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  • Le Pérou contre le genre

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    Plus d’un million et demi de personnes ont manifesté samedi dernier au Pérou contre l’enseignement de l’idéologie du genre dans les écoles.

    « Nous sommes au cœur d’une guerre morale, d’une guerre spirituelle, et le champ de bataille est l’esprit de vos enfants, nous allons le défendre jusqu’à la fin de nos jours », a ainsi déclaré le P. Luis Gaspar, vicaire épiscopal de la commission Famille et vie de l’archidiocèse de Lima, avant d’inviter tous les manifestants à participer également à la Marche pour la vie qui se déroulera à Lima le 25 mars.

    Lire l’article de Jeanne Smits.

  • La femme selon Facebook

    Je découvre sur Novopress que Facebook célébrait hier ainsi la journée de la femme :

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    Toutes les femmes sont voilées.

    Ma première réaction a été de penser que Novopress exagérait et que ce devait être une des illustrations de la journée de la femme sur Facebook. Mais non. C’est bien la seule.

    Facebook a donc parfaitement intégré, d’avance, la domination islamique mondiale…

  • Jeudi de la première semaine de carême

    L’évangile de ce jour ressemble beaucoup à celui des noces de Cana. Pourtant celui-ci est en saint Jean, celui-là en saint Matthieu, et tout est différent, sauf l’essentiel.

    Jésus est dans la région de Tyr et Sidon. Une femme cananéenne lui demande un miracle : guérir sa fille. Jésus ne répond pas. Dans l’évangile de saint Jean Marie demande à Jésus un miracle, il lui répond par une fin de non recevoir, ajoutant « Mon heure n’est pas encore venue. » Ce qui est l’explication du silence de Jésus face à la Cananéenne, puis de ce qu’il va lui dire sur l’insistance des apôtres : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis d’Israël. » L’heure de s’adresser aux païens n’est pas venue, elle ne viendra qu’une fois la rédemption accomplie, par la mort et la résurrection. Et Jésus ajoute une parole dure : « Ce n’est pas bien de prendre le pain des enfants (les juifs) pour le jeter aux petits chiens (les païens). » La femme répond : « Mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres » A cette parole Jésus s’exclame que la foi de cette femme est grande, et il accomplit le miracle demandé. De même qu’il a accompli le miracle de Cana à cause de la foi de Marie. Voici donc que, deux fois, deux femmes ont devancé « l’heure » du Christ. Les deux fois on voit que le miracle est lié à l’eucharistie : le vin et le pain.

    Ce que Marie et la Cananéenne ont obtenu, tout fidèle peut aussi l’obtenir : avancer l’heure de Dieu, le contraindre à nous exaucer, par la foi et par l’amour. Pas pour des miracles extérieurs, mais pour l’avancement de notre vie chrétienne.

  • Une tradition, qu’il disait…

    En 2009, l’invitation faite à Barack Obama par l’université Notre-Dame (Indiana) de prononcer une allocution lors de la remise des prix avait fait scandale. Une pétition avait recueilli 367.000 signatures pour demander à la direction de l’université de ne pas inviter le président du mariage des invertis et de l’avortement. Le président de l’université, le Père John Jenkins, avait répondu que c’était une tradition d’inviter le président des Etats-Unis, et que cela devait donc se faire. Et cela se fit.

    Aujourd’hui, le président en exercice est Donald Trump. Donc cette année c’est Donald Trump qui va venir prononcer l’allocution.

    Euh… Non. Ce sera Mike Pence, le vice-président. Le P. Jenkins l’annonce ainsi : « Il est naturel que, pour le 175e anniversaire de notre fondation sur le sol de l’Indiana, Notre-Dame donne la parole à un fils qui en est natif, qui a servi notre Etat et qui sert maintenant la nation avec un calme sérieux, une conviction morale et un dévouement au bien commun caractéristiques des vrais hommes d’Etat ».

    On comprend bien entendu que Donald Trump est le contraire de tout cela, et c’est bien ce que pense la direction de l’université. C’est pourquoi ce qui était en 2009 la tradition de cette université catholique, quand il s’agissait d’inviter un président œuvrant activement contre la morale naturelle, ne l’est plus quand il s’agit d’inviter le président qui s’engage à défendre la loi naturelle.

    Il est vrai que l’université Notre-Dame, entre temps, avait invité Ruth Ginsburg (de la Cour suprême), et surtout honoré de la Laetare Medal (la plus prestigieuse décoration catholique américaine) le vice-président Joe Biden : tous deux militants de la culture de mort.

