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islande

  • En Islande, c’est pas comme chez nous…

    Le 27 novembre, trois têtes de porcs et des pages du Coran maculées de sang ont été disposées sur le terrain où doit être construite une mosquée, à Reykjavik.

    Comme la chose ne suscitait aucune réaction, un professeur de la faculté de droit a suggéré, le surlendemain, qu’il devrait y avoir une enquête pour crime de haine. La police a répondu qu’il était peu probable qu’il y ait une enquête, car il n’y a pas de preuves : les services de nettoyage ont enlevé et détruit les ordures qui se trouvaient sur le site. L’officier de police qui s’était rendu sur les lieux a déclaré qu’il avait vu en effet des papiers mais qu’il ne savait pas s’ils avaient un rapport avec l’affaire…

  • Barroso et l’Islandais

    Le Premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson était hier à Bruxelles. Avec ses gros sabots de chef balourd de la Commission européenne, José Manuel Barroso lui a dit que la décision d’ouvrir avec l’Islande des négociations d’adhésion à l’UE était toujours « valable », mais que « le temps presse » et qu’il est « de l’intérêt de tous que la décision soit prise sans nouveaux délais ».

    Or chacun sait depuis les dernières élections, qui ont mis au pouvoir en Islande deux partis eurosceptiques, que les négociations sont « suspendues », comme l’avait dit à Barroso le nouveau président islandais en visite à Bruxelles ; c’est-à-dire abandonnées. Mais pour ne pas insulter l’avenir, et parce que c’est cela la démocratie, avait souligné le président, il avait dit « suspendues ». La démocratie, c’est que le Parlement islandais, a expliqué Gunnlaugsson à Barroso, va débattre d’un rapport, cet automne, sur les discussions qui ont eu lieu jusqu’à présent avec l’UE, et sur le développement de l’UE elle-même. « Après ce débat nous verrons comment les choses se présentent. » (Etant entendu que de toute façon les négociations ne pourraient reprendre qu’après le référendum promis, alors que qu’il n’y a pas plus de 25% des citoyens islandais en faveur d’une adhésion à l’UE.)

    Bref, nous agissons comme nous l’entendons, et ce n’est pas Bruxelles qui va nous dicter notre comportement…

    Le propos de Barroso était d’autant plus déplacé que la veille, la Commission, via le commissaire à la pêche Maria Damanaki, avait menacé l’Islande de sanctions pour avoir augmenté ses quotas de maquereau. Et Barroso lui-même de le signifier à Gunnlaugsson lors de leur conférence de presse commune : « Nous ne pouvons admettre d’action unilatérale de la part de nos partenaires. »

    Ce à quoi Gunnlaugsson a répondu du tac au tac que l’UE ferait mieux de s’occuper de reconstituer ses stocks qui s’épuisent, et que l’Islande pourrait l’y aider… Et d’ajouter que ce serait bien aussi si les Etats membres de l’UE basaient leurs décisions sur des arguments scientifiques…

    Addendum

    Réaction du ministre islandais de la pêche, Sigurdur Ingi Johannsson : « Tenter d'intimider l'Islande en proposant des sanctions illégales ne règlera pas cette question importante et sensible. »

  • L’Islande dit non à l’UE

    Pour son premier déplacement à l’étranger, le ministre des Affaires étrangères du nouveau gouvernement islandais, Gunnar Bragi Sveinsson, s’est rendu à Bruxelles. Pour dire officiellement et de vive voix à la Commission européenne que les négociations d’adhésion étaient « suspendues ». Car les élections ont été remportées par deux partis qui tous deux étaient contre l’adhésion, et « c’est ainsi que fonctionne la démocratie », a lancé le ministre.

    L’emploi du mot « suspendues » veut sans doute dire, par respect de la démocratie, précisément, que ces négociations ne reprendront pas tant que ce gouvernement sera en place. Ou peut-être en attendant un référendum, puisque les deux partis avaient décidé d’un référendum dans leur plateforme commune. Mais il semble que l’idée du référendum ait été abandonnée. Le président n’en parle plus, et le ministre non plus. Ce serait une dépense inutile, puisque dans les sondages la proportion de citoyens favorables à l’UE ne dépasse jamais les 25%.

    Le commissaire à l’Elargissement, Stefan Füle, a fait semblant de comprendre que le gouvernement islandais pourrait décider de reprendre les négociations et il lui a demandé de prendre sa décision rapidement, car « c’est l’intérêt de nous tous que cette décision ne soit pas prise dans une période de temps illimitée ».

    Ils sont incorrigibles.

  • L’Islande dit non à l’UE

    Le chef du parti de l’indépendance, Bjarni Benediktsson, a confirmé dans une interview, hier, que l’Islande n’était plus candidate à l’adhésion à l’Union européenne.

    Bjarni Benediktsson, dont le parti de centre droit est arrivé en tête aux législatives (26,5% des voix, 19 sièges), conduit les négociations pour la constitution du gouvernement avec le parti progressiste (centriste), arrivé deuxième (22%, 18 sièges), également opposé à l’UE.

