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Europe - Page 261

  • Ingérence

    Le parlement de l’île de Sercq a voté en faveur de la tenue d’un référendum, en 2011, qui portera sur l’adoption de la « démocratie » dans l’île.

    Le parlement de l’île anglo-normande est composé de 52 membres : les 40 « tenants », héritiers des 40 premiers « propriétaires » terriens de l’île (le terme propriétaire est inexact puisque tout appartient au seigneur de Sercq : le mot tenant veut dire locataire), et 12 « concierges », représentants élus des « non-propriétaires ».

    Sercq, nous dit-on, est « contrainte » à ce référendum par l’Union européenne, qui juge que ce parlement « féodal » est en infraction avec la Convention européenne des droits de l’homme... Alors qu’aucun habitant de l’île ne souhaite changer des institutions qui fonctionnent à la perfection pour le bien-être de tous.

    Or l’île de Sercq, comme les autres îles anglo-normandes (en dehors de l’archipel français de Chausey), ne fait pas partie de l’Union européenne. Car elle ne fait pas partie du Royaume-Uni. Elle dépend de la Couronne britannique, et c’est uniquement par son titre de « Duc de Normandie » que le roi d’Angleterre y exerce sa suzeraineté.

    Mais c’est donc l’Union européenne qui décide du régime politique de Sercq, en s‘arrogeant une suzeraineté qui ne figure dans aucun traité. La féodalité impliquait le respect des serments. Si Sercq est féodale, l’Union européenne est impérialiste et dictatoriale. Ce qui est encore plus contraire à la Convention européenne des droits de l’homme.

    On remarquera aussi que l’Union européenne se sert précisément de la féodalité pour supprimer le régime féodal : car naturellement le diktat est relayé par le « duc de Normandie », à savoir Elizabeth II, qui fait pression sur Sercq.

  • La menace de Bruxelles sur les vins français

    Après un an de « négociations » avec les Etats membres, la Commission européenne a présenté hier son projet de réforme vinicole.

    Il n’est pas question ici d’entrer dans le détail de mesures complexes qui visent des situations très diverses, mais de relever un des principaux principes de la réforme : faire évoluer le modèle viticole européen, majoritairement artisanal, vers un modèle plus industriel et compétitif face à la concurrence des vins du Nouveau Monde. Avec à la clef une « simplification » des règles d’étiquetage et des pratiques œnologiques.

    On retrouve là l’obsession habituelle de la Commission européenne : faire disparaître ce qui est artisanal et promouvoir ce qui est industriel, sous prétexte de compétitivité, en fait par soumission (volontaire) au mondialisme.

    La marche à suivre est exactement inverse. On ne voit pas pourquoi une production industrielle de vins européens serait à même de concurrencer une production industrielle déjà établie et organisée comme telle dès l’origine en Amérique ou en Australie. Ce qui fait l’intérêt des vins européens, et spécifiquement français, est précisément qu’ils sont des vins de terroir, dont le goût diffère d’une commune à l’autre, voire d’une parcelle à l’autre. Et que souvent ils ne sont pas des vins de cépage, mais des assemblages de divers cépages, effectués sur un terroir délimité et pourvus d’une appellation contrôlée.

    Une « simplification » des règles d’étiquetage et des pratiques œnologiques sonnerait tout simplement la fin des vins français. Ce serait la destruction d’un pan important de notre patrimoine, un saccage de l’identité française, de la civilisation française, et assurément une grande victoire de l’Union européenne totalitaire et déshumanisée.

    Dans un communiqué, le ministère de l’Agriculture fait savoir que « la France réaffirme son attachement au maintien des règles actuelles de production et d’élaboration des AIOC viticoles dans l’aire, ainsi qu’à la protection de l’ensemble des mentions traditionnelles existantes ».

    Mais comme le ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, est un européiste frénétique, et comme son Président européiste ne sait même pas ce qu’est le vin, cela ne nous rassure guère.

