérie, estime un politologue, car en tant que membres du PE ils ne peuvent plus jouer aucun rôle dans leur pays. »

    Or la Roumanie est actuellement en crise, avec une guerre ouverte entre le Président et le Premier ministre, et l’on évoque de plus en plus des élections anticipées. Ainsi, selon les analystes, la campagne pour les élections européennes sera dominée par la politique intérieure...

  • Le Parlement européen pour davantage d’immigration

    Le Parlement européen a adopté hier deux rapports sur l’immigration.

    Le premier explique qu’il faut ouvrir largement les portes à l’immigration légale, afin de lutter contre l’immigration illégale...

    Le second explique qu’il ne faut pas assimiler les immigrants illégaux à des délinquants, parce qu’ils ont pris des risques pour venir...

    Les deux rapports sont d’origine socialiste, naturellement. Et ont été votés par les libéraux, naturellement.

    On rappellera qu’en l’état actuel des traités le Parlement européen n’a pas compétence en matière d’immigration illégale. Mais on sait bien que le fait d’être incompétent n’empêche pas de dire ce qu’il faut faire.

  • Grossièreté

    « Je n’ai jamais parlé d’isoler la Pologne... Je ne confonds pas le gouvernement polonais et les Polonais. Quand je critique le président polonais, je ne critique pas le peuple polonais. La Pologne est un pays formidable, avec un peuple formidable, mais malheureusement un gouvernement très mauvais. »

    Cette grossièreté est de Martin Schulz, président du groupe socialiste du Parlement européen.

    La veille, il avait dénoncé le blocage du gouvernement polonais sur la journée européenne contre la peine de mort et avait rappelé des propos de Lech Kaczynski favorables à la peine capitale, ajoutant : « Je me demande combien de temps encore les 26 autres Etats membres vont accepter de supporter cela sans broncher... Les dirigeants européens doivent montrer que la Pologne est totalement isolée sur cette question. »

    Le président de la Diète , Ludwik Dorn, a demandé aux eurodéputés polonais membres du groupe socialiste de faire en sorte d’obtenir la destitution de Martin Schulz.

  • Préférence européenne...

    La compagnie aérienne britannique British Airways annonce la commande de 12 Airbus et de... 24 Boeing, avec des options sur 7 Airbus et 18 Boeing.

    Il faut néanmoins y voir un progrès, puisque c’est la première fois que British Airways achète des Airbus...

    On est loin pourtant de ce que devrait être une politique de préférence européenne, surtout lorsqu’on append en même temps que devant l’OMC s’ouvre l’examen de la plainte de l’Union européenne, qui accuse les Etats-Unis d’avoir délibérément subventionné Boeing afin d’affaiblir la compétitivité d’Airbus, faisant perdre 19 milliards d’euros en deux ans à la compagnie européenne.

  • Du nouveau en Slovaquie

    Jeanne Smits rapporte que le ministère slovaque de la Santé vient d’abroger la loi qui contraignait tous les hôpitaux du pays à pratiquer des avortements. Cette décision fait suite à une vigoureuse campagne de l’association slovaque Droit à la Vie, et constitue donc une victoire des militants de la vie.

    Mais elle doit aussi être mise en perspective avec le discours de Benoît XVI au nouvel ambassadeur slovaque, le 13 septembre dernier. Tout le discours faisait référence à l’accord signé en 2000 entre la République slovaque et le Saint Siège. Le pape rappelait que sur les quatre points de cet accord, deux ont été ratifiés par Bratislava, mais deux autres ne l’ont pas encore été, dont celui du droit à l’objection de conscience. Or le pape se disait reconnaissant envers l’ambassadeur d’avoir donné à nouveau son assurance que la République de Slovaquie était attachée à l’accomplissement de ces deux points, et il réaffirmait de son côté que le Saint-Siège était prêt à fournir son assistance, de toutes les façons possibles, pour que cela aboutisse.

