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Europe - Page 253

  • Hypocrisie

    Le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet a évoqué devant l’Association de la presse diplomatique française le « comité de sages » dont l’idée avait été lancée par Nicolas Sarkozy le 27 août devant la conférence des ambassadeurs. Révélation majeure : il ne s’agit plus du tout de la Turquie  !

    Le président de la République avait explicitement fait de la création de ce comité une condition à la poursuite des négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Tout le monde avait vu là le virage pris par Nicolas Sarkozy : « La France ne s’opposera pas » à la poursuite des négociations si un « comité de sages » est constitué pour réfléchir à l ‘avenir et aux frontières de l’Union.

    Certes, le champ de réflexion dépasse a priori la question turque. Il n’empêche que la « réflexion » sur l’avenir et les frontières de l’Union ne peut que concerner au premier chef la Turquie , et c’est bien à cause du problème turc que Nicolas Sarkozy a lancé cette idée.

    Mais les partenaires de la France, tout en approuvant l’idée d’un « comité de sages », ne veulent pas que celui-ci se transforme en instance chargée de se prononcer sur l’adhésion de la Turquie.

    C’est pourquoi Jean-Pierre Jouyet explique que le comité devra réfléchir « au type de relations que l’Europe doit avoir avec un certain nombre de voisins, à l’est mais aussi au sud » en termes généraux, et, poursuit-il : « Nous n’avons pas mentionné la Turquie , parce que ce n’est pas le but de ce groupe de sages. »

    On va donc parler des relations entre l’UE et « l’est » de l’UE sans parler de la Turquie.. .

    Mais puisque le comité existera, on pourra continuer les négociations avec la Turquie.

    Quelle hypocrisie.

    En outre, le groupe devra être limité à une douzaine de membres, afin de ne pas donner le sentiment d’une « relance du débat institutionnel » ou d’une « nouvelle phase de négociations » entre les 27 Etats membres. Rien à redire ici, dans la mesure où effectivement il n’y a besoin d’aucune réforme institutionnelle pour dire que la Turquie , n’étant pas européenne, ne peut pas faire partie de l’Union européenne. Mais Jean-Pierre Jouyet ajoute que le comité devra être « le plus varié possible », représenter « toutes les sensibilités » (vraiment ?) avec des personnalités de la société civile, de l’université, des médias, du monde syndical, et aussi il devra refléter les vues des plus petits pays de l’UE, des pays d’Europe centrale et des pays Baltes...

    Comment 12 personnes peuvent-elles représenter à la fois 27 Etats et « toutes les sensibilités » de la société de chacun de ces 27 Etats ?

    On nous prend vraiment pour des imbéciles.

  • Poussif

    C’était hier la première « Journée européenne contre la peine de mort », décrétée la veille par le Conseil de l’Europe après un parcours chaotique et entaché d’irrégularités (elle devait être proclamée conjointement par l’Union européenne et le Conseil de l’Europe, mais la Pologne a empêché le consensus des 27, et le Conseil de l’Europe confronté au même problème a fait voter la journée à la majorité des ambassadeurs, alors qu’elle aurait dû être votée à l’unanimité des ministres des Affaires étrangères....) Le 10 octobre est depuis cinq ans la journée mondiale contre la peine de mort.

    C’est donc ce jour qu’a choisi la France pour ratifier le protocole 13 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui interdit la peine de mort en toutes circonstances, même en temps de guerre.

    Tel est le seul événement notable. Et en réalité il n’est pas notable du tout : le protocole 13 est en vigueur depuis le 1er juillet 2003...

    Nicolas Sarkozy était à Moscou, et n’a rien dit sur la peine de mort. François Fillon était aux abonnés absents. Le seul acte gouvernemental (en dehors de la ratification bidon) a été un bref communiqué commun de Bernard Kouchner et Rama Yade : « Nous tenons à réaffirmer l’opposition catégorique de la France à cette pratique quelles qu’en soient les circonstances. Elle constitue une atteinte à la dignité humaine. » (Ne pas confondre avec l’avortement, qui condamne à mort d’innombrables innocents, mais au nom des droits de la femme.)

    La Commission européenne s’est également fendue d’un communiqué, mais seulement du commissaire aux Relations extérieures, la présidence portugaise de l’UE s’est félicitée de l’abolition de la peine de mort au Rwanda (sic), et le Parlement européen a observé une minute de silence...

