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  • Spe salvi

    Nous avons été sauvés par l’espérance. C’est par cette citation de saint Paul que le pape Benoît XVI commence sa deuxième encyclique, publiée ce jour. Un texte très personnel, typique de Joseph Ratzinger. On y trouve de la philosophie, de la théologie, de l’exégèse, de la patristique, et un grand souci pastoral. Ces divers pôles ne sont jamais mélangés, mais distincts et reliés.

    Qu’est-ce que l’espérance ? Le pape nous donne la réponse de la Sainte Ecriture , telle qu’elle apparaît dans les épîtres, où l’espérance est très liée à la foi, au point de lui être équivalente. Puis il donne longuement en exemple la vie de sainte Joséphine Bakhita, la petite esclave du Darfour devenue religieuse... Douce coïncidence : j’avais écrit un article sur elle dans Reconquête l’an dernier...

    Il est impossible ici de donner une idée précise de cette très riche encyclique. Signalons seulement que le pape fait le tour de la question, en rappelant la foi de l’Eglise dans un langage de notre temps, en précisant de façon tout à fait remarquable ce qu’est la vie éternelle, ce qu’est le purgatoire, ce qu’est l’enfer, ce qu’est le Jugement (les « fins dernières » si souvent escamotées ces dernières décennies, et qui prennent ici un relief saisissant).

    Il évoque aussi, en profondeur, la profanation de l’espérance, de la Révolution française à la révolution communiste, au fil d’une réflexion sur la raison et la liberté, qui devient ensuite une réflexion sur le progrès.

    Et la dernière partie de l’encyclique examine quels sont les lieux d’apprentissage de l’espérance : la prière, l’agir, la souffrance, le Jugement. Le texte se termine par une superbe prière à Marie, étoile de la mer et mère de l’espérance, composée comme l'un des grands psaumes du salut d'Israël, et digne d'un père de l'Eglise.

    On remarque au passage que le pape réhabilite la dévotion qui consiste à « offrir » nos petites peines quotidiennes. On remarque aussi qu’il ouvre le chapitre sur la vie éternelle en se référant à l’ancien rite du baptême, celui de la « forme extraordinaire », soulignant l’importance du dialogue initial, qui a été supprimé dans le nouveau rituel (– Que demandez-vous à l’Eglise ? – La foi. – Et que vous donne la foi ? – La vie éternelle.) Il y a longtemps déjà, dans Les principes de la théologie catholique, en 1985, Joseph Ratzinger évoquait ce point... Aujourd’hui, dans une encyclique, il insiste sur l’enseignement essentiel que donnait l’ancien rituel et que le nouveau ne donne pas.

    On remarquera enfin la grande leçon d’exégèse sur le premier verset du ch. 11 de l’Epître aux Hébreux, qui est en quelque sorte le moteur de l’encyclique : « La foi est l’hypostasis des biens que l’on espère, la preuve des réalités que l’on ne voit pas. » Et à ce propos il en dénonce la traduction allemande, approuvée par les évêques, et qui « ne donne pas le sens du texte » et qui est, ajoute-t-il en citant un théologien allemand, « insoutenable ».

    Je signale ceci à l’intention de mes lecteurs qui s’offusquent lorsque j’ose critiquer certaines traductions des textes que l’épiscopat français nous impose. C’est le pape lui-même qui le fait ici, et dans une encyclique.

  • Manif à Khartoum

    A l’appel du Comité des oulémas et des Partisans du Prophète, et à l’instigation des imams dans les mosquées, des milliers de personnes ont manifesté ce vendredi à Khartoum pour dénoncer le verdict jugé trop clément du tribunal condamnant l’institutrice anglaise, certains demandant la mort pour ceux qui insultent le prophète.

    Un certain nombre de mes visiteurs ne comprennent pas pourquoi j’ai traité l’instit d’idiote. Cela me semble pourtant aller de soi. Son initiative ne pouvait être considérée que comme une provocation, et il s’agit d’une provocation (sans doute involontaire) particulièrement stupide, qui ne sert à rien d’autre qu’à attiser la haine.

    Oui, je combats l’islam. Non, je ne suis pas favorable aux provocations, ni aux caricatures. Car c’est un sujet trop sérieux pour qu’il soit traité avec désinvolture. Je n’écris pas, quant à moi, pour me défouler.

