« Aucun pays, aussi puissant soit-il, ne peut décider de façon unilatérale où une compagnie pétrolière peut investir. »
Propos de Christophe de Margerie, patron de Total, dans Le Monde daté de demain.
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« Aucun pays, aussi puissant soit-il, ne peut décider de façon unilatérale où une compagnie pétrolière peut investir. »
Propos de Christophe de Margerie, patron de Total, dans Le Monde daté de demain.
L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a adopté une résolution condamnant le créationnisme qui, « si l’on n’y prend pas garde, peut être une menace pour les droits de l’homme ». « Les valeurs qui sont l’essence même du Conseil de l’Europe risquent d’être directement menacées par les intégristes du créationnisme. Il est du rôle des parlementaires du Conseil de réagir avant qu’il ne soit trop tard. »
L’Assemblée « encourage » donc les Etats membres à « s’opposer fermement à l’enseignement du créationnisme » et à « promouvoir l’enseignement de l’évolution en tant que théorie scientifique fondamentale dans les programmes généraux d’enseignement ». C’est « essentiel pour l’avenir de nos sociétés et de nos démocraties ». Sic.
Le texte de cette résolution est surréaliste. Il ne craint pas de prendre comme argument que la recherche contre le sida, ou la prise de conscience des risques que fait courir le changement climatique (mais oui, bien sûr) sont impossibles (sic) « si l’on ne comprend pas les mécanismes de l’évolution », et mieux encore : « Du médecin qui par l’abus de prescription d’antibiotiques, favorise l’apparition de bactéries résistantes, à l’agriculteur qui utilise inconsidérément des pesticides entraînant ainsi la mutation d’insectes sur lesquels les produits utilisés n’ont plus d’effets, l’évolution est partout présente. »
Or cela n’a strictement rien à voir avec la théorie de l’évolution des espèces (à savoir du prétendu passage d’une espèce à une autre espèce). On mélange tout.
Et voici ce qui suit : « La Science est une irremplaçable école de rigueur intellectuelle. » Sic.
Cette résolution s’appuie sur un long rapport, qui avait déjà été publié en juin dernier, et qui a été adopté le 27 septembre par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.
Ce rapport est proprement hallucinant. D’emblée, dans le « résumé », on nous assène : « D’un point de vue scientifique, il n’y a absolument aucun doute que l’évolution est une théorie centrale pour notre compréhension de la vie sur terre. »
Voici quelques brefs extraits :
13 « Notons que dans la longue chaîne de l’évolution, l’homme n’est en fait que l’un des maillons. »
23 « Incontestablement, l’évolution est une véritable science. »
26 « A l’heure actuelle, les scientifiques de toutes nations et toutes religions s’accordent sur la réalité de l’évolution. »
46 « Certains créationnistes vont même jusqu’à fabriquer des faits et de fausses preuves. » (Ah ! Ah ! Ah ! Et l’homme de Piltdown, présenté comme le chaînon manquant entre le singe et l’homme en 1912, et dont on dû reconnaître que c’était une supercherie en... 1953 ?)
89 « La scientificité de l’évolution demeure à l’heure actuelle irréfutable. »
Et il ne s’agit pas de n’importe quelle théorie de l’évolution, mais de l’idéologie darwinienne :
7 « Dès lors, vont s’opposer deux camps : le camp de ceux qui sont convaincus que pour défendre la théologie chrétienne il faut s’opposer à Darwin, et le camp de ceux qui pensent qu’avec la théorie de la sélection naturelle l’humanité allait en finir une fois pour toutes avec les bases théoriques de “l’obscurantisme religieux“. »
Il s’agit bien de « la théorie de la sélection naturelle » selon Darwin. Et l’on défend Darwin bec et ongles :
87. « Certains intégristes du créationnisme s’attaquent au « Darwinisme » et au Matérialisme en les accusant d’être la «réelle source idéologique du terrorisme», «le darwinisme est la base de plusieurs idéologies violentes qui ont a amené le désastre à l’espèce humaine durant le XXe siècle». Faut-il rappeler que les hommes n’ont pas attendu la publication en 1859 de l’œuvre de Darwin, L’origine des espèces, pour s’adonner à de multiples massacres ? Combien de morts au nom des guerres de religions ? L’utilisation de la religion comme la référence faite au darwinisme social par certains régimes dictatoriaux, ne suffit pas et ne peut en rien remettre en cause la théorie de l’évolution ou la religion ! Le darwinisme social est une idéologie qui prétend en effet s’inspirer de Darwin, mais elle n’a rien à voir avec la théorie darwinienne de l’évolution. De plus, on ne peut imputer à Darwin et sa théorie de l’évolution tous les maux de la terre, il n’est pas responsable des dérives posthumes de sa théorie. Présenter Darwin comme le père du terrorisme est proprement scandaleux, et cela peut venir semer le doute et la perplexité dans de nombreux esprits novices. »
On voit dans ce paragraphe qu’il ne s’agit pas seulement d’imposer la théorie de l’évolution selon Darwin, mais aussi le matérialisme qui la sous-tend. D’où les longues diatribes du rapport contre la théorie du « dessein intelligent », et les allusions fielleuses aux religions tout au long du texte.
