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Si le propos du vice-président polonais du Parlement européen Ryszard Czarnecki sur les migrants et les attentats vous a plu, voici celui du ministre polonais de l’Intérieur, Mariusz Błaszczak. La Pologne n’est pas menacée, dit-il, parce que « nous ne sommes pas engagés dans une politique multiculturelle ou dans le politiquement correct ». « Le gouvernement polonais actuel a changé la politique du [précédent gouvernement], qui était basée sur une porte ouverte aux réfugiés. De cette façon, toutes ces erreurs qui ont abouti à des événements tragiques dans l’ouest de l’Europe n’ont pas affecté la Pologne. »
On sait que la Tchéquie, qui a accueilli 12 « réfugiés » dans le cadre du plan européen de relocalisation, a fait savoir qu’elle n’en accueillerait pas un de plus. La Pologne n’en a accueilli aucun, et le président Andrzej Duda a rappelé hier qu’elle n’en accepterait pas, quelles que soient les menaces de la Commission européenne. Il a ajouté que si Bruxelles continuait d’insister il organiserait un référendum. Et pour Mariusz Błaszczak les menaces que font peser les migrants sont « bien pires » que celles de Bruxelles.
L’ultra-européiste Sylvie Goulard, ministre (de la destruction de ce qui reste) des Armées, a applaudi le projet publié par la Commission européenne, mercredi, visant à avancer dans le domaine de « l’Europe de la défense ». Un projet en deux volets : création d’un fonds européen permettant d’accroître la coopération des États membres dans les domaines de la recherche et du développement de nouveaux prototypes. Et à plus long terme de rationaliser les acquisitions en permettant au fonds de réaliser des achats groupés, par exemple pour les hélicoptères ou les drones ; et trois scénarios de renforcement de l’Europe de la défense, à débattre.
Ce genre de projet est mis régulièrement sur la table et repart régulièrement à la poubelle. Mais selon le commissaire Moscovici, naturellement enthousiaste, « cette fois, j’en suis convaincu, c’est la bonne ». A cause du Brexit, de Trump, des attentats...
Pour Sylvie Goulard, l’idée d’une défense européenne s’était « ensablée » depuis des années, et l’initiative de la Commission lève un « tabou »… Pour l’instant il ne s’agit que de faire de la recherche ensemble, mais à terme le « volet capacitaire », le second volet, sera concerné.
Et, comme on s’en doutait, non seulement le gouvernement Macron ne veut plus de défense nationale, mais il prévoit de détruire l’armement : « Si nous voulons faire l’Europe de la défense, dit Sylvie Goulard, il va y avoir des restructurations à opérer, faire des choix (…) qui pourraient (…) aboutir à privilégier des consortiums dans lesquels les Français ne sont pas toujours leaders »… « ce qui oblige à casser certaines facilités industrielles »…
Tel est l’intitulé de la pétition de Cécile Carré, qui relance ainsi, aussi opportunément que tragiquement, le débat sur le statut du fœtus.
Le 2 juin dernier, à Saint-Quentin, une voiture percute la sienne côté conducteur. Cécile est enceinte de 5 mois. Une échographie montre que l’enfant qu’elle porte est mort, du fait de l’accident.
Un certificat de décès a été établi au nom de l’enfant Julie, dont le nom figurera sur le livret de famille. Un enfant qui n’existe pas pour la justice, puisque, par une incohérence typique de la culture de mort, la jurisprudence ne reconnaît pas l’homicide sur un fœtus.
Il y avait eu un cas analogue en 1995, à Metz. Le tribunal avait condamné le chauffard pour homicide involontaire sur un fœtus. La cour d’appel avait infirmé le jugement, et en 2001 la Cour de cassation, dans un arrêt qui désormais allait faire jurisprudence, donnait raison à la cour d’appel, car le fœtus n’est pas une personne humaine. (Il va de soi que le fœtus ne peut pas être une personne humaine pour la justice française, car les avortements seraient autant d’homicides… volontaires.)
Même scénario à Tarbes, en 2014. Comme à Metz, on a parlé de la « mère inconsolable » et de son « enfant mort », et le tribunal a condamné le chauffard pour homicide involontaire. Le prévenu lui-même reconnaissait avoir tué un enfant. Mais le parquet fit appel, et le jugement fut infirmé. Il n’était plus besoin d’aller en cassation.
Et dans l’affaire de Saint-Quentin, la mère sait d’emblée que le chauffard ne pourra être poursuivi que pour coups et blessures sur elle-même. Mais elle ne l’accepte pas, et elle a lancé une pétition qui a recueilli plus de 7.000 signatures en quatre jours.
