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  • Saint Vincent

    A quoi aboutissaient tant de tortures, sinon à nous rendre ce martyr plus illustre? En effet, malgré le nombre et la profondeur de ses horribles blessures, loin d'abandonner le combat, il y redoublait d'ardeur. On aurait dit que la flamme le durcissait au lieu de le brûler, semblable au vase d'argile qui perd toute sa mollesse dans la fournaise du potier, et qui y prend une ferme consistance. Généreux martyr, il pouvait dire à Dacien : Si ton feu ne consume pas mon corps, c'est que « ma force s'est durcie comme l'argile » ; c'est qu'il est dit avec vérité dans l'Ecriture : « La fournaise éprouve les vases du potier, et la tribulation éprouve les hommes justes. » Mais le feu qui épura et qui durcit Vincent, brûla et fit éclater Dacien. S'il ne brûlait pas, pourquoi tous ses cris?  Ses paroles de colère n'étaient-elles pas comme la fumée de ce tison enflammé ? Sans doute, il environnait de flammes le corps de ce martyr, dont le cœur était arrosé d'une onde rafraîchissante ; mais, comme si les torches de la fureur l'eussent mis en feu lui-même, il brûlait comme un four ardent et embrasait en même temps le diable qui habitait en lui. N'était-ce pas en effet cet hôte cruel qui se montrait dans les cris furibonds de Dacien, dans son regard terrible, dans son air menaçant, dans les mouvements de tout son corps ? Ces signes extérieurs n'étaient-ils pas comme les ouvertures que faisait en éclatant le vase rempli par le démon et à travers lesquelles on le voyait distinctement ? Ah ! le martyr souffrait moins sous le poids des tourments, que le bourreau sous le fouet de sa propre rage.

    Cependant, mes frères, tout cela est passé, la fureur de Dacien comme les souffrances de Vincent ; avec cette différence, toutefois, que pour toujours Dacien est dans les supplices, tandis que Vincent est couronné pour toujours. De plus, indépendamment de cette différence dans le sort éternel qu'ils ont mérité l'un et l'autre, considérons combien est brillante, dans cette vie même, la gloire des martyrs. Partout où s'étend l'empire romain, partout où est connu le nom chrétien, quel est le pays, quelle est la province qui ne célèbre avec joie la naissance au ciel de Vincent ? Et s'il n'avait lu le martyre de Vincent, qui connaîtrait au contraire le nom même de Dacien ?

    Si le Seigneur a pris tant de soin du corps même de son martyr*, n'était-ce pas pour montrer que lui-même avait dirigé pendant sa vie cet homme qu'il n'abandonna point après sa mort ? Vincent donc a vaincu Dacien et avant et après son trépas. Avant son trépas il a foulé aux pieds les tortures, après sa mort il a traversé les mers ; mais il a eu pour diriger au milieu des flots ses membres inanimés la main qui l'a rendu invincible sous les ongles de fer. Le bourreau avec ses feux n'avait pu amollir son courage ; la mer ne put avec ses eaux submerger son corps. Que voir ici et dans les autres événements de même nature, sinon que « la mort de ses élus est précieuse devant le Seigneur ».

    Saint Augustin, sermon 276, 3-4.

    * Le bréviaire nous dit : Comme son corps avait été jeté et laissé sans sépulture, un corbeau le défendit miraculeusement avec ses griffes, son bec et ses ailes contre un loup et contre les oiseaux. A cette nouvelle, Dacien commanda de jeter le corps en pleine mer ; mais Dieu voulut que les flots le ramenassent sur le rivage, et les Chrétiens l’ensevelirent.

  • L’inconnu des Pays-Bas

    Les médias découvrent subitement que le successeur de Jean-Claude Juncker à la tête de l’Eurogroupe est Jeroen Dijsselbloem, dont la nomination a eu lieu aujourd'hui. En fait, s’ils suivaient un petit peu l’actualité européenne, ils le sauraient depuis un mois, car c’est le 17 décembre que le nom de Jeroen Dijsselbloem est apparu comme celui du probable futur président de l’Eurogroupe.

    Or voici que non seulement ils découvrent cela, mais ils découvrent le nom même de Jeroen Dijsselbloem. Et cela est fort intéressant. Cela montre que leur Europe est un pur fantasme. Qu’elle n’a aucune existence réelle. C’en est même une preuve frappante.

    Jeroen Dijsselbloem, l'inconnu réputé fin négociateur, titre Le Monde. Jeroen Dijsselbloem: un inconnu à la tête de l'Eurogroupe, titre le site Slate. Qui est cet inconnu bientôt à la tête de l’Eurogroupe ? titre Le Point. Etc. (voir Google actualités pour vérifier l’unanimité, à peine tempérée par ceux qui croient subtil de dire « le quasi inconnu »…).

    Or Jeroen Dijsselbloem est le ministre des Finances des Pays-Bas. Il est l’homologue de Pierre Moscovici, qui fut d’ailleurs un moment pressenti pour le poste. Est-ce que nos journaux auraient titré sur « l’inconnu » Moscovici ? Non, évidemment. C’est bien la preuve que les nations existent toujours, et que, sauf exception, les personnalités de chaque nation ne sont pas connues dans les autres nations. Donc que leur Europe unie de citoyens européens n’existe pas.