Car, comme le soulignent assez les affirmations aussi scientifiquement fausses que péremptoires citées ci-dessus, il s’agit d’imposer la foi en l’évolutionnisme, au matérialisme évolutionniste, afin d’en finir avec « l’obscurantisme religieux ». Telle est la religion du Conseil de l’Europe, qui doit devenir la religion officielle de l'Europe.
Il y a un mois, Act Up dénonçait le fait qu’il n’y ait pas de distributeurs de préservatifs dans les deux tiers des lycées.
Interrogé sur Canal Plus, le ministre de l’Education nationale a déclaré qu’Act Up avait « raison ». Et il a annoncé que ce retard serait comblé d’ici les vacances de février, car 1,6 million d’euros vont être débloqués pour que chaque lycée n’ait pas un, mais deux distributeurs de préservatifs.
Et de préciser : un dans les toilettes des garçons, comme prévu, et un dans les toilettes des filles.
Voilà qui s’appelle de l’éducation...
La « cote de confiance » de Nicolas Sarkozy baisse de 7 points (à 53%) dans le baromètre TNS-Sofrès pour le Figaro Magazine. Le taux de ceux qui ne lui font pas confiance passe de 32 à 40%.
Le 1er octobre on apprenait qu’elle baissait de 6 points (à 55%) dans le baromètre CSA pour Le Parisien, le taux de ceux qui ne lui font pas confiance passant de 33 à 37%.
Bernard Kouchner a de nouveau tenu un discours incendiaire sur l’Iran, hier, devant l’Association de la presse diplomatique française. N’ayant pas peur des approximations et des généralisations (ce qui est le contraire même de ce à quoi doit s’astreindre le chef de la diplomatie), il a déclaré notamment : « Ce n’est pas la peine d’aller en Irak pour savoir que c’est un territoire d’exercice pour l’Iran, rêvé... Tout est fait par l’Iran, aussi bien l’aide aux milices chiites que l’aide aux milices sunnites, aussi bien, le déclenchement des conflits inter-chiites, comme à Kerbala il n’y a pas longtemps, qui a fait des dizaines de morts, sinon des centaines, et le fracas entre les milices qu’on attribue à Al-Qaïda.... Tout ça est manipulé : argent, hommes, milices, armes... » Et à ce propos il a souligné que « des centaines de milliers d’armes » avaient disparu...
Une fois de plus, le ministre français des Affaires étrangères se montre comme le zélé serviteur des Etats-Unis. Un peu trop zélé, même. Car si les Américains, depuis le début de cette année, multiplient les déclarations sur les ingérences de l’Iran en Irak, ils n’ont jamais dit que « tout est fait par l’Iran », ce qui est proprement grotesque. Et Bernard Kouchner oublie de préciser que les que les 190.000 armes qui ont disparu étaient des armes fournies par les Américains aux autorités irakiennes...
Alors, si l’Iran « fait tout » en Irak, et si en outre l’Iran veut se doter de l’arme nucléaire, il faut faire la guerre contre l’Iran. On sait que Nicolas Sarkozy avait réagi en disant que lui il n’emploierait pas ce mot. Mais Kouchner insiste, et là encore, il va plus loin que les Américains : « Si vous voulez qu’on se cache derrière les mots, on peut dire kinetic action, on peut dire aussi conflit de haute intensité, on peut dire également l’acmé de la crise... Enfin, quand on évoque le bombardement sur un pays, en gros ça s’appelle la guerre... J’ai passé quarante ans sous les bombes, et je connais mieux la guerre que vous. Maintenant, s’il ne faut pas dire le mot guerre alors je ne le dirai plus. »
Variante de cette dernière phrase, selon d’autres sources : « J'ai dit le mot guerre, je ne le ferai plus jamais, pourtant je connais un peu ce dont je parle, plus que vous tous réunis : j'ai passé quarante ans sous les bombes et sous les balles. »
Il a passé 40 ans sous les bombes et les balles ?
Là, son cas devient vraiment grave...
Communiqué de Marine Le Pen
Plus un jour ne passe sans que dans une de nos villes des « jeunes » fassent régner terreur et destruction.
Ainsi à Saint-Dizier, entre 40 et 50 individus ont attaqué policiers et pompiers obligeant ces derniers à la fuite.
Ils ont alors tout cassé, brulé 16 voitures et ont fini par mettre le feu à la Maison des Jeunes et de la culture du Verbois.
Marine Le Pen affirme que ces faits criminels ne sont rendus possibles qu’à cause de l’impunité dont jouissent les délinquants.
Nicolas Sarkozy n’a pris aucune mesure concrète contre la délinquance des mineurs et pour le démantèlement des bandes.