  • La farce du taux de TVA sur la restauration

    En 2002, Jacques Chirac avait promis un taux de TVA réduit sur la restauration. Au lendemain de sa réélection, le commissaire européen ad hoc, Bolkestein, devenu célèbre par la suite, avait fait savoir de façon quelque peu brutale que c’était impossible et que Chirac le savait bien. En 2007, Nicolas Sarkozy a formulé la même promesse, recevant à son tour le soutien ému de l’inénarrable président du syndicat des restaurateurs, André Daguin, certain cette fois que ça allait être fait. Et rebelote. Le commissaire ad hoc, aujourd’hui Laszlo Kovacs, dit la même chose que son collègue en 2002. Il le fait de façon plus polie, parce qu’il est hongrois et non prusso-batave, mais le résultat est le même. La situation actuelle est injuste, dit-il, mais la France devra attendre 2010, quand entrera en vigueur le nouveau règlement, à condition que les 27 se mettent d’accord sur le projet qu’il présentera fin 2008...

  • Malte appelle de nouveau au secours

    « Toujours plus de réfugiés viennent chez nous, nous avons d’énormes problèmes... Il est impossible pour nous de fournir des hébergements pour les réfugiés, de leur proposer une formation. Il est impossible de les intégrer plus tard dans notre société. » Tel est le cri d’alarme du Premier ministre de Malte, Lawrence Gonzi, dans un entretien à la presse allemande. Quelque 2.000 immigrants clandestins arrivent à Malte chaque année : « c’est un chiffre très très élevé par rapport à notre population » de 400.000 habitants, souligne Lawrence Gonzi, qui en appelle de nouveau à la « solidarité européenne », pour que les différents pays de l’UE se répartissent les demandes d’asile et aident à l’expulsion des clandestins. « Il ne s’agit pas seulement de Malte mais de l’avenir de l’Union européenne », souligne-t-il.

    Malte avait déjà formulé cette demande, mais s’était heurtée au refus de plusieurs « partenaires », dont l’Allemagne qui présidait l’UE au dernier semestre. Le gouvernement maltais espère être entendu par la nouvelle présidence portugaise...

    Mais la « solidarité européenne », en la matière, c’est chacun se débrouille avec ses clandestins, surtout les pays qui sont à la frontière extérieure de l’UE et que Bruxelles laisse totalement démunis, car l’idéologie européiste est qu’il ne doit pas y avoir de frontières, quelles qu’elles soient. Jusqu’ici, la réponse à Malte n’a pas été seulement une fin de non-recevoir, mais aussi des admonestations pour non-respect des droits de l’homme...

  • Nouvelle preuve de l’européisme de Sarkozy

    La France propose une réunion informelle des chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro, afin de donner à celle-ci une « identité politique », déclare Jean-Pierre Jouyet dans un entretien à La Tribune  : « Il est bon, dans cette Europe à 27, que la zone euro acquière une identité politique. Une réunion informelle des chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro y contribuerait... Il faut accroître la visibilité de l’Eurogroupe, lui donner plus de consistance, renforcer encore les prérogatives de son président. »

    Lequel président, Jean-Claude Juncker, avait salué, il y a une semaine, l’annonce de la venue de Nicolas Sarkozy en personne à la prochaine réunion de l’Eurogroupe, le 9 juillet prochain, alors que ce sont les ministres de l’Economie et des Finances qui sont conviés à ces réunions. De son côté, le ministre allemand des Finances a jugé « intéressante et inhabituelle » la venue du Président français.

    La présence de Nicolas Sarkozy sera une nouvelle illustration du fait que le Président fait tout et s’occupe de tout, reléguant les ministres au rang de directeurs de cabinet. Mais elle illustre aussi, comme en témoigne la déclaration de son ministre socialo-européiste Jouyet, qu’il veut accélérer l’intégration politique européenne, notamment par le biais de la zone euro : à monnaie unique, politique unique, c’était le dessein des créateurs de l’euro, c’est aussi celui de Sarkozy.

  • On continue de négocier l’adhésion de la Turquie...

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    L’Union européenne ouvre deux nouveaux chapitres de négociations avec la Turquie.