  • Le Dr Dor et la “justice”

    Le Dr Xavier Dor devait être jugé aujourd’hui au palais de justice de Paris pour avoir exercé à deux reprises des « pressions morales et psychologiques » :

    - Le 2 avril 2011, il avait « perturbé » l’accès à l’hôpital Saint-Vincent de Paul (en priant le chapelet dans la rue et en distribuant de petits chaussons de bébé tricotés…).

    - Les 25 et 26 juin 2012 il s’était « introduit » dans les locaux du Planning familial, distribuant des tracts et des chaussons de bébé.

    On aura compris que le chausson de bébé est une intolérable pression psychologique contre l’avortement.

    Mais, en raison du nombre des parties civiles (c’est-à-dire de ceux qui ont été psychologiquement blessés par les chaussons de bébé), l’audience a été reportée au 26 juin.

  • Et maintenant Sherry Rehman

    On pouvait penser que son poste d’ambassadeur du Pakistan aux Etats-Unis équivalait à une sorte d’immunité, et elle avait été nommée à cette fonction au moins en partie pour cela. Car Sherry Rehman est l’une des personnalités les plus ciblées par les islamistes, depuis que, député, elle avait déposé une proposition de loi révisant les lois sur le blasphème, proposition faite en accord avec le parti au pouvoir, mais que le même parti lui avait fait promptement retirer après les assassinats de Salman Taseer et Shahbaz Bhatti. Sherry Rehman était également présidente de l’Institut Ali Jinnah, du nom du fondateur du Pakistan. Un rapport de cet institut avait montré non seulement que Asia Bibi était innocente mais que le procès était entaché de telles irrégularités qu’il devait être invalidé. Un autre rapport dénonçait la hausse des violences contre les minorités, les premières victimes étant les chrétiens. En février 2011, une plainte pour blasphème fut déposée contre Sherry Rehman, à la suite d’une émission de  télévision où elle défendait sa proposition de loi… La plainte avait été classée sans suite par un tribunal de Lahore. Mais il fut fait appel à la Cour suprême, et celle-ci vient de considérer la plainte comme recevable

  • Nouvelle attaque d’un village chrétien en Egypte

    Vendredi dernier, pour la deuxième fois en un semaine, des centaines de musulmans ont attaqué un village chrétien en Egypte : cette fois c'était el-Marashda, dans la procince de Quena. Les musulmans ont brûlé au moins six maisons de coptes et essayé de démolir l’église, et pour une fois la police est intervenue à temps pour les empêcher de continuer. L’attaque faisait suite à une fausse rumeur de viol d’une petite musulmane de 6 ans par un chrétien. Les accès du village ont ensuite été bloqués par les islamistes pour empêcher la police d’emmener ceux qu’elle avait arrêtés. Et la fête de l’Epiphanie (copte) a dû être annulée.

    (Asianews)

  • La lettre de Mgr Di Noia

    Le vice-président de la commission pontificale Ecclesia Dei a écrit une longue lettre à la Fraternité Saint Pie X. C’est un texte remarquable, qui laisse ici et là percer la pensée même du pape. C’est à lire ici.

  • Sainte Agnès

    Amo Christum, in cujus thalamum introivi, cujus Mater virgo est, cujus Pater feminam nescit, cujus mihi organa modulatis vocibus cantant : Quem cum amavero, casta sum, cum tetigero, munda sum, cum accepero, virgo sum. Anulo fidei suæ subharrhavit me, et immensis monilibus ornavit me. Quem cum amavero, casta sum, cum tetigero, munda sum, cum accepero, virgo sum.

    J'aime le Christ, je suis entrée dans sa chambre nuptiale, lui dont la Mère est vierge, dont le Père n’a pas connu de femme [pour engendrer un fils], dont la musique me chante d’une voix harmonieuse : Si je l'aime, je suis chaste, si je le touche, je suis pure, si je le possède, je suis vierge. Il m'a donné un anneau pour gage de sa foi, et m'a parée de colliers sans fin. Si je l'aime, je suis chaste, si je le touche, je suis pure, si je le possède, je suis vierge.

    (Répons des matines)

  • 2e dimanche après l'Epiphanie

    Où est-il question à la messe des noces de Cana ? En deux endroits : à l’Évangile et à la Communion. Que signifie cela ? Par l’annonce liturgique de l’Évangile, l’Église ne se contente pas de nous raconter un événement de la vie du Christ, mais elle met symboliquement le Christ et cet événement devant nous. Car ce n’est pas en vain que l’Église entoure la lecture de l’Évangile des plus grandes marques d’honneur qui ne peuvent s’adresser qu’au Christ regardé comme présent (les cierges, l’encens, le baiser, l’attitude debout, les signes de croix, l’ambon). Ainsi donc, dans l’Évangile, l’Église nous représente aujourd’hui le premier miracle. Ce miracle se reproduit d’une manière plus élevée encore dans l’Eucharistie. D’où vient que l’Église fait chanter, pendant le banquet eucharistique, quelques phrases de l’Évangile (et autrefois, quand le chant de la Communion avait toute son étendue, elle les faisait répéter sans cesse, peut-être jusqu’à dix fois) ? Pourquoi cela au moment le plus sacré, quand Notre Seigneur s’unit à notre âme et devient un avec elle ? N’y a-t-il pas là une déviation ? Non, l’Église dit : Voyez, c’est maintenant la vérité, le Seigneur a gardé jusqu’à maintenant le meilleur vin de l’Eucharistie, le miracle se réalise d’une manière plus haute au Saint-Sacrifice et dans la Communion.

