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Europe - Page 254

  • Le Parlement européen fait les yeux doux à la Turquie

    Les députés de la commission des Affaires étrangères au Parlement européen ont approuvé par 48 voix pour, aucune contre, et 4 abstentions, le projet de rapport sur les « progrès » réalisés par la Turquie. Il est beaucoup moins sévère que les deux précédents, alors même qu’il ne constate aucun « progrès »...

    « Cette adoption marque une nouvelle page au Parlement. Toutes les critiques sont là, mais le langage est différent, pour faire en sorte que le dialogue avec la Turquie soit ouvert à nouveau », déclare le rapporteur du texte.

    Face au « nouveau » gouvernement turc, qui s’engage à rapprocher son pays des normes européennes (en faisant Président un islamiste), « le moment n’est pas venu de faire un inventaire à la Prévert des problèmes de la Turquie , mais de lui envoyer un signal positif », précise un autre député.

    On ne saurait être plus explicite.

  • Immigration : le délire de l’Europe

    Depuis 2004, la République de Chypre fait partie de l’Union européenne. Elle constitue donc une frontière de l’UE. Une frontière qui traverse l’île, la fameuse « ligne verte » qui sépare la République de la partie occupée par les Turcs, et que n’importe qui peut franchir sans problème : en dehors de Nicosie, elle n’est bien souvent même pas matérialisée, et les Chypriotes n’ont pas l’intention d’installer une séparation matérielle, qui serait considérée comme une reconnaissance implicite de la « République turque de Chypre Nord ».

    Les immigrés clandestins affluent donc, profitant de cette opportunité, avec l’intention d’aller s’installer en Europe occidentale. 3.200 sont arrivés depuis le 1er janvier. Ils sont aujourd’hui plus de 12.000 dans ce petit Etat. Car ils sont coincés : Chypre ne fait pas encore partie de l’espace Schengen.

    Qu’on se rassure. Chypre devrait intégrer en 2008 ou en 2009 l’espace Schengen. Et les clandestins bénéficieront ipso facto de la libre circulation...

    A propos, on remarquera aussi que ces clandestins passent par la Turquie. Notamment parce que la Turquie a facilité en 2003 l’obtention de visas pour les ressortissants de plusieurs pays du Proche Orient...

  • La Pologne apprend la politesse à l’OSCE

    Le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme (BIDDH) de l’OSCE avait envoyé au gouvernement polonais une note anonyme l’enjoignant de demander à l’organisation qu’elle envoie des observateurs pour les prochaines élections législatives. Le gouvernement polonais avait rejeté ce diktat et protesté que l’OSCE traitait la Pologne « comme un pays du tiers monde », alors que les élections se déroulent dans les plus parfaites conditions démocratiques. L’OSCE avait dénoncé ce refus « sans précédent » et intimé l’ordre à la Pologne de revoir sa position.

    Mais, hier l’OSCE a publié un communiqué indiquant que la note était « caduque » et qu’elle venait d’être remplacée par une lettre du directeur du BIDDH « à Madame la Ministre Fotyga  ». Une lettre « très aimable », souligne Anna Fotyga, et le porte-parole du ministère précise que « l’OSCE a maintenant officiellement reconnu que la Pologne est un pays démocratique, à démocratie stable ».

    De ce fait, la Pologne acceptera des observateurs de l’OSCE.

  • L’UE bavarde sur les contrôles de voyageurs

    Les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne, réunis à Lisbonne, ont manifesté leur volonté de contrôler tous les voyageurs à leur entrée ou à leur sortie de l’espace Schengen, afin de lutter contre le terrorisme et l’immigration illégale. Le commissaire à la Justice , Franco Frattini, présentera le 6 novembre une proposition de directive pour que chaque Etat se dote d’un système de stockage de données sur les passagers d’avions arrivant sur leur territoire. Et en février 2008, il présentera des études sur la faisabilité à moyen terme d’un projet pour contrôler toutes les entrées et sorties dans l’espace Schengen.

    Voilà de bonnes intentions. Qui feraient sourire si ce n’était pas une affaire sérieuse. Ce genre de propos me fait toujours penser à mon arrivée du Liban à Roissy, quand je suis sorti de l’aéroport sans avoir rencontré un policier ou un douanier. En venant du Liban...

