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Trois profanations en Cornouaille

Trois églises cornouaillaises ont été profanées ces derniers jours : Loctudy, Combrit, Huelgoat.

Et il s’agit clairement, et uniquement, de profanation. Car dans les trois cas le tabernacle a été forcé et les hosties consacrées répandues. Il n’y a eu aucun vol, hormis une lunule de peu de valeur… qui a pu servir à emporter des hosties.

Les actes commis l'ont été par « des gens qui connaissent le fait religieux », a constaté le procureur de Quimper, Éric Tuffery.

Selon le maire de Loctudy « c’est grave » parce que « c’est une atteinte à la conscience de certaines personnes ». Sic. Pourtant il s’appelle Joël Piété… Mais il y a pire. Selon le maire d’Huelgoat, il s'agit « sûrement de bêtises d'adolescents »…

On remarquera plutôt les propos du préfet du Finistère, Jean-Jacques Brot, qui a tenu à dénoncer « avec beaucoup de solennité » un « acte accablant » qui « ne ressemble pas à la Bretagne et aux Bretons ». « C’est un acte très grave, attentatoire à la foi d’une partie de la population. »

Ce sont des actes « extrêmement choquants », a-t-il dit encore, soulignant « qu'à chaque fois c'est le tabernacle qui est visé, à savoir la partie la plus importante du point de vue liturgique dans la foi catholique », le « cœur de la foi catholique ».

S’apercevant sans doute qu’il allait un peu loin, en tant que représentant de la République laïcarde, il a ajouté que la condamnation d’un tel acte aurait été la même pour un autre culte, car la Constitution garantit la liberté des cultes.

Quant au procureur, il a déclaré que le ou les auteurs encourent une peine de cinq ans d'emprisonnement pour vol avec effraction, précisant que le caractère religieux de l'affaire n’est pas une circonstance aggravante.

Mais cela est faux. Il faudrait savoir si les lois antiracistes protègent toutes les communautés ou si la communauté catholique est exclue de la protection de la loi. Les profanations sont à l’évidence des actes « racistes » au sens des lois antiracistes, qui concernent notamment la religion. La loi retient le mobile raciste comme circonstance aggravante pour les « dégradations de bien privé » et précise même que la peine passe de 3 à 5 ans si le bien est un lieu de culte.

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