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  • Orissa : sept chrétiens innocents emprisonnés sans jugement depuis 2008

    Les massacres de chrétiens dans l’Etat indien de l’Orissa en 2008 avaient eu comme point de départ l’assassinat d’un chef hindou, le swami Saraswati Laxmanananda. Sept chrétiens, soupçonnés d’être les responsables de cet assassinat, avaient été arrêtés et emprisonnés. En réalité, ce sont les maoïstes qui avaient tué le chef hindou, et avaient explicitement revendiqué leur acte. Mais les chrétiens sont toujours en prison, dans l’attente de leur procès, qui est sans cesse reporté. Une audience était prévue le 1er avril. Une fois de plus, ce fut pour entendre que le procès était reporté. Et en outre que le dossier était transféré à un autre tribunal. Car jusqu’ici l’affaire des massacres de 2008 était traitée par un tribunal spécial établi pour juger en urgence. Or ce tribunal spécial avait jusqu’au 1er avril 2013 pour achever les procédures… Le tribunal « normal » a prévu une audience pour le 22 mai…

    Eglises d’Asie raconte toute l’histoire, notamment celle de ces familles chrétiennes brisées pour rien.

  • Mardi des Rogations

    Pour nous qui nous faisons gloire de la simplicité de notre foi, qui attendons tout de Dieu et rien de nous-mêmes, qui nous reconnaissons pécheurs et indignes de ses dons, nous implorerons, durant ces trois jours, le pain de sa pitié, et nous dirons avec la sainte Église : « Daignez donner et conserver les fruits de la terre : Seigneur, nous vous en supplions, exaucez-nous ! » Qu’il daigne exaucer cette fois encore le cri de notre détresse ! Dans un an nous reviendrons lui adresser la même demande. Marchant sous l’étendard de la croix, nous parcourrons encore les mêmes sentiers, faisant retentir les airs des mêmes Litanies, et notre confiance se fortifiera de plus en plus, à la pensée que, par toute la chrétienté, la sainte Église conduit ses enfants dans cette marche aussi solennelle qu’elle est suppliante. Depuis quatorze siècles, le Seigneur est accoutumé à recevoir les vœux de ses fidèles à cette époque de l’année ; nous ne voudrons plus désormais atténuer les hommages qui lui sont dus, et nous ferons nos efforts pour suppléer, par l’ardeur de nos prières, à l’indifférence et à la mollesse qui s’unissent trop souvent pour faire disparaître de nos mœurs tant de signes de catholicité qui furent chers à nos pères.

    Ceci est le dernier paragraphe du très beau texte de dom Guéranger pour le mardi des Rogations. Or il n’y a sans doute aujourd’hui plus aucune paroisse où il y ait une  procession des Rogations…

  • Au Nigeria

    Des hommes armés ont attaqué un marché hier à Njilang, au Nigeria, à la frontière camerounaise ; il sont tué six personnes, puis ils ont attaqué l’église où ils ont tué quatre personnes, avant de s’enfuir au Cameroun. La région (Adamawa) est le fief de Boko Haram.

    Hier également, à Wukari, dans l’Etat de Taraba, un conflit ethnique a fait au moins 39 morts. Ethnique, mais au départ ce sont des musulmans qui ont attaqué des chrétiens Jukun qui passaient dans leur quartier pour enterrer un chef.

  • La phrase que vous n’entendrez plus

    On l’entendait en boucle, de Paris à Washington : « L’utilisation d’armes chimiques est la ligne rouge. »

    C’est-à-dire : si Assad utilise des armes chimiques, la communauté internationale interviendra militairement en Syrie.

    Il est prouvé aujourd’hui que des armes chimiques ont été utilisées : par les rebelles.

  • « Christian Women Against Femen »

    Femmes chrétiennes contre les Femen. L’initiative vient d’une jeune femme polonaise :

    « Les Femen usurpent le droit d’être le porte-voix des femmes et d’évoquer leurs préoccupations. Dans les faits, leurs actes et leurs modes d’action sont une insulte pour les femmes du monde entier. Elles insultent nos croyances et notre Église, et nous ne voulons pas rester passives face à ces agressions radicales contre la chrétienté. Nous voulons aussi réveiller les consciences quant aux différences naturelles entre l’homme et la femme. De surcroît, les Femen desservent profondément la cause des femmes : manifester nues pour dénoncer la pornographie est totalement illogique ! Il était urgent de montrer le contraste entre la propagande et la surreprésentation médiatique des Femen et la réalité. Pour cela, Internet est un outil formidable et accessible à tous. Nous avons donc crée notre page Facebook, qui en une semaine était déjà suivie par plus de 3000 personnes. C’est déjà davantage que bien des pages nationales des Femen, et nous comptons bien progresser rapidement pour détrôner la page officielle des Femen. »

    Lire la suite, tout aussi intéressante, sur Novopress.

