Autrefois la messe de ces deux martyrs (nommés au Canon de la messe) avait une collecte propre :
Votiva, Domine, munera deferentes, in tuorum Marcellini et Petri martyrum passione, tuam magnificentiam veneramur, et per eam nobis imploramus tuæ pietatis auxilium.
Offrant des dons votifs, Seigneur, en la passion de vos martyrs Marcellin et Pierre, nous vénérons votre magnificence, et par elle nous implorons pour nous le secours de votre piété.
Elle avait aussi une préface :
... æterne Deus ; apud quem semper est præclara vita Sanctorum, quorum nos pretiosa mors lætificat et tuetur. Quapropter Martyrum tuorum Marcellini et Petri gloriosa recensentes natalitia, laudes tibi referimus, et magnificentiam tuam supplices exoramus, ut quorum sumus martyria venerantes, beatitudinis mereamur esse consortes.
... Dieu éternel, auprès de vous est pour toujours la vie glorieuse des Saints, dont la mort précieuse nous réjouit et nous protège. C’est pourquoi, célébrant le jour glorieux de la naissance au ciel de vos Martyrs Marcellin et Pierre, nous vous offrons nos louanges, et nous prions en suppliant votre magnificence, afin que nous méritions d’être associés à la béatitude de ceux dont nous vénérons le martyre.
Et une postcommunion :
Intercedentibus Sanctis tuis, Domine, Marcellino et Petro, plebi tuæ præsta subsidium ; ut ab omnibus noxiis expedita, cuncta sibi profutura perficiat.
Par l’intercession de vos Saints Marcellin et Pierre, soutenez, Seigneur, votre peuple ; pour qu’épargné de tout mal, il accomplisse tout ce qui lui sera bon pour la vie éternelle.
Commentaire du bienheureux cardinal Schuster qui nous donne ces textes :
Voilà la grande grâce à obtenir des martyrs, voilà le critérium selon lequel nous devons nous conduire : ne faire que ce qui nous est vraiment utile pour l’éternité. Cuncta sibi profutura perficiat. Cuncta, c’est-à-dire non pas quelque bien en particulier, mais tout le bien qui nous est possible ; en d’autres termes, atteindre cette mesure de grâce et de sainteté que le Seigneur a préétablie pour chacun de nous, secundum mensuram donationis Christi.
Sur la découverte du tombeau des deux saints et l’inscription de saint Damase qui entendit leur martyre de la bouche du bourreau, voir ma note de 2014.