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  • Au Pakistan

    Comme on pouvait le prévoir, le PPP (parti du peuple pakistanais) a perdu les élections, n’arrivant qu’en troisième position derrière la Ligue musulmane du Pakistan (N), qui aura la majorité absolue au Parlement avec l’aide de quelques alliés, et le parti de l’ancien champion de cricket Imran Khan.

    Le (N) qui suit Ligue musulmane du Pakistan est plus important que le mot “musulmane”. Il signifie qu’il s’agit du parti de Nawaz (Sharif), pour le distinguer de l’autre Ligue musulmane du Pakistan, dotée d’un (Q), comme Quaid-e-Azzam, le « grand chef », autrement dit Ali Jinnah, fondateur du Pakistan et du parti.

    Or Ali Jinnah voulait un Pakistan « laïque ». Son parti est donc un parti musulman favorable à la laïcité, et il en est de même de la Ligue de Nawaz Sharif, dont le (N) indique surtout qu’il s’agit du parti personnel de Nawaz Sharif, l’un des plus riches entrepreneurs du Pakistan, qui a été déjà deux fois Premier ministre.

    Le Pakistan est en effet un de ces curieux pays officiellement « laïques » où la Constitution stipule tout aussi officiellement que l’islam est religion d’Etat…

    On sait que Nawaz Sharif, qui va donc être Premier ministre pour la troisième fois, n’est guère différent des autres politiciens pakistanais. Ce qui, dans un sens, est rassurant pour les chrétiens. Toutefois, on peut être inquiet du fait que son parti, contrairement au PPP, n’est pas imperméable à l’islamisme.

    D’autre part, les chrétiens avaient fini par obtenir des postes au gouvernement fédéral, qui, même s’ils n’étaient que symboliques, étaient, précisément, des symboles. La défaite du triste et inefficace gouvernement PPP (qui n’était plus que l’ombre de la famille Bhutto) est aussi la défaite de Paul Bhatti, qui était héroïquement revenu au Pakistan continuer la mission de son frère le martyr Shahbaz.

    Y aura-t-il encore un ministre de l’Harmonie, et un conseiller spécial pour les minorités ? Affaire à suivre…

  • La Syrie de demain

    Les rebelles syriens diffusent sur internet une vidéo où l’on voit l’un de leurs chefs, semble-t-il Abou Sakkar, fondateur de la « Brigade Farouq » (l’une des forces les plus importantes de l’Armée syrienne libre), devant un corps de soldat syrien éventré. Il déclare : « Je jure que nous mangerons vos cœurs et vos foies, vous les chiens », puis il arrache le cœur du soldat et en mange un morceau.

  • Le « mariage » homosexuel au Minnesota

    Le Minnesota est devenu hier le 12e Etat américain à légaliser le « mariage » entre deux personnes du même sexe. Les sénateurs ont approuvé, par 37 voix contre 30, le texte voté par les députés après jeudi dernier. Le gouverneur Mark Dayton devait signer le texte ce mardi.

    L’épidémie de destruction légale du mariage paraît inexorable. Il convient toutefois de se souvenir que dans 31 Etats des Etats-Unis, aujourd’hui, le mariage est constitutionnellement défini comme une union entre un homme et une femme.

  • Les « Sœurs du Dépôt » quittent le Palais de justice

    Fin avril, les religieuses de la Congrégation de Marie Joseph et de la Miséricorde, qui, depuis près de cent cinquante ans, assuraient une présence au Dépôt du palais de justice de Paris, ont quitté leurs cellules. Le magistrat et historien du Palais, Etienne Madranges, leur rend hommage dans un émouvant article publié sur un blog du Monde.

    Il rappelle que leur statut de contractuelles du service public avait été contesté devant le Conseil d’Etat par des laïcards, mais que la plainte avait été rejetée.

    Il souligne que jusqu’en 1999 elles étaient seules à encadrer les détenus. Mais cela fait 11 ans qu’elles n’ont pas eu de nouvelles vocations, et elles ne sont plus que 5.

  • Pitié, s’il vous plaît, pas mon Eglise…

    Pour la première fois, le Saint-Siège va participer à la Biennale de Venise : la célébration du soi-disant art contemporain dans ce qu’il a de plus aberrant. Grâce au calamiteux cardinal Ravasi, dont Benoît XVI a fait, hélas, le président du Conseil pontifical pour la Culture.