    Et la page Facebook est à visiter. C’est émouvant.

  • Attentat anticatholique en Tanzanie

    Une personne au moins a été tuée et près de 60 autres blessées par l’explosion d’une bombe dans une église catholique à Arusha, dans le nord de la Tanzanie.

    L’attentat a eu lieu à l’issue de la messe de consécration de cette nouvelle église, en présence du nonce apostolique Mgr Padilla, qui n’a pas été blessé.

    A la suite de l’assassinat d’un prêtre à Zanzibar en février, le clergé tanzanien avait reçu un texto du « Renouveau musulman » revendiquant le meurtre et annonçant de nouvelles actions pour « Pâques ».

  • La messe à San Francisco

    Mgr Salvatore Cordileone, archevêque de San Francisco, a décidé que la messe sera célébrée dans la forme extraordinaire du rite romain, chaque dimanche et fête à 11h, en l’église paroissiale Etoile de la Mer, à San Francisco, à partir du 26 mai, fête de la Sainte Trinité.

    Mgr Cordileone a été nommé archevêque de San Francisco le 27 juillet 2012. Deux jours plus tard il célébrait à Napa une messe selon la forme extraordinaire. En fait il la célèbre assez souvent. Mais il n’y avait pas jusqu’ici de messe tridentine régulière dans la ville même de San Francisco. (Il est significatif que c’est « à la demande de l’archevêque » que cette messe sera célébrée…)

    Mgr Cordileone, 56 ans, est par ailleurs traité de « chef catholique anti-gay » par le Huffington Post, qui s’étrangle de ses déclarations contre la légalisation du « mariage » homosexuel dans l’Etat de Rhode Island, après plusieurs déclarations « controversées » sur le sujet depuis qu’il est archevêque de San Francisco. (Mgr Cordileone est président de la commission de la conférence épiscopale des Etats-Unis pour la promotion et la défense du mariage. Spécialiste du droit canon du mariage, il a aussi revu le rite anglican du mariage pour les ordinariats des anglicans voulant retrouver l’unité catholique.)

     

  • Lundi des Rogations

    Le triduum de litanies pénitentielles avant la fête de l’Ascension fut institué à Vienne par saint Mamert vers 470 ; il comportait aussi la suspension des travaux serviles et le jeûne. L’usage s’en étendit rapidement et devint très populaire. Toutefois, comme une période de deuil et de pénitence au milieu du temps pascal semblait à Rome un contresens tout à fait inopportun, la liturgie romaine ne l’adopta que fort tard, c’est-à-dire durant la période franque, sous Léon III, et cela seulement à titre exceptionnel, et non comme une institution stable devant se répéter chaque année. Par la suite, la coutume des Églises gallicanes s’accorda définitivement avec Rome, grâce pourtant à un compromis : le jeûne fut aboli, on ne conserva que la procession de saint Mamert suivie de la messe pendant les trois jours, laquelle messe, d’ailleurs, est celle-là même qui se célébrait à Rome lors des Litanies majeures. Il faut remarquer en outre que ces Rogations franques entrèrent seulement très tard dans le rituel officiel de Rome, puisque les Ordines Romani les ignorent complètement.

    L’église stationnale de Sainte-Marie-Majeure évoque le souvenir de l’antique litania septiformis ou procession de pénitence instituée par saint Grégoire le Grand pour obtenir la cessation de la peste.

    Le souvenir du premier miracle opéré par Jésus aux noces de Cana, grâce à l’intercession de la Vierge, sa Mère, dont la seule prière put décider son divin Fils à devancer le temps fixé par lui pour se manifester au monde au moyen de prodiges, doit nous inspirer une grande confiance dans le puissant patronage de Marie. Combien de fois la divine Mère ne formule-t-elle pas encore, en notre faveur, la prière qu’elle fit pour les époux de Cana : Vinum non habent ! et nous, alors, nous nous sentons enivrés du saint amour de Dieu, et nous répétons, avec l’ordonnateur du festin : Tu autem servasti bonum vinum usque adhuc !

