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  • La nouvelle Académie pontificale "pour la vie"

    François avait viré en bloc les 132 membres de l’Académie pontificale pour la vie. Il vient d’en nommer 45, dont 17 nouveaux. Dont trois non chrétiens, et le « théologien » Maurizio Chiodi, ouvert à un « discernement » sur la contraception, la fécondation in vitro, les orientations sexuelles, le gender, l’euthanasie passive et le suicide assisté…

    Parmi ceux qui ne sont pas reconduits, comme on s’en doute, figurent ceux qui étaient le plus fidèles à ce que voulaient Jean-Paul II et le professeur Lejeune (dont le grand ami de Joseph Ratzinger Robert Spaemann).

    Voir le détail par Sandro Magister.

    Life Site constate pour sa part la présence dans les 45 d’un anglican, Nigel Biggar, professeur à Oxford, pour qui l’avortement doit être permis dans les 18 semaines après la conception, parce qu’il n’y a pas encore d’activité cérébrale, donc de forme de conscience…

  • Saint Basile

    Extrait du prologue aux règles monastiques

    Pour être bref, je distingue trois dispositions différentes qui nous portent inévitablement à obéir : ou bien nous nous détournons du mal par crainte du châtiment, et nous sommes dans la disposition de l’esclave ; ou nous poursuivons l’appât de la récompense en accomplissant les commandements pour l’avantage que nous en retirons, et ainsi nous ressemblons aux mercenaires ; ou enfin c’est pour le bien lui-même et l’amour de celui qui commande, que nous obéissons, heureux d’avoir été trouvés dignes de servir un Dieu si glorieux et si bon, et nous sommes alors dans la disposition des enfants.

    Celui qui accomplit les commandements dans la crainte et voit sans cesse devant lui la peine qu’encoure la négligence, ne se contentera pas d’exécuter une partie des préceptes en négligeant les autres, mais il redoutera le châtiment qui s’attache aussi bien à n’importe quelle désobéissance. C’est pourquoi : « Bienheureux celui qu’anime en tout une crainte salutaire », il est solidement établi dans la vérité, car il peut dire : « Je voyais toujours le Seigneur devant moi, il se tient à ma droite afin que je ne sois pas ébranlé ». De cette façon il ne voudra rien omettre de son devoir. « Bienheureux l’homme qui craint le Seigneur », pourquoi ? « parce qu’il s’appliquera avec zèle à l’observance de ses commandements ». Ceux qui vivent dans la crainte ne pourront donc ni omettre ni observer négligemment un seul des commandements qui leur sont donnés.

    Mais le mercenaire, lui non plus, ne voudra rien dédaigner de ce qui lui est prescrit. En effet, comment recevrait-il le prix de son travail dans la vigne, s’il n’a pas observé les conventions ? S’il a passé outre à quelque travail urgent, il l’a rendue inutile à son propriétaire. Qui donc accorderait un salaire pour un dommage qu’on lui a causé.

    En troisième lieu vient le service rendu par amour. Quel fils désireux de plaire à son père le contentera dans les grandes lignes, en se réservant cependant de le chagriner dans les détails ? Surtout qu’il se souviendra des paroles de l’Apôtre : « Ne contristez pas l’Esprit de Dieu dont le sceau est imprimé en vous ».

    Ceux qui violent la plupart des commandements, dans quelle catégorie les placerons-nous donc ? Ils n’exécutent pas les ordres de Dieu comme ceux d’un Père ; ils ne lui obéissent pas dans l’espoir d’une récompense ; ils ne le servent pas comme un maître… « Si je suis Père, dit le Seigneur, où est le respect qu’on me doit ? Et si je suis le Maître, où est la crainte que j’inspire ? ». En vérité : « Celui qui craint le Seigneur assujettira fortement son vouloir à ses lois », car il est dit : « En violant sa loi tu traites Dieu avec dédain ».