Depuis que le « parti du peuple indien » (BJP) est arrivé au pouvoir en Inde, sous la conduite de son chef Narendra Modi, la prohibition de la viande de vache s’est peu à peu instaurée, par diverses restrictions, voire interdictions, selon les Etats, ainsi que des intimidations violentes (qui ont déjà fait 12 morts depuis 2015). Et, le 26 mai, un décret fédéral a carrément interdit sur tout le territoire le commerce des vaches, buffles et chameaux destinés à l’abattage (soit 90% de la viande de bœuf).
21 des 29 Etats, qui avaient déjà interdit l’abattage de vaches, ont durci leur législation. Dans le Gujarat, région natale de Narendra Modi, qui en fut le dirigeant de 2001 à 2014, la peine peut aller jusqu’à la prison à vie. Car « la vache n’est pas un animal, a déclaré le ministre de la Justice de l’Etat : c’est le symbole de la vie universelle ».
La mesure frappe les musulmans (14%) de la population, les chrétiens (2,3%) ainsi que les aborigènes et les dalits. Mais aussi de nombreux hindous non végétariens.
Le gouverneur du Kerala, qui est l’Etat où il y a le plus de chrétiens (près de 20% de la population) et aussi de nombreux musulmans (plus de 25%), a aussitôt déclaré qu’il s’opposerait au décret par tous les moyens. P. Sathasivam est pourtant un hindou, qui a été président de la Cour suprême en 2013-2014.
Hier, le Parlement du Kerala s’est réuni en session extraordinaire et a voté à l’unanimité moins une voix une résolution rejetant le décret fédéral. Le chef du gouvernement de l’Etat, Pinarayi Vijayan, membre du « politburo du parti communiste » (sic), a déclaré que l’interdiction de la viande de vache dans toute l’Inde est une décision « insensée » qui n’est qu’une « violation flagrante des droits des individus à manger ce qu’ils souhaitent et ce qu’ils veulent », et qui « affectera gravement la société rurale de notre Etat et de notre pays ».
Narenda Modi vient d’être reçu en grande pompe par le président universel Macron. On n’a pas entendu dire qu’entre deux embrassades il ait fait part d’une quelconque condamnation par la France du décret de défense de la vache sacrée.
Ce jour est fondée aux Etats-Unis, dans le diocèse de Kansas-City-Saint-Joseph (Missouri) avec la permission de l’évêque, Mgr James Vann Johnston, une nouvelle congrégation religieuse dédiée à la liturgie traditionnelle. Une congrégation féminine appelée Filiae Laboris Mariae : les Filles du Labeur de Marie.
Le charisme des Filiae Laboris Mariae est d’aider la Sainte Vierge dans sa mission apostolique d’amener les âmes au Christ. Labor Mariae exerce sa mission apostolique particulièrement par la prière, avant tout la prière liturgique, et en faisant connaître la vérité, la bonté et la beauté de la vie en Jésus-Christ dans sa sainte Eglise à travers les œuvres d’apostolat. Le charisme se manifeste par trois modes intimement liés de « labeurs », parce que la sanctification du peuple de Dieu est le labeur de Notre Dame : c’est son « travail », le travail de celle, qui revêtue de soleil et couronnée de douze étoiles, gémit toujours à haute voix alors qu’elle est en travail pour donner la vie. Le triple travail par lequel les membres de Labor Mariae participent à la mission apostolique de Notre Dame est :
1) La sainte liturgie: les Sœurs assistent de façon normative à la sainte messe sous la forme extraordinaire. Afin de montrer plus clairement la relation intrinsèque entre la Sainte Messe et l’Office Divin, les Sœurs s'engagent à prier toutes les heures du bréviaire romain traditionnel. Les Laudes et les Vêpres sont chantées dans une chapelle publique ou une église afin que tous les fidèles puissent participer.
2) La vie spirituelle: Les Sœurs de Labor Mariae sont radicalement données à la prière, à la vie intérieure et à un sain ascétisme qui illustre quotidiennement que Dieu est choisi au-dessus de tout autre chose (Matthieu 6:33). Les Sœurs s'engagent chaque jour à au moins 1 heure et demie d'adoration eucharistique commune. En tant que filles de Marie, elles prient au moins cinq dizaines du Rosaire chaque jour. Elles entrent plus profondément dans le mystère pascal de Jésus, avec Notre Dame, par la prière du Chemin de Croix.
3) Faire connaître la vérité, la bonté et la beauté de la vie en Christ : les Sœurs servent de manière pratique dans un cadre paroissial en offrant des services dans la sacristie, le ménage et les bureaux paroissiaux. Elles cherchent à attirer l'âme au Christ par l'intermédiaire de Marie par la catéchèse pour tous les groupes d'âge et par l'apostolat de l'écriture. Dans leur catéchèse, les Sœurs accordent une grande importance à la sainte liturgie et à la vie intérieure de prière.