    Bienheureux cardinal Schuster

  • Saint Vincent Ferrier

    Aujourd’hui, dans mon diocèse de Vannes, la fête de saint Vincent Ferrier, co-patron du diocèse, prime le dimanche. A la cathédrale, la grand-messe est précédée d’une procession depuis la place Valencia.

    Le dominicain espagnol, qui avait prêché dans toute l’Europe, est mort à Vannes et son tombeau est toujours dans la cathédrale. C’est un des saints les plus étonnants de l’histoire. Il a accompli des milliers et des milliers de miracles, dont au moins 28 résurrections. Les enquêteurs envoyés à Vannes pour son procès de canonisation abandonnèrent bientôt leur travail, expliquant au pape que tandis qu’ils collectaient les témoignages sur des centaines de miracles accomplis par saint Vincent pendant son séjour en Bretagne, il s’en produisait autant sur son tombeau… Un autre miracle, qui semble unique dans l’histoire (depuis la Pentecôte), est que saint Vincent Ferrier ne parlait que le catalan, et que tout le monde le comprenait. Partout, des foules gigantesques venaient l’écouter, et il a été plusieurs fois attesté que sa parole portait à plusieurs kilomètres.

    Dix jours avant sa mort, il déclara :

    « Messieurs les Bretons, si vous voulez vous rappeler dans votre mémoire tout ce que je vous ai prêché pendant deux ans, vous trouverez qu'il n'est pas moins utile pour votre salut que conforme à la vérité. Vous n'ignorez pas à quels vices votre province était sujette, et que de mon côté je n'ai rien épargné pour vous ramener dans le bon chemin. Rendez grâces à Dieu avec moi, de ce qu'après m'avoir donné le talent de la parole, il a rendu vos cœurs capables d'être touchés et portés au bien. Il ne vous reste plus qu'à persévérer dans la pratique des vertus, et à ne pas oublier ce que vous avez appris de moi. Pour ce qui me regarde, puisqu'il plaît à Dieu que je trouve ici la fin de mes travaux, je serai votre avocat devant le tribunal de Dieu ; je ne cesserai jamais d'implorer sa miséricorde pour vous, et je vous le promets, pourvu que vous ne vous écartiez pas de ce que je vous ai enseigné. Adieu, je m'en irai devant le Seigneur dans dix jours d'ici ». 

    Cette citation est extraite d’une excellente brochure rédigée en 1918 par un prêtre anonyme du diocèse de Vannes et dont on trouvera le texte sur le site infobretagne.

  • Sur le sentier de la Vierge

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    Les Japonais célébraient hier la fête de Notre Dame de Tsuwano, au sanctuaire d’Otome Toge (« sentier de la Vierge »), lieu où furent torturés 253 chrétiens en 1867-69.

    L’agence Asianews rappelle qu’en 1867 3.500 chrétiens de la région de Nagasaki furent arrêtés, et que 28 d’entre eux furent envoyés à Tsuwano, dans un temple shintoïste abandonné. Ils étaient l’un après l’autre mis dans une cage d’un mètre sur un mètre, dehors, pour qu’ils craquent et apostasient. Après la mort des trois premiers, on mit dans la cage un homme de 30 ans appelé Yasutaro. Ses compagnons craignaient qu’il meure rapidement, car il partageait ses rations et était devenu faible. Or c’était le début de l’hiver et la neige commençait à s’entasser sur la cage. Au bout de trois jours deux de ses amis allèrent le voir de nuit et lui demandèrent s’il ne se sentait pas seul et frigorifié. Il répondit : « Non, non, tout va très bien. Chaque nuit, une belle dame vient ici et me dit des choses merveilleuses. Elle est habillée en bleu et ressemble à la statue de Marie dans notre église de Nagasaki. Mais, s’il vous plaît, ne dites rien aux autres avant ma mort. »

    Quelques jours plus tard ses amis revinrent le voir. Ils étaient sûrs de pouvoir s’enfuir et demandèrent à Yasutaro ce qu’ils pouvaient dire à sa mère. Il répondit en souriant : « Dites lui que je suis heureux de mourir ici. Je suis sur la croix avec notre Seigneur Jésus-Christ. » La nuit même, il mourut. Il était toujours souriant.

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