    A Paris, la Ligue des droits de l’homme, RSF, et diverses autres associations, avaient appelé à une manifestation à la Bastille , au cours de laquelle a été procédé à la pendaison factice d’un mannequin, dénonçant les exécutions en Iran. Il y avait quelques dizaines de personnes...

  • Protocole de Londres : le Sénat aussi

    Le Sénat a adopté le projet de loi de ratification du protocole de Londres par 280 voix contre 33 et 2 abstentions. Comme à l’Assemblée nationale, trois membres du gouvernement étaient venus défendre le projet (Jean-Pierre Jouyet, Valérie Pécresse, Hervé Novelli). Il est donc désormais définitivement adopté, et le gouvernement va pouvoir ratifier ce texte qui conduit à l’abandon de la langue française dans les brevets européens.

  • La lutte contre l’islamophobie fait flop

    La conférence internationale de l’OSCE sur « l’intolérance envers les musulmans » en Europe, qui s’est ouverte hier à Cordoue et doit se terminer aujourd’hui, fait un « flop silencieux », constate l’Observatoire de l’islamisation.

    Alors que tous les ministres des Affaires étrangères des pays de l’OSCE avaient été invités, le ministre espagnol Moratinos (c’est l’Espagne qui préside en ce moment l’organisation) a dû se trouver bien seul à l’ouverture de la conférence : la plupart des pays n’ont envoyé qu’un représentant de leur ambassade, au mieux un secrétaire d’Etat...

    Nul doute que les gouvernements se disent qu’il vaut mieux ne pas trop insister sur la prétendue « islamophobie » qui progresserait en Europe, alors que c’est surtout l’islam que l’on voit progresser, avec la bénédiction et l’aide sonnante et trébuchante des autorités, ce qui est vu avec inquiétude, en effet, par les peuples européens. Il est évident que si l’islamophobie est le refus de voir une mosquée au coin de sa rue, elle est en progression parallèle au nombre de mosquées qui se construisent (les musulmans d’Allemagne viennent de faire savoir qu’ils ont le projet de construire 184 « vraies » moquées – avec coupole et minaret – ces prochaines années, venant s’ajouter aux 159 existantes et aux 2.600 lieux de prière).

    L’OSCE ne semble pas avoir programmé de conférence internationale sur « l’intolérance de l’islam ». Ces gens-là sont certainement trop occupés pour avoir encore eu le temps d’ouvrir le Coran.

  • Imposture

    Vuk Jeremic, président du comité des ministres du Conseil de l’Europe, en présence du président de cette institution, a proclamé « solennellement », à Lisbonne, « l’établissement d’une journée européenne contre la peine de mort qui sera célébrée le 10 octobre de chaque année ».

    Ce 9 octobre devait être signé, conjointement par l’Union européenne et le Conseil de l’Europe, le document instituant la journée en question. C’est pourquoi cela devait être fait à Lisbonne, capitale de l’actuelle présidence européenne. Mais M. Jeremic pouvait être flanqué du Premier ministre portugais et du président de la Commission européenne, il n’en demeure pas moins que l’initiative émane uniquement du Conseil de l’Europe. Car la Pologne a fait capoter le beau consensus au sein de l’Union européenne.

    En outre, même du côté du Conseil de l’Europe, c’est une imposture. Car la décision n’a pas été prise au niveau du comité des ministres, seul habilité à la prendre, mais au niveau des ambassadeurs. Si les autorités de l’Union européenne, de fait, ne pouvaient pas proclamer la journée, le président du comité des ministres du Conseil de l’Europe, en droit, ne le pouvait pas davantage...

  • Vienne dit non à Sarkozy

    Jusqu’ici, la demande de Nicolas Sarkozy que l’UE prenne des sanctions contre l’Iran n’avait été commentée que par des diplomates anonymes, notamment allemands, qui jugeaient à demi-mot cette idée absurde, alors que Javier Solana est en train de négocier et que le dernier rapport de l’AIEA montre des dispositions de l’Iran à coopérer. Hier, la ministre autrichienne des Affaires étrangères, qui venait de rencontrer son homologue allemand à Berlin, a dit ouvertement ce que tout le monde pense tout bas : « La base de sanctions contre l’Iran sont des résolutions au conseil de sécurité des Nations unies. Libre à la France d’insuffler des changements. Nous restons sur nos positions. Nous mettons en œuvre les résolutions de l’ONU au point près, et cela restera ainsi. » Ce propos s’adressait également aux Etats-Unis, qui font pression sur l’Autriche pour que son groupe énergétique OMV se désengage de l’Iran.