Et tandis que, sous le règne de Nicolas Sarkozy, les « racailles » sont rois, les honnêtes gens eux continuent de subir en silence la loi des voyous.
Des policiers et des gendarmes mobiles sont intervenus peu avant 5h ce matin pour évacuer les « mal logés » installés dans des tentes du DAL rue de la Banque.
Jean-Baptiste Eyraud a dénoncé « le choix opéré par le gouvernement d’employer la force, la violence, la brutalité, plutôt que de choisir une autre solution concrète de relogement ». Et il a annoncé la tenue d’une « assemblée générale » dans la matinée, car « le mouvement va continuer ». On s’en doute...
Ainsi, mercredi matin, la police empêche une opération du DAL en interpellant les participants et en confisquant les tentes. Puis elle laisse le DAL installer des tentes rue de la Banque. D ’abord elle observe le manège, puis s’en va. Et ce matin elle évacue les manifestants.
A quoi ça rime ? Michèle Alliot-Marie et Christine Boutin se crêpent-elles le chignon ? Ou s’agit-il tout simplement de la poursuite de la politique du n’importe quoi, en attendant, comme sœur Anne, la « rupture » ?
Un certain jour, alors que le vénérable Benoît se tenait en cellule, ledit Placide, cet enfant attaché à la personne du saint homme, sortit pour puiser de l'eau dans le lac. Tenant son récipient, il eut un geste imprudent en le mettant dans l'eau, et entraîné par ce mouvement, il y tomba lui aussi. Aussitôt, le courant le saisit, l'éloigna du bord et le tira vers le large jusqu'à la distance d'un jet de flèche ! Or l'homme de Dieu, à l'intérieur de sa cellule, eut aussitôt conscience de ce qui s'était passé et appela Maur en toute hâte : « Frère, lui dit-il, cours ! L'enfant qui était allé puiser de l'eau est tombée dans le lac et le courant l'a déjà entraîné fort loin ! »
Chose admirable et qui ne s'était pas reproduite depuis l'apôtre Pierre ! Voici: la bénédiction ayant été demandée et reçue, Maur, stimulé par l'ordre de son Père gagna cet endroit et, se croyant toujours sur la terre ferme, il continua sa course sur l'eau jusqu'à l'endroit où l'enfant avait été emporté par le courant : il le saisit par les cheveux et revint toujours en courant. A peine eut-il touché terre et repris ses esprits qu'il jeta un regard derrière lui et voici que, ce qu'il n'aurait jamais cru possible, étonné et tout tremblant, il le voyait accompli !
De retour chez le Père, il lui rendit compte de cet exploit. Le vénérable homme de Dieu, Benoît, lui, se mit à attribuer la chose non à ses propres mérites mais à l'obéissance de son disciple. Maur, au contraire, disait que c'était dû uniquement à son ordre : il était bien conscient que cela ne venait pas de sa propre vertu puisqu'il avait agi inconsciemment. Mais voici que dans cet assaut d'humilité, réciproque et amical, l'enfant sauvé intervint comme arbitre. Car il disait : « Moi, lorsque j'étais retiré de l'eau, je voyais au-dessus de ma tête la melote du Père Abbé, et j'avais conscience que c'était lui qui me conduisait hors de l'eau. »
(Oui, je sais, j’ai déjà cité cette page de saint Grégoire le Grand l’an dernier. Mais je ne m’en lasse pas.)
« Il n’est pas question de dépénaliser le délit d’initié », a déclaré le porte-parole de la Chancellerie , après l’installation par Rachida Dati du groupe de travail sur la dépénalisation du droit des affaires.
Jean-Marie Le Pen avait donc raison de soulever ce lièvre, dans son communiqué de ce matin, puisque la Chancellerie juge nécessaire de démentir, après le discours de Rachida Dati qui n’a pas du tout évoqué le délit d’initié...
C’est notamment l’Union syndicale des magistrats qui avait prévu que l’un des thèmes du groupe de travail serait sans doute la dépénalisation des cas où la sanction pénale vient s’ajouter à une autre sanction, et parmi ces cas le délit d’initié.
Les policiers qui regardaient le campement du DAL rue de la Banque à Paris, et les CRS qui avaient pris position autour, ont quitté les lieux. Le DAL a donc pu impunément installer ses tentes sur la voie publique.
Jean-Baptiste Eyraud a tenu une « assemblée générale ». Il y a selon lui 138 personnes dans le campement. D’autres pourront venir, mais seules auront le droit de s’installer les personnes agréées par le DAL ou par Macaq, l’association « d’artistes » installée dans les locaux du soi-disant « ministère de la crise du logement ». Car il ne veut pas accueillir tous les SDF du monde...
Il semble donc que Mme Boutin ait réussi à ce que son protégé puisse occuper impunément une rue de Paris, et qu’elle ait ainsi lavé l’affront qui avait été fait au DAL la veille lorsque la police avait fait avorter le projet initial en interpellant les « sans logis » et en confisquant les tentes. (On espère d’ailleurs qu’ils les ont rendues, non mais...)