    D’autre part, ce n’est pas l’anonyme et apatride « espace Schengen » qui contrôlera quoi que ce soit. C’est à chaque Etat de contrôler ceux qui entrent sur son territoire. Il le fait ou ne le fait pas, mais c’est de sa responsabilité exclusive. La création de l’espace Schengen, qui a supprimé les frontières, est en soi une aberration.

    Application concrète : l’immigration clandestine. Les clandestins qui viennent d’Afrique n’arrivent pas par avion. Ils arrivent via l’Italie ou l’Espagne, en forçant l’illusoire frontière de l’espace Schengen, puis en profitant qu’il n’y ait plus de frontières entre ces pays et le nôtre.

  • Belgique : nouvel essai

    Cinq semaines après son échec à constituer un gouvernement au terme de cinq semaines de vaines négociations, Yves Leterme a été de nouveau chargé de cette mission, samedi soir, par le roi des Belges. Le président de la Chambre des députés, Herman Van Rompuy, aurait réussi à trouver « suffisamment d’éléments de convergence » pour que Leterme puisse reprendre les négociations... Mais aucun observateur ne se hasarde à pronostiquer la formation prochaine d’un gouvernement, ni même la fin de la crise politique.

  • Le Pen en Bulgarie

    Jean-Marie Le Pen a participé dimanche à Sofia au lancement de la campagne électorale d’Ataka pour les municipales bulgares du 28 octobre.

    « Nous souhaitons combattre ensemble les gens qui se sont unis pour affaiblir l'Europe et la soumettre », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. « Nous pensons que chacune de nos nations et l'Europe en général, sont menacées par le phénomène de la mondialisation et nous pensons que la nation désignée aujourd'hui par nos adversaires comme l'ennemi est le garant le plus efficace pour défendre l'identité, la liberté, la sécurité et la culture de nos peuples. »

    Ataka, qui a fait une percée au parlement bulgare lors des élections législatives de 2005 (9 % des voix, 21 députés), est représenté par trois députés au Parlement européen, dont Dimitar Stoyanov, son vice-président. Ces trois députés font partie du groupe ITS (identité, tradition, souveraineté) que préside Bruno Gollnisch.

    Comme Jean-Marie Le Pen en 2002, le président-fondateur d'Ataka, Volen Siderov, était arrivé au second tour de l'élection présidentielle de 2006, mais le président sortant avait été réélu avec 75% des voix.

    Ataka, de son nom complet "Union nationale attaque", se définit comme une « organisation patriotique et nationaliste » qui dit non « à la vente de la Bulgarie aux étrangers, à la tziganisation de la Bulgarie , à la turquisation de la Bulgarie  ».

    Selon l’AFP (qui est semble-t-il la seule grande agence de presse à relater ce voyage de Jean-Marie Le Pen), un « nouveau parti populiste et nationaliste modéré », le GERB, devrait remporter les municipales et marginaliser Ataka. En réalité, le GERB, fondé en décembre 2006 par le maire de Sofia, comme machine électorale pour sa réélection, est un parti européiste de centre droit (GERB est l’acronyme de Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie), même s'il a aussi pour mission de tenter d'enrayer la progression d'Ataka.

  • Kouchner en Turquie

    Le ministère des Affaires étrangères fait savoir que Bernard Kouchner se rendra en Turquie vendredi 6 octobre.

    C’est vraiment une obsession. Bernard Kouchner a longuement parlé avec son homologue turc pas plus tard que mardi dernier à New York.

    Il faut croire qu’il est urgent de mettre en place le « groupe de travail » qu’ils ont décidé de créer « afin d’envisager toutes les possibilités » dans le rapprochement de la Turquie et de l’Union européenne...

  • La Pologne défend aussi ses pêcheurs contre l’UE

    La Commission européenne a menacé hier d’ouvrir une procédure en infraction contre la Pologne, éventuellement assortie d’une demande de mesures conservatoires auprès de la Cour européenne de Justice, si le gouvernement polonais ne fait pas en sorte de faire respecter l’interdiction de la pêche au cabillaud dans la Baltique , les pêcheurs polonais ayant épuisé leurs quotas.

    Cette colère de Bruxelles fait suite au propos du ministère polonais de la mer, qui avait fait savoir la veille qu’il n’envisageait pas pour l’instant de punir les pêcheurs en infraction...

