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Religion

  • Natalité géorgienne

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    Dimanche dernier, plus de 1.200 enfants ont été baptisés à Tbilissi, capitale de la Géorgie, tous ayant pour parrain le patriarche de l’Eglise orthodoxe géorgienne Elie II.

    L’Eglise a décidé en 2008 de procéder à ces baptêmes spectaculaires, afin de contribuer à redresser la situation démographique catastrophique du pays : le patriarche s’engageait à devenir le parrain du troisième enfant (ou du quatrième oui du cinquième, etc., le cas échéant) de couples mariés à l’église.

    Le baptême célébré à la cathédrale de la Sainte-Trinité dimanche était le 69e du genre (car cela a lieu plusieurs fois par an). Le patriarche a actuellement plus de 48.000 filleuls…

  • Apostasie romaine

    Coup sur coup, le pornographe et scatologue « Tucho », selon son surnom intime, autrement dit le cardinal Victor Manuel Fernandez, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a publié au nom du pape deux documents qui font l’impasse sur… la foi.

    Le premier est celui qui est incroyablement titré « Dignitas infinita », pour parler de la personne humaine, texte qui a séduit nombre de naïfs parce qu’il rappelle quelques vérités naturelles, sans évoquer la grâce ou le péché originel… (Et dont la limite, même sur le plan purement naturel, éclate dans la proposition que la chirurgie de soi-disant changement de sexe « risque (sic : risque) de menacer la dignité unique qu’une personne a reçue dès le moment de la conception » au nom du respect de notre humanité « comme elle a été créée ».

    Le second est celui qui établit de nouvelles normes sur les apparitions : il exclut la possibilité même du miracle. La hiérarchie ne peut aller que jusqu’au nihil obstat : on n’empêche pas le fidèle de croire à telle apparition, mais l’évêque (et désormais seulement sur autorisation expresse du Saint-Siège) doit veiller à ce que ce ne soit pas considéré « comme une approbation du caractère surnaturel du phénomène ». Il n’y a pas d’approbation, mais une simple concession. Là non plus, il n’y a plus de surnaturel.

    A vrai dire, la négation du miracle avait déjà été édictée, mais sur le plan local, par Mgr Perrier, évêque de Lourdes, dès 2006. Cette année-là il avait publié une réforme de la reconnaissance des miracles, fixant trois étapes, stipulant qu’il est « presque toujours impossible » aujourd’hui d’aller jusqu’au bout. Ainsi, en 2011, l'évêque d'Angers, Mgr Delmas avait-il annoncé la guérison « remarquable » d’une des ses ouailles, guérison totalement inexpliquée mais qu’on ne pouvait pas qualifier de miracle parce que Mgr Perrier avait interdit que la Sainte Vierge fasse des miracles à Lourdes.

    Ce qui est amusant est que deux ans plus tard, l’évêque de Pavie, manifestement pas au fait de l’interdiction édictée par Mgr Perrier, reconnaissait officiellement comme un « miracle » la « guérison prodigieuse » de Danila Castelli. Puisque c’était la 69e guérison de Lourdes reconnue inexplicable par les médecins, il en résultait que la 68e, celle de 2011, était également un « miracle »…

    Car les Perrier, les Tucho, les Bergoglio, se heurteront toujours aux faits. Aux faits surnaturels, même s’ils n’y croient pas. Même s’ils ordonnent de ne pas y croire…

  • Négationnisme judiciaire

    Si l’on en croit deux jugements rendus le même jour, le 8 mars dernier, le fait d’injurier un prêtre catholique en spécifiant bien « catholique », et même que l’objet est « l’Eglise catholique », ne tombe pas sous le coup de la loi antiraciste qui sanctionne les injures contre quelqu’un à raison de sa race, son ethnie, sa religion, etc. Car, de même que lorsqu’on a promulgué la loi Pleven le racisme proprement dit ne concernait pas le racisme anti-blanc, de même l’ajout de la religion ne concernait pas le christianisme, mais seulement l’antisémitisme, puis « l’islamophobie » (et l’on a jouté l’orientation sexuelle pour protéger uniquement les LGBT).