    Il est vrai aussi qu’il y a officiellement un groupe homosexuel à l’université (« un grand pas en avant », avait dit le P. Jenkins) mais que la direction a refusé la constitution d’un groupe favorable au mariage chrétien, que la participation du groupe des invertis à la Marche nationale pour l’égalité (le droit au mariage sodomite) en octobre 2009 avait été financée par l’université, qu’un éminent professeur a dû retirer son soutien à un site créé par d’anciens étudiants s’inquiétant de la dérive de l’université…

    Ainsi va la plus prestigieuse université catholique des Etats-Unis, dirigée par les pères de Sainte-Croix…

  • Sans vergogne

    François Bayrou dénonce l’accord UDI-LR en ces termes :

    Vous voyez bien de quoi il s'agit exactement, c'est-à-dire d'attitudes mercantiles. Ils échangent des soutiens qu'ils rejetaient contre des circonscriptions. Il y a là quelque chose qui est pour moi moche.

    Tout le monde sait que François Bayrou a monnayé son soutien à Emmanuel Macron, en obtenant jusqu’à 96 circonscriptions, dit-on, pour le Modem.

    C’est moche, hein ?

  • L’euthanasie à la française devant le Conseil constitutionnel

    Le Conseil Constitutionnel a été saisi le 3 mars par le Conseil d’Etat d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) au sujet de la loi Claeys-Leonetti.

    L’Union nationale des associations de familles de traumatisés crâniens et de cérébro-lésés (UNAFTC) conteste le texte d’application, mais en fait la loi elle-même. Ce texte, dit l’association, va « à l'encontre de l'article 34 de la Constitution française, qui prévoit que la loi fixe les règles concernant les garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l'exercice des libertés publiques ». Car la loi Leonetti-Claeys « confie au pouvoir réglementaire le soin de définir la procédure collégiale, sans garantir ni le caractère collégial de la décision de limitation ou d'arrêt des traitements d'un patient hors d'état d'exprimer sa volonté, ni l'exercice d'un recours suspensif contre une telle décision ».

    Il manque dans cette loi « des garanties légales aux exigences constitutionnelles de sauvegarde de la dignité de la personne humaine (Droit à la vie, article 2 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen) et du droit à un recours juridictionnel effectif (article 16 de la DDHC) ».

    Le Conseil constitutionnel devra se prononcer, également « à la demande du Conseil d'État, sur la sédation profonde et sur le lien entre obstination déraisonnable et arrêt de la nutrition et de l'hydratation artificielle ». Or c’est là que se situe précisément le caractère euthanasique de la loi (qui n’a pas été déclarée conforme à la Constitution puisqu’elle avait été votée à la quasi unanimité et donc n’avait pas été soumise au Conseil constitutionnel).

  • Après la tempête

    Elle s’appelait Zeus par hasard (selon l’ordre alphabétique) mais elle a été d’une rare puissance de dévastation. Je suis resté pendant 31 heures sans électricité (et sans téléphone, y compris mobile), d’où mon absence entre ma note liturgique de lundi et celle de ce matin.

  • Mercredi des quatre temps de carême

    Dimanche dernier le Christ jeûnait 40 jours. Dans la liturgie de ce jour nous voyons Moïse et Elie jeûner 40 jours (avant de voir Dieu). Dimanche prochain (et déjà samedi), nous verrons le Christ transfiguré entre Moïse et Elie, qui symbolisent la Loi et les Prophètes authentifiant la mission de Jésus. La liturgie de ce jour c’est aussi le signe de Jonas. Sur tout cela voir ma note de l’an dernier.

    La « station » de ce jour est, comme à tous les mercredis des quatre temps, Sainte Marie Majeure, l’église mère des églises dédiées à la Mère de Dieu. Est-ce pour cela que l’évangile composite de ce jour se termine par la tentative de visite de la mère et des frères de Jésus ? Les pieux commentateurs tentent désespérément de voir dans la réponse de Jésus un éloge de Marie. En fait la présence de la Sainte Vierge et des cousins du Sauveur est seulement pour le Christ l’occasion de faire comprendre que la vraie famille n’est pas la famille charnelle mais la famille divine : la « mère », le « frère » ou la « sœur » de Jésus, c’est celui qui fait la volonté du Père qui est dans les cieux. Celui qui fait la volonté du Fils entre dans la famille du Père. Sa très sainte Mère s’y trouve déjà, mais ce n’était pas encore le moment de l’expliciter. Ce sera à l’Eglise (dont Marie est le type) de le dire, plus tard…

  • Lundi de la première semaine de carême

    La messe de ce jour ne peut que paraître paradoxale à ceux qui colportent le vieux cliché du Dieu terrible de l’Ancien Testament et du Dieu d’amour du Nouveau Testament.

