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  • La CEDH et les quatre Anglais

    La Cour européenne des droits de l’homme a rendu un arrêt de chambre (susceptible d’appel) concernant quatre affaires britanniques. On lira avec le plus grand intérêt, comme d’habitude, l’analyse de Grégor Puppinck, qui se bat de façon remarquable pour tenter de retarder l’inéluctable, à savoir la dictature du relativisme absolu. Cet arrêt, dit-il, « est le parfait exemple de la tendance liberticide du libéralisme, par laquelle une société fondée sur un consensus d'amoralité devient intolérante envers ceux qui continuent à exercer en conscience un jugement moral sur la conduite humaine ».

    En effet. Mais il ne peut pas en être autrement. Et cet arrêt est exactement ce que l’on pouvait attendre.

    En ce qui concerne Nadia Eweida, qui avait été licenciée de British Airways pour avoir porté une croix, la CEDH condamne les tribunaux anglais qui l’avaient déboutée et souligne qu’elle avait pleinement le droit de porter une croix. La CEDH respecte en effet la liberté religieuse, stricto sensu, tant que la Convention (le Conseil de l’Europe) dira qu’il faut la respecter…

    En ce qui concerne Shirley Chaplin, elle aussi portait une croix, mais c’était à l’hôpital. Le changement d’uniforme, avec col en V, fit que la croix devenait apparente. Shirley Chaplin refusa de l’enlever, alors que selon l’hôpital la croix, qui pendait désormais, devenait un danger. La CEDH a retenu l’argument de l’hôpital. Même si la première raison n’était manifestement pas celle-là, on peut difficilement la contester.

    Les deux autres cas sont de deux personnes qui ont été licenciées parce qu’elles devaient traiter d’affaires d’homosexuels et qu’elles refusaient. La CEDH les déboute. Forcément. Parce que telles sont les lois. Ces personnes se rendent coupables de « discrimination à raison de l’orientation sexuelle ».

    Grégor Puppinck insiste sur la liberté de conscience. Mais il n’y a plus, légalement et juridiquement, de liberté de conscience, comme le montre précisément l’affaire du « mariage » homosexuel. Les édiles devront les célébrer, sinon ils seront hors la loi, et il sera inutile de se plaindre auprès de la CEDH, qui renverra tout simplement à la loi et au principe de non-discrimination…

    Tel est le problème de la CEDH, qu’il faut garder à l’esprit : elle ne peut pas juger selon des principes, mais seulement selon le droit positif. Or celui-ci est de plus en plus contraire aux principes, et à la loi morale qui, comme le soulignait Jacques Chirac, ne saurait primer la loi civile…

  • Saint Marcel Ier

    Marcel régna comme pape (308-309) au temps de la dernière grande persécution, sous l’empereur Maxence. D’après l’épitaphe de saint Damase, le saint pape admit les fidèles qui avaient renié leur foi (les lapsi) à la pénitence et à la réconciliation avec l’Église. C’est ce qui lui attira la colère de la secte rigoriste et intolérante des Donatistes. Dans un soulèvement populaire, il y eut même des morts. L’empereur Maxence prit prétexte de ces troubles, pour condamner le pape au bannissement où il succomba aux privations.

    Dom Pius Parsch

  • Islande: à l’approche des élections, silence sur l’UE…

    Le gouvernement islandais a annoncé hier la suspension de ses négociations d’adhésion à l'Union européenne.

    Pourquoi ? Parce qu’il va y avoir des élections législatives en avril.

    Or la majorité de la population est contre l’adhésion à l’UE.

    Il faut donc faire silence sur l’Europe, pour ne pas favoriser l’opposition de centre-droit qui est ouvertement hostile à l’entrée de l’Islande dans l’UE…

  • Le crucifix du Parlement

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    Le tribunal administratif de Varsovie a rejeté la demande des élus du mouvement anticlérical Palikot de faire enlever le crucifix de l’hémicycle du Parlement polonais.