    Mais on ne le disait pas. Or la 17e chambre le dit clairement, ouvertement, terminant ses tirades par « la foi catholique ».

    La première affaire concernait un tweet disant à l’abbé Pagès : « Vous me semblez plus calé en pédophilie qu’en virologie dans l’Eglise catholique. Chacun sa spécialité ! » Le tribunal juge que l’abbé Pagès n’était pas attaqué « à raison de son appartenance à la religion catholique mais (…) en ce qu’il est prêtre, donc en considération de l’office qu’il exerce et ainsi en ce qu’il appartient au groupe des hommes d’Eglise dont certains ont vu leur comportement dénoncé pour avoir abusé de leur pouvoir sur les enfants qui leur étaient confiés afin de les éveiller à la foi catholique. »

    La seconde affaire concernait également un tweet : « Retourne toucher des gosses et tais-toi ! » Le jugement est exactement le même : l’auteur « ne stigmatise pas la personne de l’abbé Pagès à raison de son appartenance à la religion catholique, mais en ce qu’il est prêtre et ainsi appartient au groupe d’hommes d’Eglise dont certains ont vu leur comportement dénoncé pour avoir abusé de leur pouvoir sur les enfants qui leur étaient confiés afin de les éveiller à la foi catholique »

    L’abbé Pagès avait réagi sur le Salon Beige le 2 avril, mais ça m’avait échappé. La Griffe vient d’y consacrer un article, et la double affaire le mérite. Car on a là un double exemple particulièrement clair de l’hypocrisie des lois dites antiracistes, du mensonge antiraciste.

    L’abbé Pagès était soutenu par l’AGRIF, qui le soutient en appel. Il sera intéressant de voir si la cour d’appel valide l’aveu du viol d’état de droit de première instance.

  • Le Filioque

    Puisque s’ouvre la « semaine de prière pour l’unité des chrétiens », voici ma modeste contribution.

    J’ai été intrigué par le fait que les théologiens orthodoxes francophones, lorsqu’ils évoquent la Sainte Trinité, et spécifiquement la procession du Saint-Esprit, renvoient à la « troisième série » des Etudes du Père Théodore de Regnon sur la Trinité, celles qui sont consacrées aux pères grecs. Le P. de Regnon était un jésuite du XIXe siècle, et s’il s’occupe des pères grecs c’est forcément pour conclure qu’ils sont en accord avec le dogme romain. Comment les théologiens orthodoxes peuvent-ils prendre le risque que leurs lecteurs succombent aux démonstrations du jésuite ?

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  • Le progrès du grand remplacement

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    Il s'agit naturellement de jeunes qui se disent catholiques ou qui se disent musulmans. Car on sait bien hélas que les catholiques pratiquants sont moins de 5%. La situation est donc encore pire que ne le laisse entendre le sondage. Car en terme de pratiquants, il est probable que le nombre de musulmans soit supérieur à celui des catholiques.

  • Ils sont fous ces Russes

    Ce matin, la divine liturgie retransmise par la chaîne Soyouz, liturgie de semaine, mémoire du prophète Joël dans le calendrier byzantin julien, l’était de l’église de l’Intercession de la Mère de Dieu de Iassenevo, dans la banlieue sud de Moscou. Dans ce quartier il n’y avait que deux petites églises. On en a donc construit une grande. Les travaux ont commencé en 2009, elle a été consacrée en 2015. Et voilà ce que ça donne…

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  • Réflexion orthodoxe

    L’excellent site New Liturgical Movement a publié une traduction anglaise d’un texte d’un théologien orthodoxe russe, Alexander Adomenas, transmis par un ami de ce théologien qui est… Mgr Athanasius Schneider. En voici une traduction française. Mais c’est le texte anglais qui fait foi. Ce qui est ici important est ce que dit Alexander Adomenas de la réforme liturgique « latine » car, bien que portant un regard extérieur, il a tout compris, bien mieux que la plupart des théologiens « catholiques » de notre temps. Mais ce n’est pas un regard extérieur, c’est celui de la tradition, qui, profondément, reste une.