Grâce à leur participation aux trois « travaux » marials et en faisant se manifester la vérité, la beauté et la bonté de la vie en Christ dans sa Sainte Eglise, les Sœurs de Labor Mariae cherchent à participer au travail de notre Mère Bénie pour faire vivre le Christ dans le peuple de Dieu, et contribuer à l'édification du sacerdoce, de la vie religieuse et de la vie familiale.
Dans son livre sur la Messe, paru en allemand en 1877 et en français en 1901, l’abbé Nicolas Gihr (qui était chancelier du séminaire de Fribourg) écrit ceci à propos de l’encensement à l’offertoire :
Cette cérémonie et les paroles dont elle est accompagnée se complètent et s'éclairent mutuellement ; elles sont une exposition symbolique et une continuation de l'offertoire. Ces cercles et ces signes de croix tracés par la fumée de l'encens forment une sorte d’atmosphère mystérieuse et sacrée qui sanctifie les éléments du sacrifice ; ces grains d'encens qui se consument sur le feu et montent au ciel comme une vapeur embaumée et agréable, semblent exprimer la demande que le pain et le vin ne tardent pas à être consumés par le feu de l'Esprit Saint pour faire place au corps et au sang du Sauveur. C'est une suite de l'invocation à l'Esprit Saint (1). Cette fumée qui entoure les dons offerts et les fidèles continue la prière faite précédemment, que le sacrifice eucharistique soit agréé pour notre salut et celui de tout le monde, pro nostra et totius mundi salute.
Le (1) renvoie à une note qui donne le texte de la secrète de ce jour :
« Sacrifícia, Dómine, tuis obláta conspéctibus, ignis ille divínus absúmat, qui discipulórum Christi, Fílii tui, per Spíritum Sanctum corda succéndit. Per eúndem Dóminum…
Les sacrifices offerts en votre présence, Seigneur, que les consume ce feu divin qui embrasa les cœurs des disciples du Christ votre Fils par l’Esprit Saint.
Le verbe absumo, qui veut dire « consumer » dans le sens de détruire, anéantir (sans lien a priori avec le feu), ne se trouve que deux fois dans la Bible latine de saint Jérôme, les deux fois dans le Lévitique, à quelques versets de distance (7,17 et 8,32), les deux fois dans le cadre d’un sacrifice, et les deux fois il s’agit de détruire par le feu ce qui reste d’un sacrifice. Dans notre oraison, il s’agit également de sacrifice - l’unique vrai sacrifice -, et aussi de feu - le feu du Saint-Esprit -, mais ce feu va détruire non pas ce qui reste du sacrifice, il va détruire le pain et le vin qui sont offerts pour les transmuter en chair et sang divins, comme le souligne l’abbé Gihr.
On remarque aussi la précision de l’oraison : le feu, aussi spirituel et divin qu’il soit, n’est pas le Saint-Esprit, mais le mode d’action du Saint-Esprit.
(Cela me fait penser au premier vers de la séquence de sainte Hildegarde que je citais hier - parce que dom Guéranger la cite en ce jour. Il y a une faute dans le texte cité par dom Guéranger : il écrit, parce qu’il l’a vu ainsi : « O Ignis Spiritus paraclite », ce qui veut dire « O Feu, Esprit paraclet ». Mais sainte Hildegarde a écrit : « O Ignis Spiritus paracliti » : « O Feu de l’Esprit paraclet ».)
Quatre séminaristes de Shangaï ont été ordonnés prêtres hier, alors que le séminaire est fermé depuis 2012 et que depuis cette date-là l’évêque de Shanghai est aux arrêts…
En fait ces séminaristes avaient fini leurs études en 2012. Depuis lors ils attendaient que la situation redevienne normale, mais il ne semble pas que ce soit pour tout de suite. Ils ont donc été ordonnés diacres mardi et prêtres mercredi, par l’évêque du diocèse voisin de Haimen, Mgr Shen Bin.
On parle de l’Orient compliqué, mais l’Extrême Orient catholique est encore plus compliqué. Il se trouve que Mgr Shen est reconnu à la fois par Rome (il a été sacré avec mandat pontifical en 2010) et par le pouvoir communiste (il est même vice-président de la « conférence épiscopale » officielle, non reconnue par Rome, et de l’« Association patriotique », c’est-à-dire l’Eglise officielle).