    Si nous voulons vivre selon notre bon plaisir plutôt que selon les commandements, comment nous promettons-nous, pour plus tard, la vie bienheureuse, l’égalité avec les saints et la joie partagée avec les anges en présence du Seigneur ? Imaginations puériles ! Comment serai-je avec Job, si je n’ai pas accepté avec reconnaissance le malheur qui m’a frappé ? Comment serai-je avec David, quand je n’ai pas traité mon ennemi avec générosité ? Comment avec Daniel, sans avoir cherché Dieu dans la tempérance ininterrompue et la prière continuelle ? Comment avec chacun des saints, moi qui n’ai pas marché sur leurs traces ? Quel est le directeur de jeux assez dénué de jugement pour estimer dignes des mêmes couronnes le vainqueur et celui qui n’a même pas combattu ? Quel chef d’armée appellera ceux qui n’ont même pas paru dans la mêlée, à recevoir, avec ceux qui ont remporté la victoire, une part égale au butin ?

    Dieu est bon, mais il est juste aussi ; or c’est le propre du juste de rendre à chacun selon son dû, ainsi qu’il est écrit : « Seigneur accordez vos bienfaits à ceux qui sont bons et ont le cœur droit, mais ceux qui s’engagent dans les voies détournées, anéantissez-les avec les méchants ».

    Dieu est miséricordieux, oui, mais il est juste : « Le Seigneur aime la miséricorde et la justice » ; c’est pourquoi : « Je chanterai, Seigneur, ta miséricorde et ta justice ». Par l’Écriture nous savons aussi qui bénéficiera de sa miséricorde : « Bienheureux les miséricordieux, car il leur sera fait miséricorde ». Tu vois avec quel discernement Dieu use de la pitié ? Il ne fait pas miséricorde sans jugement et ne juge pas sans miséricorde, « car le Seigneur est miséricordieux et juste ». Ne nous faisons donc pas de Dieu une idée tronquée et ne cherchons pas dans sa bonté un prétexte à la négligence.

  • On va sévir…

    Au milieu d’un interminable communiqué « sur l'avancement des mesures prises au titre de l'agenda européen en matière de migration afin de stabiliser les flux migratoires et de mieux gérer les frontières extérieures », on lit ceci :

    Ces derniers mois, la Commission n'a eu de cesse d'exhorter les États membres qui n'avaient encore procédé à aucune relocalisation ou n'avaient pas pris d'engagements en ce sens, à le faire. Il est à déplorer, malgré ces demandes répétées, que la République tchèque, la Hongrie et la Pologne, au mépris des obligations juridiques qui leur incombent en vertu des décisions du Conseil et de leurs engagements envers la Grèce, l'Italie et d'autres États membres, n'aient toujours pas pris les mesures nécessaires. Dans ce contexte, et ainsi qu'elle l'avait indiqué dans le précédent rapport sur la relocalisation et la réinstallation, la Commission a décidé d'engager des procédures d'infraction contre ces trois États membres.

    Il n’y a aucune précision sur ces procédures, qui devraient être lancées demain.

    L’essentiel de l’interminable communiqué est un satisfecit que se décerne la Commission sur tous les plans. Ne craignant pas le ridicule, elle ose même se féliciter qu’« en matière de réinstallation » des « migrants », la situation « continue d'être en bonne voie, près de trois quarts (16.419) des 22.504 réinstallations décidées en juillet 2015 ayant déjà été menées à bien ». Sic. Au fait, s’il n’y a que quelques dizaines de milliers de migrants pour toute l’Europe, on ne voit pas où est le problème…

    Lors d’une conférence de presse commune hier à Varsovie, les ministres des Affaires étrangères de Pologne et de Hongrie ont rejeté d’avance le « chantage » de la Commission qui menace les trois pays de sanctions financière ; ils ont souligné qu’il est illégal de lier les financements européens à la question des relocalisations. Le ministre polonais Witold Waszczykowski a répété qu’il ne s’agit pas de réfugiés mais de migrants, et le ministre hongrois Peter Szíjjártó que ces questions ne relèvent pas des instances de l’UE mais de la politique nationale des Etats membres.

  • Roi dhimmi

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    A Bruxelles le premier prénom donné aux garçons, depuis plusieurs années, est Mahomet. Logiquement, le roi des Belges vénère la religion de Mahomet.

    RTL.be :

    « Le roi Philippe a rompu le jeûne dans une famille musulmane de Gand lundi soir. Notre souverain a respecté la tradition en mangeant d’abord des dattes et du lait, puis en partageant un repas fait de plats marocains. »

  • L’appel du vide

    Les primaires auraient pu faire croire à un petit retour du politique. Parmi les candidats connus, à droite c’est celui qui affichait des idées de droite qui fut désigné, et à gauche celui qui affichait des idées de gauche. Et il y avait l’émergence de la gauche plus à gauche de Mélenchon, et la progression du Front national.