    Le cardinal a expliqué l'organisation du pavillon du Saint-Siège en trois sections exprimant la création, la dé-création et la re-création : « Les artistes sélectionnés ont œuvré dans trois directions, la création et l'acte créatif qui prend forme dans la Parole, souffle de l'Esprit qui génère dans l'espace et le temps toute forme de vie, l'être humain compris. La dé-création se focalise sur le choix de l'homme qui s'oppose au projet de Dieu à commencer par le premier meurtre. Elle permet de réfléchir sur le côté inhumain de l'humanité. La violence et la disharmonie qui en découlent engagent une phase nouvelle de l'histoire humaine, exprimée par la punition - purification qu'est le déluge universel. La recherche de l'espérance, symbolisé par l'histoire biblique de Noé puis d'Abraham et de sa descendance, conduit à la formation d'une humanité nouvelle et d'une nouvelle création où les êtres et la vie sont profondément changés. »

    Les « artistes » choisis sont :

    - le Studio Azzurro, qui a fait de l'image immatérielle de la lumière et des sons le fondement de ses recherches, développe sur la création un riche dialogue entre monde végétal, monde animal et dimension humaine :

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    - Pour la dé-création, le photographe Josef Koudelka propose des clichés puissamment évocateurs de la destruction qu'engendrent les guerres, et l'usure matérielle comme conceptuelle tant de la nature que de l'industrie :

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    - Enfin la perspective de la nouvelle humanité, de la re-création, a fait appel à Lawrence Carroll, et au volet de son travail portant sur les processus de transfiguration et leur expression symbolique et concrète à la fois :

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    Et puis « l'expérience de l'Arte Povera propose un cycle d'érosion et réparation, de congélation et de décongélation, de pause et de nouveau départ par la réintroduction d'objets qui fait coexister fragilité et monumentalité ».

    N.B. Arte Povera est une « attitude » prônée par des artistes italiens depuis 1967. Les artistes d'Arte Povera adoptent un comportement qui consiste à défier l'industrie culturelle et plus largement la société de consommation, selon une stratégie pensée sur le modèle de la guérilla.

    Un des chefs-d’œuvre de l’Arte povera :

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  • Les 12 lignes sur les 800 martyrs

    François a procédé dimanche à trois canonisations programmées par Benoît XVI. Notamment celle d’Antonio Pezzullo dit Primaldo et ses 800 compagnons, égorgés le 13 août 1480 à Otrante par les Ottomans parce qu’ils refusaient d’embrasser l’islam.

    Dans son homélie, le pape a consacré 12 lignes aux 800 martyrs. Dans ces 12 lignes, il n’y a aucune allusion à l’islam. A écouter le pape, on ne sait pas pour quelle mystérieuse raison on demandait à ces gens-là de « renier leur foi ».

    On lira à ce propos le commentaire de Bernard Antony.

    Mais il y a encore mieux. J’apprends que dans le texte initial, diffusé par le salle de presse du Vatican avant la cérémonie, le pape disait : « Quelque 800 personnes après avoir survécu au siège et à l’invasion d’Otrante par les Ottomans furent décapitées près de cette ville. »

    Mais dans le texte officiel diffusé sur le site du Vatican, et dans le propos du pape, la mention des Ottomans a disparu.

    Il ne me semble pourtant pas que la morale catholique ait supprimé le mensonge par omission, même pour raison de trouille aiguë de l’islam en célébrant des martyrs de l’islam.

    Cela dit, cela vaut sans doute mieux que les propos ignominieux de Paul VI lors de la canonisation de Nicolas Tavelic et ses trois compagnons, franciscains martyrisés en Terre Sainte par les musulmans en 1391 :

    « A la base de la tragique aventure missionnaire des quatre moines, il y avait une double intention : prêcher la Foi chrétienne, en refusant courageusement - mais manquant certainement de prudence et de sagesse - la religion de Mahomet, et provoquer le risque de devoir sacrifier leur vie. » Ils avaient agi dans « un esprit d’amour - amour naïf, si vous voulez - et de folle espérance. Leur calcul est faux, mais il est inspiré par le désir de faire du bien, et de conduire au salut ceux mêmes qu’ils avaient provoqués à leur infliger la terrible répression du martyre ».

    Et Paul VI concluait en soulignant qu’aujourd’hui nous connaissons de mieux en mieux le monde musulman, ce qui « fortifie notre espoir de meilleures relations entre l'Eglise catholique et l'islam » avec lequel nous devons promouvoir, ensemble, les valeurs morales, la paix et la liberté, après avoir oublié le passé, comme nous y exhorte le Concile…

    Mais si l’on veut oublier le passé, par une amnésie hyper-sélective qui ne concerne que l’islam (pour le reste on connaît l’hypertrophie de la « mémoire »), il vaudrait mieux arrêter ces canonisations hypocrites et scandaleuses.

