Aujourd’hui, dans mon diocèse de Vannes, la fête de saint Vincent Ferrier, co-patron du diocèse, prime le dimanche. A la cathédrale, la grand-messe est précédée d’une procession depuis la place Valencia.
Le dominicain espagnol, qui avait prêché dans toute l’Europe, est mort à Vannes et son tombeau est toujours dans la cathédrale. C’est un des saints les plus étonnants de l’histoire. Il a accompli des milliers et des milliers de miracles, dont au moins 28 résurrections. Les enquêteurs envoyés à Vannes pour son procès de canonisation abandonnèrent bientôt leur travail, expliquant au pape que tandis qu’ils collectaient les témoignages sur des centaines de miracles accomplis par saint Vincent pendant son séjour en Bretagne, il s’en produisait autant sur son tombeau… Un autre miracle, qui semble unique dans l’histoire (depuis la Pentecôte), est que saint Vincent Ferrier ne parlait que le catalan, et que tout le monde le comprenait. Partout, des foules gigantesques venaient l’écouter, et il a été plusieurs fois attesté que sa parole portait à plusieurs kilomètres.
Dix jours avant sa mort, il déclara :
« Messieurs les Bretons, si vous voulez vous rappeler dans votre mémoire tout ce que je vous ai prêché pendant deux ans, vous trouverez qu'il n'est pas moins utile pour votre salut que conforme à la vérité. Vous n'ignorez pas à quels vices votre province était sujette, et que de mon côté je n'ai rien épargné pour vous ramener dans le bon chemin. Rendez grâces à Dieu avec moi, de ce qu'après m'avoir donné le talent de la parole, il a rendu vos cœurs capables d'être touchés et portés au bien. Il ne vous reste plus qu'à persévérer dans la pratique des vertus, et à ne pas oublier ce que vous avez appris de moi. Pour ce qui me regarde, puisqu'il plaît à Dieu que je trouve ici la fin de mes travaux, je serai votre avocat devant le tribunal de Dieu ; je ne cesserai jamais d'implorer sa miséricorde pour vous, et je vous le promets, pourvu que vous ne vous écartiez pas de ce que je vous ai enseigné. Adieu, je m'en irai devant le Seigneur dans dix jours d'ici ».
Cette citation est extraite d’une excellente brochure rédigée en 1918 par un prêtre anonyme du diocèse de Vannes et dont on trouvera le texte sur le site infobretagne.