  • Kouchner en Turquie

    Bernard Kouchner est à Ankara, chez les amis turcs de ses amis américains, qui sont donc nos amis. Il a tenu un point de presse avec son homologue turc Ali Babacan. Celui-ci a notamment déclaré : « Nous partageons une volonté commune d’améliorer nos relations dans tous les domaines... Je considère nos entretiens d’aujourd’hui comme le début d’un nouvel élan dans nos rapports. »

    Ce qui est presque mot pour mot ce que dit Kouchner dans un entretien au journal Milliyet : « Ma présence aujourd’hui à Ankara témoigne de notre volonté commune de relancer très fortement notre relation et d’entrer dans une période de normalisation de nos rapports. »

    Babacan a quant à lui ajouté le leitmotiv sur l’adhésion, au cas où l’on n’aurait pas compris : «  La Turquie attend de l’UE qu’elle honore ses engagements. »

    Kouchner n’a pas répondu directement sur ce point. Il a dit : « Les relations bilatérales ont été un peu refroidies, nous espérons qu’elles vont se réchauffer. » (Refroidies par qui ? par ce nigaud de Sarkozy qui a cru malin de dire non à la Turquie alors qu’il n’en avait pas besoin pour se faire élire. Heureusement, il a opéré une salutaire rupture avec sa propagande de campagne...)

  • Députés des immigrés...

    Le gouvernement italien conteste le projet de traité européen, parce qu’il aboutira à réduire le nombre des députés italiens au Parlement européen. La présidence du Conseil fait savoir que Romano Prodi a rencontré Alain Lamassoure, co-rapporteur du projet, pour faire valoir que l’adoption du traité « fausserait la traditionnelle parité numérique entre les parlementaires italiens, français et anglais ».

    L’Italie avait déjà protesté le 18 septembre. Mais elle constate que le projet de traité aujourd’hui « finalisé » ne tient aucun compte de cette protestation.

    Le critère de répartition des sièges est fondé sur le nombre d’habitants de chaque pays, quelle que soit leur nationalité... (C’est l’idéologie européiste antinationale dans toute sa splendeur.)

    Il favorise donc les pays où il y a le plus d’immigrés : le Royaume-Uni et la France.. .

  • Le darwinisme, dogme officiel européen

    L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a adopté une résolution condamnant le créationnisme qui, « si l’on n’y prend pas garde, peut être une menace pour les droits de l’homme ». « Les valeurs qui sont l’essence même du Conseil de l’Europe risquent d’être directement menacées par les intégristes du créationnisme. Il est du rôle des parlementaires du Conseil de réagir avant qu’il ne soit trop tard. »

    L’Assemblée « encourage » donc les Etats membres à « s’opposer fermement à l’enseignement du créationnisme » et à « promouvoir l’enseignement de l’évolution en tant que théorie scientifique fondamentale dans les programmes généraux d’enseignement ». C’est « essentiel pour l’avenir de nos sociétés et de nos démocraties ». Sic.

    Le texte de cette résolution est surréaliste. Il ne craint pas de prendre comme argument que la recherche contre le sida, ou la prise de conscience des risques que fait courir le changement climatique (mais oui, bien sûr) sont impossibles (sic) « si l’on ne comprend pas les mécanismes de l’évolution », et mieux encore : « Du médecin qui par l’abus de prescription d’antibiotiques, favorise l’apparition de bactéries résistantes, à l’agriculteur qui utilise inconsidérément des pesticides entraînant ainsi la mutation d’insectes sur lesquels les produits utilisés n’ont plus d’effets, l’évolution est partout présente. »

    Or cela n’a strictement rien à voir avec la théorie de l’évolution des espèces (à savoir du prétendu passage d’une espèce à une autre espèce). On mélange tout.

    Et voici ce qui suit : «  La Science est une irremplaçable école de rigueur intellectuelle. » Sic.

    Cette résolution s’appuie sur un long rapport, qui avait déjà été publié en juin dernier, et qui a été adopté le 27 septembre par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.