    Il s’agit là d’un élément nouveau. En effet, l’article sur le droit à l’objection de conscience était en panne depuis février 2006, quand le Premier ministre fit savoir que le gouvernement slovaque ne ratifierait pas ce point. Cela provoqua une grave crise politique, car tous les ministres démocrates chrétiens démissionnèrent. Depuis lors, le nouveau gouvernement social-démocrate avait en quelque sorte gelé la question, en laissant entendre qu’il ne chercherait pas à imposer de nouvelles législations contraires à la doctrine de l’Eglise (par exemple pour les homosexuels), si on lui fichait la paix avec l’objection de conscience.

    D’où l’importance du discours du pape, suivi de l’abrogation de la loi sur l’obligation de l’avortement dans les hôpitaux, qui est explicitement une reconnaissance de l’objection de conscience.

    Il faut aussi rappeler pourquoi le gouvernement slovaque avait ajourné sine die la ratification de l’article sur l’objection de conscience. C’était sur pression de la Commission européenne. Celle-ci, alertée par les lobbies de la culture de mort, avait demandé un rapport sur la question à son très officiel « Réseau d’experts ». Lequel avait remis, le 14 décembre 2005, un avis qui condamnait l’accord sur l’objection de conscience. Les experts concluaient que le projet viole les engagements internationaux de la Slovaquie, notamment au regard de la Convention européenne des droits de l'homme ; qu'il porte atteinte aux droits des femmes à accéder aux services médicaux qui procèdent légalement à des avortements et comporte donc à leur égard une discrimination ainsi qu'une menace de "traitement inhumain et dégradant" ; qu'il porte également atteinte à la liberté de conscience et à l'égalité de traitement des personnes qui ne sont pas catholiques et qu'il crée symétriquement une discrimination en faveur de l'Église catholique ; qu'il viole par conséquent le principe de non-discrimination figurant tant dans les traités que dans la législation communautaire relative à l'accès au service de santé. (Je reprends ici les conclusions selon les termes de l’excellente analyse qu’avait faite François de Lacoste Lareymondie dans Liberté politique.)

    Ainsi, c’est pour éviter une inéluctable condamnation de l’Union européenne que le gouvernement slovaque avait reculé.

    Nul doute que la décision concernant les hôpitaux va relancer la question, comme on peut déjà le constater par un article vengeur de Rue89 intitulé : La Slovaquie cheval de Troie du Vatican ?

    Car il ne s’agit pas seulement de l’avortement, et il ne s’agit pas seulement de la Slovaquie, comme le montrait fort bien, dès février 2006, François de Lacoste Lareymondie.

  • Belgique

    « C’est vrai que dans l’opinion publique francophone, en Wallonie, on sent bien que le fait que les Flamands veulent scinder le pays induit une sorte de tristesse indicible parce que nous aimons notre pays. Mais nous devons faire preuve de lucidité : il arrivera un moment, même si on ne le souhaite pas, où la Flandre voudra voler de ses propres ailes. Et ce ne sera pas, alors, la peine de dire : ah le bel avion, j’aurais bien voulu être dedans. Ce sera trop tard. Quand l’avion s’en va, il s’en va. »

    Ces propos sont d’Elio Di Rupo, président du parti socialiste francophone belge.

    D’autre part, le ministre-président de la Communauté française de Belgique, Marie Arena, a proposé la mise en place d’une commission « Wallonie-Bruxelles 2009 » pour réfléchir à l’avenir des Belges francophones face à la « radicalisation » en Flandre...

    Le processus politique est bloqué en Belgique depuis les élections du 10 juin.

  • Délire islamophile

    La boulangerie industrielle Gregg’s a installé, dans sa nouvelle usine de Glasgow, des toilettes réservées aux musulmans. Les employés, qui n’en reviennent pas, font remarquer qu’il n’y a pas un seul salarié musulman dans les locaux. La firme répond qu’une demande de toilettes réservées aux musulmans a été formulée dans d’autres implantations de Gregg’s, et donc qu’elle en installera partout.

    L’Ecosse est en pointe dans le délire islamophile. En août dernier, les institutions hospitalières avaient interdit aux employés des hôpitaux de manger dans les locaux, et demandé que soient enlevés les distributeurs de nourriture et de boisson, pendant la durée du ramadan.