    Dans la prière des Heures aussi, la liturgie nous fait revivre les noces de Cana. La prière des Heures doit sanctifier chaque jour, l’accompagner de ses bénédictions, mais elle doit aussi développer les idées et les sentiments du jour. Le jour commence avec le lever du soleil et se termine avec son coucher. Ces deux moments sont pour la liturgie les plus saints. Car dans le soleil elle voit le symbole du Christ, le divin Soleil de justice, qui se lève pour nous le matin et se couche le soir. Ces deux moments sont comme les foyers d’une ellipse où se concentrent tous les rayons, c’est là que l’Église rassemble ses pensées les plus sublimes du jour. C’est alors qu’elle célèbre ses deux Heures solennelles : Laudes (la prière du matin) et. Vêpres (la prière du soir). Dans chacune de ces Heures, il y a un point culminant : le Benedictus (le salut au Soleil qui se lève sur les hauteurs) et le Magnificat (l’action de grâces pour la Rédemption). Comment ce divin soleil se lève et se couche chaque jour, le refrain de ces deux chants, l’antienne, nous l’apprend. Prenons celles d’aujourd’hui. L’antienne de Benedictus nous dit : « A Cana, il y eut des noces et Jésus s’y trouva ainsi que Marie sa Mère. » Que veut nous enseigner par là l’Église ? D’une manière simple et sobre, elle nous présente l’événement du jour. Maintenant, nous, dit-elle, vivez ce mystère, vous êtes assis aux noces avec Jésus et Marie. Toute la journée appartient à cette pensée. Que nous chantions ensuite le Benedictus, cela signifie que le Christ, le divin Soleil qui se lève, sera pour nous aujourd’hui le divin thaumaturge de Cana et qu’il nous apportera les grâces de Rédemption qui sont mystique ment contenues dans ce premier miracle. Le soir quand le soleil se couche, l’Église chante : « Quand le vin fit défaut, Jésus fit remplir les cruches d’eau et l’eau fut changée en vin, A1leluia. »

    Ces paroles expriment brièvement l’accomplissement du miracle, et dans son chant, l’Église veut nous dire : aujourd’hui vous avez reçu une grâce semblable mais plus belle encore que le bienfait de ce miracle : l’eau de votre esprit terrestre et pécheur a été changée en vin précieux de la vie divine qui est le Christ lui-même. En un mot, le miracle de Cana se renouvelle. aujourd’hui, d’une manière plus élevée, dans le mystère eucharistique, et je dois en vivre, toute la journée du lever au coucher du soleil.

    Dom Pius Parsch

  • On reparle de la « Fondation des œuvres de l’islam »

    Le 27 septembre dernier, en inaugurant la grande mosquée de Strasbourg, le ministre de l’Intérieur de la République laïque, Manuel Valls, laissait percer son irritation : il est « temps que l'islam de France prenne pleinement ses responsabilités et s'organise pour traiter avec l'Etat les vrais problèmes », disait-il, déplorant que la Fondation des œuvres de l’islam n’ait « jamais porté ses fruits ».

    On voit là le souci de Manuel Valls d’une islamisation républicaine de la France : « traiter avec l’Etat », réactiver la Fondation des œuvres de l’islam.

    Ce n’était pas un propos en l’air, mais l’expression publique de l’ultimatum que le ministre lançait ensuite aux organisations islamiques, convoquées en décembre au ministère : si vous ne vous occupez pas de la Fondation, je la dissous.

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  • De la Sainte Vierge le samedi

    L’esprit d’erreur fait dire aux hérétiques que Marie a conçu étant vierge mais qu’elle n’est pas demeurée vierge dans l’enfantement. Comment donc se peut-il faire qu’une vierge puisse concevoir, et qu’une vierge ne puisse pas enfanter, puisque l’enfantement est une suite de la conception ? Mais si on n’en veut pas croire les décisions des évêques, qu’on en croie au moins les oracles de Jésus-Christ et qu’on ajoute foi aux paroles des anges qui disent nettement Qu’il n’y a rien d’impossible à Dieu. Qu’on ajoute foi au Symbole des apôtres, que l’Eglise romaine suit et conserve toujours dans sa pureté. Marie écouta elle-même avec docilité la parole de l’ange, et elle qui avait dit : Comment cela se fera-t-il ? ne fait plus de question pour s’assurer de la manière dont elle enfantera, mais répond humblement : Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole.

    Saint Ambroise, lettre au pape Sirice (lecture des matines, traduction d’un bréviaire monastique bilingue de 1725)