    Et patatras. C’est le pion de l’euromondialisme qui fut élu.

    Et re-patatras, pire encore : les électeurs élisent en masse des inconnus qui ont pour mission de voter tout ce que leur demandera Macron. Une armée de pions clonés au service du pion en chef.

    Le degré zéro de la politique. Le néant.

  • Bien vu

    [Le Pape] a transformé la messe du matin, qui devrait être célébrée dans l'intimité avec le Christ pour commencer au mieux la journée, en une scène d'où il lance - quotidiennement - un anathème contre des personnes non identifiées. Au point que le tabernacle est mis «de côté» et au centre, il n'y a plus l'Eucharistie, mais la parole du Pape, ce Pape qui par ailleurs aime beaucoup s'auto-citer et réinterpréter les Écritures selon l'anathème qu'il va lancer et à qui il va le lancer.

    C’est ici (avec un développement).

  • Saint Jean de Saint-Facond

    Il fut un certain temps que le Père Jean de Saint-Facond n’était pas moins de deux heures à dire la messe, ce qui ne manqua pas d’être trouvé singulier. Le Père Martin de Spinoza, qui était devenu de son novice son supérieur, lui commanda d’être plus court, le Saint en peine de savoir quel parti il devait prendre alla trouver le supérieur en son particulier, se prosterna à ses pieds et le supplia de le laisser sur cela en liberté, le supérieur n’ayant pas voulu se rendre à sa prière, le Père de Saint-Facond alla dire la messe, à dessein d’être plus court, et il se trouva néanmoins aussi long qu’auparavant, de quoi le supérieur lui fit une correction très sévère, lui remontrant qu’obéissance vaut mieux que sacrifice : le Saint se trouvant pressé, représenta au supérieur qu’il avait de très fortes raisons pour lui demander la grâce de le dispenser de la rigueur de son commandement, le supérieur voulut à la fin savoir ses raisons si pressantes, le Père Jean de Saint-Facond se soumit encore à dire ses raisons ; mais pour obliger le supérieur à un secret plus inviolable, il lui demanda que la révélation s’en fît au tribunal de la confession, le supérieur le lui accorda : il lui déclara donc qu’il voyait pendant la messe Jésus-Christ en chair humaine, sa tête, ses bras, ses plaies, et tout son corps éclatant de gloire, il ajouta que Jésus-Christ lui donnait de grands éclaircissements sur le mystère de la Très Sainte Trinité, et plusieurs autres choses, dont le Père Martin de Spinoza son supérieur et confesseur fut tellement surpris qu’il lui déclara publiquement qu’il levait la défense qu’il lui avait faite d’être si long à la messe, qu’il pouvait à l’avenir suivre sa dévotion, et la célébrer comme Dieu lui inspirait. Après la mort du Saint, le Père de Spinoza découvrit le secret au Père Jean de Séville, qui l’a laissé par écrit. Le R.P. Paul Luchin, général de l’ordre, a vu l’original de cet écrit, faisant ses visites en Espagne en 1661. Et il est produit dans les actes de la canonisation. On garde dans les Archives du couvent de Salamanque cet original écrit de la main de ce saint religieux, qui a refusé par humilité trois évêchés.

    (Abrégé de la vie et des miracles de saint Jean de St Facond)

  • Fête de la Très Sainte Trinité

    Stichère du lucernaire des vêpres de la Pentecôte dans la liturgie byzantine :

    Venez, tous les peuples, adorons en trois personnes l'unique Dieu: le Fils dans le Père avec le saint Esprit; car le Père engendre le Fils hors du temps, partageant même trône et même éternité, et l'Esprit saint est dans le Père, glorifié avec le Fils: une seule puissance, une seule divinité, un seul être devant qui nous tous, les fidèles, nous prosternons en disant: Dieu saint qui as tout créé par le Fils avec le concours du saint Esprit, Dieu saint et fort par qui le Père nous fut révélé et par qui le saint Esprit en ce monde est venu; Dieu saint et immortel, Esprit consolateur qui procèdes du Père et reposes dans le Fils, Trinité sainte, gloire à toi.

