Pour la première fois de l’histoire, lundi, un président de la République en exercice s’est rendu au siège du Grand Orient de France, à la fois temple de la « religion de la République » et laboratoire de ses lois « sociétales », pour en visiter le musée, à l’occasion du 300e centenaire de la franc-maçonnerie.
Voici quelques extraits du discours de François Hollande :
La plupart des lois de liberté adoptées entre 1870 et 1914 ont été réfléchies et travaillées dans les loges : l'autorisation des syndicats, le droit d'association, la liberté de la presse ont été autant de progrès d'abord soutenus par les francs-maçons.
Et puis, dans le grand combat pour la laïcité, les francs-maçons ont toujours été à l'avant-garde pour affirmer la neutralité de la République, pour établir une école débarrassée des influences extérieures, pour demander la séparation des Églises et de l'Etat et pour que soit pleinement reconnu pour le citoyen le droit de croire ou de ne pas croire.
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La liberté d'abord, la liberté contre l'obscurantisme, contre le fanatisme, contre le fondamentalisme, la « liberté absolue de conscience » contre les dogmes,
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Monsieur le Grand Maître, parmi beaucoup de causes qui mobilisent la franc-maçonnerie, il y a la défense de la dignité humaine. Parce que les maçons ont toujours considéré l'être humain en tant que tel, vous êtes à la pointe des combats actuels contre la douleur, pour le droit de mourir dans la dignité – nous avons fait progresser, pas forcément jusqu'au point où vous l'auriez souhaité, mais c’est pour vous permettre de réfléchir encore et de faire en sorte que la législation puisse également progresser, car elle progressera, y compris dans ces domaines.
Vous avez aussi voulu penser les mutations inouïes que les nouvelles technologies du vivant nous laissent deviner et c'est ce qu'on appelle le transhumanisme ou l'homme augmenté. C'est une question redoutable. Jusqu'où permettre le progrès ? Car le progrès ne doit pas être suspecté, nous devons le favoriser. Comment faire que nous puissions maîtriser ces graves questions éthiques ? Ce qui est en jeu, c'est l'idée même d'humanité, de choix, de liberté.
Alors face à ces bouleversements que certains espèrent, que d'autres redoutent, le regard de la franc-maçonnerie est une boussole tout à fait précieuse dans cette période et une lumière qui aide à saisir les enjeux et à y répondre.
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Vous avez fait en sorte que la République puisse être ce qu'elle est aujourd'hui
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Et en plein milieu ce gros mensonge anticatholique :
(…) la protection sociale dans notre pays. Les sociétés de secours mutuel qui préfiguraient l'Etat-providence et les caisses d'assurance sociale dans l'entre-deux guerres qui ont annoncé la Sécurité sociale, là aussi, ont été pour beaucoup portées à l'origine par des francs-maçons.