  • SIOE ne désarme pas

    Après l’interdiction de sa manifestation bruxelloise du 11 septembre, SIOE (Stop the islamisation of Europe) ne désarme pas. L’organisation basée au Danemark annonce une manifestation à Londres le 26 octobre, avec la participation notamment d’Arméniens, d’Assyro-chaldéens, de Coptes, d’Hindous, de Sikhs et de chrétiens indonésiens. SIOE appelle également les opposants à l’adhésion de la Turquie à y participer.

    SIOE appelle également à une manifestation « Stop for mosquee building in Europe » à Marseille le 8 décembre. Avec un très étrange argument, concernant la date : c’est le dimanche le plus proche de la fête de saint Nicolas, qui « est largement célébrée dans le sud de la France ». Sic. Il faudrait sans doute qu’il y ait un catholique, au SIOE, qui leur expliquer que le 8 décembre c’est la fête de l’Immaculée Conception, et qu’il n’y a pas besoin de faire référence à la Saint-Nicolas , qui est une grande fête dans les pays du nord... Mais on remarquera que Chrétienté-Solidarité a fait école, puisque le slogan est : « Non à de nouvelles mosquées dans l’Union européenne jusqu’à ce que l’on voie des églises, des temples et des synagogues à La Mecque ».

  • La Suède au Nicaragua

    Le pape Benoît XVI a reçu hier à Castel Gandolfo le nouvel ambassadeur du Nicaragua, José Cuadra Chamorro. Il a notamment exprimé la reconnaissance du Saint-Siège pour la position assumée par le Nicaragua « sur les thèmes sociaux, et spécialement sur le respect de la vie, face aux nombreuses pressions internes et internationales ».

    Le pape faisait allusion au vote de la loi interdisant l’avortement au Nicaragua, et qui a été confirmée il y a quelques jours (voir le blog de Jeanne Smits).

    Les « pressions internes et internationales » se sont en effet manifestées plus que jamais. L’ agence de presse ru de notre ami Wuermeling souligne aujourd’hui le rôle de la Suède , via son ambassadeur Eva Zetterberg, qui était venue en personne au Parlement de Managua le jour du vote de la loi contre l’avortement, après avoir signifié que l’aide de son pays au Nicaragua était conditionnée par l’attitude du pays à ce sujet. Elle a ensuite déclaré que ce vote était illogique, « étant donné que la coopération européenne est basée sur la promotion des droits humains et le respect des droits démocratiques ». Sic.

    La menace a été suivie d’effet : l'aide de la Suède , de 21 millions de dollars par an, a été effectivement supprimée en août dernier (voir l’article de La Jornada ), d'ailleurs partiellement compensée par la Suisse qui vient de tripler son aide annuelle.

    La Suède , fer de lance de la culture de mort européenne en Amérique centrale, mène la même politique de chantage au Honduras, au Salvador et au Pérou, sans davantage de succès qu’au Nicaragua.

    L’agence ru suggère d’écrire à l'ambassade de Suède à Paris, 17 rue Barbet-de-Jouy, 75007 Paris, Tél: 01 44 18 88 00, Fax: 01 44 18 88 40, info@amb-suede.fr, et de dire à l'ambassadeur suédois M. Frank Belfrage que cette Union européenne commence franchement à nous donner la nausée.

  • La Pologne refuse la Charte

    La Pologne annonce qu’elle « rejoint le protocole britannique », autrement dit qu’elle refusera d’appliquer la Charte des droits fondamentaux, dont le projet de traité européen déclare qu’elle a la même valeur juridique que les traités.

    A la conférence intergouvernementale, la Pologne et l’Irlande s’étaient « réservé le droit d’examiner » la possibilité de demander la même dérogation que le Royaume-Uni.

    En outre, la Pologne réaffirme qu’elle veut l’inscription dans le texte même du traité, et non dans une déclaration annexe, le mécanisme dit de Ioannina, qui prévoit un gel temporaire des décisions de l’Union européenne lorsqu’il existe une minorité suffisante d’opposants.