    Chanté par Theodoros Kokkorikos :

    Δεῦτε λαοί, τὴν τρισυπόστατον Θεότητα προσκυνήσωμεν, Υἱὸν ἐν τῷ Πατρί, σὺν ἁγίῳ Πνεύματι· Πατὴρ γὰρ ἀχρόνως ἐγέννησεν Υἱόν, συναΐδιον καὶ σύνθρονον, καὶ Πνεῦμα ἅγιον ἦν ἐν τῷ Πατρί, σὺν Υἱῷ δοξαζόμενον, μία δύναμις, μία οὐσία, μία Θεότης, ἣν προσκυνοῦντες πάντες λέγομεν· Ἅγιος ὁ Θεός, ὁ τὰ πάντα δημιουργήσας δι' Υἱοῦ, συνεργίᾳ τοῦ Ἁγίου Πνεύματος, Ἅγιος ἰσχυρός, δι' οὗ τὸν Πατέρα ἐγνώκαμεν, καὶ τὸ Πνεῦμα τὸ Ἅγιον ἐπεδήμησεν ἐν κόσμῳ, Ἅγιος ἀθάνατος, τὸ Παράκλητον Πνεῦμα, τὸ ἐκ Πατρὸς ἐκπορευόμενον, καὶ ἐν Υἱῷ ἀναπαυόμενον, Τριὰς ἁγία, δόξα σοι.

  • Samedi des quatre temps de Pentecôte

    Spíritus, ubi vult, spirat : et vocem ejus audis, allelúia, allelúia : sed nescis, unde véniat aut quo vadat, allelúia, allelúia, allelúia.

    Les moniales d’Argentan :
    podcast

    Le bienheureux cardinal Schuster :

    L’antienne de la Communion contient une dernière allusion à l’octave de la Pentecôte et au temps pascal qui va s’achever. L’alléluia lui-même, au moins selon l’ancien rite grégorien, est prêt à s’envoler et à retourner au ciel : Sed nescis unde veniat aut quo vadat : alleluia, alleluia, alleluia. Ce chant est tiré de saint Jean (III, 8) « L’Esprit souffle où il veut ; tu entends son souffle, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Alléluia, Alléluia, Alléluia. »

    II est vrai que le texte grec de l’Évangile parle ici, non du Saint-Esprit, mais du vent. Toutefois, comme Jésus s’est précisément servi de l’image du vent pour expliquer à Nicodème le caractère suprasensible et surnaturel de la grâce de l’Esprit Saint, ainsi l’emploi que fait de ce verset la liturgie romaine au moment où se clôt le cycle de la Pentecôte, n’est nullement arbitraire.

    Il est d’autant moins arbitraire que la phrase se termine ainsi : « sic est omnis qui natus est ex spiritu », ce qui ne peut se traduire que par : « il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit ». Et Jésus venait de dire : « Quod natum est ex carne, caro est : et quod natum est ex spiritu, spiritus est », où spiritus ne peut pas vouloir dire vent : « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit. »

    En fait Jésus joue sur les deux sens du mot (en grec c’est pneuma), comme il le fait, dans le même dialogue avec Nicodème, avec le mot ἄνωθεν, anothen. Ce mot peut vouloir dire « d’en haut » ou « de nouveau ». Jésus dit qu’il faut naître d’en haut. Nicodème comprend qu’il faut naître de nouveau, et ne voit pas comment il pourrait retourner dans le ventre de sa mère. Mais pour Jésus, naître de nouveau, c’est naître d’en haut. « Ne t’étonne pas que je t’ai dit : il faut que vous naissiez de nouveau (d'en haut). Le vent (pneuma, spiritus) souffle où il veut… »

    Le cardinal Schuster termine sa notice par ces lignes remarquables :

    La sainte messe clôt dignement le temps pascal. Désormais la Rédemption est accomplie, et le Saint-Esprit est venu comme pour en assurer définitivement l’efficacité, moyennant le caractère sacramentel qu’il imprime dans l’âme. Telle est la propriété personnelle du divin Paraclet : il accomplit, termine, opère toujours quelque chose de définitif, à l’égal d’une conclusion qui, inévitablement et inébranlablement, sort des prémisses. C’est la raison pour laquelle les péchés contre le Saint-Esprit n’obtiennent, en fait, jamais le pardon : ils représentent l’obstination définitive de l’âme dans la haine suprême contre le souverain amour.

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