  • Saint Boniface

    Ou les saints Boniface, si l’on en croit le bienheureux et pointilleux cardinal Schuster :

    Ce Saint, mentionné dans le Hiéronymien — Romae Isidori, Bonefacii — et que les tardifs Actes de son martyre voudraient faire passer pour un citoyen romain martyrisé à Tarse, mais enseveli sur la voie Latine, n’apparaît jamais dans les anciens documents liturgiques de Rome. Si le titulaire du monasterium Sancti Bonifacii sur l’Aventin est différent du martyr Bonifatius ou Bonifacianus mentionné par les anciens Itinéraires sur la voie Salaria vetus, l’église de l’Aventin, déjà citée comme diaconie sous Léon III, dut être bâtie probablement grâce à l’influence des Orientaux résidant dans la Ville éternelle. En effet, la légende de saint Boniface révèle une main orientale ; de plus, ce martyr est célébré dans les Menées des Grecs le 19 décembre.

    Malgré l’incertitude de l’identification de ce Boniface oriental avec l’un des nombreux martyrs de ce nom, sa basilique acquit pourtant très vite une grande renommée et, au temps de Benoît VII, on y annexa un monastère qui, en raison des nombreux saints qui l’habitèrent, fut salué par Baronius du titre de Séminaire des Saints. Il est certain que là-haut, sur cet Aventin qui avait eu une si grande importance dans la préhistoire de Rome, et sur lequel, au temps d’Athanase et de Jérôme, sainte Marcelle avait inauguré, dans la Ville reine du monde, la vie monastique, sous le patronage de Boniface, Ad limina sancti Martyris invicti Bonifatii, se déroulèrent les plus belles pages de l’histoire du monachisme romain.

  • Ça bouge de plus en plus en Grande-Bretagne

    La semaine dernière, l’ancien chancelier (ministre du Trésor, numéro 2 du gouvernement) de Margaret Thatcher, Nigel Lawson, a défrayé la chronique en affirmant dans le Times que la Grande-Bretagne ferait mieux de sortir de l’UE, qui a « dépassé sa date de péremption ». Or Nigel Lawson était autrefois un européiste convaincu : il avait démissionné de son poste pour protester contre le refus par Margaret Thatcher que la livre fasse partie du système monétaire européen…

    Dans la foulée, deux autres anciens ministres conservateurs de premier plan, Norman Lamont (ancien chancelier) et Michael Portillo (ancien ministre de la Défense), disaient la même chose. Lamont soulignait que les avantages économiques de l’appartenance à l’UE étaient très exagérés et que les Britanniques pourraient survivre… comme les Suisses.

    Hier, on est passé à la vitesse supérieure. Car ce sont deux actuels ministres conservateurs, Michael Gove (Education) et Philip Hammond (Défense) qui ont déclaré que s’il y avait un référendum aujourd’hui ils voteraient pour la sortie de l’UE. Ils ont ensuite nuancé leur propos, précisant que bien sûr, comme le dit Cameron, il faut d’abord tenter de réformer l’UE…

    Le référendum a été promis par David Cameron pour 2017. Mais nombre de conservateurs voudraient qu’il soit avancé. Une motion en ce sens sera proposée au vote des députés cette semaine (sans doute demain). Elle pourrait réunir une centaine de votes, soit un tiers des députés conservateurs.


    Addendum

    La motion a recueilli plus de voix que prévu, malgré le contre-feu de David Cameron annonçant la veille qu'il ferait passser une loi imposant le référendum. En effet, la motion a recueilli en tout 130 voix, dont celles de 114 des 305 députés conservateurs.

  • En Egypte

    Demyana Emad, 23 ans, institutrice à Louqsor, en Egypte, a été arrêtée, et emprisonnée sur ordre du procureur, sous l’accusation d’avoir insulté l’islam devant ses élèves.

    Le président de l’association des parents d’élèves avait porté plainte contre elle dès le mois d’avril auprès de la direction régionale de l’enseignement, mais l’institutrice avait fait valoir qu’il n’y avait aucune preuve.

    Des musulmans « extrémistes » sont allés dans son école et ont fait pression sur les élèves pour qu’ils témoignent contre elle. En fait elle est coupable d’être copte…

  • Justice saoudienne

    Un Libanais a été condamné à 300 coups de fouet et six ans de prison par un tribunal de Khobar pour avoir converti une Saoudienne au christianisme. Un de ses collègues de la même compagnie d’assurances (ou travaillait également la jeune femme), un Saoudien, a été condamné à 200 coups de fouet et deux ans de prison pour complicité.

    La Saoudienne vit aujourd’hui en Suède et elle affirme dans une vidéo qu’elle s’est convertie de son plein gré et qu’elle n’a pas l’intention de revenir à l’islam.

    Les deux hommes n’ont pas encore été jugés pour corruption et falsification de documents (qui ont permis à la Saoudienne de s’enfuir).