    Selon eux, les croix placées dans des lieux publics violent la Constitution et la liberté de conscience et de religion, et cette croix influencerait les décisions prises au Parlement.

    Le tribunal a répondu que le symbole religieux n’est « pas une atteinte aux droits personnels » et ne peut pas être « source de préjudice ».

  • Egypte : 15 ans de prison pour être devenus chrétiens

    Une mère de famille et ses sept enfants ont été condamnés à 15 ans de prison à Beni Suef, en Egypte, pour être devenus chrétiens. Comme la justice ne pouvait pas les condamner pour apostasie de l’islam, elle les a condamnés pour falsification d’identité…

    Nadia Mohammed Ali était une jeune fille chrétienne, qui est devenue automatiquement musulmane par son mariage. Elle a eu sept enfants, puis son mari est mort en 1991. Elle est alors revenue à la foi chrétienne, qu’elle n’avait sans doute jamais abandonnée, car ses sept enfants ont également décidé de « devenir » chrétiens. Mais la religion est inscrite sur les papiers d’identité. Et si la procédure est ultrarapide qui permet à un chrétien de devenir musulman et de changer de nom, elle est quasiment impossible dans l’autre sens. En 2004, comme tant d’autres, Nadia Mohammed Ali et ses enfants ont fini par avoir recours à des fonctionnaires d’état civil complaisants, qui leur ont remis de vrais-faux papiers d’identité avec leurs nouveaux noms et leur religion. Mais plus faux que vrais… Et en 2006, l’un des fils, qui s’appelait désormais Bishoy Malak Abdel-Massih – un nom peut-être quand même un peu trop voyant : Bishoy est un des principaux saints coptes, le reste veut dire « roi serviteur du Christ » - était arrêté et la police découvrait que ses papiers étaient faux. Toute la famille a alors été arrêtée, et ils ont tous été condamnés à 15 ans de prison. Les sept fonctionnaires qui avaient participé à l’affaire ont été condamnés à cinq ans de prison.

    Il s’agit manifestement pour la justice (islamiste) égyptienne de « faire un exemple », ce qui souligne, comme on le sait par différents indices, que très nombreux sont les Egyptiens qui deviennent, ou redeviennent, chrétiens.

  • Un nouvel ambassadeur de Russie près le Saint-Siège

    Alexandre Avdeev, l’actuel ministre de la Culture de Russie, va devenir le deuxième ambassadeur de Russie près le Saint-Siège, après Nicolas Sadchikov qui avait été nommé en 2009 lorsque furent établies des relations diplomatiques entre la Russie et le Saint-Siège.

    Alexandre Avdeev est connu comme un fidèle orthodoxe. « La culture russe fleurira et restera au cœur de l’idée nationale si elle est en un étroit dialogue avec l’Eglise orthodoxe russe », a-t-il dit notamment.

    Il a été ambassadeur plénipotentiaire à Paris entre 1998 et 2002. Et le vice-président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, l’higoumène Philarète, a déclaré, semble-t-il non sans un sous-entendu de grinçante ironie, qu’Alexandre Avdeev était « compétent dans les relations entre l’Etat et l’Eglise » depuis son séjour en France…

  • Quand le CFCM se fout de nous

    Le CFCM a publié un communiqué par lequel il « tient à souligner que le Président de la République, M. François Hollande a évité à juste titre, dans son allocution consacrée au soutien de la France aux forces armées maliennes, de qualifier d’islamistes les éléments terroristes visés par l’intervention », et il « salue cette précaution utile et nécessaire du Président de la République dans le choix des mots, écartant ainsi tout amalgame et toute confusion entre islam et terrorisme ».

    Ah oui.

    En effet François Hollande, respectant les exigences de l’islamophilie qui font partie des nouveaux principes laïcistes, n’a utilisé ni le mot « islamisme » ni le mot « jihadiste ».