  • Liban : vers l’élection du général Sleimane

    L’élection du nouveau président libanais a de nouveau été reportée, dès hier soir alors que la réunion du parlement était prévue pour aujourd’hui. Pourtant il semble que les négociations avancent désormais à grands pas. La coalition anti-syrienne au pouvoir a proposé le nom du général Michel Sleimane, commandant en chef de l’armée, jamais cité jusque là comme candidat (car il ne l’était pas). Le général Aoun s’est rallié à cette proposition, or c’était la condition pour que le Hezbollah l’accepte. Elle se heurte à un problème constitutionnel, puisqu’il est inscrit dans la Constitution qu’un haut fonctionnaire ne peut pas être élu président s’il n’a pas démissionné depuis deux ans. Mais il suffit de voter un amendement à la Constitution juste avant d’élire le nouveau président. (ce qui n’est toutefois pas du goût de ceux qui protestent qu’on ne cesse d’amender la Constitution chaque fois qu’elle pose un problème).

    Le général Sleimane avait été mis en place par la Syrie. Mais il s’est fait remarquer par sa totale neutralité dans la crise politique actuelle, et par sa façon de maintenir l’unité de l’armée (aussi bien maintenant que lors de la guerre entre le Hezbollah et Israël).

  • Crise anglicane

    Plusieurs évêques anglicans canadiens appellent l’archevêque de Canterbury, primat de l’Eglise anglicane, à intervenir pour mettre fin aux « actions récentes de la Province du Cône Sud pour étendre sa juridiction au Canada ».

    La province en question est celle d’Amérique du Sud, qui n’admet pas les « mariages » homosexuels. Du coup, des communautés anglicanes canadiennes se rattachent au Cône Sud... Deux évêques à la retraite ont fait de même.

    La crise ne cesse de s’étendre chez les anglicans et les épiscopaliens (nom des anglicans aux Etats-Unis). La bonne solution n’est pas le « Cône Sud » mais l’Eglise catholique. Un mouvement en ce sens s’est d’ailleurs amorcé, et le blog americatho a récemment annoncé qu’un quatrième évêque épiscopalien s’est converti au catholicisme.

  • Emeutes musulmanes

    L’Observatoire de l’islamisation remarque, preuves à l’appui, que, partout en Europe, les émeutes dont les protagonistes sont des immigrés ou enfants d’immigrés sont  toujours le fait de musulmans, et qu’elles obéissent toujours à ce qu’il appelle la stratégie du prétexte.

  • Sarkozy doit exiger des excuses pour les crimes du FLN

    Communiqué de Bernard Antony, président de l’AGRIF

    Les récentes déclarations du ministre algérien des anciens combattants suscitent l’émoi depuis quelques jours.

    Au delà de l’attaque personnelle dirigée contre Nicolas Sarkozy sur ses origines et ses soutiens supposés, l’AGRIF relève surtout les délirantes exigences de ce membre du gouvernement algérien sur le rôle de la France en Algérie. Propos mensongers et provocateurs qui n’ont pas été clairement condamnés par M. Bouteflika et pour cause…

    L’AGRIF rappelle à Nicolas Sarkozy la promesse faite le soir même de son élection : « Je veux en finir avec la repentance qui est une forme de haine de soi.»

    Nous demandons donc au Président de la République de faire respecter la France et son histoire en rappelant la stricte vérité concernant la présence française en Algérie mais également en exigeant de l’Etat algérien des excuses pour les crimes commis par le FLN à l’encontre de dizaines de milliers de Pieds-noirs et de Harkis fidèles à la France.

    Relayant l’incessante supplique des associations de rapatriés, l’AGRIF demande également à M. Sarkozy qu’il exige la vérité sur les milliers de disparus enlevés en Algérie avant et après 1962.

    Ce sont là des conditions préalables à la poursuite de nos relations avec l’Etat algérien. Cela doit également conditionner toutes les formes d’aides financières ou économiques de la France à l’Algérie.

  • L’instit idiote s’en sort bien

    L’institutrice anglaise qui avait fait appeler Mahomet un ours en peluche par ses petits élèves à Khartoum a été condamnée à 15 jours de prison à partir de son arrestation (dimanche) suivis de son expulsion du Soudan. Elle risquait jusqu’à six mois de prison, 40 coups de fouet et une amende pour insulte aux croyances religieuses et sédition.

  • Missions, commissions, comités...