    Que Nicolas Sarkozy soit ou non responsable du report d’un troisième chapitre ne change rien au fait que les négociations d’adhésion de la Turquie se poursuivent, alors qu’il avait affirmé qu’il suspendrait « toutes les négociations ».

    Il est très inconvenant, vis-à-vis de la Turquie , de laisser ce pays continuer de négocier si l’on ne veut pas de son adhésion. Et il est tout aussi inconvenant, vis-à-vis des Français, de continuer les négociations quand on a fait du refus de cette adhésion un argument électoral.

    Dans l’un comme dans l’autre cas se pose un vrai problème de crédibilité du président de la République, et de la France.

  • Turquie : ça continue

    Les ambassadeurs des 27 ont approuvé l’ouverture de deux nouveaux chapitres de négociations avec la Turquie. La présidence allemande de l’Union européenne avait retiré le chapitre concernant la politique économique et monétaire, qui devait également être ouvert. Il se disait ces dernières semaines que la France bloquerait le chapitre économique, et Bernard Kouchner avait laissé entendre qu’il en serait ainsi. Mais le porte-parole du Quai d’Orsay adopte la position officielle de la présidence allemande : « En l’absence d’unanimité, la présidence allemande n’a pas proposé d’approuver la position commune » sur ce chapitre. « Les travaux se poursuivent sur le projet de position commune de négociation sur le chapitre politique économique et monétaire. » Et d’ajouter : « Je n’ai pas d’autre commentaire à faire. »

    Curieux... Quoi qu’il en soit, on voit que Nicolas Sarkozy accepte que se poursuivent les négociations d’adhésion, alors qu’il prétend être contre cette adhésion.

  • Le désastreux accord

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    En contribuant à ce désastreux accord de Bruxelles, qui marque à la fois la fin de la France en tant que Nation Souveraine et Indépendante et la naissance d’un Super Etat européen, Nicolas Sarkozy a trahi la charge que lui ont confiée les Français de Président de la République, garant de l’indépendance nationale.

    Nous aurons l’occasion de revenir en détail sur les principales mesures qui ont été adoptées dans ce nouveau traité constitutionnel qui ne dit pas son nom, mais il est certain que, déjà, le Front National entre en résistance et en sera, dans les mois qui viennent, le fer de lance et le représentant des Français qui, au-delà de leurs divergences, souhaitent le maintien de la France en tant qu’Etat Nation, libre et souverain.

    Je prends date pour la Présidence française du second semestre 2008 et pour les élections européennes de 2009 où je serai l’opposant numéro un à la politique européenne de Nicolas Sarkozy et à ses abandons de souveraineté en matière institutionnelle.

  • A propos de la Charte

    Dans le texte adopté à Bruxelles, il est prévu que la Charte des droits (ex-deuxième partie de la Constitution européenne) soit mentionnée dans le traité et devienne ainsi « contraignante ». Le Royaume-Uni s’exempte de cette « contrainte », et la Pologne a fait ajouter une « déclaration », marginalisée comme « unilatérale » : « La Charte n'affecte en aucune manière le droit des Etats membres à légiférer en matière de moralité publique, de droit de la famille et de protection de la dignité humaine et de respect de l'intégrité physique et morale de la personne humaine. »

    Cette déclaration reprend en fait celle que la Pologne avait fait ajouter à son traité d’adhésion à l’Union européenne : « La Pologne comprend que rien dans les dispositions du traité sur l'Union européenne et les traités instituant la Communauté européenne, ni dans les dispositions des traités modifiant ou complétant ces traités n'empêche l'Etat polonais de réglementer les questions revêtant une importance morale et celles liées à la protection de la vie humaine. » Ce qui avait suscité une « contre-déclaration » (sic) des 15 Etats membres : « Les déclarations attachées à cet Acte Final ne peuvent pas être interprétées ou appliquées dans un sens contraire aux obligations des Etats membres découlant du Traité et de l'Acte d'Adhésion. Les actuels Etats membres notent que la Commission souscrit pleinement à cette position. »

    En réalité, il n’y a rien de nouveau dans la Charte. L ’article qui pose problème est celui sur la « non-discrimination », qui peut être vu comme un argument pour le « mariage » homosexuel et l’adoption d’enfants par les homosexuels. Mais cet article est repris tel quel du traité d’Amsterdam, qui avait déjà « valeur contraignante ». D’où la première déclaration polonaise.