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  • Feiz e Breizh

    On ne peut que féliciter Valeurs actuelles d'avoir réalisé et publié un reportage vidéo sur le pèlerinage Feiz e Breizh qui prend de l'ampleur. On regrettera seulement qu'il n'y ait pas un mot, ni une image, sur la liturgie, alors que l'une des caractéristiques essentielles de ce pèlerinage est d'être centré sur la liturgie traditionnelle au cœur des traditions bretonnes.

  • L’apostasie romaine

    Lu sur Vatican News :

    Le Pape François a institué l'Université publique du sens, pour répondre à la crise mondiale du sens. Autonome, cette « institution éducative universitaire civile basée dans l'État de la Cité du Vatican » sera gérée par le mouvement éducatif international Scholas Occurrentes.

    L’Université du sens veut non seulement répondre à la crise mondiale du sens mais aussi représenter un lieu d’accueil où l'éducation peut être réimaginée, en mettant au centre la personne dans son unicité et la communauté comme expression de la pluralité.

    Dans une déclaration publiée par le mouvement éducatif international Scholas Occurrentes, le Pape a fait savoir que: «Scholas, en tant que communauté qui éduque, ouvre les portes de l'Université du sens, avec des étudiants de toutes réalités, langues et confessions, afin que personne ne soit exclu». (Etc. et blablabla...)

    Pourtant il y a quelqu’un qui est exclu. Vous pouvez lire tout l’article si vous avez du temps à perdre. Cela se passe au Vatican mais il n’y a pas un mot de religion. Pas la moindre allusion à la religion. Dieu est exclu, le Christ est exclu, la Trinité est exclue.

    Une institution non chrétienne de l’Eglise catholique, au Vatican, a pour mission de donner un sens en dehors du Christ… Mais si, pour le Vatican, ce n’est pas le Christ qui donne un sens, le sens que l’on trouvera ne peut être que le sens inverse : Vade retro…

  • Orthodoxes russes

    Le Centre Panrusse d'étude de l'opinion publique publie une nouvelle étude sur les affiliations religieuses des Russes. La dernière datait de 2019.

    Depuis lors, le nombre de Russes se disant « orthodoxes » a baissé de 6 points, à 57%, poursuivant le mouvement déjà observé précédemment.

    Selon Roman Lunkin, directeur du Centre des études sur la religion et la société à l’Institut de l’Europe de l’Académie des sciences de Russie, cette baisse vient du fait que nombre de Russes qui se disaient « orthodoxes » par atavisme culturel et national découvrent qu’en fait ils ne le sont pas.

    En revanche le nombre de jeunes qui se disent orthodoxes est en hausse, de 23% en 2019 à 29% aujourd’hui.

    Roman Lunkin suggère que cela est dû au fait qu’il y a de plus en plus d’églises, avec notamment un jeune clergé qui fait connaître la religion à ceux qui s’y intéressent.

    La proportion de « pratiquants » parmi les Russes qui se disent « orthodoxes » a considérablement progressé, de 7% à 15%. (Par « pratiquants » on entend les gens inscrits et actifs dans une paroisse. C’est une notion difficilement comparable avec celle de la pratique dans l’Eglise latine, car la vénération des icônes est pour les orthodoxes un sacrement, une véritable pratique, même quand on ne fréquente l’église que pour les grandes fêtes. Le fait que la proportion de « pratiquants » attachés à une paroisse ait plus que doublé montre que la vénération domestique des icônes conduit de plus en plus à la fréquentation de l’église.)