    Le ministre du Logement Christine Boutin a annoncé avoir confié trois missions sur la ville à trois experts : l’architecte communiste Roland Castro, le directeur du Credoc Robert Rochefort, et le président de la fondation « Le Temps des villes » François Rivière. Cette fondation est une création des groupes de travaux publics Epolia, dont François Rivière est le président, et Eiffage. Il lui est confié une mission « de préfiguration d'un plan national de valorisation des centres villes dans un souci d'équité territoriale entre les centres et leur périphérie et pour encourager le rôle du cœur des villes comme laboratoire de nouvelles pratiques du bien vivre ensemble ». Sic.

  • Paillettes et confettis

    Nicolas Sarkozy est une bête médiatique. On l’a encore constaté hier soir. Il utilise les mots comme des paillettes, et les jette à foison, suscitant l’admiration du spectateur médusé. C’est d’autant plus spectaculaire lorsque sous les paillettes de l’illusion il n’y a, concrètement, que quelques ternes confettis.

    Il était venu nous annoncer de grandes choses sur le pouvoir d’achat, dont il avait dit et répété que c’est le problème numéro un en France.

    Et il a en effet promis, non pas seulement de grandes choses, mais une « véritable révolution » : s’il y a un accord majoritaire des salariés, les entreprises pourront s’exonérer des 35 heures. Réformer une mauvaise loi, permettre de revenir éventuellement à une situation antérieure, ce n’est pas une révolution.

    Sarkozy veut aussi qu’on puisse « monétiser les RTT » (autrement dit les transformer en argent), il veut « débloquer les fonds de participation » (comme il l’avait déjà fait quand il était ministre de l’Economie) et « défiscaliser de cotisations sociales » (?) les primes dans les petites entreprises où il n’y a pas de participation. Et il veut autoriser le travail le dimanche (ce qui est déjà en train).

    Michel Lamy, responsable de la CGC et membre du conseil supérieur de la participation, dénonce « une technique de pickpocket » : « On laisse entendre aux Français qu’on va leur donner du pouvoir d’achat en plus, mais en fait on pique dans leur épargne, on les autorise à piquer dans leur épargne pour se donner ce pouvoir de consommation ».

    Quant au travail du dimanche, c’est un recul de civilisation, et la prétendue « liberté » apportée aux salariés est un leurre. Il n’y a pas de « volontariat » : c’est l’entreprise qui décide.

    En réalité, il n’y avait rien de fondamentalement nouveau dans le discours de Nicolas Sarkozy, et rien qui ressemble à une politique de relance du pouvoir d’achat.

    Et comme c’était un peu court, le président de la République a ajouté d’autres annonces « révolutionnaires ». Le clou du spectacle étant que l’Etat va vendre 3% du capital d’EDF pour que la France « ait les plus beaux campus universitaires du monde »...

    Bien entendu, Nicolas Sarkozy s’est vanté d’avoir réglé la question des régimes spéciaux de retraite, d’avoir « en deux jours dénoué la crise de la pêche », d’avoir fait reculer le chômage... alors que tout cela n’est qu’apparence et faux-semblant.

    « Aussi génial que soit le bateleur, il reste dans l’illusion, constate Jean-Marie Le Pen dans son communiqué. Et les Français commencent à comprendre qu’on ne gouverne pas un pays par des tours de magie. » En témoigne le fait que pour la première fois sa cote de confiance est tombée en dessous de 50% dans le baromètre TNS-Sofres pour le Figaro Magazine, en chute de 15 points sur les trois derniers mois.

  • Un bateleur de grand talent…

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Le président de la République est un formidable bateleur, et son talent explose à la télévision.
    Mais si l’on cherche à voir ce qu’il y a sous le déluge de mots et de promesses, on découvre que le roi est nu.

    Lorsqu’il annonce « une véritable révolution », il s’agit d’un nouvel aménagement des 35 heures. Utile, assurément, mais ce n’est qu’une petite réforme.

    Lorsqu’il prétend qu’en deux jours il a dénoué la crise de la pêche, c’est un tour d’illusionniste. Rien n’est réglé, car c’est Bruxelles qui décide, et Nicolas Sarkozy est soumis à Bruxelles.

    Lorsqu’il affirme avoir réglé la question des régimes spéciaux, il oublie de dire que les compensations risquent de coûter aussi cher aux Français.

    Et quand il annonce qu’il va vendre 3% d’EDF pour avoir les plus beaux campus universitaires, on se dit que le bateleur dépasse les bornes de la crédulité publique.

    Il se vante même d’avoir fait encore reculer le chômage, alors que tout le monde sait désormais que les chiffres sont bidouillés.

    Aussi génial que soit le bateleur, il reste dans l’illusion. Et les Français commencent à comprendre qu’on ne gouverne pas un pays par des tours de magie.