    Et la Pologne contre-attaque. Le porte-parole du ministère a fait savoir que le ministre allait rencontrer ses homologues d’autres pays de la Baltique , notamment suédois, et que « s’il y a une entente aucune sanction ne sera nécessaire ».

    « La question n’est pas de violer les règlements mais de les remplacer par un système plus raisonnable », dit-il. D’autant que les méthodes de l’UE, selon lui, sont absurdes : les inspecteurs ont contrôlé seulement quatre bateaux, pour extrapoler ensuite ces résultats sur toute la flotte de pêche polonaise, qui comporte 430 chalutiers.

    Le gouvernement polonais propose de remplacer le système des quotas par une prolongation des périodes de protection du cabillaud et de contrôles centrés sur le potentiel de pêche de chaque pays. Il dit avoir l’appui du député espagnol Carmen Fraga Estevez, ancienne secrétaire générale de la pêche dans son pays, et « d’autres personnalités de différents pays ».

    Mais le ministre de la pêche du Danemark (autre pays de la Baltique ) se rend lundi prochain à Bruxelles pour sommer la Commission de prendre des mesures contre la Pologne.. .

  • La Pologne accuse : le Conseil de l’Europe a violé ses procédures

    La Pologne accuse le Conseil de l’Europe, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, d’avoir « violé ses procédures » en proclamant le 10 octobre Journée européenne contre la peine de mort. Elle « déplore » que la décision « ait été prise au mépris des règles juridiques régissant le fonctionnement du Conseil de l'Europe ». Car, selon Varsovie, « une décision politique aussi importante aurait dû être prise au niveau ministériel », et non au niveau des ambassadeurs. Par conséquent, la Pologne la considère comme « nulle et non avenue ».

    Il est significatif que le communiqué du Conseil de l’Europe attribue la décision au « comité des ministres ».  Or ce ne sont pas les ministres qui a pris la décision, ce sont les ambassadeurs « réunis au sein du comité des ministres ».

    La Pologne a donc parfaitement raison. L’article 13 des statuts du Conseil de l’Europe stipule : « Le Comité des Ministres est l'organe compétent pour agir au nom du Conseil de l'Europe. » Et les statuts ne font mention nulle part des ambassadeurs.

    En outre, les statuts insistent sur le fait que les décisions importantes doivent être prises à l’unanimité, même s’il ne s’agit pas d’une règle absolue.

    Tant que la décision n’aura pas été prise au niveau des ministres des Affaires étrangères, elle sera donc en effet juridiquement « nulle et non avenue ».

    Il est fort intéressant de voir qu’une telle institution viole ses propres statuts quand elle veut à toute force prendre une décision commandée par la passion idéologique.

    Vive la Pologne, comme d’habitude.

  • C’est vexant...

    Le Conseil de l’Europe a décidé de faire du 10 octobre, chaque année, la « Journée européenne contre la peine de mort », sans attendre une éventuelle décision de l’Union européenne...

    Les ambassadeurs plénipotentiaires réunis au sein du comité des ministres du Conseil de l’Europe (pour être précis) ont pris cette décision hier soir, selon leur procédure de vote à la majorité simple, alors que l’Union européenne doit la prendre à l’unanimité.

    Les ambassadeurs ont exprimé « l’espoir que l’Union européenne se joigne dès que possible à cette initiative »...

    On sait que la décision de l’UE devait être prise le 18 septembre, afin que la Journée contre la peine de mort puisse être proclamée en même temps par l’UE et le Conseil de l’Europe. Mais la Pologne a tenu bon jusqu’au bout, avec sa proposition alternative d’une Journée de défense de la vie (incluant l’interdiction de l’avortement, de l’euthanasie et de la peine de mort). Au Conseil de l’Europe, son ambassadeur n’a pas pris part au vote.

    Dans une résolution adoptée aujourd’hui par 504 voix contre 45 et 14 abstentions, le Parlement européen, très vexé par cet impair, a appelé l’UE à se joindre au Conseil de l’Europe et demandé « au futur gouvernement polonais de soutenir pleinement cette initiative ».

    Sic. C’est sans doute la première fois que le Parlement européen s’adresse à un « futur gouvernement ». (Ce qui est une insulte caractérisée vis-à-vis de l’actuel gouvernement.) Et si le gouvernement issu des élections du 21 octobre est le même ?