    Certes, quand on sait comment ça se passe, on peut craindre à juste titre les conséquences lointaines du fait que la charte soit « contraignante ». Il suffira de rattacher à un article ou à un autre les « droits » que constituent les avancées de la culture de mort... C’est pourquoi les Polonais ont raison de tenter d’y mettre une barrière.

    Mais ce que même les Polonais n’osent plus dire, c’est que la Charte est radicalement mauvaise parce qu’elle évacue Dieu.

    Cette charte avait été adoptée au sommet de Nice le 7 décembre 2000 en même temps que le traité du même nom. Quelques jours plus tard, le pape Jean-Paul II écrivait dans sa lettre sur le 1.200e anniversaire du couronnement de Charlemagne que l’Eglise a suivi « avec une vive attention » l’élaboration de ce qui constituerait une nouvelle synthèse des valeurs fondamentales dont doit s’inspirer la cohabitation des peuples européens, un millénaire après la « grandiose synthèse entre la culture de l’antiquité classique, avant tout romaine, et les cultures des peuples germaniques et celtiques, synthèse opérée sur la base de l’Evangile du Christ, qui caractérise la puissante contribution offerte par Charlemagne à la formation du continent ». Mais, ajoutait-il, « je ne peux cacher ma déception pour le fait que n’ait pas été insérée dans le texte de la Charte ne serait-ce qu’une référence à Dieu ». Car Dieu est la source suprême de la dignité de la personne et de ses droits fondamentaux, et « ce fut la négation de Dieu et de ses commandements qui a été à l’origine, au siècle passé, de la tyrannie des idoles, exprimée par la glorification d’une race, d’une classe, de l’Etat, de la nation, du parti, au lieu du Dieu vivant et vrai ».

    Ainsi la Charte ne peut-elle qu’être défaillante dans la défense des véritables droits, alors que « dans de nombreux Etats européens les droits de la personne et de la famille sont menacés, par exemple par la politique favorable à l’avortement, légalisé presque partout, par l’attitude toujours plus disponible à l’égard de l’euthanasie et, dernièrement, par certains projets de loi en matière de technologie génétique qui ne sont pas suffisamment respectueux du caractère humain de l’embryon ». En bref, disait le pape, « il ne suffit pas de pérorer avec emphase en faveur de la dignité de la personne, si elle est ensuite gravement violée par les normes mêmes du système juridique ».

  • L’avatar

    Un groupe de propriétaires d’un vieil immeuble plusieurs fois rafistolé avait décidé de construire un nouvel immeuble. Certains copropriétaires, constatant que cet immeuble était empoisonné et mettait leur vie en danger, n’en ont pas voulu. Alors on a détruit le nouvel immeuble. Après lui avoir enlevé ses ornements, on l’a mis en miettes. Et on a repris les morceaux pour les intégrer dans le vieil immeuble.  Et l’on a repeint les morceaux pour qu’ils passent inaperçus, avec une couche supplémentaire sur ceux qui étaient les plus toxiques, en espérant qu’ils passeraient ainsi inaperçus, et surtout que leur toxicité ne serait pas trop affaiblie.

    Telle est à peu près, vue en images, l’histoire du nouveau traité européen.

    L’immeuble est cassé : il n’y a plus de Constitution européenne. Il n’est pas inutile de le souligner. Et l’on voit que les plus fervents européistes accusent le coup. Le nouveau traité ne sera pas un texte complet qu’on peut lire du début à la fin, un tout formé d’articles qui se suivent, mais, comme le traité de Nice, une série d’adjonctions aux traités antérieurs. Ce sera strictement illisible pour un non-spécialiste, et cela d’autant plus qu’aux modifications des traités sont ajoutés nombre de protocoles et de déclarations : un diplomate a déclaré ironiquement qu’on devrait l’appeler « traité des notes en bas de pages ».