    En effet, l’« épître » est un émouvant passage du prophète Ezéchiel où Dieu est le bon pasteur qui va chercher ses brebis dispersées pour les rassembler et les faire paître dans les meilleurs pâturages. « Moi je paîtrai mes brebis, moi, je les ferai reposer, dit le Seigneur Dieu. Je chercherai celle qui était perdue, je ramènerai celle qui était égarée, je panserai celle qui est blessée, et je fortifierai celle qui est malade… »

    Tandis que l’Evangile nous brosse la scène terrible du jugement dernier où Jésus est le Juge implacable : « Retirez-vous de moi, maudits ; allez au feu éternel ! »

    Il y a là tout un jeu de miroirs. Le Juge de l’évangile est aussi le bon pasteur : il sépare les brebis des boucs et donne aux brebis la possession de son Royaume. Et le bon pasteur d’Ezéchiel, juste après le passage lu à cette messe, dit : « Voici que moi je vais juger entre brebis et brebis, béliers et boucs… » Puis il ajoute qu’il suscitera un berger pour ses bonnes brebis, ce sera son serviteur David qui les paîtra et qui sera leur pasteur… Annonce de la venue du Christ, et il est bien évident que le Christ fait allusion à la prophétie d’Ezéchiel dans l’évangile du jugement dernier, mais aussi dans les autres passages où il se décrit comme le bon pasteur, et particulièrement dans celui-ci, dont le texte d’Ezéchiel paraît un commentaire écrit quelques siècles plus tôt :

    Quel est l'homme parmi vous qui a cent brebis, et qui, s'il en perd une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert, pour s'en aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la trouve ? Et lorsqu'il l'a trouvée, il la met sur ses épaules avec joie ; et venant dans sa maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j'ai trouvé ma brebis qui était perdue. Je vous le dis, il y aura de même plus de joie dans le Ciel pour un seul pécheur qui fait pénitence, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de pénitence.

    Tel est le message du carême.

  • Premier dimanche de carême

    « Alors Jésus fut conduit par l’Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable. »

    Dans la deuxième tentation, le diable cite le psaume 90 : « Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet ; et ils te porteront dans leurs mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. » Quoniam angelis suis mandavit de te, ut custodiant te in omnibus viis tuis. In manibus portabunt te, ne forte offendas ad lapidem pedem tuum.

    Et une fois le diable vaincu, « voici que des anges vinrent auprès de Jésus, et le servaient ».

    Le psaume 90 est la source unique de tous les chants de la messe de ce premier dimanche de carême, et il est même presque entier dans le trait. « Nous le répéterons à l’introït, au graduel, à l’offertoire et à la communion, comme pour faire acte de protestation et de réparation pour la suggestion téméraire. D’autre part, le psaume 90 exprime si bien les sentiments de l’âme qui revient à Dieu par la pénitence et met en lui toute sa confiance, que l’Église en a fait comme le chant quadragésimal par excellence », dit le bienheureux cardinal Schuster. Plusieurs de ses versets rythmeront en effet toutes les heures de l’office du carême.

    Voici l’introït par les moines de Solesmes.

    Invocábit me, et ego exáudiam eum : erípiam eum, et glorificábo eum : longitúdine diérum adimplébo eum.
    Qui hábitat in adiutório Altíssimi, in protectióne Dei cæli commorábitur.

    Il m’invoquera et je l’exaucerai ; je le sauverai et je le glorifierai, je le comblerai de jours.
    Celui qui habite sous l’assistance du Très-Haut demeurera sous la protection du Dieu du ciel.

    L’an dernier j’avais mis les antiennes d’offertoire et de communion, qui sont sur le même texte.

    En 2015 j’avais donné une analyse du début de la liturgie du carême, à savoir des premières vêpres de ce dimanche.

    • Sur les 40 jours et les tentations, on peut voir aussi ma brève note de 2010.

    • Pendant le carême la divine liturgie byzantine est celle de saint Basile. Avec notamment une hymne à la Mère de Dieu spécifique.