    Mais qui donc sommes-nous allés combattre au Mali ? Une organisation qui s’appelle « Ansar ed dine ». Ce qui veut dire « Défense de la religion ». Quelle religion ? L’islam. Et quelle est l’activité des militants d’Ansar ed dine ? Le « jihad ». Où lit-on, de façon répétée, que le jihad est une obligation pour tout musulman ? Dans le Coran.

    Qui donc fait l’amalgame entre le terrorisme et l’islam ?

    Ben non, ce n’est pas nous. Arrêtez de nous prendre pour des buses.

  • Quand Hérode s’inquiète des survivants

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    Il fallait donner le droit de tuer les enfants dans le ventre de leurs mères, mais les survivants ont le droit à un père et une mère…

  • Trois profanations en Cornouaille

    Trois églises cornouaillaises ont été profanées ces derniers jours : Loctudy, Combrit, Huelgoat.

    Et il s’agit clairement, et uniquement, de profanation. Car dans les trois cas le tabernacle a été forcé et les hosties consacrées répandues. Il n’y a eu aucun vol, hormis une lunule de peu de valeur… qui a pu servir à emporter des hosties.

    Les actes commis l'ont été par « des gens qui connaissent le fait religieux », a constaté le procureur de Quimper, Éric Tuffery.

    Selon le maire de Loctudy « c’est grave » parce que « c’est une atteinte à la conscience de certaines personnes ». Sic. Pourtant il s’appelle Joël Piété… Mais il y a pire. Selon le maire d’Huelgoat, il s'agit « sûrement de bêtises d'adolescents »…

    On remarquera plutôt les propos du préfet du Finistère, Jean-Jacques Brot, qui a tenu à dénoncer « avec beaucoup de solennité » un « acte accablant » qui « ne ressemble pas à la Bretagne et aux Bretons ». « C’est un acte très grave, attentatoire à la foi d’une partie de la population. »

    Ce sont des actes « extrêmement choquants », a-t-il dit encore, soulignant « qu'à chaque fois c'est le tabernacle qui est visé, à savoir la partie la plus importante du point de vue liturgique dans la foi catholique », le « cœur de la foi catholique ».

    S’apercevant sans doute qu’il allait un peu loin, en tant que représentant de la République laïcarde, il a ajouté que la condamnation d’un tel acte aurait été la même pour un autre culte, car la Constitution garantit la liberté des cultes.

    Quant au procureur, il a déclaré que le ou les auteurs encourent une peine de cinq ans d'emprisonnement pour vol avec effraction, précisant que le caractère religieux de l'affaire n’est pas une circonstance aggravante.

    Mais cela est faux. Il faudrait savoir si les lois antiracistes protègent toutes les communautés ou si la communauté catholique est exclue de la protection de la loi. Les profanations sont à l’évidence des actes « racistes » au sens des lois antiracistes, qui concernent notamment la religion. La loi retient le mobile raciste comme circonstance aggravante pour les « dégradations de bien privé » et précise même que la peine passe de 3 à 5 ans si le bien est un lieu de culte.

  • Evidemment qu’un référendum est possible

    Christiane Taubira prétend que la Constitution n’autorise pas un référendum sur le « mariage » homosexuel.

    L'article 11 de la Constitution permet au président de soumettre à référendum un projet de loi « portant sur l'organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale ».

    On voit qu’il n’est pas question des sujets de société, dit Taubira, appuyée par les constitutionnalistes myopes qui sont à son service.

    Il suffit pourtant de regarder l’organigramme du gouvernement. Il y a un grand ministère des Affaires sociales, dont le titulaire est Marisol Touraine. Elle n’est pas la dernière à s’exprimer sur la question, et à juste titre, puisqu’il s’agit d’une question sociale. Et aussi parce son ministère coiffe celui de la famille, dont le titulaire est Dominique Bertinotti, « Ministre déléguée auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée de la famille ».

    Or le « mariage » homosexuel affecte évidemment la famille, donc doublement, si l’on peut dire, les « Affaires sociales ». Par conséquent un référendum sur la dénaturation du mariage entrerait bel et bien dans le cadre des référendums sur la « politique sociale ».