    En dehors de l’architecture constitutionnelle, et des symboles étatiques, qui disparaissent, on note diverses modifications du texte de la Constitution. Il n’est plus question de « lois » européennes ; on est reste aux « directives ». L’article sur la primauté du droit européen sur les droits nationaux disparaît ; il est remplacé par une « déclaration » rappelant la jurisprudence de l’UE (qui est celle de la... primauté du droit européen, mais ce n’est pas posé en principe). Il y aura un article sur la « personnalité juridique » de l’UE, mais avec une déclaration soulignant que cela « n’autorisera en aucun cas l’Union à légiférer ou à agir au-delà des compétences que les Etats membres lui ont attribuées dans les traités ». Il n’y a plus de ministre des Affaires étrangères, mais comme aujourd’hui un « Haut représentant ». Certes, il gagne du galon, mais la « politique étrangère » de l’UE est en retrait par rapport à la Constitution européenne. Le paragraphe sur les Etats membres qui doivent l’« appuyer sans réserve » est supprimé, et une déclaration souligne que les dispositions en la matière « ne portent pas atteinte aux compétences des Etats membres quant à leur propre politique étrangère » ni à leur représentation propre dans les instances internationales. On signalera aussi cette nouveauté que « les traités peuvent être révisés pour accroître ou pour réduire les compétences de l’Union ». Et enfin que, contrairement à ce que souhaitait Sarkozy, il n’y a aucune extension supplémentaire des domaines soumis au vote à la majorité qualifiée par rapport à ce qui était prévu dans la Constitution européenne.

    Cela étant dit, le poison de la Constitution européenne est bien présent. Ce poison, c’est la « personnalité juridique » de l’Union, qui en fait une entité de droit international. C’est la présidence « stable » de l’Union, qui crée une nouvelle autorité supranationale. C’est l’extension des domaines soumis à la majorité, et plus généralement toutes les avancées européistes plus ou moins camouflées ou amendées par un déluge de « déclarations » et de « protocoles ». C’est enfin le fait de rendre « contraignante » la charte des droits fondamentaux, même si elle n’ajoute guère de droits à ceux déjà définis dans les traités antérieurs.

    Tout au long du texte, on remarque un effort permanent et pathétique pour bien souligner que toute décision doit respecter le principe de subsidiarité. Cela commence par la modification de l’article 11 pour dire que l’UE « n’agit que dans les limites de compétences que les Etats membres lui ont attribuées ». Et cela se poursuit dans un déluge d’ajouts, de déclarations, de protocoles, déclinant ce principe de toutes les façons possibles. Le problème est que tous ces efforts sont vains (et ceux qui accepté ces textes le savent fort bien), car le poison originel les réduit à néant. Ici le poison est celui du traité de Maastricht, où avait été défini le principe de subsidiarité d’une façon exactement contraire à ce qu’il est. Les précisions apportées dans le nouveau traité seront inopérantes tant que cette définition n’aura pas été changée. Et il n’est évidemment pas question de la changer, puisque c’est cette définition qui permet précisément d’aller toujours plus loin dans la construction d’un super-Etat, tout en protestant qu’il n’en est rien...

    Voilà, grosso modo, ce qui se passait à Bruxelles, pendant qu’on amusait la galerie avec le système de vote. Puisque l’essentiel du contenu de la Constitution européenne est maintenu dans le traité, il va de soi que les citoyens doivent être consultés. Mais pour être consultés, ils doivent d’abord être informés de ce qui se passe. C’est ce que Nicolas Sarkozy ne veut pas. Avec la complicité de toute la classe politicienne, il veut faire passer le traité en catimini, pour que les Français ne sachent pas ce qu’il cache. Et l’on n’en parle déjà plus... Il reviendra pourtant dans l’actualité, lors de la conférence intergouvernementale chargée de le rédiger, puis lors de la signature du texte au Portugal. C’est alors que se posera la question de la ratification. Or les Irlandais ont déjà fait savoir qu’en raison de l’importance des modifications entraînées par le traité ils le soumettraient à référendum...