    Ce rapport est proprement hallucinant. D’emblée, dans le « résumé », on nous assène : « D’un point de vue scientifique, il n’y a absolument aucun doute que l’évolution est une théorie centrale pour notre compréhension de la vie sur terre. »

    Voici quelques brefs extraits :

    13 « Notons que dans la longue chaîne de l’évolution, l’homme n’est en fait que l’un des maillons. »

    23 « Incontestablement, l’évolution est une véritable science. »

    26 « A l’heure actuelle, les scientifiques de toutes nations et toutes religions s’accordent sur la réalité de l’évolution. »

    46 « Certains créationnistes vont même jusqu’à fabriquer des faits et de fausses preuves. » (Ah ! Ah ! Ah ! Et l’homme de Piltdown, présenté comme le chaînon manquant entre le singe et l’homme en 1912, et dont on dû reconnaître que c’était une supercherie en... 1953 ?)

    89 « La scientificité de l’évolution demeure à l’heure actuelle irréfutable. »

    Et il ne s’agit pas de n’importe quelle théorie de l’évolution, mais de l’idéologie darwinienne :

    7 « Dès lors, vont s’opposer deux camps : le camp de ceux qui sont convaincus que pour défendre la théologie chrétienne il faut s’opposer à Darwin, et le camp de ceux qui pensent qu’avec la théorie de la sélection naturelle l’humanité allait en finir une fois pour toutes avec les bases théoriques de “l’obscurantisme religieux“. »

    Il s’agit bien de « la théorie de la sélection naturelle » selon Darwin. Et l’on défend Darwin bec et ongles :

    87. « Certains intégristes du créationnisme s’attaquent au « Darwinisme » et au Matérialisme en les accusant d’être la «réelle source idéologique du terrorisme», «le darwinisme est la base de plusieurs idéologies violentes qui ont a amené le désastre à l’espèce humaine durant le XXe siècle». Faut-il rappeler que les hommes n’ont pas attendu la publication en 1859 de l’œuvre de Darwin, L’origine des espèces, pour s’adonner à de multiples massacres ? Combien de morts au nom des guerres de religions ? L’utilisation de la religion comme la référence faite au darwinisme social par certains régimes dictatoriaux, ne suffit pas et ne peut en rien remettre en cause la théorie de l’évolution ou la religion ! Le darwinisme social est une idéologie qui prétend en effet s’inspirer de Darwin, mais elle n’a rien à voir avec la théorie darwinienne de l’évolution. De plus, on ne peut imputer à Darwin et sa théorie de l’évolution tous les maux de la terre, il n’est pas responsable des dérives posthumes de sa théorie. Présenter Darwin comme le père du terrorisme est proprement scandaleux, et cela peut venir semer le doute et la perplexité dans de nombreux esprits novices. »

    On voit dans ce paragraphe qu’il ne s’agit pas seulement d’imposer la théorie de l’évolution selon Darwin, mais aussi le matérialisme qui la sous-tend. D’où les longues diatribes du rapport contre la théorie du « dessein intelligent », et les allusions fielleuses aux religions tout au long du texte.

    Car, comme le soulignent assez les affirmations aussi scientifiquement fausses que péremptoires citées ci-dessus, il s’agit d’imposer la foi en l’évolutionnisme, au matérialisme évolutionniste, afin d’en finir avec « l’obscurantisme religieux ». Telle est la religion du Conseil de l’Europe, qui doit devenir la religion officielle de l'Europe.

  • A propos des tests ADN

    Les fantasmes règnent dans le monde politico-médiatico-religieux sur les tests ADN. Sans doute ne manquait-il plus que la condamnation de l’Union européenne, qui va de soi vu que l’UE est en pointe dans la défense des droits de l’homme, des immigrés, de l’antiracisme, etc.

    Mais c’est raté. Le porte-parole du commissaire européen à la Justice rappelle que la directive de 2003 sur le regroupement familial établit que « pour obtenir la preuve de l’existence de liens familiaux, les Etats membres peuvent procéder à des entretiens avec le regroupant et les membres de sa famille et à toute enquête jugée nécessaire ». Cette formulation, constate le porte-parole, « laisse beaucoup de liberté aux Etats membres ».

    En outre, la Commission européenne publie une étude de l’université de Nimègue, faisant apparaître que sept pays de l’Union européenne (Autriche, Belgique, Finlande, Lituanie, Pays-Bas, Suède et Royaume-Uni) mentionnent dans leur législation la possibilité de recourir aux tests ADN en cas d’absence de documents.

    Voilà qui donne une idée du niveau auquel sont parvenues nos "élites" dans la surenchère et la fantasmagorie du politiquement correct.