    Environ la moitié des chapitres de négociations avec l’UE avaient été conclus (mais pas celui sur la pêche, activité essentielle en Islande).

    Addendum

    Les deux partis ont signé aujourd'hui un accord de gouvernement. Il stipule que les négociations d'adhésion à l'UE ne reprendront pas avant un référendum qui sera organisé sur la question. (Le texte n'ajoute pas qu'elles ne reprendront pas non plus après, mais c'est une évidence, puisque les Islandais sont très largement hostiles à l'UE. En tout cas ils ont bien raison d'organiser un référendum, pour faire honte aux gouvernements des pays de l'UE qui ont tellement peur de ce que disent les peuples...)

  • L’Islande va reprendre le large ?

    Ce sont les deux principaux partis eurosceptiques qui ont remporté hier les élections en Islande, avec chacun 19 sièges. Le parti de l’indépendance ayant eu davantage de voix, c’est son président Bjarni Benediktsson qui devrait devenir Premier ministre.

    On constate que les électeurs, rejetant la coalition de gauche, ramènent au pouvoir les partis qui ont mené le pays à la faillite…

    Ces deux partis sont par ailleurs opposés à l’adhésion de l’Islande à l’Union européenne. En cela ils sont incontestablement en phase avec les électeurs, puisque seulement 25% des Islandais sont favorables à l’entrée dans l’UE.

    Cela dit, les négociations sont assez avancées, puisque la moitié des chapitres ont été conclus. Mais celui sur la pêche, qui est le premier secteur économique de l’île, est au point mort.

  • Le président islandais à Davos

    Le président islandais Olafur Ragnar Grimsson, a priori social-démocrate bien propre sur lui et consensuel, réélu l’an dernier à la présidence de son pays pour un 5e mandat consécutif, a fait sensation à Davos par son discours politiquement incorrect. Il a notamment déclaré :

    « Nous avons été assez sages de ne pas suivre les politiques traditionnelles qui ont prévalu normalement en Occident au cours des 30 dernières années. Nous avons introduit le contrôle des changes, nous avons laissé les banques faire faillite, nous avons soutenu les plus pauvres, nous n’avons pas adopté les mesures d’austérité comme ailleurs en Europe, et le résultat final, 4 ans plus tard, est que l’Islande profite de progrès et d’une relance très différents des autres pays européens qui ont souffert de la crise financière. »

    (Novopress)

  • Islande: à l’approche des élections, silence sur l’UE…

    Le gouvernement islandais a annoncé hier la suspension de ses négociations d’adhésion à l'Union européenne.

    Pourquoi ? Parce qu’il va y avoir des élections législatives en avril.

    Or la majorité de la population est contre l’adhésion à l’UE.

    Il faut donc faire silence sur l’Europe, pour ne pas favoriser l’opposition de centre-droit qui est ouvertement hostile à l’entrée de l’Islande dans l’UE…

  • L’Islande vers l’UE à reculons

    Selon le quotidien économique allemand Handelsblatt, l’Islande devrait retirer sa candidature à l’Union européenne au début de l’année prochaine. Au cours de la campagne pour l’élection présidentielle qui s’est déroulée le 30 juin dernier, tant le président sortant, Olafur Ragnar Grimsson, qui a été réélu, que sa principale concurrente, Thora Arnorsdottir, ont fait campagne contre l’adhésion à l’UE. Cette dernière a déclaré : « Qui voudrait réserver une chambre dans un hôtel en flammes ? »

  • Gag islandais (démocratique et européen)

    La conférence ministérielle d’adhésion de l’Islande à l’Union européenne s’est ouverte hier à Bruxelles.

    Les Islandais ne veulent pas de cette adhésion. Tous les sondages indiquent une forte majorité d’opposants. Mais qu’importe les Islandais…

    Le gouvernement islandais entend obtenir que l’Islande soit autorisée à gérer sa pêche en toute indépendance... Or la pêche est une politique commune de l’UE depuis 1983. Ou bien on fait une (énorme) exception pour l’Islande, après avoir promis qu’il n’y aurait plus d’exemptions au traité européen, ce qui suscitera une levée de bouclier des pays où la pêche est importante ; ou bien l’Islande se range au régime commun, et le référendum prévu à la fin des négociations se soldera par un gigantesque non.

    En attendant,  on ouvre quatre chapitres de négociations dès cette semaine. La fuite en avant…

  • L’UE et l’Islande

    L’UE a donné aujourd’hui le coup d’envoi aux négociations d’adhésion de l’Islande, qui avait fait acte de candidature le 16 juillet 2009.

    Le problème est que le peuple islandais ne veut pas de l’UE.

    "Je suis préoccupé par le manque de soutien public à l'heure actuelle en Islande pour l'appartenance à l'UE", a déclaré le commissaire européen à l'élargissement, Stefan Füle.

    "Cela montre qu'il est nécessaire d'avoir une information plus objective sur l'Union européenne et les politiques qu'elle mène", a-t-il ajouté, soulignant qu'il s'agissait "surtout d'une tâche pour le gouvernement islandais".

    Et en avant pour l’intox massive…

    (On notera que « propagande » se traduit par « information objective » en langage UE.)