En 2012 avait été sacré évêque officiel de Shanghai Mgr Ma Daqin. Lequel, aussitôt après son ordination, avait déclaré qu’il quittait l’« Association patriotique ». Il avait alors été immédiatement assigné à résidence au séminaire de Sheshan, avec interdiction d’accomplir tout acte épiscopal, tandis que le séminaire de Shanghai était fermé. Or, il y a un an, Mgr Ma Daqin refaisait parler de lui, par une déclaration écrite dont on ne sait toujours pas si elle est de lui ou non, où il expliquait qu’il avait fait une « erreur » et qu’il souhaitait la « corriger ».
On a constaté mardi et mercredi que non seulement Mgr Ma Daqin n’a pas été autorisé à ordonner les prêtres, mais qu’il n’a pas paru à la cérémonie.
Les nouveaux prêtres ont célébré leur première messe à la basilique mariale de Sheshan, qui jouxte le séminaire où est détenu Mgr Ma Daqin…
Séquence de sainte Hildegarde (1098-1179), traduction Remy de Gourmont (sauf ce qui est entre crochets parce qu’il n’a pas cité le texte entièrement). Interprétation par le chœur du Trinity College de Cambridge. Début de la partition, sur un codex qui date de la fin de la vie de sainte Hildegarde ou des années suivant sa naissance au ciel (1175-1190).
O Ignis Spiritus paracliti, Vita vitae omnis creaturae, Sanctus es vivificando formas.
O Feu de l'Esprit consolateur, vie de la vie de toute créature, tu es saint parce que tu vivifies les formes.
Sanctus es unguendo periculose fractos, Sanctus es tergendo foetida vulnera.
Tu es saint parce que tu daignes oindre les membres périlleusement brisés, tu es saint parce que tu panses les plus fétides plaies.
O spiraculum sanctitatis, O ignis caritatis, O dulcis gustus in pectoribus, Et infusio cordium in bono odore virtutum !
Ô soupirail de sainteté, [ô feu de charité, o doux goût dans la poitrine, et infusion des cœurs dans la bonne odeur des vertus !]
O fons purissime, In quo consideratur Quod Deus alienos Colligit et perditos requirit !
[Ô source très pure, dans laquelle on peut voir que Dieu rassemble les étrangers et recherche ceux qui étaient perdus.]
O lorica vitae et spes compaginis Membrorum omnium Et o cingulum honestatis, salva beatos !
Ô forteresse de vie, ô espoir de la solidarité humaine, ô refuge de la beauté, sauve les bénis !
Custodi eos qui carcerati sunt ab inimico, Et solve ligatos, Quos divina vis salvare vult.
Garde ceux qui sont prisonniers de l'ennemi, déchaîne ceux qui sont enchaînés, sauve ceux que veut sauver la Force divine !
O iter fortissimum, quod penetravit omnia, In altissimis et in terrenis, Et in omnibus abyssis, Tu omnes componis et colligis.
[Ô chemin très puissant, qui pénètres tout, au ciel et sur la terre, et dans tous les abîmes, toi qui recueilles et rassembles tous (les hommes).]
De te nubes fluunt, æther volat, Lapides humorem habent, Aquæ rivulos educunt Et terra viriditatem sudat.
Par toi les nuages vont, l'éther plane, les pierres transpirent, les eaux se font ruisseaux, la terre exhale de verdoyantes sueurs.
Tu etiam semper educis doctos, Per inspirationem Sapientiæ Lætificatos.
Et c'est toi aussi qui guides les doctes létifiés par l'inspiration de ta Sagesse.
Unde laus tibi sit, qui es sonus laudis Et gaudium vitæ, spes et honor fortissimus, Dans præmia lucis.
Donc, louange à toi, toi le vocable de louanges, toi, la joie de la vie, l'espérance, la force et l'honneur, toi le dispensateur de la lumière !
Le 31 mai dernier, les sénateurs de la République dominicaine ont rejeté les demandes du gouvernement de dépénaliser l’avortement dans certains cas et ont ratifié de nouveau le Code pénal dans les mêmes termes qu’en décembre dernier.
C’est à la suite de ce vote de décembre que le gouvernement avait demandé aux parlementaires de modifier le Code en dépénalisant l’avortement quand la grossesse met en danger la vie de la mère, quand elle résulte d'un viol ou d'un inceste, et quand le fœtus n'a aucune chance de survie.
La commission nommée par les sénateurs a recommandé de rejeter cette proposition, ce qu’ils ont fait par 27 voix sur les 29 présents.
Les évêques ont félicité les sénateurs par un long communiqué où ils soulignent notamment qu’ils sont conscients des énormes pressions internationales qu’ils ont subies (OMS, ONU, Amnesty…), et des critiques virulentes qui s’abattent sur eux, « mais l’histoire les récompensera, parce qu’ils ont défendu ceux qui sont sans voix, et ont démontré que la grandeur de notre nation s’exprime dans la protection des plus faibles ».
Le Code pénal doit encore passer une dernière fois devant les députés.